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Christianophobie - Page 75

  • Gilets jaunes: «On a eu des ordres extrêmement agressifs», selon un «CRS ». Ceci corrobore les blessures très graves subies par les gilets jaunes .

     


    Se présentant comme un CRS étant intervenu lors d’une des mobilisations des Gilets jaunes dans la capitale française, un homme sous couvert d’anonymat a accordé un entretien à la chaîne YouTube Demos Keatos dans lequel il évoque, entre autres, les mesures qu’il juge «extrêmement agressives» employées par la police à l’encontre des manifestants.

    Mesures «pas justifiées», ordres «  à la limite de la légalité», «extrêmement agressifs», c’est ainsi qu’un homme en uniforme se présentant comme un fonctionnaire de police décrit les consignes données aux CRS engagés à Paris lors d’une des manifestations des Gilets jaunes dans une interview accordée à la chaîne YouTube Demos Keatos et mentionnée sur le site ACTU17

    Dissimulant son visage et ayant demandé à ce que sa voix soit modifiée, il assure s’être fait mettre en arrêt maladie parce qu’il ne pouvait plus et ne voulait plus réprimer les Gilets jaunes. 

    *

     

    Il explique qu’en 4 à 5 ans de service au sein des CRS il a pu constater que les ordres différaient énormément:

    «On est des fois dans des situations où on nous demande de faire un usage extrêmement raisonnable de la force, on nous interdit des moyens intermédiaires tels que les lanceurs de balles de défense ou les moyens lacrymogènes alors que des fois on peut en avoir besoin pour notre sécurité».

    Les ordres donnés pour l’intervention à Paris à laquelle il a participé étaient «extrêmement offensifs», affirme-t-il.

    «Sur les manifestations de Gilets jaunes, on a eu droit à tous les moyens. […] Moi je n’ai jamais vu ça. On a eu des ordres qui étaient à la limite de la légalité, parce qu’on a un principe de proportionnalité dans la réponse à ce qu’on peut qualifier de désordre. Donc, dans notre mission de rétablir l’ordre nous sommes censés répondre par des moyens qui sont adaptés aux désordres auxquels nous faisons face. Lorsqu’on emploie des gaz lacrymogènes pour disperser une foule, c’est que la foule est hostile. […] Sauf que là on a eu des ordres — je peux le dire parce que j’en ai parlé avec beaucoup de collègues qui étaient présents sur les premières manifestations de Paris — qui étaient extrêmement agressifs», relate-t-il dans la vidéo. 

     

     
    Il dit que des moyens lacrymogènes utilisés n’étaient pas clairement justifiés par rapport à ce qu’il a pu vivre par le passé. «On a connu des manifestations où on a été pris à partie par des casseurs professionnels, par des casseurs de flics, des tireurs de flics, le black block ou autres où on nous interdisait les moyens de défense appropriés». 

     

    À la question à savoir pourquoi il parlait sous couvert d’anonymat, l’intervenant explique que de nos jours tout fonctionnaire d’État est soumis à un droit de réserve très strict qui lui interdit de s’exprimer.

    La vidéo mise en ligne est présentée comme un entretien avec un «CRS lanceur d’alerte».

     

  • Gilets Jaunes, puisez des idées dans la doctrine sociale de l’Eglise et l’apport des maîtres de la contre-révolution et du nationalisme .

     

     

    La révolte des gilets jaunes fait depuis un certain nombre de semaines la une dans notre pays. Partie d’une révolte fiscale ponctuelle – le refus des hausses sur le prix des carburants prévues pour janvier 2019 –, elle s’est étendue comme un incendie d’abord à l’ensemble des alourdissements de la fiscalité, puis à toute une série de revendications catégorielles, sociales et même politiques.

    Jusqu’ici le mouvement a montré un grand souci de ne pas se laisser récupérer par les partis politiques et les syndicats. Les médias en ont donné une présentation variable, parfois biaisée (notamment en choisissant des interlocuteurs peu aptes à la discussion ou peu présentables – les casquettes à l’envers par exemple).

    Au plan de la sociologie, le noyau initial des gilets jaunes a été constitué par des personnes qui se trouvent juste au-dessus des minima sociaux : ne bénéficiant d’aucune aide, elles sont directement affectées par toutes les augmentations et vivent finalement moins bien que les assistés. La revendication de ces personnes est d’ailleurs de pouvoir vivre convenablement de leur activité sans subir une pénalisation constante, dont l’augmentation du carburant a fourni un exemple typique.

    Le pouvoir a tout d’abord tenté de faire la sourde oreille. Cette stratégie, qui lui avait réussi lorsqu’il avait été question de réformer le statut des cheminots, s’est ici montrée totalement inopérante. En effet, les cheminots étaient perçus comme de relatifs privilégiés qui cherchaient à maintenir des privilèges liés à des conditions de travail pénibles qui n’existaient plus. Par ailleurs leurs grèves à répétition étaient perçues comme des prises d’otages à l’encontre du reste de la population. En revanche, les gilets jaunes n’étaient pas des privilégiés mais des gens démunis. Ils sont d’ailleurs apparus comme l’avant-garde des matraqués fiscaux (ce qui explique que bien d’autres catégories d’impôts aient été discutées à la suite). Dès lors le mouvement a acquis la sympathie de larges parties de la population.

    Le gouvernement a senti qu’il perdait l’initiative lorsque d’autres catégories sociales – des agriculteurs, les transporteurs, les retraités… – ont menacé d’entrer à leur tour dans la danse.

    Le mouvement a cependant été perturbé par des opportunistes :


    • les lycéens, qui n’ont rien à voir dans cette affaire. Il y a là une manœuvre de milieux gauchistes minoritaires qui ont voulu profiter de la situation et n’ont rien à voir avec les gilets jaunes.
    • les syndicats, qui, au début, se sont montrés hostiles au mouvement de gilets jaunes – mouvement spontané né totalement en dehors d’eux – et qui depuis essayent de les récupérer. La CGT est particulièrement active.
     Les assistés qui ont présenté diverses revendications en omettant celle de prétendre vivre de leur travail.
     Les casseurs qui profitent de n’importe quelle manifestation pour semer le désordre et pour piller, comme dans les pays du tiers-monde. Parmi eux beaucoup de "gens des banlieues".

    Le gouvernement recueille là les fruits de son laxisme en matière d’immigration et de celui de ses prédécesseurs depuis plus d’un demi-siècle. Apparemment la sagesse ne lui vient pourtant pas sur ce point.

    L’on étouffe d’ailleurs dans les médias toute remarque anti- immigrationniste. Et, en pleine crise des gilets jaunes, le gouvernement n’a pas renoncé à signer le pacte de Marrakech qui favorise l’accueil des migrants ! Il refuse de voir que l’immigration, qui coûte plusieurs dizaines de milliards (jusqu' à une centaine selon les estimations), est l’une des sources du déficit français. Il refuse aussi de voir que les Français ne veulent plus d’immigration musulmane. À suivre donc, et même éventuellement dans la rue si le pouvoir laisse pourrir la situation.

    L’on observera que l’opinion publique a bien su faire la différence entre ces divers récupérateurs et le noyau dur des gilets jaunes. Le soutien populaire est resté massif. La baisse du nombre de manifestants qui s’est vue lors du cinquième samedi de manifestation correspond probablement au désir des vrais gilets jaunes d’éviter d’être confondus avec les casseurs ou d’être récupérés par des gens qui comme le sieur Mélenchon jouent les ouvriers la dernière heure.

    Mesurant le danger, le gouvernement, puis le Président ont amorcé un grand recul. L’on a pu ironiser sur Emmanuel Macron qui a inventé le quinquennat de dix-huit mois… Il semble en effet que rien ne sera plus comme avant : l’on voit mal le gouvernement présenter de grandes lois comme celle concernant les retraites en prétendant bousculer de fond en comble les situations existantes.

    Le gouvernement a aussi redécouvert l’importance des corps intermédiaires. Alors que le Président avait traité avec une certaine distance hautaine les maires de France lors de leur récent congrès, il a dû leur lancer un appel : les maires sont en effet, au moins en province, parmi les rares intermédiaires entre « le haut » et « le bas ». Peut-être conviendrait-il d’ailleurs de s’interroger sur la restitution de leurs pouvoirs qui ont été confisqués par la loi qui a créé des regroupements artificiels au détriment des petites communes.

    Le gouvernement a annoncé plusieurs chantiers de discussion notamment sur la fiscalité, la démocratie locale, la transition écologique… De bonnes choses peuvent en sortir, mais il faut aussi être vigilant à la fois contre le retour des technocrates et les récupérations de la gauche. Il importe que les militants nationaux apportent leur contribution : beaucoup de leurs idées peuvent prospérer en ce moment, telles que le référendum d’initiative populaire ou la renaissance de corps intermédiaires locaux et professionnels. Beaucoup d’idées susceptibles d’intéresser peuvent être puisées dans la doctrine sociale de l’Eglise et l’apport des maîtres de la contre-révolution et du nationalisme.

    En matière de fiscalité, le gouvernement actuel, avant l’affaire des gilets jaunes, n’a pas desserré l’étreinte étatique mise en place par ses prédécesseurs et notamment par François Hollande. L’idée de l’impôt juste ne semble toujours pas avoir pénétré dans la tête des technocrates. De même que l’idée de la micro-économie leur est totalement étrangère : la meilleure façon de faire repartir la machine économique est en effet de permettre aux « petits » acteurs de dépenser, et non de s’en tenir à favoriser les multinationales et la « fortune anonyme et vagabonde. » Le gouvernement a ménagé celle-ci, et en revanche a continué de frapper les patrimoines : les droits de succession sont exorbitants et se traduisent par la vente des biens de famille et la cession des entreprises à l’étranger en cas de décès.

    L’on déplorera cependant que certains gilets jaunes aient recours à des formules et à des symboles détestables : le terme « révolution » (alors qu’il n’y a pas eu dans l’histoire de pire oppression que la Grande Terreur jacobine ou la Révolution russe), le bonnet phrygien, voire la guillotine… A part quelques drapeaux régionaux, notamment bretons, l’on voit peu de symboles acceptables. Nous aimerions bien sûr voir plus souvent la fleur de lys ou le Sacré-Cœur. L’on pourrait aussi penser au sanglier des Gaulois (qui a l’avantage d’être identitaire et de ne pouvoir être récupéré par certains), ou à la chouette, symbole des chouans qui étaient aussi en révolte contre un État injuste…

    Enfin le mouvement a permis d’arracher le masque de la technocratie et de l’oligarchie. Il convient d’aider les Français à comprendre que ces forces usurpatrices sont au cœur du pouvoir pour les en libérer.

    François Marceron

    NB : une revendication à faire avancer : le retour à la vitesse de 90 sur les routes départementales qui faciliterait les déplacements en province,

  • Ce pouvoir haï utilise-t-il le croissant vert contre le gilet jaune ?

     

    L’ agonie politique d’un président godelureau, dévalué pour avoir avili la fonction présidentielle par ses exhibitions répétées avec des transsexuels et des voyous ethniques de bas étage à l’été 2018, ne devrait pas se prolonger indéfiniment. Sauf si l’essoufflement apparent du mouvement des gilets jaunes devait se confirmer. Sauf si les petites et grandes manœuvres politiciennes qui se profilent, aboutissent aux résultats escomptés, à savoir passer ce mauvais cap des tempêtes populaires pour retrouver la mer des Sargasses de la mondialisation heureuse. Autrement dit, un monde reconstruit au service exclusif des nouvelles féodalités oligopolistiques qui couvrent désormais la planète d’un maillage de plus en plus serré.

    Le petit sire Macron, sûr de lui et dominateur (à l’instar de ses maîtres d’outre-Manche), s’est cru habilité par un suffrage populaire éhontément et institutionnellement truqué (son écrasante majorité à la chambre ne représentant que 15,5% des inscrits) à déconstruire la France à marche forcée selon le plan de formatage imposé par l’Unification économique mondiale, un messianisme qui ne dit pas son nom ! Aujourd’hui, depuis cinq longues semaines, débordé par une situation qu’il a lui même provoquée (et dont il n’a pas uniquement hérité quoi qu’il en dise), Macron essaie d’éviter à tout prix une chute ignominieuse dans le fracas d’une fronde populaire que les autorités ne sont pas parvenues à discréditer en lâchant les chiens de garde de l’orthodoxie sociale-libérale-libertaire que sont les Black blocs et les racailles de la Grande Ceinture. 

    Des événements qui resteront dans la mémoire vive des Français, devenus pour l’occasion les cibles des tirs à intentions meurtrières des Flash-Ball (lanceur de balles de défense) utilisés par les forces de police (les brigades anti-criminalité, dit-on ...). Des armes en principe sublétales (mais authentiquement vulnérantes), qui ont été au cours des ces cinq samedis de colère utilisées à tir tendu visant spécifiquement les visages des manifestants comme en attestent les nombreuses images prises aux cours de ces samedis insurrectionels.

    Plusieurs d’entre eux ont ainsi, semble-t-il, perdu un œil, mais curieusement la presse habituellement si prolixe lorsqu’il s’agit d’atteintes aux signes d’identité confessionnelle de telle ou telle minorité prétendument française (mais de très fraîche date), reste formidablement muette sur les blessés, les énucléés, les estropiés (mains arrachées par des grenades de désencerclement), toutes victimes d’une authentique volonté de blesser voire de tuer. 

    À cette échelle du non vu depuis la répression par les socialistes (SFIO) Jules Moch (ministre de l’Intérieur) et Daniel Mayer (ministre du Travail) des grèves insurrectionnelles des houillères du Nord du 4 octobre au 29 novembre 1948. 

     

    IL NE FAUT PAS oublier que Macron, bien qu’il se soit efforcé dans son adresse à la nation le lundi 10 décembre au soir, de faire porter sur ses prédécesseurs la responsabilité de ses propres fautes et de l’actuel délabrement du pays profond — « Ce sont quarante années de malaise qui ressurgissent » — est de facto l’héritier, le fils puîné, des quatre chefs de l’État qui l’ont devancé et par conséquent leur continuateur, et dans le cas de Mitterrand, son exécuteur testamentaire. Le radsoc Chirac subclaquant compris ! Et puis n’a-t-il pas été le ministre chéri de Hollande, non ?

    Soulignons à ce propos que la lame de fond des gilets jaunes n’est bien entendu pas uniquement revendicative. Le dire, c’est enfoncer une porte ouverte.

    Elle dépasse, et de très loin, les seules questions du pouvoir d’achat, du prix du carburant et des fins de mois difficiles. Elle est aussi et surtout en effet l’expression d’un profond malaise sociétal induit par quatre décennies dévastatrices de socialisme parasitaire.

    Toutefois le mal vient de plus loin, c’est indéniable. Notamment avec la permanence d’une chimère toujours renaissante depuis la nuit des temps, celle qui promet aux croyants et aux jobards des lendemains qui chantent, sans larmes ni sueur. Phantasme qui s’est donné libre cours après le 10 mai 1981 sous ses deux espèces complémentaires : le pillage des caisses de l’État et des ressources du pays associé à un sectarisme idéologique (le politiquement correct) inédit. Tyrannie consensuelle et terrorisme intellectuel dont l’emprise continue à s’accentuer sur la société au fur et à mesure de la progression du social-libéralisme sous ses trois espèces que sont la mondialisation, l’américanisation et la tiers-mondisation. Trois moments, trois aspects d’un seul et même monothéisme molochien, avons-nous dit, soit la fusion des peuples atomisés en monades consuméristes au sein d’un magma planétaire, chaos culturel, sentines génétiques, uniformisation et interchangeabilité pour tous. 

     

    C’ est bien ce que nous annonce et nous promet le Pacte de Marrakech (“Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières” signé honteusement par la France le 10 décembre dernier), qui s’articule entre autres, sur une super-loi Fabius-Gayssot destinée à museler toute liberté d’expression sur les continents habités… sous couvert (objectif 17) de lutte contre le racisme dont les migrants pourraient être l’objet.

    Les pauvres ! Il est à ce titre question de « recadrer le discours sur la migration, pour qu’il cesse de véhiculer des idées trompeuses ou faussées et donne une image exacte de l’importance que revêt la migration et du rôle positif qu’elle peut jouer dans le monde actuel »… Il s’agira en outre « de promouvoir au niveau étatique les reportages indépendants et objectifs, de sensibiliser et d’éduquer les professionnels des médias » en leur imposant des critères et des grilles terminologiques ainsi que des « standards [normes] éthiques ». Faute de quoi les médias s’exposent à des sanctions pécuniaires (suppression des subventions), voire judiciaires pour ceux qui feraient « la promotion de l’intolérance, de la xénophobie, du racisme et d’autres formes de discrimination envers les migrants ». 

    Tous les despotismes, et les plus durs, commencent par réduire le peuple au silence. Et c’est que ce que l’on a vu après les élections législatives à la proportionnelle de mars 1986 qui ont acté la déconfiture de la Gauche. Deux ans après, tout était rentré dans l’ordre et le système parlementaire se trouvait verrouillé pour les trente années qui suivirent excluant du débat démocratique un gros tiers du corps électoral. À présent se sont des lois relatives aux fake news qui visent à contrôler toujours plus étroitement les réseaux sociaux et la Toile, et partant, nos modes de penser en général, cela en complément de l’évolution des algorithmes censeurs par prédestination. 

    Il est de ce point de vue emblématique que le point 5 relatif à l’immigration ait été éliminé de la concertation dans le cadre du fameux “dialogue” de six mois entre le gouvernement, les instances politiques et la société civile, destiné à apaiser les actuelles tensions sociales et comme par hasard inauguré le 16 décembre, alors que la décrue du mouvement des gilets jaunes n’était encore qu’une hypothèse de travail ! Immigration/migration qui pourtant devrait se trouver au cœur du débat.

    Car pour sortir de l’imbroglio budgétaire dans lequel se débattrait (soi-disant) notre malheureux gouvernement pris qu’il serait entre le marteau des revendications populaires et l’enclume de l’impérieuse nécessité d’une réduction de la dépense publique, nul ne semble songer un instant qu’il suffirait (une possibilité parmi de nombreuses autres) de limiter substantiellement notre « généreux accueil » de migrants pour voir réduit d’autant notre déficit de quarante à quatre vingt dix milliards, montant qui ne serait pas à ponctionner sur les salaires ou les retraites comme le gouvernement en a l’intention. 

     

    POUR CEUX qui n’auraient pas encore saisi, ce prétendu dialogue sur une demi-année, panacée pour sortir de la crise, n’est qu’un os à ronger lancé au “populo” et un moyen de gagner du temps en escomptant la lassitude, puis à terme, l’épuisement du mouvement. Tout est fait pour jouer la montre et l’attentat de Strasbourg, intervenu à point nommé malgré les mesures de sécurité extrêmes prises aux abords du marché de Noël (et autres points de contrôle que le terroriste a curieusement traversés sans encombre bien qu’armé !) a très opportunément soufflé la flamme de la colère populaire.

    Beaucoup de questions se posent d’ailleurs sur cet attentat providentiel pour l’Exécutif survenu à l’heure de plus grande écoute, vers 20 heures, en prime time, et largement répercuté par toutes les chaînes au détriment du mouvement des gilets jaunes ; comme si l’on voulait opposer le croissant au gilet, le vert au jaune, ou pour mieux dire éclipser le jaune par le vert, détourner la colère des Français appauvris, surtaxés, dépossédés de l’Etat vers un Islam violent et ennemi de l’Occident, leur faire peur pour qu’ils cessent de manifester, de défiler, de revendiquer et qu’ils rentrent sagement à la niche après avoir reçu quelques misérables miettes. 

    Comme toujours ou presque dans ce genre d’événements terroristes, il s’agit d’un fiché S d’origine maghrébine, bien que né en France, en l’occurrence à Strasbourg, parfaitement connu des services de renseignement, considéré comme un « islamiste radicalisé ». Comme toujours ou presque, il s’agit d’un multirécidiviste ayant déjà accompli de nombreux séjours en prison mais ayant été à chaque fois libéré, c’est, d’ailleurs, nous dit-on, au cours d’un de ces séjours derrière les barreaux qu’il se serait radicalisé, selon l’expression désormais consacrée ! ...

    Comme toujours ou presque, à peine l’attentat est-il commis que les télévisions nous disent que le profil du terroriste est parfaitement connu, que l’on sait son nom, son âge, son passé, de même que quelques minutes après l’effondrement des tours du World Trade Center en 2001 à New York on savait que le cerveau de l’attentat était Oussama Ben Laden et on connaissait les noms et photographies des terroristes ! Comme toujours ou presque, et c’est une constante depuis l’affaire Merah en 2012, le terroriste, parfaitement connu de la DGSI, est tué à la suite d’une course-poursuite tenant haletant le téléspectateur de sorte qu’il ne peut jamais s’expliquer sur les raisons de son geste, ni être jugé par une cour d’assise et que personne ne peut plus lui poser de questions dérangeantes...

     

    De la même façon le pouvoir cherche à diriger les gilets jaunes vers une voie de garage, celle du référendum d’initiative citoyenne (RIC) dont la mise en place, si elle était décidée, demanderait des années pour évidemment à l’arrivée ne jamais voir le jour (mais qui existe déjà depuis 2008 dans la Constitution [alinéas 3 à 6], inapplicable par nature comme de bien entendu, ce dont la presse vint tout juste de s’apercevoir ; un référendum d’initiative partagée dont les conditions sont à ce point grotesques qu’en parler est une insulte à l’intelligence) parce que l’on nous dira par exemple qu’il est incompatible avec le Traité de Lisbonne.

    Une autre bonne façon de gagner du temps et de mettre définitivement l’éteignoir sur les braises de la colère populaire.

    Les pseudo-élites qui croient nous gouverner, confites dans leur morgue et leurs ignorances, se sont mises en tête que les Français bovinisés, gavés d’hormones télévisuelles, ayant été élevés hors sol comme des veaux de batterie dans les usines à formatage idéologique que sont devenues les écoles de la Républiques, n’étaient plus capables de réaction, abrutis et avachis qu’ils étaient dans et par l’opulence consumériste spectaculaire. Mais voilà, ces « bœufs de Céfrans », quand l’ensilage vient à manquer, peuvent encore devenir furieux et, pire, s’enrager jusqu’à vouloir des têtes au bout des piques!

    Au lieu de se gaver de psychanalyse, notre intelligentsia aurait mieux fait de lire Le Bon avant de se précipiter pour signer des deux mains le pacte de Marrakech conçu pour achever le grand métissage visant à effacer définitivement les vertus primitives de nos vieux peuples. La vague soixante-huitarde, ultralibérale et libertaire, qui en mai 1968 avait balayé les caciques de l’alliance gaullo-communiste de 1944, est apparemment parvenue à son terme en venant se briser sur le socle — déjà entamé mais non encore totalement détruit — des invariants ethnoculturels, confessionnels et historiques de la nation française.

     

    RESTE QUE l’incroyable surdité et l’ahurissante cécité de nos pseudo-élites confinent indubitablement à l’autisme puisqu’elles n’ont rien vu ni entendu ni compris du grondement profond qui montait depuis bien longtemps des entrailles d’une nation soumise à d’iniques pressurages de nature à susciter des enragés. Bas les masques : la bobocratie cosmopolite que l’on croyait être acquise à toutes les grandes causes humanitaires (sans-papiers, sans-logis, racailles sans foi ni loi ou plus exotiques, tels les Rohingyas), d’un seul coup et d’un seul, montre son vrai visage, celui d’une haine épaisse, visqueuse à l’égard des petites gens de la “franchouille”.

    Quelle surprise, les "humanistes" n’aiment pas les gens de leur propre pays!

    Il est vrai qu’il n’en n’ont pas (de patrie) et vivent à longueur d’années dans ces no man’s land que sont les halls d’aérogares. On comprend mieux que dans la France des oubliés et des méprisés, l’on passe finalement d’une simple grogne récurrente et souterraine à une insurrection sans concession.

     

    Léon CAMUS et Jérôme BOURBON