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  • Le crash du chantier de la réforme des retraites ...

     

    En ce qui aurait dû être une trêve et qui se trouve être une grève, le temps est venu de dresser un premier état des lieux d’une réforme qui, accédant à la lumière après un long cheminement souterrain, est parvenue en quelque mois à fédérer contre elle nombre d’oppositions, et des plus diverses, jusqu’à perturber le déroulement de la période des fêtes de fin d’année si chère au cœur des Français. Il a été dit et annoncé tant de choses et leurs contraires en si peu de temps qu’il est difficile de dresser un constat apaisé de la situation actuelle, qui ressemble plutôt encore à un chantier en cours d’approvisionnement qu’à un bâtiment dont la construction progresse normalement sur des fondations fermement établies. Et il faut bien reconnaître que les axes qu’emprunte la réforme sont tellement évolutifs, les désordres et contre-ordres tellement généraux, qu’on a quelque peine à s’y retrouver entre ce qu’on pourrait appeler l’assise des axes fondateurs et le pilotage de la réforme elle-même.

     

    I – DES AXES FONDATEURS MAL ASSURÉS

    On percevait à l’origine une certaine logique, une certaine cohérence dans le rapport de préconisations publié par le hautcommissaire à la réforme des retraites, dont la publication courant juillet a été accueillie dans une sérénité relative. Mais ce ne fut que le calme avant la tempête, comme si les vacances avaient permis à chacun de "bosser" le sujet et d’arriver à la rentrée avec des idées bien arrêtées, les plus extrémistes consistant à dynamiter la réforme, les autres à y ajouter tant de transitions et tant de conditions que le projet d’origine apparaît comme quasi désarticulé, sinon vidé d’une bonne partie de sa substance. Qu’on en juge plutôt :

    01 – À quoi ont véritablement servi ces deux ans de préparation, d’auditions, de discussions, de concertations et de négociations, alors que peu après la publication du rapport Delevoye, le président de la République lui-même annonce que rien n’est encore fait et que tout ou presque est négociable ?

    02 – Certes le pouvoir proclame toujours à cor et à cri le principe d’un système universel avec la fin des régimes spéciaux, mais on voit bien qu’au fil du temps, au fil des grèves, ces régimes pratiquement tous publics parviennent à maintenir, sous forme de transitions déraisonnables et ou de compensations fort onéreuses, l’essentiel des avantages qui étaient les leurs. Les capitulations en cours sont alarmantes et elles ne cessent de faire des accrocs, voire d’énormes brèches, dans une universalité de façade qui n’abuse plus personne. Car le régime risque surtout de ne demeurer universel que pour tous ceux qui - dans le secteur privé notamment - ne disposent pas d’un pouvoir de nuisance suffisant pour faire plier le Gouvernement.

    03 – Comment d’ailleurs ne pas se demander si cette approche universelle vendue comme permettant une mutualisation générale des recettes et des dépenses de retraite ne vise pas tout simplement à faire supporter aux régimes privés, qui sont excédentaires ou à l’équilibre, le renflouement éreintant de régimes publics lourdement déficitaires, tant à raison de leur coefficient démographique défavorable que des largesses du pouvoir vis-à-vis soit de ceux qui le servent, soit de ceux qui s’en servent ?

    04 – Nulle part, le rapport Delevoye, ni le gouvernement n’expliquent comment le nouveau régime voué à l’équilibre sous couvert de la règle d’or va parvenir précisément à combler le trou annuel des déficits des régimes publics qui, rien que pour la fonction publique d’État, tutoie les 40 milliards d’euros, auxquels il faut ajouter 5 ou 6 milliards pour la soif des autres régimes spéciaux, SNCF, RATP et Énergie en tête.

    05 – Les nombreux et généreux reports dans le temps distillent un doute énorme sur la valeur et la qualité intrinsèque de la réforme, car enfin si elle est aussi juste et aussi bonne que le prétendent ses promoteurs, pourquoi tergiversent-ils tant à l’appliquer en venant d’un coup de reculer sa mise en oeuvre de 12 ans pour le régime général et jusqu’à 17 ou 22 ans pour les régimes spéciaux les plus remuants ?

    06 – Comment peut-on être sûr de l’intangibilité dans le temps d’une réforme dont les dernières cohortes actuelles boucleront leur parcours en 2047, en exposant son terme sans coup férir à pas moins de 5 échéances législatives, dont on a du mal à penser qu’elles puissent toutes s’inscrire fidèlement dans la ligne de la majorité actuelle et vouloir conserver pieusement nombre de dispositions controversées arrachées au forceps ?

    07 – Tout le monde a compris que pour satisfaire Th. Piketty et la CFDT, le nouveau régime se déclinerait par points. Mais cela a provoqué une telle confusion et la pédagogie du pouvoir a été tellement mauvaise que certains se demandent en toute bonne foi si ce nouveau mode relève de la répartition ou de la capitalisation. Et le problème majeur reste que le pouvoir ne fait pas de distinction claire entre les valeurs fort différentes de ce point selon qu’il est s’agit de son acquisition (la cotisation) ou de son service (la pension). De toute manière, elles demeurent l’une comme l’autre largement fuyantes et les Français n’ont sur ce sujet toujours pas les garanties ni les explications qu’ils attendent.

    08 – L’enveloppe-plafond de 14% du PIB n’est toujours pas définie dans son principe, ni détaillée dans son application, et encore moins dans sa répartition, alors que nul ne sait présentement si la croissance suffira à couvrir, outre l’inflation, l’afflux de nouveaux retraités dont l’effet de noria accroîtra inéluctablement les coûts. Rien n’est dit non plus de la manière dont cette règle sera observée et contrôlée entre les différentes parties prenantes, dont dès à présent certaines manifestent beaucoup plus d’appétit que d’autres. Sans compter la difficulté de gérer d’interminables transitions qui obligeront à suivre à l’intérieur de l’enveloppe (ou des enveloppes de détail) des cohortes extrêmement diverses entre les seniors anciens et hors réforme, les actifs les plus jeunes entrant de plain-pied dans la réforme, les actifs "medium" dont la carrière et les droits seront à cheval avant/après la réforme jusqu’en 2037, puis les actifs "réfractaires" enfin qui auront réussi à faire encore reculer de 5 ou 10 ans cette échéance. Inutile de dire que la clarté et la simplicité promises ne sont certainement pas pour tout de suite !

    09 – Nulle part, le pouvoir d’achat des retraités n’est véritablement garanti et d’ailleurs le rapport Delevoye ne vise expressément dans son chapitre 7 que la garantie du "niveau de vie" des retraités, dont tous nos lecteurs savent combien il diverge de l’évolution stricte des pensions . Le rapport entretient coupablement d’ailleurs – comme on l’a vu - la confusion entre la valeur d’acquisition (cotisation) et la valeur de service (pension) du point en évoquant génériquement la revalorisation des retraites, l’inflation valant règle par défaut. Mais le conseil d’administration de la future Caisse nationale de retraite universelle aura la faculté "d’ajuster la revalorisation des retraites à la situation du pays", ce qui veut dire en clair que par la loi de financement de la Sécurité sociale le Parlement pourra chaque année faire ce qu’il veut de la valeur des points, qu’ils soient d’acquisition ou de service. Raison de plus pour les retraités d’exiger que l’indexation du pouvoir d’achat de leurs pensions sur l’inflation soit actée dans la Constitution, sinon il y a fort à craindre que, grâce à la versatilité législative, l’argent des retraites ne serve usuellement de variable d’ajustement à un État rigoureusement incapable de maîtriser sa dépense et qui laisse ostensiblement filer sa dette!...

    10 - La réforme évite soigneusement de poser la question de la représentation officielle des 17 millions de retraités exclus comme des malpropres de toutes les institutions de la République dédiées aux retraites (notamment : Conseil d’orientation des retraites, Comité de suivi des retraites et Réforme des retraites et prochaine CNRU), ainsi que de la plupart des caisses de retraite actuelles qui , pour les plus généreuses, ne leur réservent que deux ou trois strapontins dans des conseils d’administration qui comptent 20 administrateurs et plus. Tout en ne dédaignant pas de recevoir le plus important des fonds de pension américains, la république macronienne persiste donc dans l’âgisme en piétinant sciemment l’article 21 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne et en parquant les retraités dans un apartheid aussi odieux qu’indigne, qui fait des 30 millions d’actifs et des employeurs les seuls interlocuteurs attitrés des pouvoirs publics.

    11 – On s’aperçoit que, chemin faisant, la question du sort des quelque 170 milliards de réserves constituées notamment par certaines caisses libérales et quelques autres caisses privées reste en suspens, en éveillant l’appétit malsain d’un État qui ne sait en réalité comment boucler financièrement sa réforme. Les jours fastes il jure ses grands dieux de ne pas y toucher, les autres il les verrait bien tomber dans son escarcelle, sans aucun égard ni respect pour ceux (cotisants et retraités) qui les ont financées. Il envisage même de récupérer plus de 70 milliards d’euro de l’Agirc pour permettre à la CNRU de continuer à assumer les engagements antérieurs des cadres issus de cotisations à 27% basées sur un plafond mensuel jusqu’à € 27 000, quand les nouvelles règles ne procureront plus de cotisations sur les sommes excédant € 10 000 hors la contribution de 2,81% que les cadres paieront sans contrepartie pour eux. Quant à l’argument de très mauvaise foi invoqué par le pouvoir, qui consiste à exiger des seules caisses les plus vertueuses la représentation de leurs engagements futurs, on ne voit vraiment pas pourquoi, puisque l’on mutualise tout, l’État lui-même ne se plierait pas à cette norme prudentielle en apportant au fonds de réserve tous les capitaux nécessaires – pas moins de 2 000 milliards semble-t-il - pour couvrir l’impressionnante série de déficits qu’il se prépare à asséner à la future CNRU au titre des régimes spéciaux.

    12 –En y regardant de plus près, la conception et la gouvernance de cette CNRU correspondent à un parfait trompe l’œil. La CNRU n’est là que pour dissimuler sous un leurre démocratique une institution fantoche et sans véritable pouvoir. En effet, les multiples recommandations de ses multiples organes (conseil d’administration, assemblée générale, conseil citoyen et même – in fine - avis du comité d’experts) seront entièrement entre les mains de la majorité parlementaire en place, toujours docile envers un gouvernement fort.

    13 – Nul n’a encore osé chiffrer et surtout publier le coût de ce qu’on appelle pudiquement les avancées des syndicats et qui sont en réalité autant de reculs d’un État incapable de respecter une enveloppe, incapable de préserver un équilibre et dont la profonde lâcheté budgétaire n’a d’égal que la puissance de nuire de son interlocuteur. Deux exemples : malgré les critiques continues de la Cour des comptes, on ne retranchera rien à notre contrôle aérien, le plus dispendieux d’Europe, tout comme en matière de chômage on a sanctuarisé l’incroyable régime des intermittents du spectacle. Chez nous, ce qui paye le mieux c’est l’abus, pourvu qu’il soit public. Et c’est probablement avec raison qu’au vu de tous ces passe-droits, l’économiste Perri dénonce une bombe budgétaire à retardement.

    14 – Enfin la gouvernance juridique et le contrôle des comptes semblent si peu préoccuper les auteurs de la réforme qu’ils n’ont tout simplement pas songé à indiquer qui précisément assurerait la présidence et la direction du futur établissement public et qui assumerait la certification des comptes. Pour cette dernière, sans doute les promoteurs de la réforme pensent-ils tout naturellement à la Cour des comptes. Mais le secteur privé peut exprimer de solides réticences à voir ces quelque 325 milliards d’euros, dont la plus grande partie sont les siens, contrôlés par un Commissaire aux comptes tout entier inféodé à l’Etat. Les deux derniers présidents de la République issus de ses rangs n’ont pas brillé dans la maîtrise et la gouvernance des comptes publics, c’est le moins que l’on puisse dire. Confier à un contrôleur exclusivement public la certification des comptes de la CNRU, c’est tout simplement confier au renard la garde du poulailler. D’autant plus que l’audit de la rue Cambon n’a pas vraiment réussi jusqu’à présent à enrayer les dérives les plus flagrantes d’un État qui, sûr de son impunité, n’en fait depuis des décennies qu’à sa tête, en gaspillant toujours plus d’argent public. C’est pour cette raison que, pour ce qui sera de loin la plus importante comptabilité de France à capitaux très majoritairement privés, il serait judicieux de panacher contrôle public et contrôle privé, contrôle national et contrôle international, au sein d’une structure spécifique d’audit qui, par le croisement des nationalités, des origines et des compétences, établirait un audit complet et indépendant en pleine conformité avec les normes internationales. Un audit qui garantirait aux cotisants comme aux retraités la parfaite étanchéité des comptes de l’établissement par rapport à ceux de l’État. Ces derniers doivent demeurer strictement dans la sphère de la solidarité, ainsi que dans la subvention d’équilibre des régimes spéciaux, normalement vouée à disparaître. Et peut-être, pour éviter des dérives telles que celles du Crédit Lyonnais ou plus récemment d’Areva, ou encore des interférences intempestives (du type de celles qu’on a déjà relevées avec la privatisation d’EDF dans l’assurance-vieillesse), serait-il bon que l’actuel régime, assez inefficace, de la responsabilité publique, soit remplacé par les règles commerciales, sociales, comptables et pénales qui s’appliquent aux sociétés de droit privé, à leurs comptes et à leurs dirigeants.

     

  • Le socialo-marxiste Macron veut fabriquer le « Français nouveau », en faisant fondre les individus dans le moule de l’étatisme !

    Lors de ses vœux aux Français, le président Macron a rappelé le rôle de l’Etat et du gouvernement dans un pays comme la France et s’est engagé à « consacrer toute mon (son) énergie à transformer notre pays pour le rendre plus fort, plus juste, plus humain. »...

    Il a rappelé aussi sa mission envers la société et notre vie : « Faut-il pour autant renoncer à changer notre pays et notre quotidien ? Non. Car ce serait abandonner ceux que le système a déjà abandonné, ce serait trahir nos enfants, leurs enfants après eux, qui alors auraient à payer le prix de nos renoncements. » « L’Etat et les services publics ont un rôle essentiel pour renforcer cette unité française. » a-t-il encore souligné. Tout cela, bien entendu, au nom de la justice, du progrès social et de l’écologisme.

    Macron perpétue la tradition de l’étatisme.

    Il l’aggrave même. Comme celui de ses prédécesseurs, son discours a été consacré à la gloire de l’interventionnisme politique et étatique. Comme si rien ne pouvait fonctionner ou même exister sans l’Etat...

    Celui-ci doit nous façonner, nous modeler à sa manière, nous dire ce qu’il faut faire. Trente ans après la fin du communisme en Europe, Emmanuel Macron réhabilite le concept de l’« homme nouveau », celui que le marxisme voulait créer. Dans ses vœux, il est question de bâtir une nouvelle société en fonction des « grands bouleversements » mondiaux, une société dont le fonctionnement sera décidé par l’Etat et ses serviteurs. Il est question de gouvernement, de maires, de lui, le Président qui agit ; mais jamais d’individus, de responsabilité, d’initiative ou de concurrence. Karl Popper et sa société ouverte sont très, très loin du discours d’Emmanuel Macron.

    Les Français sont réduits à une masse qu’on peut manipuler et diriger.

    La prétendue réforme des retraites en constitue la preuve la plus éclatante. Un système de retraite « universel » grâce à la nationalisation de toutes les caisses existantes et la confiscation de l’argent qui s’y trouve. On comprend de mieux en mieux, chaque jour, que ce système ne sera « universel » que pour certains grâce aux « spécificités » qui seront prises en compte. Sous le marxisme aussi certains étaient plus… égaux que d’autres.

    Tout cela est très inquiétant. Les décideurs politiques veulent non seulement diriger l’économie mais changer les mentalités.

    Le président Macron a été le seul chef d’Etat à ne pas souhaiter un « Joyeux Noël » à ses compatriotes.

    Il ne s’agit pas d’un acte laïc mais d’une provocation (il a bien souhaité un « Bon Ramadan » aux musulmans de France).

    Au nom de la laïcité, on méprise la France chrétienne et au nom de l’égalitarisme, on homogénéise les gens. On nous dit comment et ce qu’il faut manger et on veut changer notre façon de penser, nos mentalités. On veut effectivement créer un « homme nouveau » qui serait progressiste, écologiste, égalitariste. C’est une obsession pour la plupart des politiques. Par un tour de magie dont ils ont le secret, ces politiques accusent le capitalisme de tous les maux alors que c’est le socialisme qui crée la misère et les pénuries.

    Les jeunes sont les plus nombreux à tomber dans ce piège : les sondages montrent qu’ils sont une majorité à rejeter le capitalisme et qu’ils ont une opinion très favorable à l’égard du socialisme responsable du chômage de masse !...

     

  • Le monde est régi par les invertis y compris à Rome .

    Au milieu des ruines et des ténèbres, gardons au cœur la joie de Noël !

     

     A quelques jours de Noël, la « Conférence épiscopale allemande » affirme très officiellement que « l’homosexualité est une forme normale de prédisposition sexuelle ».

    Depuis deux ans, elle s’était engagée dans une « procédure synodale », ce qui présage toujours du pire. Après des consultations à Berlin, le président de la commission « mariage et famille » de la hiérarchie conciliaire allemande a affirmé que les “évêques” s’étaient mis d’accord sur le fait que l’homosexualité était tout à fait normale et ne méritait aucune condamnation morale, contrairement à ce qu’affirment la Bible et le catéchisme. « La préférence sexuelle de l’homme s’exprime à la puberté et adopte une orientation hétérosexuelle ou homosexuelle », a développé l’“archevêque” de Berlin, Heiner Koch, dans un communiqué publié par la “Conférence épiscopale allemande”. « L’une et l’autre constituent des formes normales de prédisposition sexuelle qui ne peuvent ni ne devraient (sic !) être changées par une socialisation spécifique. » Heiner Koch ajoute que, dans le prolongement d’Amoris lætitia, exhortation de Bergoglio-François écrite en 2016 — qui sapait déjà gravement les fondements de la morale, par la remise en cause insidieuse de l’indissolubilité du mariage et la reconnaissance tacite des unions homosexuelles —, l’Eglise catholique (en l’occurrence la secte conciliaire) devrait prendre en compte les dernières découvertes scientifiques et théologiques (resic !) sur la sexualité humaine.

    Par ailleurs, le président de la “Conférence épiscopale allemande” reprend cette exhortation de Bergoglio pour réaffirmer que l’église conciliaire doit condamner « toute forme de discrimination envers les personnes ayant une orientation homosexuelle ».

    Si l’on condamne toute forme de discrimination, cela signifie en toute logique qu’on ne peut licitement s’opposer à la légalisation des unions homosexuelles, y compris à l’église, que les paires d’invertis doivent disposer de tous les droits des couples hétérosexuels, sans aucune restriction. Il s’agit là d’un bouleversement considérable.

    Les “évêques” allemands, toujours désireux de suivre les modes et l’esprit du monde, et dont beaucoup sont probablement invertis, il ne faut pas se bercer d’illusions, se sont également posé la question suivante : la condamnation des actes homosexuels par le magistère catholique est-elle « toujours d’actualité » ? Ils se sont donc engagés à une « nouvelle évaluation » quant à la doctrine traditionnelle sur l’homosexualité et la morale sexuelle en général. Là encore on peut s’attendre au pire. Comment peut-on sérieusement croire que ces assassins de la foi et de la morale sont les successeurs des Apôtres et qu’ils sont l’Eglise enseignante ? Ce ne sont que des intrus et des mercenaires, des loups déguisés en brebis.

     

    Toujours, dans la même veine, l’“archevêque” de Vienne, Christoph Schönborn, a autorisé pour la troisième année consécutive l’association Life+, pro-LGBT, à utiliser la cathédrale Saint-Etienne à l’occasion d’un concert, le samedi 30 novembre, cinquante ans jour pour jour après l’introduction de la « nouvelle messe » dans toutes les paroisses de l’Eglise catholique en Occident. La cathédrale de Vienne a été transformée, avec l’accord explicite et préalable de l’“archevêque” qui était présent, en lieu de concert homosexuel, en boîte de nuit gay, en effarant lieu de débauche.

    Ceux qui se sont produits sur “scène”, tel(le) « Conchita Wurst », un travesti, sont des activistes de la coterie LGBT. Une tribune leur a ainsi été donnée dans une cathédrale officiellement catholique. Et des chants glorifiant les mœurs contre-nature, des danses et comportements impudiques, se sont donnés libre cours sous ces voûtes consacrées par l’Eglise depuis des siècles pour le culte de Dieu. L’infâme Schönborn récidive, alors même que chaque année ce spectacle donne lieu aux pires abominations.

    En 2018, un acteur familier des rôles d’invertis s’était ainsi exhibé, à moitié dénudé, sur l’autel — ou plus exactement sur la table de la synaxe —, au milieu d’acteurs déguisés en démons, avec des cornes et des fourches, preuve qu’ils ont bien conscience d’être des suppôts de Satan.  Schönborn a même été plus loin : physiquement présent, en habit épiscopal, il a béni ce rassemblement, en prononçant des paroles d’accueil et d’encouragement, sans exprimer la moindre réserve envers les mœurs sodomites et saphiques : « Dieu veut que personne ne se sente exclu, il veut que tout le monde se sente en sécurité ». Le “cardinal” a aussi insisté sur le fait que les participants n’étaient pas seulement des “invités” d’un soir : « Nous sommes tous chez nous dans cette cathédrale ». […] Tous, sauf les catholiques traditionalistes non ralliés à l’intrus du Vatican et auxquels les cathédrales sont refusées.

    Quand on pense que Schönborn fut l’un des principaux rédacteurs du Catéchisme (dit) de l’Église catholique (1992), qui définit les actes homosexuels comme des actes « intrinsèquement désordonnés », constituant des « dépravations graves », « contraires à la loi naturelle » et qui ne peuvent « en aucun cas être approuvés », on voit qu’il s’agit d’un menteur et d’un tartufe.

    Et ce n’est pas fini. Après avoir glorifié dans les jardins du Vatican lors du synode sur l’Amazonie la Pachamana, la Terre-Mère, déesse de la cosmogonie andine, représentée avec des seins nus, ce qui n’est ni plus ni moins qu’un culte panthéiste, voici que Bergoglio et ses sbires n’ont rien trouvé de plus urgent que de reconnaître officiellement l’absence de lien de cause à effet entre homosexualité et pédophilie : « Affirmer le lien direct de l’homosexualité avec la pédophilie […] implique non seulement la commission d’une grande injustice, mais aussi la criminalisation d’une certaine identité sexuelle » vient ainsi de déclarer dans le mensuel espagnol “catholique”,  Palabra Jordi, Bertomeu i Farnós, membre de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

    Laquelle Congrégation qui a officiellement pour mission de « promouvoir et de protéger la doctrine et les mœurs conformes à la foi dans tout le monde catholique » (interdit de rire !) a traité de 6 000 cas d’abus sexuels sur mineurs entre 2001 et 2019, ce qui est considérable. La perte de la foi, l’apostasie publique va de pair avec les déviances morales les plus graves. L’une entraîne l’autre. L’une ne va pas sans l’autre. L’une s’explique par l’autre. Voilà où on en est après 50 ans de « nouvelle messe » et 60 ans après l’avènement de Jean XXIII, l’homme de Vatican II. Il ne se passe pas un jour sans qu’éclatent de nouveaux scandales, plus sordides et répugnants les uns que les autres, mettant en cause la hiérarchie moderniste. Qu’on pense au “cardinal” américain Théodore McCarrick, habitué des orgies homosexuelles et corrompant volontairement ses jeunes séminaristes ! Mais il ne s’agit pas là d’une exception individuelle. Le Système conciliaire, comme le Système mondialiste (ce sont les deux Bêtes, celles de la terre et de la mer, dont parle l’Apocalypse de saint Jean), est profondément corrompu, vermoulu, en état de décomposition et de putréfaction.

     

    Si ceux qui prétendent être les successeurs des Apôtres multiplient les scandales et les actes d’apostasie, il ne faut pas s’étonner qu’il n’y ait plus le moindre respect pour le sacré. C’est ainsi que la crèche de la commune de Saint-Eloy-les-Mines dans le Puy-de-Dôme a été vandalisée, dans la nuit du mardi 17 au mercredi 18 décembre. Plusieurs santons de taille humaine, dont ceux représentant la Vierge Marie, saint Joseph et les Rois mages, ont été détruits. Des têtes ont été arrachées ainsi que des bras. Des habits ont été détériorés. L’Enfant Jésus a été piétiné.

    A cela s’ajoute l’activisme des groupes maçonniques bien décidés à ce qu’il n’y ait plus aucune crèche dans les lieux et bâtiments publics. La Fédération de la libre pensée vient ainsi d’envoyer une lettre à tous les représentants départementaux, rappelant « les démarches à accomplir avant de saisir le juge administratif » au cas où des édiles se hasarderaient à installer une crèche dans leur commune. « On est dans la tendance au reflux drastique, se félicite Christian Eyschen, vice-président de la fédération. Partout où on a fait des recours, on a gagné ! Notre action, sanctionnée positivement par le Conseil d’État, a eu ses effets bénéfiques. » En effet, le Conseil d’Etat, dans un arrêt du 9 décembre 2016, a interdit les crèches dans tous les lieux et bâtiments publics, y compris à l’extérieur, dans la rue, ou sur une place, à la seule exception de crèches ayant une dimension exclusivement culturelle, festive et artistique. Dans les faits, la quasi-totalité des édiles n’osent plus aujourd’hui installer la moindre crèche, de crainte de se faire taper sur les doigts par le juge administratif. Voilà où nous en sommes dans le pays qui fut la fille aînée de l’Eglise et dont la foi de nos aïeux a si profondément imprégné notre territoire, nos paysages, nos terroirs, nos dictons, nos mœurs, jusqu’à notre calendrier, jusqu’aux prénoms que nous donnons à nos enfants, ou à des villes, villages et monuments !

    Lorsque l’on nous dit qu’il faut confiner la religion dans la sphère strictement privée, cela signifie, si l’on est cohérent et conséquent, qu’il faut interdire et détruire tous les monuments et signes marquant dans l’espace public la foi d’un pays et d’un peuple, les calvaires sur les routes, les statues de la Sainte Vierge et des saints, les églises, chapelles et oratoires, les croix plantées au sommet des montagnes et des collines. Y a-t-il revendication plus exorbitante, plus totalitaire, plus liberticide que de vouloir retirer toute marque de foi et de sacré de l’espace public ? Et c’est bien pourtant ce vers quoi s’orientent de plus en plus les fanatiques de la laïcité qui vont toujours plus loin dans le délire. Qui eût imaginé il y a encore vingt ans que l’on s’en prendrait aux crèches ? C’est pourtant massivement le cas aujourd’hui. La détestable loi bannissant les « signes religieux ostensibles » a interdit « les grandes croix » sans préciser le nombre de centimètres à ne pas dépasser. On a toutefois demandé à des personnes travaillant dans l’administration, dans l’enseignement ou dans d’autres secteurs publics de retirer la croix de baptême qu’elles portaient au cou car elle dépassait de leur vêtement ! La Laïcité, on ne le dira jamais assez, est depuis l’origine une machine de guerre contre le catholicisme et s’attaque de manière frontale à l’âme de notre pays auquel il fait renier chaque jour davantage, avec une haine proprement satanique, les promesses de son baptême.

     

    Ce n'est certes pas d’aujourd’hui que la Sainte Famille est signe de contradiction et qu’elle suscite un déchaînement de haines. Déjà, à Bethléem, il n’y avait pas de place pour elle à l’hôtellerie, puis il lui a fallu s’exiler en Egypte pour fuir les persécutions d’Hérode et on sait comment tout au long de sa vie publique le Christ a dû faire face à une haine grandissante, aveugle et incompréhensible, de la part de ceux qui rejetaient son message évangélique et rejetaient sa divinité. Encore aujourd’hui faut-il que ce Divin Enfant, bien que tout petit, muet et sans défense, gêne considérablement les puissants de ce monde pour qu’on décide ainsi de le cacher, de le chasser, de le pourchasser, de le faire disparaître, toutes affaires cessantes, des lieux publics avec un fanatisme impressionnant, et au besoin de détruire ou de décapiter, et avec quelle rage, la modeste figurine qui le représente ? Et en effet la simple vue de cet Enfant, de sa sainte Mère et de son père adoptif, l’humble charpentier maniant la varlope et le rabot, est insupportable à ceux qui ont en main les leviers de commande de ce pays. Car la Sainte Famille représente par excellence tout ce qu’ils combattent, tout ce qu’ils haïssent.

    La pureté et l’innocence alors qu’ils scandalisent et pervertissent l’enfance et la jeunesse, dès le plus jeune âge, promeuvent toutes les perversions, toutes les déviances, de la Gay Pride officiellement parrainée chaque année en juin par le chef de l’Etat, le maire de Paris et le conseil régional d’Ile-de-France au “mariage” gay en passant par ces réalités sordides cachées derrière les affreux acronymes IVG, PACS, PMA et GPA et par la diffusion chaque jour plus massive, à la télévision et sur la Toile, de la pornographie.

    Une loi a été votée en 2004 créant un délit d’homophobie punissant jusqu’à un an de prison ferme et 45 000 euros d’amende toute critique publique de l’homosexualité et du lobby LGBT. Un organisme étatique officiel a de plus été créé en 2016 pour qu’aucune contestation ne puisse être opposée aux revendications les plus exorbitantes de la coterie LGBT : la DILCRAH, Délégation interministérielle de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT.

    Nous avons donc à faire face à un Etat ouvertement homosexualiste et farouchement opposé à la famille et à la morale traditionnelle.

     

    La sainte famille incarne aussi par excellence la permanence et la stabilité dans l’être et dans la grâce alors que nous vivons dans la société de l’évanescence, de la fugacité, du mouchoir jetable, dans le monde de l’immédiateté, de l’individualisme, du subjectivisme, de l’égoïsme et de l’égocentrisme, le monde où l’on peut changer, du jour au lendemain, sans aucun problème, de sexe, de partenaire, de convictions, de religion, d’organisation, d’« orientation sexuelle », où l’on peut sans cesse se réinventer, se transformer, refaire sa vie, comme si l’on avait ici-bas plusieurs vies !

    La Sainte Famille incarne la paix, le Christ est le Prince de la paix, alors que tout dans ce monde n’est que guerres, conflits, agitations stériles. La paix de la crèche est celle de la vérité et de la vertu, et non la paix factice et mensongère que nous promettent tous les marchands d’illusion. Ne sont-ce pas les dirigeants de l’entité sioniste qui n’ont que le mot de paix à la bouche alors qu’ils n’ont de cesse de multiplier les boucheries à Gaza et qu’ils bombardent sans préavis et comme bon leur plaît tous les pays voisins de l’Eretz ?

    La Sainte Famille incarne l’humilité alors que nous vivons dans un monde livré à toutes les infatuations de l’orgueil, à l’étalement de toutes les vanités, à la boursouflure des ego. Un phénomène encore aggravé avec les réseaux sociaux et les écrans où beaucoup de youtubeurs, de vidéastes ne vivent que pour les pouces bleus et les selfies et où il s’agit moins de délivrer un message, de défendre des convictions que de chercher à exister socialement. Il n’est que de voir les divisions et guerres picrocholines, même au sein de la “dissidence”, au nom de motifs le plus souvent dérisoires pour comprendre que la vanité humaine l’emporte généralement sur le souci de la doctrine et du bien commun.

    La Sainte Famille incarne la pauvreté et la simplicité alors que ceux qui nous dirigent et nous oppriment ne pensent qu’à s’enrichir toujours davantage au détriment des plus modestes, au détriment de la nature, de la tempérance et du bon sens, au détriment de ces millions de gilets jaunes qui exprimaient à leur façon leur détresse, leur colère et leur désarroi face à un pouvoir qui les spolie, les nie, les ruine, les dépossède. Nous vivons dans un univers où l’on peut gagner des millions en un instant dans des jeux télévisés stupides, où des fortunes se font par un simple clic en spéculant à la Bourse alors que tant de gens, à la douleur muette, et invisibles sur les petits et grands écrans, n’ont même pas de quoi vivre décemment.

    La Sainte Famille incarne la paix, le silence et la discrétion alors que notre monde ne vit que de bruit, de fureur médiatique, de cris et de hurlements et qu’il est une conspiration permanente contre toute forme de vie intérieure, contre toute aspiration à la méditation et à la contemplation. Il faut toujours qu’il y ait du bruit, un bruit agressif et dissonant, une musique assommante dans les magasins, dans les restaurants, dans les transports en commun et jusque dans les rues. Comme si l’homme moderne avait peur du silence, qui permet de réfléchir, de méditer, de lire, de prier, de contempler, de faire preuve d’esprit critique.

    La Sainte Famille exprime l’intransigeance sur les principes alors que l’homme moderne n’a aucune colonne vertébrale et que ses seules valeurs sont mobilières. Nous vivons dans un chaos social et un chaos moral absolument effrayant. La société actuelle est complètement déstructurée, atomisée, éclatée. Et la morale qui était il y a peu encore la règle commune qui fixait des limites, donnait un cadre, disait le bien et le mal, et que l’on apprenait dès la petite enfance, à l’école, au catéchisme et dans la famille, est aujourd’hui ignorée, délaissée, méprisée, jetée aux oubliettes.

    La Sainte Famille incarne l’amour de la vérité et de la sincérité alors que les puissants du moment sont faux et fourbes, que mentir pour eux est une deuxième nature, et qu’ils ne cessent de tromper, de leurrer, de manipuler, de fourvoyer par le trucage des chiffres, des statistiques, de l’histoire, de la mémoire, par les promesses non tenues, les engagements violés sans vergogne, les trahisons tant des idées qu’ils sont censés avoir pour se faire élire que des hommes qui les ont aidés à faire carrière. Comment pourraient-ils avoir la moindre tendresse pour Celui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie alors qu’ils sont et promeuvent l’impasse, le mensonge et la mort.

    La Sainte Famille incarne par excellence la vie qui se donne, se sacrifie et se perpétue, la vie naturelle et surnaturelle, la vie du corps et la vie de l’âme, la vie toute simple et la vie de la grâce face à un monde mortifère où la drogue est massivement diffusée dans la jeunesse, où l’on entend légaliser l’euthanasie active, le suicide assisté, même des enfants, où l’on s’en prend aux deux bouts de la vie, des fœtus avortés aux vieillards euthanasiés, tout en fabriquant en laboratoire des bébés éprouvettes pour des paires homosexuelles et en ouvrant la voie à la location du ventre de mères porteuses pour la satisfaction de sodomites en mal de chair fraîche ! Peut-on aller plus loin dans la barbarie et la marchandisation de l’être humain ?

    Le christianisme est par excellence la religion et la civilisation de l’Incarnation car il adore le Verbe incarné, le Dieu qui s’est fait homme. Or le monde moderne est au contraire celui de la désincarnation et d’une contre-incarnation. Il est le monde du virtuel et non plus celui du réel, de l’anonymat glacial et glaçant des réseaux sociaux et non celui de la chaleur d’un foyer aimant. Le monde de l’émotion instantanée qui fait pleurer les masses sur les infortunes de stars du petit écran mais qui ne s’occupe pas au quotidien de l’aïeule, de la tante, de l’enfant ou du voisin qui aurait tant besoin de présence et de chaleur humaine. Bernanos le disait déjà : « l’homme moderne a le cœur dur mais la tripe sensible ». Notre univers est celui du strass et des paillettes et non celui des humbles vertus domestiques, du martyre quotidien du devoir d’état, de l’effort inlassable, du dévouement discret au sein de la famille. Il est le monde de l’apparence et du divertissement, du frelaté, du faisandé et de l’avarié. Il est le monde où l’on est sans cesse relié à son téléphone portable, à sa tablette, à son GPS, à son ordinateur et à son lecteur MP3 ou MP4, mais où l’on n’est plus relié en profondeur ni à la terre, ni à la nature, ni aux autres, ni à Dieu.

     

    Si le monde moderne n’est plus à même de comprendre le message de la Crèche, ayons à cœur, quant à nous, de défendre cette tradition toute simple, la crèche de Noël et ses santons, qui expriment de manière si simple et si compréhensible les saints mystères de notre religion, nourrissent notre foi, dilatent notre cœur, enflamment notre espérance, chassons de nos foyers l’hideux Père Noël importé par les soldats américains en même temps que leur immonde Coca-Cola. La lumière n’est pas faite pour être mise sous le boisseau. Puissions-nous la faire rayonner autour de nous. La diffusion du bien, du beau, du vrai est possible, si nous nous gardons de la contagion, de la pollution du monde et si, malgré les tourments et les vicissitudes ici-bas, nous conservons au cœur une invincible espérance et cette joie chrétienne, simple et profonde, qui comble et irradie, et que personne ne pourra nous enlever.