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  • La haine de la crèche de Noël au nom d'une laïcité maçonnique.

     

     

    La commune de Béziers est en ce moment sous le feu des projecteurs parce que son Maire, Robert Ménard, a eu l’audace de faire placer une crèche de Noël dans sa mairie.

    Sur demande du Front de Gauche, le préfet de l’Hérault, qui ne semble pas surchargé de travail, a enjoint le Maire de Béziers de retirer cette crèche, ce que refuse Robert Ménard dont nous saluons ici le courage.

     

    En Vendée, la même haine de la crèche de Noël s’est manifestée après l’installation d’une crèche dans le hall du conseil général de Vendée, crèche retirée après décision de justice du tribunal administratif de Nantes à la suite d’une plainte de l’association La Libre Pensée.

     

    Cette haine de la crèche de Noël traduit la haine du christianisme qui anime les fondamentalistes laïcistes, hargneux exécutants des directives des loges maçonniques.

     

    Précédemment, les mêmes ennemis du christianisme avaient par contre marqué leur enthousiasme pour un “sextoy” géant gonflable installé place Vendôme à Paris en lieu et place de sapin de Noël alternatif.

     

    En cette période de l’Avent, les catholiques peuvent constater à quel point l’argument de laïcité sert uniquement à tenter d’effacer le christianisme et ses traditions. La république maçonnique est moins regardante lorsque la mairie de Paris fête le Ramadan ou se met aux couleurs de Hanouka.

     

    Catholiques de France, nous qui préparons la célébration de la Nativité, nous devons plus que jamais affirmer avec fidélité notre foi dans le Christ. Soutenons Robert Ménard et tous les élus qui auront le souci de placer une crèche de Noël dans les lieux publics et les bâtiments institutionnels. Là est le vrai sens de la fête de Noël et non dans la débauche consumériste d’une société décadente.

     

  • Visite du pape en Turqie

    Jusqu’à la fin François s’est montré fidèle à lui-même au cours de son voyage en Turquie. Dans son avion de retour aujourd’hui dimanche, interrogé sur l’islamophobie, le chef de l’Eglise catholique a eu cette réponse:
    « Je crois sincèrement que l’on ne peut pas dire que tous les musulmans sont des terroristes. On ne peut pas le dire. De même que l’on ne peut pas dire que tous les chrétiens sont tous des fondamentalistes. «
     
    Où le pape François, le père de tous les catholiques, a-t-il rencontré ou vu un terroriste chrétien fondamentaliste ? Si François connaît un seul chrétien qui ait commis en tant que tel et en référence à l’Evangile un acte terroriste, qu’il s’empresse de le dénoncer, parce que jusqu’à ce jour nous n’avons pas vu de catholique brandissant des têtes coupées sanguinolentes, contrairement aux islamistes de l’EI qui agissent en conformité avec le Coran ainsi qu’ils le revendiquent. Les médias n’étant pas particulièrement indulgents envers les catholiques, il serait bien surprenant qu’ils aient caché l’information.
    De toute évidence cette pique méchante, parce que foncièrement injuste, visait les catholiques traditionnels. François est donc sans surprise, égal au message qu’il a transmis à travers la communauté des Franciscains et Franciscaines de L' Immaculée qu’il n’en finit plus de persécuter.  Notons bien que François, dans l’avion, a attaqué avec complaisance les catholiques pour mieux innocenter les islamistes, – c’est la technique bien connue de l’amalgame,- se montrant en fin de compte un père très indulgent envers les … musulmans.
     
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    Cette conférence était donnée au terme d’une visite de trois jours en Turquie,  marquée particulièrement par  sa scandaleuse prière à la mosquée bleue où  » le successeur de Benoît XVI, dans la même mosquée, a donc croisé très visiblement les doigts, incliné longuement la tête en fermant profondément les yeux, deux à trois minutes, pour prier à l’évidence. Et pour… signifier qu’il priait. Et ce en direction du mihrab, cette niche cernée de deux colonnes, qui indique la qibla, donc la direction de la ka’ba de la Mecque. »
     
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    Cette prière, non sans avoir auparavant pris soin d’ôter ses souliers comme tout vrai musulman.
     
    « Le Père Federico Lombardi, porte parole du Vatican, s’est empressé de préciser qu’il s’agissait, en fait, d’une «adoration silencieuse». Le Pape, selon Lombardi, ayant d’ailleurs confié à son hôte musulman, «nous devons adorer Dieu.
     
    Cette précision du porte-parole du Vatican est loin d’être rassurante, en effet, une adoration se fait généralement en présence du Saint-Sacrement, c’est-à-dire en présence de Jésus-Christ en Personne. Où François a-t-il trouvé Notre Seigneur dans la mosquée Bleue ? Ce temple idolâtre ? Et comment un imam dont la religion combat fondamentalement le christianisme peut-il adorer Dieu, alors qu’il ne connaît pas Dieu: Père, Fils et Saint-Esprit ? Jésus-Christ nous a dit: « Tout m’a été remis par mon Père, et nul ne connaît le Fils si ce n’est le Père, et nul ne connaît le Père si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils veut bien le révéler. » Donc qui ne connaît pas le Christ ne peut pas connaître le Père, ne peut pas connaître Dieu.
     
    Aujourd’hui dimanche, François, en tant qu’ "évêque de Rome", s’est uni dans une prière avec Bartholomée, le patriarche orthodoxe de Constantinople,  ce qui lui a donné l’occasion de lui demander de le bénir ainsi que l’Eglise de Rome. Il n’a ainsi pas dérogé à cette hétérodoxe coutume qu’il a introduite dans le protocole pontifical, de se faire bénir par des rabbins, des protestants et autres schismatiques, lui le pape! Cette bénédiction inversée nous a valu une très singulière photo reprise par toutes les agences de presse de la planète: 
     
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    « Et je vous demande une faveur, de me bénir moi et l’Eglise de Rome » (François)
     
    Interrogé dans l’avion sur sa prière à la Mosquée bleue d’Istanbul, François a répondu:
    «Je suis allé en Turquie en pèlerin et non en touriste.  La raison majeure était de vivre la fête de St André avec le Patriarche Bartolomée. Je suis donc venu pour un motif religieux. Quand je suis allé dans la mosquée, il n’était pas question pour moi de dire, et maintenant ‘je suis un touriste’. Toute cette visite était religieuse. Et j’ai vu cette merveille! Quand le mufti m’a expliqué les éléments de la mosquée avec tant d’attention et de respect, expliquant la place de Marie dans le Coran, de Jean Baptiste, j’ai alors ressenti le besoin de prier. J’ai demandé ‘est ce que je peux prier un peu?’. Il m’a dit, oui. J’ai prié pour la Turquie, pour la paix, pour le mufti, pour tous, pour moi qui en ai besoin, j’ai vraiment prié. J’ai surtout prié pour la paix: ‘mais Seigneur, arrêtons là les guerres’. Ce fut un moment de prière sincère.»
     
    Résumons: Le Père de tous les catholiques est donc allé en Turquie célébrer la fête de Saint-André avec un évêque schismatique devant lequel il s’est profondément incliné pour se faire bénir et baiser le calot, sans omettre d’aller prier (par hasard) dans la mosquée Bleue – où justement en 2008 Benoît XVI avait déjà prié -, ceci sans avoir, auparavant, oublié d’ôter ses chaussures à l’entrée de la mosquée et tout en dirigeant sa prière vers la Mecque comme son prédécesseur…
     
     Benoît XVI
    Benoît XVI dans la Mosquée Bleue en 2008, au même endroit, lui aussi tourné vers la Mecque
     
    Emilie Defresne
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    Dans l’avion qui le ramenait dimanche soir de Turquie, le pape François a donné une longue conférence de presse aux journalistes internationaux qui l’accompagnaient . Parmi une dizaine de questions, le Pape s’est prononcé très nettement sur l’islamophobie, la christianophobie et sa prière dans la Mosquée bleue. Ci-dessous les réponses intégrales à ces trois questions.
    - Sur l’islamophobie
     
    «Il est vrai que devant ces actes terroristes qui ne sont pas seulement commis dans cette zone mais aussi en afrique, il y a une réaction qui consiste à dire: ‘si c’est l’islam, je me mets en colère’. Et tant de fidèles de l’islam sont offensés. Tant et tant musulmans disent mais ‘ nous ne sommes pas cela, le Coran est un livre de paix, un livre prophétique de paix.’ Cela n’est donc pas l’islamisme. Je comprends cela. Je crois sincèrement que l’on ne peut pas dire que tous les musulmans sont des terroristes. On ne peut pas le dire. De même que l’on ne peut pas dire que tous les chrétiens sont tous des fondamentalistes. Nous en avons aussi. Toutes les religions ont ce genre de groupes. J’ai dit au président qu’il serait beau que tous les leaders musulmans, leaders politiques, leaders religieux, leaders académiques, disent clairement, condamnent clairement ces actes. Cette parole des leaders, de tous ces leaders, aiderait la majorité des peuples musulmans, vraiment. Nous avons tous besoin d’une condamnation mondiale de la part de tous les musulmans. Que ceux qui ont l’identité musulmane disent ‘l’islam ce ne sont pas les terroristes! le Coran ce n’est pas cela!’»
    «Nous devons toujours distinguer la proposition d’une religion, de l’usage concret qui en est fait. Je suis juif, je suis musulman, je suis chrétien, mais tu conduis ton pays, non comme musulman, non comme juif, non comme chrétien? Il faut prendre cette décision car il y a un abîme entre les deux. Souvent on utilise le nom mais la réalité de cette religion n’existe pas.»
     
    - Sur la christianophobie
     
    «C’est vrai et je ne veux pas utiliser des paroles un peu adoucies. Mais les chrétiens, on les chasse du Moyen-Orient! On l’a vu en Irak, dans la région de Mossoul. Ils doivent s’en aller. Ils doivent tout laisser ce qu’ils ont. Ou payer la taxe ce qui, ensuite, ne sert pas. Dans d’autres cas on chasse les chrétiens avec des gants blancs. Un mari et une femme vivent séparément dans deux pays pour travailler et quand l’un veut retrouver l’autre, on leur répond, ‘non, non: Que l’un laisse le travail et libère l’habitation’. Comme si on voulait qu’aucun chrétien ne reste là. Aucun chrétien… Cela n’est pas bon.»
     
    - Sur sa prière à la Mosquée bleue d’Istanbul
     
    «Je suis allé en Turquie en pèlerin et non en touriste.La raison majeure était de vivre la fête de St André avec le Patriarche Bartolomée . Je suis donc venu pour un motif religieux. Quand je suis allé dans la mosquée, il n’était pas question pour moi de dire, et maintenant ‘je suis un touriste’. Toute cette visite était religieuse. Et j’ai vu cette merveille! Quand le mufti m’a expliqué les éléments de la mosquée avec tant d’attention et de respect, expliquant la place de Marie dans le Coran, de Jean Baptiste, j’ai alors ressenti le besoin de prier. J’ai demandé ‘est ce que je peux prier un peu?’. Il m’a dit, oui. J’ai prié pour la Turquie, pour la paix, pour le mufti, pour tous, pour moi qui en ai besoin, j’ai vraiment prié. J’ai surtout prié pour la paix: ‘mais Seigneur, arrêtons là les guerres’. Ce fut un moment de prière sincère.»
     
     

  • Sortir la France de son déclin économique ?

    En comparaison des autres pays, la France ne manifeste pas sa singularité par des lois économiques qui lui seraient propres. Ce qui est en jeu, ce sont des choix de société malthusiens : le loisir préféré au travail, la démagogie de l’Etat Providence, le mépris du long terme. La société française prendra-t-elle le virage de sa lente et laborieuse désintoxication ?
    Il a été longtemps de mode en France de vanter les mérites d’un système que « le monde nous enviait ». Depuis la crise, l’antienne est devenue plus rare...
    Ce document compare les performances économiques françaises à celles des principaux pays étrangers. Son but est de préciser les singularités nationales et d’apprécier nos chances d’échapper aux plus nocives d’entre elles. Voici donc quelques exceptions françaises détaillées dans cette Etude :
    • Le PIB français par habitant n’a rien d’exceptionnel par rapport aux autres pays
    • La croissance française est médiocre
    • Le taux de chômage français est l’un des plus élevés
    • La durée du travail en France est l’une des plus faibles
    • Le temps de travail par habitant est le plus réduit du monde
    • La dette publique française est très supérieure à la moyenne
    • Le taux d’investissement français est moyen
    • Les charges sociales françaises sont les plus lourdes du monde


    La France et les autres pays

    Une douzaine de critères sont nécessaires pour couvrir l’ensemble des différentes facettes de l’économie d’un pays.
    Les graphiques des pages suivantes situent la France par rapport aux autres nations.
    Les données sont issues de l’OCDE et de l’INSEE.
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    Le PIB français par habitant n’a rien d’exceptionnel.
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    La croissance française est médiocre.
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    Une part importante de la population française n’a pas d’emploi, ce qui engendre le chômage, les retraites prématurées et l’assistance de l’Etat. Alors que les pays scandinaves occupent de 46 à 51 % de leur population.
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    La durée du travail en France est l’une des plus faibles.
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    Le temps de travail par habitant est le plus réduit du monde.
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    La productivité horaire classe honorablement les travailleurs français ; le problème vient de ce qu’ils ne sont pas assez nombreux et que la durée de leur temps de travail est trop faible.
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    La dépense publique française, qui est très élevée, n’est dépassée que par celles de la Finlande et du Danemark.
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    Les pays, dont la dépense publique est forte, ont plus de peine que les autres à équilibrer leur budget[1]. Le déficit est permanent en France depuis trente ans. Le Traité de Maastricht prévoyait un maximum de 3 %, et 0 en moyenne.
    Les pays scandinaves font exception, la Norvège grâce à ses ressources en Mer du Nord, les trois autres par leur volonté.
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    La dette publique française est très supérieure à la moyenne, qui est elle-même excessive. Le plafond de la dette du Traité de Maastricht est de 60 %.
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    Le taux d’investissement français est moyen.
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    Les charges sociales françaises sont les plus lourdes du monde.
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    La couverture export/import est insuffisante ; c’est l’indicateur d’un manque de compétitivité.
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    La compétivité est en chute libre depuis dix ans. La France a déjà connu des années difficiles pour son commerce extérieur à la fin des années 80 ; mais elle s’était brillamment redressée. Sa rechute s’est produite dès 2005, tandis que la crise de 2007 l’accentuait, alors que les pays voisins maintenaient leur équilibre commercial.

    L' échec économique

    On ne peut projeter dans les années futures les caractéristiques économiques actuelles de la France. Le sous-emploi, particulièrement celui des jeunes, le coût croissant des retraites, les dépenses de santé d’une population vieillissante, la balance commerciale déséquilibrée, le déficit et la dette publics, il y a là autant d’indicateurs d’un dérapage qui s’accélérera pour nous mener à un déclin insoutenable. L’échec économique est patent. La France peut-elle y remédier par un traitement qui soit purement économique ?

    Le système français

    Les singularités économiques françaises, qui sont fortes, ne sont pas des curiosités indépendantes les unes des autres. Elles sont l’expression du système dans son intégralité, - à la fois économique, politique et social. Il est soumis aux contraintes économiques, qui sont les mêmes pour tous les pays, mais qui ne suffisent pas à le déterminer complètement. Il reste à chacun des degrés de liberté ; il s’agit de choix de société : préférences, valeurs, options, aspirations, vélléités.
    Les graphiques précédents sont révélateurs des choix des différents pays :
    En France : le travail est rare et cher ; l’Etat Providence a réponse à tout ; la vue se borne au court terme.
    En Allemagne : les objectifs sont le plein emploi, l’équilibre budgétaire et la compétitivité .
    Aux USA : les valeurs sont le travail et la productivité ; l’assistance est réduite au minimum : la responsabilité de chacun est de s’assurer.
    En Corée : les priorités sont le travail, l’équilibre budgétaire et la compétitivité.
     
    Tout système est spontanément stable . Face à une tentative de réforme, il se réaménage lui-même et la neutralise. On ne peut agir sur un système que par des moyens exceptionnels ; pour un système économique national, ce sont précisément ses valeurs, pour lesquelles il convient d’obtenir un consensus large. C’est souvent à l’occasion d’une fracture.
    Exemples de ruptures de système :
    . la prise de conscience par la société , que l’Etat Providence allait dans le mur en sacrifiant le long terme, a convaincu l’Australie, le Canada, la Nouvelle Zélande, la Suède, les Pays Bas, le Royaume Uni[2] ;
    . les lois Schroeder-Hartz ont fondé la compétitivité allemande ;
    . l’échec patent : la disette et la banqueroute ont conduit à la nuit du 4 août 1789
    . la grève des impôts en Californie sous la gouvernance de Reagan ;
    . l’affaissement de la Russie soviétique en 1989 ;
    . les guerres avec l’Allemagne de 1870, 1940, 1944 ; la guerre d’Algérie en 1958 ;
    . un financement extérieur bloqué et l’appel au FMI ;
    . la pression de l’Union Européenne pour réduire la dépense publique et la dette, et accroître la compétitivité de l’Irlande, du Portugal, de la Grèce, de l’Espagne.
    Si les systèmes nationaux n’aiment pas changer, ils peuvent néanmoins y être contraints. Par leur dimension économique, ils sont ouverts sur l’extérieur par l’import/export, la monnaie, les taux, le financement de la dette. Ce sont autant d’occasions, mais aussi de limites, pour les aspirations nationales. La France a sans doute un rendez vous proche avec ses voisins de l’euro, ou les agences de notation. Les autres motifs de changement sont intérieurs, par exemple, si l’insatisfaction générale tourne à la révolte.

    L' échec du système français

    Initié en 1945 par le CNR, l’Etat Providence français a sans doute eu son utilité jusqu’en 1975, pendant la grande modernisation des Trente Glorieuses. Depuis quarante ans, il n’est plus qu’une énorme machine à redistribuer un revenu national que personne ne s’avise de développer. Par électoralisme et démagogie, son objectif est de satisfaire les demandes à court terme de la majorité des citoyens : un revenu élevé et beaucoup de temps libre.
    Les mesures opposées au travail se sont multipliées : SMIG, préretraites, retraites à 60 ans, 35 heures, congés, RSA. Le chômage est devenu endémique, la part de la population occupée et la durée annuelle du travail sont des plus limitées. Mais tout cela a un coût !
    Des prestations sociales élevées alourdissent le taux des charges. Ne les supportent que les entreprises capables des hautes productivités correspondantes. A ce niveau, les compétences ne sont pas nombreuses.
    En face, la grande cohorte des assistés n’est pas motivée par les salaires qu’offrent les boulots, petits et moyens, qui leur sont accessibles ; l’assistance et le travail noir leur suffisent...
    Affolé par la montée du chômage, le système a réagi en multipliant des emplois publics inefficaces et en bricolant une politique des bas salaires. Leurs charges ont été réduites et le SMIG augmenté. Ainsi a été brisé le lien salaire/productivité. Or il est nécessaire à la bonne motivation de tous du haut en bas de l’échelle.
    Les charges sociales prélevées sur le travail sont cependant insuffisantes et le déficit des comptes sociaux est supporté par le budget public. Compte tenu de ses propres dépenses et malgré une fiscalité record, le déficit est permanent.
    Ainsi s’est constitué un système bloqué, qui a organisé à la fois la rareté et la cherté du travail.

    Injustices

    L’éducation nationale ne sait pas doter les jeunes des compétences demandées par le marché du travail. Le système leur refuse l’apprentissage et l’alternance, qui les professionnaliseraient. En outre, par la dette, le système renvoie à terme sur les jeunes la charge de ses déficits actuels. Première injustice !
    Les bénéficiaires du système sont constitués d’une majorité hétéroclite, dont les retraités précoces, les fonctionnaires, les politiques, les intermittents et les immigrés. Tous ces assistés écrasent la minorité des stakhanovistes de la production marchande sous les impôts et les charges sociales : c’est la France à deux vitesses . Deuxième injustice !
    A l’erreur économique s’ajoute l’échec moral. Il est sanctionné par l’exil des meilleurs et la fuite des capitaux.
    Un changement économique profond est nécessaire. Il ne se réalisera pas sans que les valeurs dominantes de la société française aient été mises en cause. Quelles sont les chances de ce changement-là ?

    Difficultés de changer

    Les particularités sociétales de la France ne facilitent pas son adaptation au monde actuel :
    . la loi est préférée au contrat ;
    . l’activité législative et réglementaire est brouillonne et pléthorique ;
    . le syndicalisme, éclaté, est peu représentatif et irresponsable ;
    . le Benchmarking est refusé au nom de l’exception française ;
    . l’opinion n’est préparée à la disparition de l’Etat Providence, ni par les médias, ni par les formations politiques ;
    . l’Union Européenne n’est pas regardée comme une chance, mais comme une contrainte ;
    . la récrimination, la grève, l’opposition frontale, le dogmatisme sont préférés à la coopération, au débat, à la négociation et au compromis ;
    . les associations et les groupes de pression font régner les intérêts particuliers au détriment de l’intérêt général ;
    . les immigrés ne sont pas intégrés et donc abandonnés aux communautarismes.
    L’idéologie dominante véhicule des tabous paralysants :
    l’anti-capitalisme et la lutte des classes ;
    l’écologie n’a pas de prix ;
    l’anti-économisme et l’anti-libéralisme ;
    l’horreur économique de Viviane Forestier
    la majorité a tous les droits , affirmait André Laignel en 1981…
    L’abandon du système actuel, économiquement nécessaire et socialement difficile, demande à être préparé. L’inquiétude devant le changement ouvre la voie à tous les extrémismes. Que la cause en soit interne ou externe, l’aggiornamento de la société française aura à respecter des conditions qu’il n’est pourtant pas difficile d’imaginer.

    Plan de redressement

    . il faut accroître l’emploi et l’activité en réduisant le coût du travail : maintenir le salaire net et alléger les charges sociales ; mettre la Sécurité Sociale en concurrence avec d’autres assureurs ; supprimer le SMIG et la RTT, diminuer les avantages apportés à ceux qui ne travaillent pas, tel le RSA, élever l’âge de la retraite : ces économies jointes au progrès du PIB équilibreront les comptes sociaux ;
    . il faut développer massivement l’apprentissage et l’alternance ;
    . il faut inciter en permanence la dépense publique à baisser suivant une trajectoire programmée ;
    . il faut piloter une baisse progressive de la recette publique, une fois que l’excédent budgétaire sera revenu ;
    . enfin, il faut substituer au mécanisme aveugle de la solidarité obligatoire le jeu des initiatives responsables, telles que l’assurance volontaire et la générosité privée. Seules les allocations familiales, qui représentent une cause nationale, émargeront au budget public.
    Dans ces conditions la confiance se rétablira progressivement : l’investissement pourra repartir et la croissance revenir.
    C’est un plan à mener dans la durée, une dizaine d’années, sans réformettes, ni demi-mesures...
    Mais rien ne se fera sans un large consensus. Pour être efficaces le constat et le plan de redressement doivent être approuvés par les partenaires politiques et sociaux, puis soumis à l’opinion par referendum, et enfin sanctuarisés dans une charte qui ait valeur constitutionnelle. Chaque année seront publiés l’état de la nation et les orientations actualisées. Le tout sous le contrôle d’un Comité de Sages.
    L’Australie, la Nouvelle Zélande, le Canada, la Suède, les Pays Bas et le Royaume Uni se sont dotés en leur temps de telles règles du jeu . Elles sont toujours d’actualité. L’Allemagne les a adoptées plus récemment .