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  • Najat Belkacem ministre pervers qui passe son temps à pourrir notre jeunesse .

    Nous l’avons déjà écrit , nous le répétons et n’ aurons aucun scrupule à l’écrire aussi longtemps qu’il le faudra:

    Najat Belkacem n’a pas été nom­mée rue de Grenelle par hasard, elle n ‘y a pas été installée pour faire joli dans le décor, ni même pour faire couleur au (mauvais) goût du jour. Elle y est parce que Hollande et Valls savent que question subver­sion de la société, changement de civilisation, elle n ‘a pas froid aux yeux. Que dans le domaine de la politique d’inversion des va­leurs, elle en veut, et qu’elle ... en a. Qu’elle est prête à marcher sur des cadavres. Pour le tandem à la tête de l’Etat, elle est donc the right woman on the right place. Non seulement elle est dévorée par l’ambition d’atteindre aux plus hautes responsabilités politiques mais encore, comme elle sait qu’elle ne peut asseoir son pouvoir que sur la déliquescence de la France traditionnelle, elle n’ hésite pas à réaliser le projet secret de François Hollande, dont il n’avait pipé mot durant la campagne présidentielle, en tout cas qu’il n’avait pas exposé clairement, qui est de substituer à ce qu’il reste de socié­té d’autrefois dans la France d’aujourd’hui une société fondée sur la négation de la loi naturelle, du bon sens, de I ‘ordre chrétien.

    Dans ce dispositif de destruction de la culture traditionnelle, Najat Belkacem joue un rôle majeur depuis l’installation de François Hollande à l’Elysée. Depuis 2012, elle est de tous les combats, et surtout à la pointe de ces combats, contre l’ordre natu­rel: ABCD de l’égalité, théorie du genre, reconnaissance institutionnelle de la copu­lation pédérastique et lesbienne, défense et promotion de toutes les dépravations LGTB que la nature, pervertie, peut pr duire, pro­motion de la barbarie islamo-laïciste, fémi­nisme insensé et braillard, revendication du droit de vote pour les étrangers ...

    NAJAT BELKACEM, SYMBOLE DE DIVISION PLUS QUE DE DIVERSITÉ

    Sous son apparence lisse et encore un rien adolescente, plus que le symbole de la diver­sité elle est celui de la division. De la sépa­ration de la France d’avec son passé, d’avec son identité. En la nommant au ministère l’Education nationale, François Hollande et Manuel Valls ont fait plus qu’accorder, par souci ou volonté de folklore socio-ethnique, à une petite Franco-Marocaine au yeux rieurs et inquiétants une promotion sociale et politique fulgurante, ils ont placé, au cœur-même de l’instance de transformation de la société une obsédée du changement, un chef de guerre prêt à tout pour parvenir à ses fins.

    Agée d’à peine 37 ans, dépourvue de toute expérience et de toute expertise dans la domaine de l’Ecole, n’ayant, avant sa no­mination, jamais manifesté un quelconque intérêt pour la question scolaire, Najat Belkacem se retrouve soudain à la tête d’un des ministères les plus importants du gou­vernement, tant par le budget qu’il englou­tit annuellement que par sa spécificité poli­tique en termes d’éducation et de formation de la jeunesse, donc d’orientation politique de la société de demain. Numéro 3 dans l’ordre protocolaire, elle est incontestable­ment l’homme fort du gouvernement Valls. Mais encore une fois, soyons-en persuadés, soyons-en conscients, cette nomination n’ est pas le fruit de la volonté de récompen­ser une militante fidèle et dévouée non plus que le produit d’une volonté hollandienne de séduire, de reconquérir, une opinion publique au moment où le pouvoir socia­liste connaît une impopularité stupéfiante et persistante. En d’autres termes, pour faire allusion aux propos prêtés à Ségolène Royal, même si Mme Belkacem s’était ap­pelée Claudine Dupont, il est fort à parier qu’elle eût quand même été nommée rue de Grenelle.

    D’ailleurs, dès qu’elle fut nommée mi­nistre de l’Education nationale, nous étions quelques-uns à ne pas nous tromper, à flai­rer le danger à, prendre la mesure de l’ étendue de ce danger, à constater l’énormité de la provocation idéologique que constituait cette nomination, à avoir le courage de la dénoncer et pointer avec vaillance le danger que cette nomination faisait courir à la jeunesse de France. Cependant, la petite Berbère des montagnes du Rif marocain bénéficie, en France, du soutien attendri de toute la presse imrnigrationniste et cosmo­polite, qui n’a de cesse de chanter la geste de celle qu’elle constitue en icône de la France du XXIe siècle: naissance au Maroc dans une famille d’illettrés, enfance pauvre t malheureuse, arrivée en France, adoles­cence marquée par l’impécuniosité, scolarisation dans une zone d’éducation prioritaire (ZEP) du côté dAmiens, assiduité et bons résultats scolaires, atelier de couture et de broderie pour échapper à l’ennui et à la privation de liberté qui étaient le lot des filles des familles arabes ...





      FAIRE PLEURER MARGOT DANS LES CHAUMIÈRES!

    Dans cette histoire belle à faire pleurer Margot dans les chaumières, plus encore que Djalila dans les casbahs, il y a un épi­sode qui tient une place à part: Najat Belk­acem connaît un grand choc émotionnel en 2002 (le 21 avril, tout le monde l'aura com­pris), lequel débouchera sur une prise de conscience politique, laquelle débouchera sur un engagement militant fort et déter­miné. Ce soir du 21 avril 2002, la jeune Najat, qui n'avait pas pris part au scrutin parce qu'elle se trouvait en Espagne, prend la décision d' écourter ses vacances, fait ses valises et rentre immédiatement en France pour contribuer à circonscrire la menace fasciste! « A partir de ce moment-là, plas­tronne-t-elle, je sais que je ne peux pas rester spectatrice. Je comprends que c'est en exerçant des responsabilités politiques que l'on peut créer les conditions pour que se développent des instincts nobles plutôt que de bas instincts. Mon engagement au PS devient une évidence. » Comme quoi le destin, c'est quelquefois beau comme l'antique! En tout cas Jean-Marie Le Pen, faiseur de ministres socialistes, qui l'eût cru le soir de son jour de gloire politique?

    Ce qui est sûr en tout cas, c'est que la pauvre petite maghrébine immigrée sait y faire. Dès ses premières activités électives, notamment comme conseiller municipal de Lyon, elle montre ses talents. Douée d'un narcissisme carabiné, qu'elle réfrène en public pour ne pas se rendre insuppor­table, elle a le sens inné de la communica­tion. Elle minaude, sourit, charme, lance des œillades enjôleuses, et sait choisir comme personne ses "spécialités" idéolo­giques : très vite elle se spécialise dans les thèmes et les chantiers de déstabilisation de la société, d'inversion des valeurs, de "déconstruction" pour reprendre un mot à la mode. Ses sujets de prédilection sont sociétaux. A peine nommée porte-parole du gouvernement Ayrault, elle attaque idéologiquement sur le terrain de la pros­titution, qu 'elle veut abolir. Sa proposition fait grand bruit, déchaîne les passions, sus­cite des débats qui font bouger les lignes habituelles de la confrontation droite­gauche. Son projet abolitionniste n 'abou­tit pas. Pour elle, peu importe. L'essentiel n'est pas là. Il est dans le fait qu'on a parlé d'elle et qu'elle a pu s'approprier sur le plan politique une question sociétale. Dans une société hyper-féminisée, elle a su se faire passer pour une féministe pure et dure, une responsable politique qui a le courage de défendre les femmes victimes d'oppression sexuelle contre les méchants mâles qui les utilisent pour leur confort et leur plaisir.

    RIF ET RIFFIFI

    N'hésitant désormais plus à jouer avec le feu elle en remet une couche avec les « ABCD de l'égalité ». Elle pousse le si­nistre franc-maçon Peillon à les imposer dans les programmes scolaires. Elle se bat comme une diablesse pour les faire entrer dans la réalité pédagogique des écoles et des collèzes. De nombreux parents et asso­ciations de défenses des valeurs tradition­nelles montent au créneau. Cela n'est pas pour lui déplaire. Elle rassemble contre elle les Français qu'elle veut voir dispa­raître, et réunit derrière elle les lobbies décadentistes dont elle pense qu' i Is seront et feront la France de demain. Elle est dé­sormais pour tout le monde la spécialiste des questions qui touchent à la condition féminine, à l'égalité des sexes, à la re­connaissance institutionnelle de toutes les perversions sexuelles, à l'identité sexuelle fluctuante, au harcèlement sexuel. ..

    En écrivant les phrases qui précèdent, et qui ne font qu'exprimer de façon parfai­tement objective la réalité des créneaux idéologiques occupés par Najat Belka­cem, par lesquels elle marque et configure l'espace de son combat politique, votre serviteur prend conscience de I' intensi­té de l'obsession à caractère sexuel qui fonde et constitue la pensée de l'actuel ministre de l'Education nati nale. Je ne sais si horizontalement Mme Belkacem est une obsédée mais j'en suis réduit à devoir constater que verticalement elle est une obsédée du sexe. Parce qu'elle a compris que la perversion sexuelle, et d'abord la promotion-institutionnalisation de ces perversions, sont les leviers de. la trans­formation radicale de la société. La re­connaissance publique, étatique, de toutes les pratiques et de toutes les prétendues identités sexuelles contraires à l'ordre na­turel, lesquelles n' ont, durant des siècles et des siècles, pas été reconnues comme légitimes, comme normales, constitue le véritable révolution mise en œuvre par les diaboliques Hollande, Ayrault, Valls, Tau­bira et Belkacem.

     

    BELKACEM ET LA PERVERDIVERSITÉ

    Or, aujourd'hui qu'elle officie rue de Gre­nelle, Najat Belkacem, au lieu que de pro­téger les enfants et les familles, continue, de façon sournoise, son œuvre de perver­sion. Pour preuve l'absence de réaction par laquelle elle a approuvée I 'exposition « Zizi sexuel » qui a créé la polémique, voilà quelques semaines. Il s'agit d'une exposition itinérante, cautionnée dès 2007 par les gouvernements Sarkozy-Fil­Ion, destinée à expliquer la mécanique sexuelle humaine aux enfants des écoles primaires. Mannequins, dessins ludiques imaginés par le dessinateur Titeuf, mises en scènes ... ; tout ce que les enfants de six à dix ans n' ont jamais voulu savoir sur le sexe leur est montré, expliqué, suggé­ré, raconté ... A la sortie de I 'exposition, les élèves qui avaient été forcés par leurs instituteurs à découvrir prématurément les réalités possibles de l'activité sexuelle alors que ni eux ni leurs parents n'avaient rien demandé à personne, savaient tout des anatomies, de I' échange de baiser, ou en­core des pratiques onanistes ...

    Les cours d'éducation sexuelle sont en­trés dans les programmes des collèges au début des années 1970. Dispensés par les professeurs de biologie (qu'on appelait peut-être déjà professeurs de sciences na­turelles mais pas encore des professeurs de sciences de la vie et de la terre), ils ex­pliquaient seulement - mais c'était déjà trop - les principes et les mécanismes de la procréation. On expliquait aux élèves comment un homme fécondait une femme. Il faut dire qu'à cette époque il était communément admis que l'amour plato­nique et charnel unissait un homme - né homme - et une femme - née femme. Accessoirement, on croyait encore au fait que la relation charnelle pouvait déboucher sur la conception d'une enfant. Mais ça, c'était avant (comme on dit aujourd'hui).

    Aujourd'hui, on ne parle plus de cours d'éducation sexuelle mais de « séances d'éducation à la sexualité ». L'expres­sion se trouve dans le Code de I 'éduca­tion depuis 2001. Je suis d'ailleurs éton­né que sous Peillon et Belkacem, elle n'ait pas été transformée en « séances d'éducation aux sexualités ». Gageons que cela sera fait bientôt. Ainsi donc, depuis la très officielle et institution­nelle « Refondation de l' école » par le Serpent Peillon, I 'éducation à la sexua­lité est inscrite dans les programmes dès I 'école primaire. A la décharge du pre­mier ministre de I'Education nationale de François Hollande, disons qu'il n'est pas le seul ni le premier responsable de la situation actuelle. C'est sous le gou­vernement Jospin qu'est née l'obsession de faire en sorte que l'enseignement de la sexualité ne se limite pas aux ques­tions biologiques ou de santé publique (grossesse, MST ... ).

    DU SEXE DÈS L'ÉCOLE MATERNELLE

    La promotion de l'avortement dans les écoles, collèges et lycées, à raison d'au moins trois séances annuelles, est ordon­née par l'article 22 de la loi du 4 juillet 2001 relative à l'interruption volontaire de grossesse. En 2003 paraît une circulaire qui stipule que les séances d'éducation à la sexualité doivent aborder les « probléma­tiques concernant les relations entre filles et garçons, les violences sexuelles, la por­nographie ou encore La lutte contre les pré­jugés sexistes ou homophobes ». C'est de cette époque que date l'ouverture de I 'Ecole aux associations LGTB , certains chefs d'établissement ouvrant grand les portes de leur collège ou de leur lycée, afin que leurs militants viennent y vomir leur propagande de dégénérés dans les oreilles d'élèves à qui on ferait mieux de faire écouter la mélodie d'une langue française grammaticalement juste et syntaxiquement mélodieuse.

    II n'est pas étonnant dès lors qu'on ait à déplorer tant de dérèglements non seule­ment dans la société en général mais dans les établissements scolaires eux-mêmes. Certes le discours de ceux qui prétendent lutter contre les violences sexuelles par une information données aux élèves dès leur plus jeune âge s'appuie sur des in­tentions louables. Pour autant faut-il tout mélanger? Faut-il faire la promotion de l'homosexualité, de la bisexualité, de la transsexualité, de l'androgynie ... , pour lutter contre les violences sexuelles et ap­prendre aux jeunes filles et au jeunes gens que leur corps leur appartient?

    La banalisation de l'éducation à la sexua­lité dès le plus jeune âge suscite des effets pervers, dont on n'a pas encore idée de la véritable ampleur. Voilà quelques semaines, une association de prévention, Agir contre la prostitution des enfants (ACPE), a publié un rapport qui fait froid dans le dos. Le do­cument fait état de la réalité d'actes sexuels commis dans les enceintes des collèges. Principales victimes : les collégiennes qui, déboussolées à la fois par I 'hyper-sexua­lisation de la société et l'introduction ob­sessionnelle de la question sexuelle dans les programmes, se livrent à des actes plus ou moins poussés en vue d'obtenir des cadeaux. Les résultats de l'enquête sont effrayants, monstrueux, accablants. Acca­blants pour tous ceux qui, à l'instar de Najat Belkacem, construisent patiemment et sans relâche le pourrissement de la jeunesse qui leur est confiée. Accablants pour tous ceux qui, à l'instar de Najat Belkacem, veulent se servir de I 'Ecole pour changer les hommes afin de changer la société; afin de changer de civilisation...

    Jean-Philippe ROBIQUET

     

     

  • Education "prioritaire" : un grand gaspillage national !

     

    Depuis la mise en place de l’éducation dite « prioritaire », en 1982, face à la baisse du niveau scolaire et au décrochage de quelque 150.000 élèves par an, l’Etat n’a cessé d’empiler les dispositifs, en saupoudrant l’argent public de façon contre-productive et en dissimulant l’absence de véritables réformes sous des acronymes toujours plus élaborés.

    En 1982, la création des ZEP avait mis en place 363 zones de ce type. En 1991, Lionel Jospin mène la première des réformes en matière de ZEP et les porte à 555, totalisant plus de 6.300 écoles et établissements. En 1997, la seconde réforme de l’éducation prioritaire met en place les contrats de réussite des réseaux d’éducation prioritaire, les REP, ce qui ajoute globalement environ 1.000 écoles et établissements au dispositif. En 2006, sont créés les réseaux ambition et réussite (RAR), au nombre de 250 environ, pilotés par l’Etat, et les ZEP et REP sont regroupés en plus de 820 réseaux de réussite scolaire (RRS), gérés localement. En 2010, les dispositifs Collège-Lycée ambition innovation réussite, CLAIR, puis Ecole-Collège-Lycée ambition innovation réussite, ECLAIR, remplacent les RAR. En 2012, il y a donc environ 2.400 écoles et collèges ECLAIR et plus de 5.200 établissements en RRS. Aujourd’hui la réforme proposée par le gouvernement vise à remplacer les ECLAIR et RRS en REP et REP+.

    En effet, il est indispensable d’en finir avec l’empilement de statuts et la dispersion de moyens qui en résulte. Le problème majeur de cette réforme, même si elle a le mérite de simplifier les dispositifs, est qu’elle perpétue encore et toujours cette tradition bien française de saupoudrage inefficace de l’argent public. Les nomenclatures restent des fourre-tout permettant d’acheter la paix sociale, en alignant des millions que l’on n’a plus.

    Toujours plus de moyens, toujours plus mal utilisés !

    D’abord, cette habitude démagogique consistant à répondre aux difficultés scolaires par un déblocage de quelques millions supplémentaires met en péril le modèle de l’Ecole Républicaine. En effet, plus d’argent public pour les établissements dits prioritaires, c’est, mécaniquement, moins de moyens pour les autres : une façon indirecte de pénaliser les meilleurs.

    De facto, les millions distribués par l’Etat accentuent les inégalités qu’ils étaient supposés combattre : d’une part, parce que les moyens octroyés aux ZEP ne se concrétisent pas et ne garantissent pas une élévation du niveau scolaire ; d’autre part, parce que les autres établissements, parce qu’ils ont de moins mauvais résultats, n’intéressent pas les politiques. Cette politique de saupoudrage, c’est le meilleur moyen de fracturer définitivement le système scolaire entre des établissements dits prioritaires où le niveau général dégringole et les décrochages augmentent, et des établissements traditionnels délaissés pour les écoles privées.
    Ensuite, l’utilisation concrète des moyens attribués à la politique d’éducation prioritaire est contre-productive : 70% de ce budget sert à créer de nouveaux postes, alors que seulement 8% finance le soutien et le suivi personnalisé et moins de 10% la rémunération additionnelle des personnels déjà présents. Or, le véritable levier est bien celui-ci : il faut attirer des professeurs expérimentés. Et ce n’est ni 1H30 de cours en moins par semaine, ni 50€ par mois qui permettront d’attirer un personnel volontaire et suffisamment qualifié.

    Instiller une habitude de management par l’objectif et une culture de la réussite.

    Ce n’est pas parce que l’on dépense plus que les résultats sont meilleurs ! La France est l’un des pays industrialisés qui dépense le plus en matière d’instruction : premier poste budgétaire représentant près de 7% du PIB. Pourtant, la France n’est que 25° au classement PISA. Dans le top 5 de ce classement figurent la Finlande, où le coût annuel de la scolarité d’un élève est équivalent au nôtre, et le Japon, où la scolarité d’un élève est financée à 70% par de l’argent public, contre presque 90% en France. Donc, le problème, ce n’est pas la quantité de moyens débloqués mais la façon dont ils sont utilisés !

    Une véritable réforme structurelle visant à relever durablement le niveau des établissements dits prioritaires, serait de leur octroyer davantage d’autonomie dans leur gestion, dans l’aménagement des programmes et des horaires, dans la possibilité de conclure des partenariats avec des associations ou des entreprises, dans le recrutement de certains professeurs. Effectivement, il faut arrêter d’envoyer les jeunes diplômés enseigner dans des établissements difficiles, ce pour quoi ils ne sont ni volontaires, ni suffisamment expérimentés. Et cela passe par la mise en place d’un système d’incitation financière véritablement attractif, un système de prime au résultat, en fonction par exemple, des moyennes trimestrielles des élèves.

    Il s’agit donc de donner davantage de liberté et d’autonomie aux établissements ZEP/REP pour qu’ils puissent moduler leurs programmes selon différents objectifs qu’ils préétabliraient – maîtrise de telle et telle compétence à la fin de l’année – et qu’ils mesureraient et réadapteraient selon les résultats lors du passage en sixième, du brevet des collèges ou du baccalauréat. Une telle réforme implique, pour la financer, de dégager des sources d’économies, en rationalisant impérativement les effectifs de l’Education Nationale et en supprimant, par exemple, les dispositifs de bourses aux écoliers, collégiens et lycéens.

    On l’aura compris, l’enjeu est d’insuffler une culture de la réussite. Mais nous en sommes malheureusement bien loin avec la lubie de la suppression des notes et de l’éradication des redoublements…

     

     

  • Pour passer le bac, il faut et il suffit de savoir crier : « vivent les grèves ! »

    On a souvent montré le caractère partisan des programmes et des manuels scolaires en histoire et en économie. En économie, une commission présidée par l’indiscutable Roger Guesnerie, professeur d’économie au Collège de France, a longuement analysé les manuels, et montré que « l’économie » qu’on y diffuse n’a pas grand chose à voir avec la réalité et la science.

     

    L’entreprise, par exemple, y est « le lieu de l’exploitation des salariés », nullement le lieu de la création d’emplois et de la production de richesse. L’un des sujets du baccalauréat 2013 illustre caricaturalement ce biais militant qui s’assume : « A l’aide de vos connaissances et du dossier documentaire [joint] vous montrerez que les conflits sociaux peuvent être un facteur de cohésion sociale ». Pour passer le bac, il faut et il suffit de savoir crier : « vivent les grèves ! ». On dira que ces présentations politisées sont le propre des sciences humaines, mais qu’on ne les rencontre pas dans les sciences dures. Est-ce bien le cas ? On a cherché à savoir ce que les manuels de Sciences de la Vie et de la Terre disent de la transition énergétique, thème au programme des classes de 3ème et de seconde – étant entendu que les manuels ne sont que le reflet des programmes de l’ Education Nationale.

    Les six manuels consultés sont totalement manichéens. On croirait lire des ouvrages soviétiques présentant le capitalisme et le socialisme. D’un côté, le mal : les énergies fossiles. De l’autre, le bien : les énergies renouvelables. Les énergies fossiles ont tous les défauts : « leur épuisement est prévisible dans un bref délai, et leur utilisation produit de grandes quantités de CO2 qui accroissent l’effet de serre responsable du réchauffement climatique ». Les énergies renouvelables ont toutes les qualités. La conclusion s’impose : il faut préférer le bien au mal. « Le défi énergétique : du non renouvelable au renouvelable » : ce titre du chapitre consacré au sujet par un manuel résume bien le message envoyé par tous. Selon une technique classique, les illustrations compensent les faiblesses de l’argumentation : la photo de magnifiques éoliennes dans une campagne verdoyante est accolée à la photo de vilaines torchères dans un paysage gris.

    Il y a bien entendu du vrai dans ces affirmations. C’est le propre de toute propagande efficace. Les ouvrages soviétiques opposant les crises et le chômage du système capitaliste à l’absence de crise et de chômage du système communiste disaient vrai également. Les photos de queues devant la boulangerie Poilane publiées dans la Pravda n’étaient pas truquées. Mais on peut aussi mentir par omission. Et on trouve dans nos manuels beaucoup de silences, d’à-peu-près, et même d’erreurs.

    Rien, ou des sottises, sur le coût de ces merveilleuses énergies renouvelables. L’éolien est « économiquement bien placé ». « L’énergie solaire est gratuite ». Pourquoi alors les producteurs exigent-ils que les réseaux (et donc les utilisateurs ou les contribuables) achètent cette électricité-là deux, trois et jusqu’à dix fois plus cher que la méchante électricité conventionnelle ? Voilà un gratuit bien coûteux.

    Rien sur le nucléaire. Il assure 75 à 80% de la production d’électricité française. Mais puisqu’il n’est ni épuisable ni polluant il ne trouve pas sa place dans la dichotomie assénée. Embarrassant, à glisser sous le tapis, afin de ne pas perturber la doctrine.

    Rien sur le fait que la salvatrice énergie solaire et éolienne prend la forme de l’électricité ; que l’électricité ne se stocke pas ; et que l’électricité solaire et éolienne est intermittente et imprévisible. Le solaire ne fonctionne que lorsqu’il y a du soleil, c’est-à-dire dans les journées sans nuages, soit moins de 15% du temps. Ne comptez pas sur lui pour regarder la télévision les soirs d’hiver, jamais. L’éolien ne vaut guère mieux. Il fonctionne le quart du temps. Avec lui vous regarderez la télévision un soir sur quatre, mais sans savoir à l’avance lequel. Dire qu’il « alimente la consommation électrique de 10 millions de personnes » est un abus de langage. Il doit s’agir de personnes qui n’aiment guère la télévision, et qui n’ont pas peur de devoir souvent s’éclairer à la chandelle. Là encore, ces considérations troubleraient le credo que les manuels véhiculent. Elles pourraient conduire les élèves à réfléchir, à poser des questions, à douter peut-être. A éviter.

    Certains diront que ces questions sont trop complexes pour des ados de 14 ans. Peut-être. Mais alors pourquoi donc les mettre au programme ? Si les questions de PISA portaient sur le politiquement correct, la France n’y serait pas aussi mal classée.

    Rémy Prud’homme
    Prof. Emeritus, Univ. Paris XII