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Economie - Page 17

  • PLF 2019 : un budget complètement délirant se prépare sans réduction du déficit public !

    6 milliards de baisses d' impôts ?

    Cette diminution des prélèvements sur les ménages est due principalement à deux éléments déjà évoqués il y a deux ans : le dégrèvement de la taxe d’habitation (pour 80% des ménages) et le changement d’équilibre entre CSG et cotisations. Il s’agit là de vœux de campagnes présidentielles. Ces deux mesures étaient prévues pour permettre d’abaisser la fiscalité de 7,9 Mds € mais sont compensées par la hausse de la fiscalité dite énergétique et de la CSG. Qu’apporte de nouveau et d’ambitieux ce projet ? Rien.

    Ajoutons à cela les diminutions portant sur les entreprises pour atteindre 24,8 Mds€ de baisse d’impôt. Mais si on ne tient pas compte de la transformation du CICE en baisse de cotisation, qui n’est que la normalisation d’une supercherie de François Hollande, le mentor de M. Macron, les charges sur les entreprises augmentent.

    Une pression fiscale constante contre le travail

    Ainsi, il n’est pas attendu de véritable modification du taux de prélèvements obligatoires. Il est pourtant l’un des plus élevé du monde, voire le plus élevé du monde selon les études. Le projet prévoit bien une baisse dans un premier temps, mais anticipe une stagnation ensuite, signe évident qu’aucune réforme profonde n’est envisagée.

    Année 2017 2018 2019 2020 2021 2022
    TPO 45,3% 45,0% 44,2% 44,6% 44,6% 44,5%

    Pour mémoire, ce taux, signe de la pression totalitaire qu’un gouvernement exerce sur les moyens de subsistance donc d’indépendance des hommes, est de 27,8% en Suisse, pays sans chômage, de 37,6%1 en Allemagne, pays au faible chômage ou encore de 33,1%1 au Royaume-Uni. Il semble donc plus qu’urgent d’abaisser la pression fiscale afin de « soutenir le travail » pour reprendre le titre du document proposé par le gouvernement. Ou au moins modifier la structure de l’impôt car il est vrai qu’un pays fortement imposé comme le Danemark jouit également d’un faible taux de chômage.

    La dette et son coût totalement oubliées par le gouvernement !

    Dans ce projet, on se félicite que la croissance en volume de la dépense publique soit inférieure à la moyenne des trois précédentes législatures. Rappelons néanmoins que dans le cours de ces trois législatures, la dette a augmenté de plus de 100%, passant de 960 Mds€ en 2002 à 2218 Mds€ en 2017 ; désormais elle atteint les 100% du PIB !

    Partant de ce modèle, le projet annonce un déficit du budget de l’Etat de 98,7 Mds€ en 2019. Encore une fois, ramenons ce montant à la masse initiale, c’est-à-dire au budget de l’Etat : 291,4 Mds€. Il s’agit donc d’un déficit de 33,9%. Il était de 21,8% en 2017 et serait de 26,5% en 2018 selon les projections. Certes, sans l’effet « CICE », le déficit ne serait que légèrement supérieur à celui de 2018. Mais cela reste un écart financier intolérable. Qui plus est, c’est bien le rôle des gouvernements d’anticiper ces aléas plutôt que de s’en servir en permanence comme paravents de leurs méfaits.

    La charge de la dette sera encore le deuxième poste de dépense de l’Etat, à hauteur de 42,1 Mds€, 0,9 Md€ de plus qu’en 2018 alors que les marchés de la dette restent pour le moment très favorables. Qu’est-il prévu en cas de retournement de ces marchés obligataires ?

    La croissance économique n' inquiète pas ce gouvernement ...

    En fait l’Etat ne croit même pas à ses mesures. La croissance anticipée est atone, à 1,7%. Pourtant plus moyen de se cacher derrière la conjoncture internationale. Les Etats-Unis, sous l’impulsion de D. Trump, montrent une belle santé économique (croissance de 2,8% et 2,6% attendus en 2018 et 2019 selon le document, 4,2% au deuxième trimestre 2018 par rapport au même de 2017). En tout point, sa politique est différente de celle de Macron. La croissance mondiale est attendue à 3,3% en 2018 et dans la zone euro, à 2,1% (tirée vers le bas par la France, économie importante de la zone). Cependant le trésorier, quoique bonimenteur, est lucide : son plan ne changera rien. C’est un aveu bien clair : le gouvernement ne croit pas à une amélioration. Tout ce qui entoure ces chiffres par la suite est donc superflu.

     

  • Macronie – Le budget de l’Assemblée nationale explose !

     

    Le Parisien a dévoilé quelques éléments d’un document confidentiel concernant les dépenses du Palais Bourbon qui dépassent largement le budget prévisionnel 2019. L’Assemblée nationale devra puiser dans ses réserves près de 47 millions d’euros l’an prochain – sur un total de 318 millions d’euros -, contre 28,4 millions d’euros prévus à la fin de l’année 2017.

    Le document cité par Le Parisien souligne : «Les charges prévisionnelles de l’exercice 2019 sont supérieures à la dotation de l’État et aux recettes propres de l’Assemblée».

    Les dépenses somptuaires s’accumulent sous l’ère Macron.

    Acquis en 2016 pour 63 millions d’euros, l’Hôtel de Broglie à la suite du vote des députés en décembre 2017, sera aménagé en bureaux-couchettes et espaces de travail pour les élus et leurs collaborateurs.

    Les retraites des députés – une des causes principales causes de la hausse des dépenses – atteignent les 67 millions d’euros pour l’année 2018 mais devraient augmenter de 11% l’an prochain. Un déficit aggravé que l’Assemblée nationale doit combler grâce à une subvention interne d’équilibre d’environ 40 millions d’euros.

    La catégorie «Autres charges» augmente de près de 160%, passant de 16 à 60 millions d’euros, entre le budget initial 2018 et celui prévu l’an prochain. Ces autres charges sont notamment les frais postaux ou de taxi, le téléphone, ou encore l’équipement numérique des députés et de leurs collaborateurs (tablettes, ordinateurs et connexion Wi-Fi).

    Des salaires élevés, des primes nombreuses et en partie inexplicables ...

    L’article du Parisien révèle des salaires élevés, jusqu’à 2,5 fois supérieurs à la norme générale dans la fonction publique d’État.

    « Les secrétaires perçoivent, en moyenne, près de 6 000 euros nets par mois et les agents (accueil, logistique) environ 4 800 euros (…), un employé du restaurant ou un gardien tourne à 4 200 euros, autant que le salaire moyen des cadres du privé toutes catégories confondues ». Sans oublier que les deux secrétaires généraux perçoivent 19 000€ nets par mois et les 19 grands directeurs 16 000€ ! Soit de 2 120€ à 5 120€ nets de plus que le président de la République.

    Nous y découvrons aussi que treize sortes de primes coexistent, telles que « l’indemnité de doctorat, pour les titulaires d’une thèse. Ou celle qui gratifie de 375 euros mensuels les chauffeurs de ‘personnalités politiques’ ».

    Challenges révèle encore que les fonctionnaires peuvent obtenir 25 jours de congés supplémentaires qui s’ajoutent à leurs 5 semaines dues. Pis, certains « stakhanovistes et des tire-au-flanc » font en sorte de ne jamais assumer de travail de nuit tout en bénéficiant des primes attachées aux heures nocturnes. Ce que nous avions dénoncé en juin dernier !

    Enfin, les retraites s’élèvent à 7 000€ par mois pour un administrateur, 3 500€ pour une secrétaire et 2 900€ pour un chef d’agents. Ce qui est plutôt conséquent, en comparaison de la retraite moyenne française (1 300€).

    Pourtant, ces chiffres ne semblent choquer ni le premier questeur, François Bachelier, ni un conseil du président de l’Assemblée qui n’y voit « rien d’incongru ». À croire qu’ils ne vivent pas dans le même monde que le nôtre. Ahurissant et scandaleux !


     

     

  • Le droit de préemption est un véritable vol autorisé par la loi française !

    Dans une décision récente, la Cour de cassation estime qu’il n’y a pas d’atteinte au droit de propriété lorsqu’une commune décide de préempter un bien immobilier, même à un prix peu élevé.

    Cette décision a été rendue alors qu’un bailleur contestait que la Ville de Paris puisse préempter son appartement, en le payant la moitié du prix qu’avait proposé un acquéreur privé à la signature du compromis. Ce propriétaire invoquait une atteinte disproportionnée à son droit de propriété. La Cour a invoqué « le souci de la bonne utilisation des deniers publics et la poursuite de l’objectif d’intérêt public de réalisation de logements locatifs sociaux ».

    Pour économiser les deniers publics et les logements sociaux, la Cour devrait se soucier des organismes qui, comme le montre l’IREF dans une récente enquête, dépensent l’argent des contribuables dans des hôtels cinq étoiles.

    Mais le droit de préemption ainsi exercé est bien plus grave : il s’agit d’une véritable confiscation du bien d’autrui au nom d’un prétendu intérêt général.

    C’est au nom de ce « droit » que les SAFER détiennent un pouvoir absolu de préemption, comme au temps des soviets, sur les terres agricoles mises en vente. Le droit de préemption exercé par la Ville de Paris établit des écarts énormes avec le prix moyen du marché. Dans un rapport de 2013 sur la politique immobilière de la Mairie de Paris, la mission d’information et d’évaluation présidée par Jean-François Legaret, président du groupe UMPPA, a estimé à 60 % l’écart entre les prix de préemption et ceux du marché.
    Dans ces conditions, le droit de préemption apparaît comme un véritable vol autorisé par la loi.Mais quoi d' étonnant dans un pays gouverné depuis des décennies par des socialo-marxistes ...