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Economie - Page 13

  • Acculé par la révolte des Gilets Jaunes, le "système macronien" va t'il faire tirer sur le peuple ?

    Ce pouvoir demandera-t-il à l'armée de tirer sur le peuple ?

    LA FRANCE PROFONDE, le pays réel, rejettent en bloc la mal-gouvernance de Macron. Certes il s’agit en principe des politiques poursuivies par le gouvernement. La constitution est à ce sujet sans équivoque : le gouvernement fixe la politique de la nation tandis que le président supervise la bonne marche des institutions. Néanmoins, dans les faits, les politiques gouvernementales aujourd’hui ne sont plus que l’interprétation d’une partition écrite sous la dictée macronienne. À ce titre Macron incarne l’État en ce que, capitaine du navire, il détermine en théorie la direction que doit suivre la nef commune, même si dans les faits il n’est que le serviteur de la finance internationale et d’intérêts étrangers à ceux de la France et des Français. Un bateau passablement ivre roulant bord sur bord et qu’aujourd’hui beaucoup de Français identifient à l’infortuné Titanic tant se multiplient les signaux d’alerte d’une plongée verticale dans les abysses.

    La France n’est-elle pas en passe d’être un État failli ? Ne serait-ce qu’au vu de son endettement réel : 2 300 milliards d’euros en 2018, ce qui correspond à près de 100 % du Produit intérieur brut, soit la totalité de la richesse produite en France en un an, auxquels viennent s’ajouter des engagements hors bilan pour un montant estimé à quelque 4 200 milliards d’euros, soit une dette totale dépassant les 6 500 milliards d’euros. Ces chiffres suffisent à eux seuls à déclarer notre pays en faillite. Et c’est l’une des nombreuses raisons pour lesquelles une majorité encore silencieuse de nos concitoyens ont irrévocablement retiré leur confiance au chef de l’Etat et au gouvernement. 

    Car sur le plan intérieur voici dix-neuf semaines que la France des oubliés a revêtu des gilets jaunes pour tenter de se faire entendre d’une classe politique apparemment sourde à ses appels de détresse. Colère que Macron s’est efforcé de juguler par une constante surenchère sécuritaire, le dernier exploit en date de son ministre de l’Intérieur, l’inénarrable Christophe Castaner, étant, après l’incendie du Fouquet’s, haut lieu de la privilegiatura, de faire appel aux personnels armés de l’opération anti-terroriste Sentinelle. Or, après cette décision tout à fait singulière de recourir à l’armée pour des actions de maintien de l’ordre, le général Leray, gouverneur militaire de Paris, n’a pas craint de déclarer que la troupe était prête à ouvrir le feu sur les émeutiers ! Propos ébouriffants qui cependant transcrivent à la lettre l’esprit des instructions reçues de la bouche du ministre Castaner. Celui-ci, le 21 mars, lors de la prise de fonctions du nouveau préfet de police de Paris, Didier Lallement, ne lui a-t-il pas enjoint de prendre exemple sur Georges Clemenceau, le briseur de grèves, fût-ce au prix de quelques vies ? « La main de Clémenceau n’a jamais tremblé quand il s’agissait de défendre la France… protéger les manifestations c’est briser l’émeute » ! »

     

    En effet, le ministre de l’Intérieur radical-socialiste Clemenceau — à l’instar du socialiste Jules Moch en 1948 — n’hésitera pas à faire tirer sur des manifestants en 1907 à Raon-l’Étape où deux réfractaires furent tués ; en 1908 des gendarmes abattaient à Vigneux des grévistes réunis dans leur permanence ; le 30 juillet 1908, à Villeneuve-Saint-Georges, des dragons tuent quatre manifestants.

    Et que dire du terrifiant massacre de la rue d’Isly à Alger le 26 mars 1962, il y a cinquante-sept ans exactement, quand l’armée française, sur ordre du pouvoir gaulliste assassin, tira sur la foule, sur les vaillants  Français d’Algérie et fit 80 morts et 200 blessés selon le bilan officiel ?

    Les dirigeants successifs de la Ve République gaulliste sont prêts à tout quand il s’agit de réprimer la colère légitime du peuple et de se maintenir au pouvoir. Eh bien ce samedi 23 mars 2019, l’ordre de « briser l’émeute » a été obéi, toutefois, pendant que Paris était placée en état de siège, des villes comme Metz ou Montpellier s’embrasaient… et à Nice, une manifestante septuagénaire a été si sérieusement blessée par une charge aveugle de police, que sa famille entend porter plainte pour « violence volontaire en réunion avec arme par personnes dépositaires de l’autorité publique et sur personne vulnérable ». Est-ce à ce prix que force doit rester à la loi tandis que l’ultra-gauche casse et pille en marge des manifestations pacifiques, et ce, dans la plus flagrante et odieuse impunité ?

    À telle enseigne que certains s’interrogent mezzo voce sur le rôle exact de ces casseurs. Pourraient-ils être des provocateurs destinés à discréditer le mouvement des Gilets Jaunes aux yeux de l’opinion et à justifier une escalade dans la répression, le tout participant d’une sorte de stratégie de la tension ? Une hypothèse jugée si plausible qu’elle vient à charge dans le lourd contentieux opposant la France des grandes périphéries peuplées de sédentaires habitant des maisons de pierre à celle qui s’incarne dans la société liquide, plus ou moins virtuelle, des nomades de la « startup nation ». 

     

    Toujours est-il que les résultats ne se sont pas révélés pas à la hauteur des espoirs placés dans les violents, lesquels ne sont effectivement pas parvenus à casser la dynamique du mouvement de contestation des Gilets Jaunes en dépit de la multiplication des feux de joie et des pavés arrachés sur l’avenue des Champs-Élysées. De l’inédit depuis 1814 quand les Cosaques y campaient et en brûlaient les ormes !

    Le fameux et inénarrable Grand débat — de l’art de parler pour ne rien dire et brasser du vent — n’a, lui également, débouché sur rien quoiqu’il ait charrié d’immenses flots de jactance grisâtre, si ce n’est sur des propositions et des contre-propositions aussitôt démenties ou annulées dans un même souffle. En dépit de ses indéniables talents de bonimenteur virtuose, et malgré la complaisante jobardise — ou la complicité active — de ses Marcheurs, Macron n’est pas parvenu à cacher le fait qu’aucun des dossiers fondamentaux — Europe, euro, immigration invasive, désindustrialisation, chômage de masse, paupérisation, dépeçage du pays par des intérêts prédateurs — n’a été abordé et encore moins traité. Ce Grand débat, ces palabres vaines et ces parlottes inutiles, s’ils ont rempli un bon moment les écrans télévisuels, ont abouti en fin de compte au contraire du but recherché : au lieu d’éteindre la colère et de noyer le poisson, ils n’ont fait qu’attiser le ressentiment et exaspérer les frustrations. Toutes raisons pour lesquelles,et peu importe le résultat des élections européennes, Macron est devenu un corps étranger à la nation qu’une saine réaction immunitaire tend à expulser. Hélas tous voient dorénavant que le roi est nu. Qu’il en soit assuré… et peu rassuré !

    La haute fonction publique à l’image de ses thuriféraires de l’intelligentsia — par définition pléonasmique, de gôche — qui, à peine descendus des barricades de Mai 1968, se sont partagés les grasses prébendes du secteur public, ou encore la médiacratie triomphante, tous feignent de ne pas comprendre que la colère populaire ne trouve pas seulement sa source — ou ne plonge pas uniquement ses racines — dans des revendications trivialement matérielles : niveau de vie tendanciellement décroissant ; baisse de la rémunération du travail mis en concurrence déloyale avec le Tiers-monde, qu’il soit importé à domicile ou celui plus lointain des confins planétaires ; fiscalité insupportable et inéquitable ; déclassement social ; érosion des pensions de retraite ; corsetage réglementaire et réduction subséquente comme peau de chagrin des libertés ; disparition du concept de services publics : le client ayant remplacé l’usager qui désormais doit payer des prestations hier gratuites… Cette liste est longue et Macron la connaît aussi bien que nous, mais apparemment il n’en a cure puisque la soi-disant “modernisation” du pays passe avant toute autre considération. Et puis, n’est-ce pas, l’on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs ? Mme Albright, alors secrétaire d’État américaine, ne raisonnait pas autrement lorsque, interrogée sur CBS News le 12 mai 1996, elle faisait passer par pertes et profits les centaines de milliers de morts imputables à l’embargo imposé à l’Irak : « Nous pensons que le prix en valait la peine ! ». De la même façon, cela en vaut certainement la peine que de réduire à l’indigence une partie de la population productive de ce pays alors que les moyens financiers existent en abondance qui permettraient de corriger le tir et de rétablir les équilibres… si tant est que l’on ait l’intelligence et le courage politique de revoir de fond en comble la copie budgétaire…

    Réduisons les prélèvements obligatoires, les parts patronale et salariale et le revenu du travail aura meilleure figure. Ramenons à de justes proportions le budget de l’État qui a crevé tous les plafonds et représente actuellement plus de 57 % du produit intérieur brut !

     

    Mais pour ce faire encore faudrait-il que nos classes dirigeantes — celle du conglomérat européen — renonçassent à l’idéologie ultra-libérale libertaire, outrancièrement égotiste, nombriliste et cosmopolite, qui les anime. En sont-elles capables ? Sans doute pas, parce qu’il leur faudrait admettre — ou découvrir — que de facto leur “liberté” ne peut exister qu’au détriment des classes laborieuses soumises, elles, à des règles toujours plus contraignantes. La Liberté des uns est la privation d’une foule de libertés pour les autres. En effet, pour que l’économie soit libéralisée, déréglementée, que tout passe et circule sans entrave ni temps mort, dans une société sans frontières d’échanges universels, il faut que les ultimes producteurs de richesses soient réduits à la portion congrue, ici et plus encore dans cet ailleurs que sont les ateliers du monde, en Asie, où ont réapparu des modes renouvelés de la servitude. L’histoire se répète indéfiniment et les excès du pouvoir se reproduisent sans relâche, quels que soient les régimes, dès lors que la vertu morale n’est plus a priori cultivée et qu’a contrario la corruption des mœurs s’installe, sous forme d’une soif de jouissance sans frein et d’une volonté de puissance habillée des oripeaux des droits de l’Homme.

    Aussi, les demandes de nos Gilets Jaunes — d’une incontestable légitimité — ne sont en réalité que l’antichambre d’attentes plus pressantes, lesquelles sont les conditions sine qua non de la satisfaction des premières. À savoir une profonde réforme institutionnelle, sinon d’une véritable révolution nationale qui permette enfin de défendre les intérêts réels du peuple et de la nation. Ce second étage est lui-même coiffé par un pyramidion, l’aspiration moins clairement ou moins souvent exprimée, mais assurément plus puissante, d’une réorientation de notre société afin de replacer l’homme au centre du projet sociétal en mettant notamment l’économie prioritairement au service de ceux qui par leur labeur sont ou ont été les principaux producteurs de la richesse collective concrète et en défendant une société conforme à l’ordre naturel et surnaturel, au Décalogue et à l’Evangile. 

    Cela suppose que nos sociétés reviennent à un ensemble de principes comportementaux qui ne cessent d’être combattus, notamment à travers la destruction programmée de l’Église.

    Ceux qui ont prétendu substituer une morale laïque — en vérité un matérialisme athée — à la foi héritée de nos aïeux, non seulement n’y sont pas parvenus — et ils n’y parviendront pas — mais se sont comportés en purs nihilistes, destructeurs de la Cité, à commencer par la négation du sens du sacré inhérent à toute l’espèce humaine… et in fine en s’attaquant à son noyau fondamental, la famille ! Inéluctablement les communautés nationales, sauf à disparaître, seront appelées à se reconstruire autour de la transcendance, d’une spiritualité authentique, d’une religion véritable. Certains favorisent la montée de l’islam, y voyant — se donnant l’illusion d’y voir — comme une sorte de socialisme confessionnel, propice au métissage culturel et ethnique et, au demeurant, compatible, dans ses versions les plus édulcorées — ou au contraire les plus rigoristes, tel le wahhabisme — avec l’unification du marché mondial. Nous n’irons pas chercher les racines messianiques de cette vision de l’avenir — très incertain — de l’Humanité et de l’Occident… Ce dernier étant condamné de par son génie propre, à expier éternellement le péché originel d’être parvenu à bâtir une civilisation sur le droit, la liberté et la responsabilité individuelle.

     

    Les Français commencent à bien comprendre que la dislocation de la société, son dépérissement économique, la part croissante que prend la bureaucratie dans leur vie quotidienne, que tous ces phénomènes et leurs contraintes asphyxiantes, sont étroitement liés au progrès de cette mondialisation dont Macron est le chantre et l’efficace fidéicommis. Que la politique européenne qu’il mène, tout comme la désindustrialisation et la vente à l’encan du patrimoine industriel de l’État, nonobstant son intérêt vital ou stratégique — pensons ici à la filière nucléaire d’Alstom ou aux Aéroports de Paris — n’ont qu’un seul but et une unique raison, dissoudre la nation dans l’immense marmite du creuset globaliste. 

    C’est ce contre quoi — plus ou moins bien formellement exprimé — lutte le peuple des “émeutiers” que les forces de maintien de l’ordre républicain ont pour charge de contenir et de réprimer. Mais peut-on conduire une guerre contre sa propre nation ? En outre, nous ne sommes plus à l’heure de simples abandons de souveraineté, ce mot n’a déjà plus lieu d’être, car la vie de la nation — telle que nous la concevons et telle que nous l’avons connue jusqu’à l’arrivée du parti socialiste au pouvoir en mai 1981 — ne tient plus qu’à un fil… et peut-être est-ce justement ce fil que tiennent les Gilets Jaunes entre leurs mains. 

    Peuple en marche, semaine après semaine, dont l’inlassable et froide colère défie l’obstination d’un régime illégitime, sorti des urnes par le truchement de mécanismes électoraux biaisés parce que ne visant depuis quatre décennies qu’à marginaliser ou, pire, à exclure, une majorité réduite à un absolu silence médiatique, voire parfois, à la mort sociale. Ce qui vaut bien les hôpitaux psychiatriques de la défunte Union soviétique, non ?

     

    Qui à présent ne peut voir que le « système » se trouve assiégé de toutes parts ? En France, terre de ces « Gaulois réfractaires à tous changements » — surtout s’il s’agit de leur disparition en tant que peuple et nation — qui ont fait l’objet des sarcasmes macroniens, tout comme en Italie, en Hongrie, en de nombreux pays d’Europe et dans le monde, se lèvent des forces « réfractaires au changement ». Soit la révolte des peuples contre une modernité dissolvante qui, sous couvert de progrès, de Liberté abstraite et de primauté solipsistique de l’individu, conduit à grands pas vers une régression évolutive. Il faudra admettre, volens nolens, que se développe à travers le monde une culture de la résistance qui fait, et fera, pièce, espérons-le, à un système déjà révolu pour ne pas écrire, moribond. Macron en avait eu l’intuition lorsque, dans ses vœux du 31 décembre 2018, il prophétisa urbi et orbi que « le capitalisme ultra-libéral et financier, trop souvent guidé par le court terme et l’avidité de quelques-uns, va vers sa fin » ! Que n’a-t-il tiré les conséquences d’un tel éclair de lucidité, à moins qu’il ne se fût agi alors d’une déclaration hypocrite pour apaiser la forte colère populaire ? Parce que cette dissidence à laquelle il se trouve confronté est la même qui commence à se dresser un peu partout contre l’utopie meurtrière d’une conquérante démocratie de marché et de ses dérives totalitaires. Contre également la volonté à peine voilée de quelques-uns qui, à Washington, à Chicago ou à Londres, œuvrent avec acharnement à détruire une à une les souverainetés nationales encore existantes par le renversement des gouvernements à l’occasion de révolutions de couleurs, en fragmentant les nations, en les divisant contre elles-mêmes, en promouvant et en exacerbant les rivalités ethniques et confessionnelles, cela dans le but à peine caché de régenter l’univers par la diffusion tous azimuts du chaos. 

    Cet ordo ab chao auquel apparemment Macron souscrit sans défaillir, a déjà valu à l’humanité des millions de morts et à l’Occident des dépenses abyssales — 5900 milliards de dollars déboursés par les États-Unis pour perdre une à une les guerres post-11 septembre et conduites le plus souvent sous couvert de l’Otan, c’est-à-dire de l’Europe — tout en suscitant haine et mépris à l’endroit des gouvernements et des hommes politiques qui ont conduit ces conflits. Des aventures impies menées contre les intérêts des peuples — principalement au sein de l’aire géographique musulmane — avec pour arrière-pensée le changement de tous les régimes non totalement alignés sur les “valeurs” devant servir à établir une démocratie universelle, prélude à une gouvernance mondiale. Des ingérences armées dans la vie des peuples parfois sous des prétextes humanitaires comme en Libye ou en sous-main comme en République arabe syrienne, au service d’une utopie tout aussi meurtrière que le fut le marxisme-léninisme, et dans cette occurrence conduites sous la bannière du mensonge… Irak, Libye, Syrie pour citer les plus éhontées manipulations de l’opinion, toutes ayant débouché sur d’effrayants désordres sociaux et politiques. Mais peut-être était-ce là le but recherché.

    Il faut en finir avec ces élites dégénérées qui trahissent sans cesse le peuple et la nation et nous conduisent à la ruine et à l’abîme. Plus que jamais, dans ces circonstances, notre insurection intellectuelle, politique, morale et spirituelle doit être totale. Notre espérance est nationaliste et chrétienne.

     

     

     

  • Les chiffres de l' inflation en france sont truqués ! L'inflation réelle dépasse les 3 % .

    L’inflation serait repartie à la hausse en 2018 :1,8 % selon l’INSEE ?
     
     
     
    Cela ne veut rien dire. Et de toute manière, ce chiffre est FAUX.
     
     L’inflation en 2018 est toute dans la hausse des prix de l’énergie (+8 %) et des matières premières, du tabac (+12 %) ainsi celle des produits frais non transformés (+8 %)…
     
    En revanche les prix des produits manufacturiers sont en repli de 0,3 %, signe de grosse morosité : les usines ne vendent plus. Et les services, à +1,2 %, ne sont guère plus reluisants.
     
    Notons que la baisse des prix des produits manufacturiers est générale en occident et se fait malgré la prétendue « guerre commerciale » entre les États-Unis et la Chine, gros rideau de fumée glauque qui ne cache même plus le ralentissement mondial.
     
    À l’époque où les cycles économiques n’étaient pas faussés par les manipulations grossières des banques centrales, les baisses de prix étaient les déclencheurs des crises.
     
    La crise s’installe et les banques centrales et gouvernements n’ont aucune marge d’action.
     
     
    Le calcul est faux pour 3 raisons :
     
    • Les calculs officiels de l’inflation ne prennent pas en compte les prélèvements obligatoires : autant, il est normal de ne pas compter la part qui va à la redistribution mais les hausses affectées aux services de l’État — santé (+2,3 %), éducation (+2,8 %), sécurité (+6,8 % pour le ministère de l’Intérieur !), justice (+3,9 %) — devraient être prises en compte.
     
    • L’inflation ne prend pas plus en compte les frais d’hospitalisation privée (sans doute craignent-ils que l’on demande à comparer avec les frais d’hospitalisation publics qui ne sont pas plus calculés) ! Or la santé est un des plus gros postes d’inflation dans le monde : le prix des soins augmente de 10 % dans le monde… Sauf en France où ils baissent officiellement de -1 % mais où l’on se contente de regarder les consultations chez le médecin et les médicaments… L’hôpital c’est gratuit, d’après l’INSEE.
     
    • Le meilleur pour la fin : l’INSEE considère que votre logement représente 7,64 % de vos dépenses (eau et taxes sur les ordures ménagères comprises) ! Oui, vous avez bien lu. 7,64 %, c’est-à-dire 4 fois moins que la réalité. Or les prix de l’immobilier ont augmenté de 3,2 % en 2018.
     
    Au final les 3 plus gros postes d’inflation en France sont simplement ignorés ou massivement minorés. En rétablissant la bonne pondération, l’inflation française serait plutôt à 3 %.
     
    Mais alors les salaires et rendements garantis, ainsi que tous les engagements de l’État indexés sur l’inflation s’envoleraient.
     
    Dans cette configuration, l’État touche effectivement ses impôts et taxes sur les transactions et donc sur l’inflation réelle mais ne redistribue que sur l’inflation minorée.
     
    C’est-à-dire que l’on paie en France toujours plus cher ses impôts, ses soins et son logement sans que les revenus suivent, alors le reste à vivre diminue et il reste de moins en moins d’argent pour les autres postes de dépense : la mauvaise inflation chasse la bonne, il ne reste plus d’argent pour mieux se nourrir, mieux s’équiper, mieux se vêtir.
     
    La mauvaise inflation chasse la bonne.
     
    C’est comme si vous aviez un voisin très encombrant assis à côté de vous dans le train, qui squatte la moitié de votre place en plus de l’accoudoir, vous empêche de bouger, vous laisse à peine respirer… Et vous demande encore un peu plus de place, pour vous donner la becquée...
     
    L’inflation d’un côté, créée la déflation de l’autre pourtant si redoutée, celle qui fait s’arrêter les usines et les entreprises.
     
    Ce n'est pas mieux pour notre épargne. En 2018, les fonds euros des assurances vie ont rapporté 1,4 % en moyenne (prélèvements sociaux inclus). Corrigés de 3 % d’inflation réelle, Le « placement préféré des Français » nous fait perdre -1,6 % de pouvoir d’achat.
     
     

  • L’industrie automobile européenne mise en péril par l’UE !

    Carlos Tavares, le président du directoire de PSA est clairement remonté contre l’Union européenne. S’exprimant dans le cadre d’un entretien au Figaro, le patron du groupe automobile a ouvertement critiqué la volonté de la Commission européenne de réduire les émissions de CO2 de manière drastique. Avertissant d’ores et déjà qu’une telle politique risque de fragiliser une filière automobile employant 13 millions de personnes.

    L’industrie automobile européenne mise en péril par l’UE selon Tavares

    Alors qu’en décembre dernier, les élus du Parlement européen et ceux des pays membres se sont entendus après moult tergiversations sur une réduction d’ici 2030 des émissions globales de gaz à effet de serre au sein de l’UE de 37,5% pour les voitures de tourisme et de 31% pour les utilitaires, Carlos Tavares juge de telles normes très négatives.

    « Le vote du Parlement européen est un vote contre l’industrie européenne   » estime ainsi Tavares.

    Selon lui, « le chemin qui est pris » conduit les constructeurs « dans l’impasse ». Une situation qui sera à terme « très douloureu[se] (s’)alarme-t-il.

    Des propos tenus en temps que patron de PSA mais également en tant que président de l’Acea (Association des constructeurs européens d’automobiles).

     

    Ce qui lui donne « l’occasion » d’enfoncer le clou, en affirmant que la politique européenne mettait en péril les 13 millions de personnes qui travaillent dans l’industrie automobile.

    Pire encore, selon lui, les orientations prises vont « très certainement  déstabiliser les sociétés européennes ». Laissant ainsi planer le spectre d‘un effet domino des difficultés économiques de l’industrie automobile sur l’économie européenne dans son ensemble.

    Des Etats réellement capables de financer les innovations ?

    Le patron de PSA s’interroge également sur les réelles capacités des différents Etats à financer les investissements colossaux nécessités par le passage à l’électrique. « Comment les États, exsangues, au bout de leurs capacités d’endettement, de déficit et de pression fiscale, trouveront-ils l’argent pour financer les réseaux de chargement ?« , s’interroge ainsi Carlos Tavares.

    Renvoyant ainsi en quelque sorte dans leurs buts l’Union européenne – et ses exigences en matière du taux d’endettement des pays membres – et les gouvernements des différents Etats, confrontés à des déficits budgétaires colossaux. Sans oublier au passage de tacler à demi mots Emmanuel Macron, mis à mal par la fronde des Gilets jaunes dont les revendications s’avèrent de plus en plus liées à la fiscalité.  Et ce, alors même  que la France est pointée du doigt par l’UE  sur le non-respect des exigences européennes en matière de déficit public …

     

    Une transition vers l’électrique nécessitant un « pilotage stratégique »

    Sans vouloir ouvertement remettre en question la transition vers des véhicules électriques, Carlos Tavares considère toutefois que cette étape majeure nécessite « un pilotage stratégique ».

    Une déclaration s’adressant directement aux gouvernements de France et d’Allemagne. Lesquels ont promis en février dernier de mener une politique industrielle volontariste dans le domaine des véhicules électriques. Laquelle prévoit en tout premier lieu la mise en place d’un « Airbus des Batteries », consortium qui serait mis en place afin de produire des batteries pour les véhicules électriques à travers un investissement commun de 1,7 milliard d’euros.

    Objectif : lutter contre la concurrence chinoise qui grignote chaque jour un peu plus ce marché, poussant les constructeurs européens à être dépendants des fabricants chinois pour un élément clé de toute voiture électrique. Le prix de cette dernière étant très fortement lié au coût de sa batterie.

    Un Airbus des batteries irréalisable ?

    En ce qui concerne tout particulièrement le sujet lié à l’Airbus des batteries, Carlos Tavares s’avère quelque peu sceptique. Redoutant qu’il ne s’agisse que de simples promesses irréalistes …. et surtout irréalisables. Pointant du doigt l’aspect politique du dossier ainsi que le volet financier et les rivalités industrielles entre France et Allemagne notamment. « Nous avons étudié le sujet. Le capital initial nécessaire est colossal », estime ainsi le patron de PSA.

    Mais selon lui, la réussite du projet – voire sa concrétisation ? – dépendra de l’attitude des autorités européennes vis-à-vis de l’application des règles concernant les aides des Etats.

    « L’Union européenne sera-t-elle capable de s’élever à ce niveau de vision stratégique, au-delà des simples règles de concurrence intracommunautaires ? », s’interroge-t-il.

    De longues tractations et des positions divergentes

    Pendant de longs mois, le 28 membres de l’UE ont été divisés sur le niveau d’efforts qu’ils allaient exiger du secteur automobile en terme de réduction d’ici 2030 des émissions globales de gaz à effet de serre.
    Début octobre, le Parlement européen s’était prononcé pour une baisse de 40% des émissions de CO2 des voitures et utilitaires de moins de 3,5 tonnes d’ici 2030. L’Acea (Association des constructeurs européens d’automobiles) plaidait quant à elle en faveur d’une réduction de 20%, tandis que la Commission européenne souhaitait l’application d’une baisse de 30%.