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déficit budgétaire

  • Acculé par la révolte des Gilets Jaunes, le "système macronien" va t'il faire tirer sur le peuple ?

    Ce pouvoir demandera-t-il à l'armée de tirer sur le peuple ?

    LA FRANCE PROFONDE, le pays réel, rejettent en bloc la mal-gouvernance de Macron. Certes il s’agit en principe des politiques poursuivies par le gouvernement. La constitution est à ce sujet sans équivoque : le gouvernement fixe la politique de la nation tandis que le président supervise la bonne marche des institutions. Néanmoins, dans les faits, les politiques gouvernementales aujourd’hui ne sont plus que l’interprétation d’une partition écrite sous la dictée macronienne. À ce titre Macron incarne l’État en ce que, capitaine du navire, il détermine en théorie la direction que doit suivre la nef commune, même si dans les faits il n’est que le serviteur de la finance internationale et d’intérêts étrangers à ceux de la France et des Français. Un bateau passablement ivre roulant bord sur bord et qu’aujourd’hui beaucoup de Français identifient à l’infortuné Titanic tant se multiplient les signaux d’alerte d’une plongée verticale dans les abysses.

    La France n’est-elle pas en passe d’être un État failli ? Ne serait-ce qu’au vu de son endettement réel : 2 300 milliards d’euros en 2018, ce qui correspond à près de 100 % du Produit intérieur brut, soit la totalité de la richesse produite en France en un an, auxquels viennent s’ajouter des engagements hors bilan pour un montant estimé à quelque 4 200 milliards d’euros, soit une dette totale dépassant les 6 500 milliards d’euros. Ces chiffres suffisent à eux seuls à déclarer notre pays en faillite. Et c’est l’une des nombreuses raisons pour lesquelles une majorité encore silencieuse de nos concitoyens ont irrévocablement retiré leur confiance au chef de l’Etat et au gouvernement. 

    Car sur le plan intérieur voici dix-neuf semaines que la France des oubliés a revêtu des gilets jaunes pour tenter de se faire entendre d’une classe politique apparemment sourde à ses appels de détresse. Colère que Macron s’est efforcé de juguler par une constante surenchère sécuritaire, le dernier exploit en date de son ministre de l’Intérieur, l’inénarrable Christophe Castaner, étant, après l’incendie du Fouquet’s, haut lieu de la privilegiatura, de faire appel aux personnels armés de l’opération anti-terroriste Sentinelle. Or, après cette décision tout à fait singulière de recourir à l’armée pour des actions de maintien de l’ordre, le général Leray, gouverneur militaire de Paris, n’a pas craint de déclarer que la troupe était prête à ouvrir le feu sur les émeutiers ! Propos ébouriffants qui cependant transcrivent à la lettre l’esprit des instructions reçues de la bouche du ministre Castaner. Celui-ci, le 21 mars, lors de la prise de fonctions du nouveau préfet de police de Paris, Didier Lallement, ne lui a-t-il pas enjoint de prendre exemple sur Georges Clemenceau, le briseur de grèves, fût-ce au prix de quelques vies ? « La main de Clémenceau n’a jamais tremblé quand il s’agissait de défendre la France… protéger les manifestations c’est briser l’émeute » ! »

     

    En effet, le ministre de l’Intérieur radical-socialiste Clemenceau — à l’instar du socialiste Jules Moch en 1948 — n’hésitera pas à faire tirer sur des manifestants en 1907 à Raon-l’Étape où deux réfractaires furent tués ; en 1908 des gendarmes abattaient à Vigneux des grévistes réunis dans leur permanence ; le 30 juillet 1908, à Villeneuve-Saint-Georges, des dragons tuent quatre manifestants.

    Et que dire du terrifiant massacre de la rue d’Isly à Alger le 26 mars 1962, il y a cinquante-sept ans exactement, quand l’armée française, sur ordre du pouvoir gaulliste assassin, tira sur la foule, sur les vaillants  Français d’Algérie et fit 80 morts et 200 blessés selon le bilan officiel ?

    Les dirigeants successifs de la Ve République gaulliste sont prêts à tout quand il s’agit de réprimer la colère légitime du peuple et de se maintenir au pouvoir. Eh bien ce samedi 23 mars 2019, l’ordre de « briser l’émeute » a été obéi, toutefois, pendant que Paris était placée en état de siège, des villes comme Metz ou Montpellier s’embrasaient… et à Nice, une manifestante septuagénaire a été si sérieusement blessée par une charge aveugle de police, que sa famille entend porter plainte pour « violence volontaire en réunion avec arme par personnes dépositaires de l’autorité publique et sur personne vulnérable ». Est-ce à ce prix que force doit rester à la loi tandis que l’ultra-gauche casse et pille en marge des manifestations pacifiques, et ce, dans la plus flagrante et odieuse impunité ?

    À telle enseigne que certains s’interrogent mezzo voce sur le rôle exact de ces casseurs. Pourraient-ils être des provocateurs destinés à discréditer le mouvement des Gilets Jaunes aux yeux de l’opinion et à justifier une escalade dans la répression, le tout participant d’une sorte de stratégie de la tension ? Une hypothèse jugée si plausible qu’elle vient à charge dans le lourd contentieux opposant la France des grandes périphéries peuplées de sédentaires habitant des maisons de pierre à celle qui s’incarne dans la société liquide, plus ou moins virtuelle, des nomades de la « startup nation ». 

     

    Toujours est-il que les résultats ne se sont pas révélés pas à la hauteur des espoirs placés dans les violents, lesquels ne sont effectivement pas parvenus à casser la dynamique du mouvement de contestation des Gilets Jaunes en dépit de la multiplication des feux de joie et des pavés arrachés sur l’avenue des Champs-Élysées. De l’inédit depuis 1814 quand les Cosaques y campaient et en brûlaient les ormes !

    Le fameux et inénarrable Grand débat — de l’art de parler pour ne rien dire et brasser du vent — n’a, lui également, débouché sur rien quoiqu’il ait charrié d’immenses flots de jactance grisâtre, si ce n’est sur des propositions et des contre-propositions aussitôt démenties ou annulées dans un même souffle. En dépit de ses indéniables talents de bonimenteur virtuose, et malgré la complaisante jobardise — ou la complicité active — de ses Marcheurs, Macron n’est pas parvenu à cacher le fait qu’aucun des dossiers fondamentaux — Europe, euro, immigration invasive, désindustrialisation, chômage de masse, paupérisation, dépeçage du pays par des intérêts prédateurs — n’a été abordé et encore moins traité. Ce Grand débat, ces palabres vaines et ces parlottes inutiles, s’ils ont rempli un bon moment les écrans télévisuels, ont abouti en fin de compte au contraire du but recherché : au lieu d’éteindre la colère et de noyer le poisson, ils n’ont fait qu’attiser le ressentiment et exaspérer les frustrations. Toutes raisons pour lesquelles,et peu importe le résultat des élections européennes, Macron est devenu un corps étranger à la nation qu’une saine réaction immunitaire tend à expulser. Hélas tous voient dorénavant que le roi est nu. Qu’il en soit assuré… et peu rassuré !

    La haute fonction publique à l’image de ses thuriféraires de l’intelligentsia — par définition pléonasmique, de gôche — qui, à peine descendus des barricades de Mai 1968, se sont partagés les grasses prébendes du secteur public, ou encore la médiacratie triomphante, tous feignent de ne pas comprendre que la colère populaire ne trouve pas seulement sa source — ou ne plonge pas uniquement ses racines — dans des revendications trivialement matérielles : niveau de vie tendanciellement décroissant ; baisse de la rémunération du travail mis en concurrence déloyale avec le Tiers-monde, qu’il soit importé à domicile ou celui plus lointain des confins planétaires ; fiscalité insupportable et inéquitable ; déclassement social ; érosion des pensions de retraite ; corsetage réglementaire et réduction subséquente comme peau de chagrin des libertés ; disparition du concept de services publics : le client ayant remplacé l’usager qui désormais doit payer des prestations hier gratuites… Cette liste est longue et Macron la connaît aussi bien que nous, mais apparemment il n’en a cure puisque la soi-disant “modernisation” du pays passe avant toute autre considération. Et puis, n’est-ce pas, l’on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs ? Mme Albright, alors secrétaire d’État américaine, ne raisonnait pas autrement lorsque, interrogée sur CBS News le 12 mai 1996, elle faisait passer par pertes et profits les centaines de milliers de morts imputables à l’embargo imposé à l’Irak : « Nous pensons que le prix en valait la peine ! ». De la même façon, cela en vaut certainement la peine que de réduire à l’indigence une partie de la population productive de ce pays alors que les moyens financiers existent en abondance qui permettraient de corriger le tir et de rétablir les équilibres… si tant est que l’on ait l’intelligence et le courage politique de revoir de fond en comble la copie budgétaire…

    Réduisons les prélèvements obligatoires, les parts patronale et salariale et le revenu du travail aura meilleure figure. Ramenons à de justes proportions le budget de l’État qui a crevé tous les plafonds et représente actuellement plus de 57 % du produit intérieur brut !

     

    Mais pour ce faire encore faudrait-il que nos classes dirigeantes — celle du conglomérat européen — renonçassent à l’idéologie ultra-libérale libertaire, outrancièrement égotiste, nombriliste et cosmopolite, qui les anime. En sont-elles capables ? Sans doute pas, parce qu’il leur faudrait admettre — ou découvrir — que de facto leur “liberté” ne peut exister qu’au détriment des classes laborieuses soumises, elles, à des règles toujours plus contraignantes. La Liberté des uns est la privation d’une foule de libertés pour les autres. En effet, pour que l’économie soit libéralisée, déréglementée, que tout passe et circule sans entrave ni temps mort, dans une société sans frontières d’échanges universels, il faut que les ultimes producteurs de richesses soient réduits à la portion congrue, ici et plus encore dans cet ailleurs que sont les ateliers du monde, en Asie, où ont réapparu des modes renouvelés de la servitude. L’histoire se répète indéfiniment et les excès du pouvoir se reproduisent sans relâche, quels que soient les régimes, dès lors que la vertu morale n’est plus a priori cultivée et qu’a contrario la corruption des mœurs s’installe, sous forme d’une soif de jouissance sans frein et d’une volonté de puissance habillée des oripeaux des droits de l’Homme.

    Aussi, les demandes de nos Gilets Jaunes — d’une incontestable légitimité — ne sont en réalité que l’antichambre d’attentes plus pressantes, lesquelles sont les conditions sine qua non de la satisfaction des premières. À savoir une profonde réforme institutionnelle, sinon d’une véritable révolution nationale qui permette enfin de défendre les intérêts réels du peuple et de la nation. Ce second étage est lui-même coiffé par un pyramidion, l’aspiration moins clairement ou moins souvent exprimée, mais assurément plus puissante, d’une réorientation de notre société afin de replacer l’homme au centre du projet sociétal en mettant notamment l’économie prioritairement au service de ceux qui par leur labeur sont ou ont été les principaux producteurs de la richesse collective concrète et en défendant une société conforme à l’ordre naturel et surnaturel, au Décalogue et à l’Evangile. 

    Cela suppose que nos sociétés reviennent à un ensemble de principes comportementaux qui ne cessent d’être combattus, notamment à travers la destruction programmée de l’Église.

    Ceux qui ont prétendu substituer une morale laïque — en vérité un matérialisme athée — à la foi héritée de nos aïeux, non seulement n’y sont pas parvenus — et ils n’y parviendront pas — mais se sont comportés en purs nihilistes, destructeurs de la Cité, à commencer par la négation du sens du sacré inhérent à toute l’espèce humaine… et in fine en s’attaquant à son noyau fondamental, la famille ! Inéluctablement les communautés nationales, sauf à disparaître, seront appelées à se reconstruire autour de la transcendance, d’une spiritualité authentique, d’une religion véritable. Certains favorisent la montée de l’islam, y voyant — se donnant l’illusion d’y voir — comme une sorte de socialisme confessionnel, propice au métissage culturel et ethnique et, au demeurant, compatible, dans ses versions les plus édulcorées — ou au contraire les plus rigoristes, tel le wahhabisme — avec l’unification du marché mondial. Nous n’irons pas chercher les racines messianiques de cette vision de l’avenir — très incertain — de l’Humanité et de l’Occident… Ce dernier étant condamné de par son génie propre, à expier éternellement le péché originel d’être parvenu à bâtir une civilisation sur le droit, la liberté et la responsabilité individuelle.

     

    Les Français commencent à bien comprendre que la dislocation de la société, son dépérissement économique, la part croissante que prend la bureaucratie dans leur vie quotidienne, que tous ces phénomènes et leurs contraintes asphyxiantes, sont étroitement liés au progrès de cette mondialisation dont Macron est le chantre et l’efficace fidéicommis. Que la politique européenne qu’il mène, tout comme la désindustrialisation et la vente à l’encan du patrimoine industriel de l’État, nonobstant son intérêt vital ou stratégique — pensons ici à la filière nucléaire d’Alstom ou aux Aéroports de Paris — n’ont qu’un seul but et une unique raison, dissoudre la nation dans l’immense marmite du creuset globaliste. 

    C’est ce contre quoi — plus ou moins bien formellement exprimé — lutte le peuple des “émeutiers” que les forces de maintien de l’ordre républicain ont pour charge de contenir et de réprimer. Mais peut-on conduire une guerre contre sa propre nation ? En outre, nous ne sommes plus à l’heure de simples abandons de souveraineté, ce mot n’a déjà plus lieu d’être, car la vie de la nation — telle que nous la concevons et telle que nous l’avons connue jusqu’à l’arrivée du parti socialiste au pouvoir en mai 1981 — ne tient plus qu’à un fil… et peut-être est-ce justement ce fil que tiennent les Gilets Jaunes entre leurs mains. 

    Peuple en marche, semaine après semaine, dont l’inlassable et froide colère défie l’obstination d’un régime illégitime, sorti des urnes par le truchement de mécanismes électoraux biaisés parce que ne visant depuis quatre décennies qu’à marginaliser ou, pire, à exclure, une majorité réduite à un absolu silence médiatique, voire parfois, à la mort sociale. Ce qui vaut bien les hôpitaux psychiatriques de la défunte Union soviétique, non ?

     

    Qui à présent ne peut voir que le « système » se trouve assiégé de toutes parts ? En France, terre de ces « Gaulois réfractaires à tous changements » — surtout s’il s’agit de leur disparition en tant que peuple et nation — qui ont fait l’objet des sarcasmes macroniens, tout comme en Italie, en Hongrie, en de nombreux pays d’Europe et dans le monde, se lèvent des forces « réfractaires au changement ». Soit la révolte des peuples contre une modernité dissolvante qui, sous couvert de progrès, de Liberté abstraite et de primauté solipsistique de l’individu, conduit à grands pas vers une régression évolutive. Il faudra admettre, volens nolens, que se développe à travers le monde une culture de la résistance qui fait, et fera, pièce, espérons-le, à un système déjà révolu pour ne pas écrire, moribond. Macron en avait eu l’intuition lorsque, dans ses vœux du 31 décembre 2018, il prophétisa urbi et orbi que « le capitalisme ultra-libéral et financier, trop souvent guidé par le court terme et l’avidité de quelques-uns, va vers sa fin » ! Que n’a-t-il tiré les conséquences d’un tel éclair de lucidité, à moins qu’il ne se fût agi alors d’une déclaration hypocrite pour apaiser la forte colère populaire ? Parce que cette dissidence à laquelle il se trouve confronté est la même qui commence à se dresser un peu partout contre l’utopie meurtrière d’une conquérante démocratie de marché et de ses dérives totalitaires. Contre également la volonté à peine voilée de quelques-uns qui, à Washington, à Chicago ou à Londres, œuvrent avec acharnement à détruire une à une les souverainetés nationales encore existantes par le renversement des gouvernements à l’occasion de révolutions de couleurs, en fragmentant les nations, en les divisant contre elles-mêmes, en promouvant et en exacerbant les rivalités ethniques et confessionnelles, cela dans le but à peine caché de régenter l’univers par la diffusion tous azimuts du chaos. 

    Cet ordo ab chao auquel apparemment Macron souscrit sans défaillir, a déjà valu à l’humanité des millions de morts et à l’Occident des dépenses abyssales — 5900 milliards de dollars déboursés par les États-Unis pour perdre une à une les guerres post-11 septembre et conduites le plus souvent sous couvert de l’Otan, c’est-à-dire de l’Europe — tout en suscitant haine et mépris à l’endroit des gouvernements et des hommes politiques qui ont conduit ces conflits. Des aventures impies menées contre les intérêts des peuples — principalement au sein de l’aire géographique musulmane — avec pour arrière-pensée le changement de tous les régimes non totalement alignés sur les “valeurs” devant servir à établir une démocratie universelle, prélude à une gouvernance mondiale. Des ingérences armées dans la vie des peuples parfois sous des prétextes humanitaires comme en Libye ou en sous-main comme en République arabe syrienne, au service d’une utopie tout aussi meurtrière que le fut le marxisme-léninisme, et dans cette occurrence conduites sous la bannière du mensonge… Irak, Libye, Syrie pour citer les plus éhontées manipulations de l’opinion, toutes ayant débouché sur d’effrayants désordres sociaux et politiques. Mais peut-être était-ce là le but recherché.

    Il faut en finir avec ces élites dégénérées qui trahissent sans cesse le peuple et la nation et nous conduisent à la ruine et à l’abîme. Plus que jamais, dans ces circonstances, notre insurection intellectuelle, politique, morale et spirituelle doit être totale. Notre espérance est nationaliste et chrétienne.

     

     

     

  • PLF 2019 : un budget complètement délirant se prépare sans réduction du déficit public !

    6 milliards de baisses d' impôts ?

    Cette diminution des prélèvements sur les ménages est due principalement à deux éléments déjà évoqués il y a deux ans : le dégrèvement de la taxe d’habitation (pour 80% des ménages) et le changement d’équilibre entre CSG et cotisations. Il s’agit là de vœux de campagnes présidentielles. Ces deux mesures étaient prévues pour permettre d’abaisser la fiscalité de 7,9 Mds € mais sont compensées par la hausse de la fiscalité dite énergétique et de la CSG. Qu’apporte de nouveau et d’ambitieux ce projet ? Rien.

    Ajoutons à cela les diminutions portant sur les entreprises pour atteindre 24,8 Mds€ de baisse d’impôt. Mais si on ne tient pas compte de la transformation du CICE en baisse de cotisation, qui n’est que la normalisation d’une supercherie de François Hollande, le mentor de M. Macron, les charges sur les entreprises augmentent.

    Une pression fiscale constante contre le travail

    Ainsi, il n’est pas attendu de véritable modification du taux de prélèvements obligatoires. Il est pourtant l’un des plus élevé du monde, voire le plus élevé du monde selon les études. Le projet prévoit bien une baisse dans un premier temps, mais anticipe une stagnation ensuite, signe évident qu’aucune réforme profonde n’est envisagée.

    Année 2017 2018 2019 2020 2021 2022
    TPO 45,3% 45,0% 44,2% 44,6% 44,6% 44,5%

    Pour mémoire, ce taux, signe de la pression totalitaire qu’un gouvernement exerce sur les moyens de subsistance donc d’indépendance des hommes, est de 27,8% en Suisse, pays sans chômage, de 37,6%1 en Allemagne, pays au faible chômage ou encore de 33,1%1 au Royaume-Uni. Il semble donc plus qu’urgent d’abaisser la pression fiscale afin de « soutenir le travail » pour reprendre le titre du document proposé par le gouvernement. Ou au moins modifier la structure de l’impôt car il est vrai qu’un pays fortement imposé comme le Danemark jouit également d’un faible taux de chômage.

    La dette et son coût totalement oubliées par le gouvernement !

    Dans ce projet, on se félicite que la croissance en volume de la dépense publique soit inférieure à la moyenne des trois précédentes législatures. Rappelons néanmoins que dans le cours de ces trois législatures, la dette a augmenté de plus de 100%, passant de 960 Mds€ en 2002 à 2218 Mds€ en 2017 ; désormais elle atteint les 100% du PIB !

    Partant de ce modèle, le projet annonce un déficit du budget de l’Etat de 98,7 Mds€ en 2019. Encore une fois, ramenons ce montant à la masse initiale, c’est-à-dire au budget de l’Etat : 291,4 Mds€. Il s’agit donc d’un déficit de 33,9%. Il était de 21,8% en 2017 et serait de 26,5% en 2018 selon les projections. Certes, sans l’effet « CICE », le déficit ne serait que légèrement supérieur à celui de 2018. Mais cela reste un écart financier intolérable. Qui plus est, c’est bien le rôle des gouvernements d’anticiper ces aléas plutôt que de s’en servir en permanence comme paravents de leurs méfaits.

    La charge de la dette sera encore le deuxième poste de dépense de l’Etat, à hauteur de 42,1 Mds€, 0,9 Md€ de plus qu’en 2018 alors que les marchés de la dette restent pour le moment très favorables. Qu’est-il prévu en cas de retournement de ces marchés obligataires ?

    La croissance économique n' inquiète pas ce gouvernement ...

    En fait l’Etat ne croit même pas à ses mesures. La croissance anticipée est atone, à 1,7%. Pourtant plus moyen de se cacher derrière la conjoncture internationale. Les Etats-Unis, sous l’impulsion de D. Trump, montrent une belle santé économique (croissance de 2,8% et 2,6% attendus en 2018 et 2019 selon le document, 4,2% au deuxième trimestre 2018 par rapport au même de 2017). En tout point, sa politique est différente de celle de Macron. La croissance mondiale est attendue à 3,3% en 2018 et dans la zone euro, à 2,1% (tirée vers le bas par la France, économie importante de la zone). Cependant le trésorier, quoique bonimenteur, est lucide : son plan ne changera rien. C’est un aveu bien clair : le gouvernement ne croit pas à une amélioration. Tout ce qui entoure ces chiffres par la suite est donc superflu.

     

  • L' Etat français toujours aussi obèse et centralisé ...

     

    La dépense publique française par habitant est supérieure de 68% à celle de l’Allemagne !

     

     

    Le projet de loi de finances pour 2018 prévoyait des dépenses nettes de l’État français de 386,3 milliards d’euros, et des recettes nettes de 302 milliards d’euros. Le projet de budget pour 2019 prévoit des dépenses en hausse de 25 Md€, soit un montant qui serait fixé à plus de 410 Md€.*


    En Allemagne, le budget 2018 était de 343,6 Md€ et celui de 2019 est prévu à 356,8Md€, mais avec un déficit nul après que trois années d’excédent ont permis d’accumuler une réserve budgétaire de 24Md€.

    Par rapport à la population de 82,8 millions d’Allemands et de 67,595 millions de Français, la dépense publique d’Etat est de 6.065€ par habitant en France contre 4.300€ en Allemagne, soit 40,75% de plus en France. C’est le signe d’un État obèse et centralisé. Vit-on moins bien en Allemagne ? Nous ne le croyons pas. Selon le FMI et en dollars internationaux, le PIB par habitant était en 2017 de 50.206 par habitant en Allemagne et de 43.551 en France, soit 15,28% de plus en Allemagne. Ainsi, par rapport au PIB par habitant, la dépense publique française est supérieure de 68% à celle de l’Allemagne !

    Pendant ce temps, le déficit budgétaire est nul en Allemagne tandis qu’il va croître en France pour à nouveau côtoyer le seuil de 3% du PIB. De l’autre côté du Rhin le chômage est près de deux fois inférieur au nôtre et la dette publique va sans doute baisser en-dessous de 60% ; chez nous, elle a déjà dépassé les 100% après prise en compte de la reprise de dette de la SNCF que le gouvernement affirmait de manière fallacieuse et trompeuse comme devant être sans incidence sur la dette de l’Etat.

    Plutôt que de vouloir renforcer l’Europe, "M. Micron" ne devrait-il pas se focaliser sur la réduction des charges qui pèsent sur les contribuables, particuliers et entreprises, pour leur redonner de l’air ? Au lieu de cela il a relevé la CSG dès le début de 2018, retardant à la fin de l’année le plein effet des mesures de compensation. Et par ailleurs les économies budgétaires ne sont pas à la mesure des enjeux.Et que dire du scandale des taxes abusives sur les carburants ?

    Supprimer 6 000 fonctionnaires en deux ans représente un effort insignifiant... A bien des égards, le gouvernement peut à ces différents titres être considéré comme responsable des difficultés qu’il rencontre pour atteindre ses objectifs ; et plus généralement, responsable aussi des graves difficultés de l’économie française autant que de l’incompréhension du peuple de France.

    *Source IREF