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Immigration - Page 25

  • Face au coronavirus, l’État est notre pire ennemi !

     

     

    Services de santé saturés, confinement généralisé, chute de l’activité productive : ce scénario catastrophe, personne n’avait osé l’envisager ! ...

     Les témoignages des soignants en première ligne sont accablants. Les pénuries de masques, de gels hydroalcooliques, de tests et de machines respiratoires sont partout flagrantes. L' État n 'est absolument pas à la hauteur de la crise bien qu’il se soit arrogé tous les pouvoirs.

    Médiapart décrivait le 2 avril dernier comment la réquisition des masques avait totalement désorganisé les circuits nationaux et internationaux de distribution. Des administrations incompétentes ont laissé filer des opportunités commerciales de se faire livrer des millions de masques, exposant les soignants et les malades dénués de protection à des risques d’infection très élevés pendant de longues semaines. D’autres exemples édifiants illustrent l’incurie des normes protectionnistes, qui limitent les importations de matériel pourtant parfaitement adapté.

    Une autre enquête, celle de Géraldine Woessner du Point, publiée le 3 avril, révèle comment la bureaucratie s’assoit sur un potentiel de plusieurs centaines de milliers de tests hebdomadaires depuis le 15 mars. Les laboratoires départementaux vétérinaires qui disposent des compétences et du matériel nécessaires n’ont toujours pas reçu l’autorisation de les réaliser.

    Sur ce même sujet, un autre article de l' Opinion explique que les laboratoires de ville n’ont pas eu l’autorisation de pratiquer les tests avant le 6 mars, l’État imposant le monopole aux hôpitaux. Les tests sont pourtant essentiels pour réagir au plus vite en début de pandémie.

    Cette défiance vis-à-vis du secteur privé s’illustre aussi par les lits vides que les cliniques privées ont pris soin de libérer pour accueillir des patients. Certains directeurs de ces hôpitaux à but non lucratif témoignaient aux Échos du fait que les agences régionales de santé (ARS) ne leur donnent pas la priorité pour leur envoyer les patients alors que ceux-ci sont parfois transférés par train ou par avion à l’autre bout du pays.

    L’État, un facteur aggravant l’insécurité sanitaire

    Si médecins et infirmières font ce qu’ils peuvent avec les moyens qu’ils ont, les révélations de ces derniers jours démontrent que l’État n’assure pas notre sécurité sanitaire et se révèle même être un facteur aggravant la crise !

    Manque d’anticipation, désorganisation des circuits existants, normes protectionnistes, bureaucratie inadaptée, mensonges : ces défaillances sont malheureusement inhérentes à la centralisation jacobine. Deux cents ans d’histoire et de théorie économique devraient pourtant nous rappeler que la planification ne fonctionne jamais. Les conséquences sont dramatiques et nous ne sommes pas à l’abri de la découverte de blocages administratifs supplémentaires faisant perdre eux aussi des capacités de soins considérables et des vies.

    Le secteur privé assure le service après-vente des défaillances systémiques de l’État. Des ateliers artisanaux de confection de masques aux fleurons industriels qui transforment en urgence leurs chaînes de production, la solidarité spontanée et volontaire fait des miracles. Les initiatives privées, associatives, individuelles, petites ou géantes, réalisent des prouesses d’inventivité et de logistique.

    Syndrome de Stockholm : et pourtant l’État apparaît toujours comme le seul sauveur

    Beaucoup affirment à longueur de journée que le manque de moyens, d’anticipation et de souveraineté explique notre incapacité à faire face aux pandémies. Le procès de la mondialisation et l’apologie du « service public » sont sur toutes les lèvres.

    Lors de son discours télévisé du 12 mars dernier, le chef de l’État n’a pas hésité à cultiver la récupération étatiste en déclarant : « Ce que révèle cette pandémie, c’est qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché. Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner notre cadre de vie au fond à d’autres est une folie. » ! ...

    C’est pourtant l’État qui a participé à la pénurie après avoir mis en dehors des lois du marché les tests, les masques et les gels hydroalcooliques en contrôlant les prix, rationnant leur distribution ou réquisitionnant les importations et les producteurs intérieurs.

    Accuser le (néo/ultra) libéralisme pour l’impréparation, les rationnements, le manque de place en réanimation dans un des pays où l’industrie de la santé est la plus socialisée et étatisée du monde relève de la dissonance cognitive.

    L’IREF avait publié une analyse prémonitoire sur le fonctionnement de l’APHP en 2017 dénoncant la bureaucratie kafkaïenne, des problèmes de gouvernance avec l’ARS, le manque d’efficience, l’incapacité d’adaptation et les rigidités associées au statut de la fonction publique hospitalière.

    Le libéralisme, ce n’est pas rendre exsangue l’hôpital pour « faire des économies ». C’est libérer l’hôpital de la gestion bureaucratique et inefficace de l’État et de ses agences régionales de santé pour laisser faire les professionnels compétents, avec le financement des assurances santé et des mutuelles solidaires.

    L’agonie des libertés fondamentales, un effet secondaire du coronavirus ?

    Mais il faut prendre garde à un danger encore plus grand. « Le coronavirus ravit tous les ennemis de la liberté » nous alerte l’écrivain Mario Vargas Llosa. Avec le confinement généralisé, le virage autoritaire de la gestion de cette crise est au moins aussi inquiétant que le coronavirus lui-même.

    Les témoignages de l’arbitraire des policiers se multiplient autant que les discours martiaux du préfet de Police de Paris. À Sanary-sur-Mer dans le Var, le maire interdit les achats de pain à l’unité et a tenté, avant d’y renoncer, d’imposer à ses administrés de ne pas sortir à plus de 10 mètres de chez eux. La prolongation des délais maximum de détention provisoire inquiète les défenseurs des libertés publiques. La loi d’urgence suspend les délais de transmission et d’examen des questions prioritaires de constitutionnalité. Le Conseil constitutionnel est donc aux abonnés absents au moment où l’on a le plus besoin de protéger les droits humains face aux risques de l’arbitraire et des dérives autoritaires.

    L’avocat François Sureau, auteur de Sans la liberté, nous met en garde : « Les Français ne sont pas un troupeau de moutons ou une garderie d’enfants. Ils n’ont pas nécessairement besoin d’être d’abord protégés ou rassurés, ils ont besoin d’une autorité politique qui leur dise la vérité, et qui les traite comme des citoyens adultes. »

    Le formulaire de déplacement dérogatoire est la marque de l’infantilisation d’État, comme si le comportement insouciant d’une minorité impliquait de traiter tous les Français comme des irresponsables !!!

    Nombre de nos voisins européens n’ont pas besoin de ce genre d’attestation humiliant notre responsabilité pour appeler la population à observer un comportement conforme aux consignes de distanciation sociale des médecins.

    Ces précédents historiques ne seront pas sans conséquence. Nous risquons de nous relever de cette crise avec l’idée que le gouvernement a toute légitimité pour contrôler notre liberté d’aller et venir. Le passeport, outil de contrôle liberticide des déplacements internationaux des individus, n’existait pas avant la Première Guerre mondiale et son instauration se voulait strictement provisoire le temps du conflit. Nous ne sommes pourtant jamais revenus dessus.

    Aujourd’hui, si personne n’envisage sérieusement que ce formulaire soit conservé après la fin du confinement, le discours antimondialisation qui devient la norme ne nous garantit pas de retrouver l’ensemble des libertés de circulation aux frontières  et de commercer à l’international, d’avant le virus.

     Demain, plutôt que d’attendre toutes nos réponses d’un État surpuissant, notre impératif sera d’inventer des institutions qui ne nous mettent plus jamais à la merci d’une classe politique qui n’hésitera pas à s’asseoir sur nos libertés au moindre prétexte.

    Si nous devons bien entendu suivre les consignes des professionnels de santé de manière responsable, notre devoir est de nous méfier tout autant de l’Etat que du coronavirus. Les libéraux de tous bords doivent être plus vigilants que jamais et exiger, dès que cela sera possible, le rétablissement sans délai de toutes les libertés disparues pendant la crise.

    En attendant, il est urgent que le gouvernement n’agisse plus sur les marchés des tests, masques et appareils de ventilation. L’omnipotence des administrations d’État retarde de plusieurs semaines les réponses face au virus et limite l’émergence de solutions privées et décentralisées.

     

     

  • Le ministre de la Santé s’inquiète de la réduction des avortements pendant le confinement !!!

     

     

    Pendant ce confinement dicté aussi, et peut-être surtout, à cause de la peur de la mort qui paralyse la raison de millions d’occidentaux déconnectés de l’au-delà, sans aucune espérance d’éternité, n’ayant plus que le nihilisme matérialiste et la jouissance permissive comme but ultime de leur vie, la mort artificielle des faibles d’entre les faibles, l’enfant dans le sein de sa mère, ne doit pas s’arrêter en France.

    Voilà tout le paradoxe de ce gouvernement progressiste libéral macronien, qui met en quarantaine  60 millions de Français, adultes, jeunes, enfants confondus, soit disant pour leur éviter une mort par le Covid-19 par ailleurs hypothétique pour l’immense majorité d’entre eux mais qui s’inquiète que pas assez d’enfants ne meurent « grâce » à l’avortement ( en moyenne 300 000 avortements en France chaque année) .

     

    Pour rappel, en 2019, 10 000 personnes sont décédées de la grippe et 40 000 décédées par des maladies respiratoires en France .

    L’abjection de la chose laisse sans voix.

    Mais il faut écouter le ministre de la Santé Olivier Veran se pencher sur ce problème existentiel, dans tous les sens du terme, devant les sénateurs et la sinistre Laurence Rossignol, et l’entendre, sans trémolo dans la voix, affirmer, fièrement, « qu’il est hors de question que l’épidémie de Covid-19 restreigne le droit à l’IVG dans notre pays ». Et envisager, lors de la sortie du confinement, pour toutes celles qui n’auront pas pu avorter en temps et en heure « dans les conditions classiques », la possibilité « d’un recours tardif » à l’IVG en faisant jouer la clause de « détresse psycho-sociale ».

    La culture de mort avant tout et en avant toute !

     

    Le COVID 19 est pourtant un avertissement divin mais tous ces franc-maçons et marxistes font la sourde oreille ...

     

     

     

  • Coronavirus, Macron et banlieues : Michel Onfray dit tout haut ce que beaucoup de français pensent tout bas !

     

    La dernière chronique de Michel Onfray est consacrée à la crise du Coronavirus et plus spécialement à sa gestion par Macron and Co. Une satire qu’il fait bon lire tellement les mots tombent justes et disent tout haut, et bien, ce que beaucoup pensent tout bas :

    « L’ART DE LA COMÉDIE

    Le président de la République des mots

    Chacun l’aura compris, Emmanuel Macron n’est pas un bon président de la République. Il s’avère juste le président des mots, celui qui parle, parle sans discontinuer, celui qui verbigère, qui étourdit à force de paroles, qui s’enivre de mots et voudrait griser son auditoire, tous ses auditoires, avec cette logorrhée qui n’en finit pas, qui n’en finit plus. Il voulait une parole rare? Elle est pluriquotidienne et dupliquée en éléments de langage partout serinés par ses perroquets de ministres –je ne parle pas de sa porte-parole, un précipité, au sens chimique du terme, de cette logocratie… Il avait promis la rareté de son verbe sous prétexte qu’il ne serait ni Sarkozy ni Hollande. Or, il est le premier sans l’action et le second sans la bonhomie: c’est à la fois un Sarkozy qui ne fait rien d’autre que laisser voguer le bateau maastrichtien et un Hollande méchant qui ne peut s’empêcher de cacher sa nature dès qu’il parle avec un quidam critique dans un bain de foule.

    Il parle sans cesse et sa parole se montre accablante, démonétisée, dévalorisée. Il n’est pas orateur, mais il croit que son pouvoir hypnotique, celui du serpent qui convoite l’oiseau, fera tomber de la branche tous ceux qui auront entendu sa rhétorique, sa sophistique. Mais il prend sa volubilité pour  de l’éloquence, il croit que son amphigouri est une ligne claire, il pense que son bavardage est l’atticisme postmoderne. Il se trompe lourdement; il trompe lourdement.

    Il a beau convoquer le général de Gaulle en faisant savoir que, sur sa photo officielle, le volume Pléiade du général se trouve entre celui du pédophile Gide et celui du dandy Stendhal, il ne parvient pas à nous convaincre qu’il pourrait être en même temps de Gaulle, Gide et Stendhal. Il est juste Emmanuel Macron. Après que chacun eut obtenu la certitude qu’il n’était pas de Gaulle, suspendant mon jugement sur Gide dont j’ignore les raisons qui l’ont fait choisir, je formule l’hypothèse qu’il se confine dans le seul beylisme -un mot issu de Stendhal, dont le nom était Henri Beyle.

    Qu’est-ce que le beylisme? Léon Blum a consacré un ouvrage à cette question. C’est un mélange de culte de soi et de l’énergie, de recherche passionnée du bonheur et d’égotisme, de souci narcissique et de volonté dynamique. Je dirai: c’est l’une des modalités du dandysme. Mais le dandysme était l’apanage de l’aristocratie, même déclassée; le beylisme, c’est juste le dandysme des petits-bourgeois en place. C’est Baudelaire pour le confiseur d’Amiens.

    Cette pandémie du coronavirus aura fait ressortir, comme une vieille blessure devient une rougeur avec l’hiver, cette évidence qu’en régime maastrichtien, le chef de l’Etat ne saurait être chef de ce qui de toute façon n’est plus un Etat.

    Il ne lui reste plus que le pouvoir de déposer des gerbes au pied des monuments, de fleurir les tombes de chrysanthèmes, de couper des rubans et, comme au bon vieux temps de la III° république: de faire des discours! De longs discours, d’interminables discours, de pénibles discours.

    Au moins, sous la III°, il n’y avait ni prompteurs ni plumes cachées derrière le président, il n’y avait ni oreillette ni nègre appointé dans une sous-pente pour écrire les discours  -de Gaulle écrivait les siens, il les apprenait par cœur et n’avait besoin d’aucune prothèse en la matière… Il y eut Debray et Orsenna pour Mitterrand, Henri Guaino pour Sarko, Aquilino Morelle pour Hollande, jadis Sylvain Fort pour Macron avant que ce dernier ne jette la plume aux orties, on saura probablement pour quelles raisons un jour, quand il n’y aura plus de courage pour lui à le dire mais juste des bénéfices.

    Au moins, sous la III°, les hommes politiques avaient été formés au latin et à ses périodes en traduisant Cicéron et Tacite. Ils savaient écrire et mémoriser parce qu’à l’école on apprenait et à écrire et à mémoriser: les dictées et l’analyse logique, l’orthographe et la grammaire, les récitations et le par cœur forgeaient des épées et de fines lames. A l’école d’après Mai 68, celle de Macron, nous n’avons plus que des couteaux à beurre sans lames et sans manches. C’est dire l’état de la coutellerie française…

    Macron n’est pas même intéressant à écouter. Il annone, il déclame, il professe. Il n’a pas été nourri au verbe de Cicéron mais à celui de Brigitte Trogneux, son professeur de français devenu comme chacun sait son épouse; il n’est pas allé à l’école romaine de La Guerre des Gaules mais à celle des Jésuites de La Providence d’Amiens; il n’a pas appris l’Histoire chez Tacite ou, mieux, chez Suétone, mais avec L’Art de la comédie d’Edouardo de Filippo qu’il a traduit, nous dit l’hagiographie, avec madame Trogneux.

    Or L’Art de la comédie, c’est tout un programme auquel il est resté fidèle. Cette pièce incarne la scie musicale d’alors chez les profs fascinés par la formule du     théâtre dans le théâtre: la fiction est-elle réelle, le réel est-il fiction? “Ma pauvre dame, on n’en sait donc plus trop rien…” disait-on alors sur les estrades. Mais quand on est devenu président de la République, il est bon qu’on ait tranché ces questions existentielles d’adolescent. Or, Manu n’a pas encore tranché…

    On ne peut expliquer les entrechats présidentiels qu’avec cette hypothèse que le chef de l’Etat est resté sur scène avec Madame Trogneux comme quand il avait quinze ans et qu’elle en avait trente neuf: le virus n’est rien d’autre qu’une grippette mais il faut confiner tout le monde, il faut rester chez soi mais vous devez aller voter, il faut rester confiné mais vous pouvez aussi faire vos exercices physiques, il ne faut pas fermer les frontières mais il faut les clore, on ne fermera pas les écoles mais on les ferme, le virus n’a pas de passeport mais il a celui de Schengen, la maladie ignore les frontières mais on peut l’y contenir tout de même.

    Dernière volte-face en date: le masque ne sert à rien mais il faut le porter. C’était le sens de l’intervention à Mulhouse dont le verbe présidentiel a commencé par nous préciser que c’était une ville d’Alsace dans la région Grand Est. Nul doute que les français auront été heureux de l’apprendre de la bouche d’or du président de la République élu au suffrage universel direct. Il fallait bien tout ça pour ça…

    En décor marron de cette pièce alsacienne, on voyait un camp militaire dont il nous a été dit comment il avait été monté: “On a réalisé une grosse (sic) opération logistique avec la conception, la validation, l’acheminement et le déploiement dans des délais contraints: 24 heures pour être désignés, 24 heures pour être acheminés, 48 heures pour être déployés”, affirme le chef d’escadron Nicolas, chef des opérations du RMED de La Valbonne. Du même: “On a mis 5 jours pour développer ce module. Récemment, pour mettre au point notre nouvelle antenne chirurgicale, on avait pris deux ans.”

    Cinq jours pour une toile de tente accueillant trente lits! Qu’en aurait pensé Napoléon? Gageons que le chef d’escadron se verra épingler la décoration créée par l’Empereur lors d’une prochaine remise de ces breloques à l’Elysée des mains mêmes du chef des Armées, Emmanuel Macron, soldat de troisième classe…

    Sûr que si l’on avait fait appel aux héros de Camping 3, le film de Fabien Onteniente, avec Claude Brasseur en généralissime, Franck Dubosc en sous-officier du génie, celui de l’Armée, et Mylène Demongeot en cantinière également responsable de la buvette du mess, le campement aurait été plus vite monté sur le parking!

    On peut désormais facilement imaginer ce que serait la réponse militaire française aux premières heures d’une guerre bactériologique décidée par un pays ennemi de la France et nous n’en manquons pas! Y compris chez les tenants de la petite guerre de ceux qui prennent leurs ordres auprès de l’Etat islamique replié en position d’attente mais toujours actif. Il doit bien rigoler Amir Mohamad Abdel Rahmane al-Maoula al-Salbi, le nouveau chef de l’Etat islamique, en voyant que, dans l’urgence, la France des kouffars se hâte lentement à préparer puis à aligner des lits de camp!

    Où est l’équivalant du capitaine Charles de Gaulle et de sa doctrine militaire d’avant-guerre qui nous permettrait de faire face aux périls à venir? Pauvre armée française dont le même de Gaulle écrivait dans Vers l’armée de  métier (1934) qu’elle avait taillé dans le chêne du temps la belle sculpture de l’histoire de France. Cinq jours pour mettre sur pied un hôpital miliaire de trente lits en temps de paix!

    A quelle humiliation les dévots du veau d’or maastrichtien ont-ils contraint cette armée (mais aussi cette police, ce personnel de santé, méprisés pendant des mois avant cette épidémie alors qu’il se contentait de dénoncer la faillite programmée de la santé française…) pour qu’elle se dise fière de ce qui devrait entraîner sa honte?

    Pendant ce temps, les problèmes du non respect du confinement dans les banlieues est abordé place Beauvau dans une visioconférence datée du 18 mars. Le Canard enchaîné nous apprend qu’elle a permis à Laurent Nunez, secrétaire d’Etat à l’Intérieur, de prendre une décision: interdit de “mettre le feu aux banlieues en essayant d’instaurer un strict confinement”!

    C’est le monde à l’envers. C’est l’action de la police qui mettrait le feu aux banlieues qui refusent de respecter l’ordre public, autrement dit: qui méprisent la loi.

    Le confinement ne sert à rien s’il n’est pas respecté par tous, c’est le message que l’Etat français diffuse sur tous les supports médiatiques. Mais, en ce qui concerne les territoires perdus de la République, la République elle-même donne l’ordre de laisser faire à ceux qui sont censés la garantir. On ne peut mieux dire que le chef de l’Etat autorise les banlieues à contaminer à tout va qui elle voudra! Le message est on ne peut plus clair. Le jour venu, il faudra s’en souvenir.

    Le préfet du Nord aurait quant à lui expliqué que les commerces illégaux (drogue, mais probablement aussi marché noir des masques de protection…) “exercent une forme de médiation sociale”. Encore un disciple d’Edwy Plenel qui va se voir épingler la breloque au veston lors du prochain 14 juillet, et ce des mains même du président de la République des mots!

    Car, ce qu’il faut retenir de cette allocution de Mulhouse, outre la leçon de géographie de la France pour les nuls, outre la démonstration de camping des prouesses techniques de ce qu’il est convenu d’appeler le Génie dans l’armée, outre la dix-millième verbigération présidentielle, c’est qu’on aura vu, et c’est le seul message valable quand ce qui est dit pèse aussi lourd qu’un postillon, c’est qu’Emmanuel Macron n’apparaît plus en compagnie de son épouse en jupe courte et haut-talons, comme lors de l’hommage à Simone Veil dans la cour des Invalides, en lui tenant la main, mais seul comme un chef de guerre qui serre les mâchoires qu’il cache désormais derrière un masque.

    Sur ledit masque, Sibeth Ndiaye nous disait le jour du point presse de Mulhouse: “Lorsque nous ne sommes pas malades ou pas soignants, ce n’est pas utile: il n’y a pas de raison que le président de la République déroge aux prescriptions qui sont celles pour l’ensemble de la population”. Puis l’on a vu le président portant un masque… C’était un énième effet du en même temps.

    En avril 2019, Sibeth Ndiaye avait dit: “J’assume de mentir pour protéger le président de la République”. C’est la dernière fois qu’elle a dit une chose vraie. On ne l’y a pas repris depuis.

    Pour conclure, au moins ce propos: à Mulhouse, le président a appelé à une Opération “Résilience”. Encore des mots…

    Car cette guerre ne fait que commencer: comment pourrait-elle générer déjà sa résilience? Pour ce faire, il va falloir attendre les ruines qu’elle aura générées: ruine de l’Etat français, ruine de la classe politique confinée dans ses maisons de campagne, ruine de l’économie du pays, ruine de la parole présidentielle, ruine des élites, ruine de l’Etat maastrichtien, avant d’autres ruines dont on saura lesquelles dans deux ou trois mois.

    A cette époque seulement on pourra parler de résilience. Mais il faudra que les animaux sortis des cages où on les aura confinés pendant des mois entendent ce langage alors qu’ils retrouveront la liberté en bandes, en hordes, en meutes. La résilience est toujours minoritaire. Car ce qui fait bien plutôt la loi en pareil cas, ce sont les pathologies et leurs effets diffractés dans la vie concrète.

    Michel Onfray »