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Famille - Page 2

  • Euthanasie : voici ce que Macron nous a préparé .

     

    Emmanuel Macron ne perd pas de temps : après avoir annoncé avant la fin de l’année la constitutionnalisation du « droit à l’avortement », qui sera en principe adoptée sans surprise à une très large majorité par les députés et les sénateurs réunis en Congrès à Versailles, car cette novation criminelle nécessite une modification de la loi fondamentale, il a déclaré qu’une « loi sur la fin de vie » serait présentée en Conseil des ministres « avant la fin de l’été ». On parle du mois de septembre.

    Ce que le chef de l’Etat appelle pudiquement une « loi sur la fin de la vie » n’est rien d’autre en réalité qu’une légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté.

    Ce projet mortifère, voulu depuis longtemps par les loges maçonniques (déjà en pointe dans la dépénalisation de l’avortement, l’abolition de la peine de mort et l’adoption du Pacte civil de solidarité (Pacs) et du “mariage” homosexuel), n’est pas né du hasard et correspond à une revendication déjà ancienne. Dans son livre L’Avenir de la vie, publié aux éditions Seghers en 1981, il y a déjà quarante-deux ans, Jacques Attali, qui souffle cette année ces quatre-vingts bougies (car l’euthanasie ne saurait s’appliquer à lui !) et qui murmure à l’oreille des présidents français depuis 1981, écrivait ainsi : « Dès qu’il dépasse 60/65 ans, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte cher à la société. Je crois que dans la logique même de la société industrielle, l’objectif ne va plus être d’allonger l’espérance de vie, mais de faire en sorte qu’à l’intérieur même d’une vie déterminée, l’homme vive le mieux possible mais de telle sorte que les dépenses de santé soient les plus réduites possible en termes de coût pour la collectivité. Il est bien préférable que la machine humaine s’arrête brutalement plutôt qu’elle se détériore progressivement. L’euthanasie sera un instrument essentiel de nos sociétés futures. »


    Et c’est bien ce qui se passe désormais. Pour des raisons à la fois économiques (réduire le nombre des retraités pour résoudre le problème des retraites et diminuer fortement les dépenses liées à la maladie et au grand âge) et idéologiques (s’en prendre au Créateur qui seul donne la vie et la retire et usurper sa place en décidant soi-même de donner la mort à autrui — par l’avortement — ou de se donner la mort — par l’euthanasie et le suicide assisté), l’euthanasie où un tiers enclenche la mort d’autrui dans un cadre législatif normé est progressivement légalisée dans les pays européens et occidentaux.

    Les pays du Benelux (Pays-Bas, Belgique, Luxembourg) ont dépénalisé l’euthanasie depuis déjà une vingtaine d’années. L’Espagne, autrefois si catholique, a adopté une loi allant dans le même sens en 2020. Le Luxembourg, les Pays-Bas et l’Espagne autorisent par ailleurs le recours au suicide assisté. D’autres pays d’Europe, qui interdisent encore officiellement l’euthanasie, ont toutefois légalisé l’assistance au suicide (ou suicide assisté). Ils sont aujourd’hui au nombre de trois : le Portugal (que doit en penser Salazar là où il est ?), la Suisse et l’Autriche. Dans ces pays, la personne demandeuse exécute elle-même les gestes qui donneront la mort, mais, tenez-vous bien, avec un « protocole pour le maintien de la dignité tout au long du parcours de la fin de vie ». Lorsqu’ aujourd’hui on parle de dignité et de protocole, le pire est à craindre !


    Cette société est non seulement mortifère et contre-nature mais de plus elle est d’une hypocrisie écœurante. Même l’Italie a récemment légalisé sous conditions le suicide assisté. L’euthanasie active est légale au Canada et le Québec, si catholique jusqu’à la fin des années 1950, fut même la première province canadienne à légiférer sur le sujet, dès 2014. Le Parlement du Victoria en Australie a légalisé l’euthanasie active en 2019. La Colombie l’a dépénalisée en 2015 faisant de ce pays le premier d’Amérique latine à légaliser cette pratique. L’euthanasie passive est assez largement pratiquée en Allemagne, elle est légale en Finlande, en Norvège, en Suède (où elle a été légalisée en 2010), pratiquée au Danemark, en Hongrie (ce qui relativise fortement le prétendu conservatisme sociétal d’Orban !), au Mexique. Aux Etats-Unis, l’euthanasie passive a été acceptée par la Cour suprême. Cinq Etats américains (sur cinquante) ont légalisé à ce jour le suicide assisté. Il s’agit de l’Oregon, de l’Etat de Washington, du Montana, du Vermont et de la Californie.

    Macron a promis un « modèle français » de l’euthanasie et des « lignes rouges » pour l’enserrer mais on sait ce que vaut ce genre de promesses. A partir du moment où une balise morale a été détruite, méprisée, piétinée, tout y passe et on va toujours plus loin dans l’horreur.

    Souvenons-nous de la dépénalisation de l’avortement en 1974-1975. La loi Veil fixait des « conditions de détresse » (nullement définies, et pour cause !), un entretien préalable, un délai de dix semaines de grossesse. On sait ce qu’il est advenu de tout cela : la condition de détresse a été supprimée, l’entretien préalable également, les dix semaines ont été étendues à douze (en 2001) puis à quatorze (en 2022) et la France s’apprête à constitutionnaliser cette année ce « droit fondamental et inaliénable » qui consiste à fracasser, à couper en morceaux le crâne d’un bébé à naître parfaitement viable.

    Il en sera de même de l’euthanasie qui ne connaîtra très vite aucune limite. Il n’est pour s’en convaincre que d’étudier attentivement ce qui se passe dans les pays qui ont dépénalisé cette pratique mortifère depuis quelques années. Les demandes explosent (plus 51 % au Québec entre 2021 et 2022), le nombre de décès par euthanasie active ou suicide assisté se démultiplient. Et ce ne sont plus seulement les personnes âgées ou très âgées ou gravement malades qui y ont recours. On euthanasie même des enfants, des adolescents, des jeunes gens et jeunes filles d’une vingtaine d’années. Des personnes étant en dépression, ayant du vague à l’âme, souffrant de solitude, de tristesse, de mélancolie, d’un chagrin d’amour, d’un revers professionnel, d’un échec scolaire ou sentimental s’y adonnent de plus en plus. Sans aucun frein.


    Notre confrère Le Figaro, dans sa version papier, a consacré une enquête, dans son édition du 15 juin, à ces pays où l’euthanasie est légalisée et où la situation s’aggrave considérablement d’année en année. Le reportage est poignant autant que terrifiant.

    Désormais il y a un véritable marché de l’euthanasie avec des forfaits « tout compris », une intense promotion sur les réseaux sociaux. « Partout où elle a été légalisée, écrit notre confrère, l’euthanasie est sans cesse plus utilisée, dans un cadre qui va toujours plus s’élargissant. Aux Pays-Bas, elle est accessible aux enfants ; en Belgique, elle vise, en outre, les personnes déclarant une “souffrance psychique insupportable” (ce qui permet tout et n’importe quoi). Le critère de “fin de vie imminente” a été remis en cause au Canada, qui a fait entrer il y a quelques jours à peine le handicap et les maladies neurodégénératives dans son champ. Injection létale pour le partant et madeleines pour la famille, le pack “tout en un” proposé par un funérarium au Québec symbolise à lui seul la banalisation à l’œuvre dans les pays qui ont ouvert la voie. Les médecins ont pu toucher du doigt, avec une bien légitime inquiétude, un basculement du sens de leur mission : dans certains pays, les unités de soins palliatifs se voient contraintes de proposer l’aide active à mourir comme un “soin” ». La réalité est donc effrayante et dépasse la fiction. Il ne faut toutefois pas se faire trop d’illusions sur la résistance à long terme des unités de soins palliatifs en France. De même que Simone Veil avait revalorisé le statut et favorisé les gains des gynécologues et obstétriciens pour neutraliser leur opposition à la légalisation de l’avortement et la trahison du serment d’Hippocrate au milieu des années 1970, ainsi que l’expliquait l’ami Rochette dans son article de la semaine dernière consacrée à cette question, on peut compter sur le gouvernement Borne pour donner des moyens supplémentaires, en espèces sonnantes et trébuchantes, aux unités de soins palliatifs pour acheter leur silence et leur complicité dans ce qui n’est ni plus ni moins qu’un crime, fût-il silencieux et masqué par des considérations pseudo-humanitaires et prétendument compassionnelles.


    La situation au Québec, province autrefois si pieuse, si dynamique par ses familles nombreuses et caractérisée par une vie paroissiale très soudée et fort intense, est dramatique, apocalyptique. Le Québec se place aujourd’hui au premier rang mondial dans la pratique de « l’aide active à mourir », devant les Pays-Bas et la Belgique. En un an, la pratique a augmenté de 51 % pour atteindre 3663 morts administrées, soit 5,1 % des décès enregistrés en 2021-2022. Ce pourcentage dépasserait actuellement les 7 %. « Plus de 5000 personnes pourraient y avoir recours cette année, contre moins de 1000 il y a cinq ans » avance Radio Canada. « Le système est aujourd’hui structuré pour faciliter l’euthanasie. Il n’y a aucune balise pour l’arrêter et la pratique se banalise sous le prétexte d’une fausse compassion. Les médias en parlent comme d’une liberté.

    On commence à voir des faire-part de décès où les familles évoquent la chance de leur proche d’avoir pu accéder à l’aide active à mourir. C’est une nouvelle manière de déguiser la mort en la présentant comme une fin plus digne » s’émeut dans le Figaro la gériatre Catherine Ferrier, membre d’un collectif des médecins contre l’euthanasie.

    On assiste à une marchandisation de la mort : une euthanasie « clé en main » est ainsi proposée au Québec contre un forfait d’environ 700 dollars. « Accueil avec des viennoiseries pour la famille, diffusion de photos sur grand écran et fauteuil blanc confortable pour recevoir l’injection létale du médecin », écrit notre confrère. La nouvelle loi québécoise datée du 7 juin 2023 va encore plus loin : elle oblige les hôpitaux et les unités de soins palliatifs, dont certaines étaient jusque-là réticentes, à inclure « l’aide médicale à mourir » dans leur « offre de soins » (sic !). Autrement dit faire mourir, c’est soigner. Les mots n’ont décidément plus de sens dans leur univers ubuesque et satanique. Et que dire de la vidéo postée sur TikTok en mai 2023 par le mannequin américain Ali Tate Cutler où l’on voit la jeune femme, fortement maquillée, interroger sa grand-mère sur le point d’être euthanasiée au Canada : « Es-tu nerveuse ? Es-tu excitée » lui demande-t-elle avec une décontraction déconcertante. Comme si elle partait pour un voyage d’agrément, pour des vacances. Mais là il s’agit d’un aller sans retour.


    Les cas les plus sordides se multiplient et ne feront hélas que se démultiplier : en Belgique, la loi a autorisé l’euthanasie aux mineurs en 2014. Des frères jumeaux, nés sourds, ont obtenu le droit de recevoir l’injection létale en 2012. Nathan, un transsexuel de 44 ans, a obtenu le droit d’écourter ses jours en 2013, après une opération de « changement de sexe » qu’il jugeait ratée ! Une sexagénaire de 64 ans souffrant de dépression a été euthanasiée outre-Quiévrain à l’insu de ses deux enfants adultes qui ont porté l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’homme ! Shanti de Corte, une jeune femme de 23 ans, rescapée des attentats de Bruxelles a été euthanasiée à cause de ses « souffrances psychiques insupportables ». Et on pourrait multiplier les exemples, plus pathétiques les uns que les autres. Voilà où nous en sommes et voilà où va conduire immanquablement la loi ouvrant la voie à l’euthanasie active et au suicide assisté. D’ici quelques mois.


    IL NE FAUT PAS S’Y TROMPER : il s’agit toujours de détruire la société, la civilisation, de s’en prendre à la vie par les deux bouts avec les fœtus avortés d’un côté et les vieillards euthanasiés de l’autre, même si l’expérience prouve que la dépénalisation de l’euthanasie s’applique également assez rapidement aux mineurs, aux enfants, même en bas âge, et que l’on peut donner la mort à une personne sans même que sa famille, ses propres enfants soient au courant. Il ne s’agit pas seulement de détruire les corps mais il s’agit aussi et plus encore d’assassiner les âmes en les privant de tout espoir de rédemption et de vision béatifique.


    Ils savent parfaitement ce qu’ils font. Il s’agit là encore de bouleverser les mœurs et les mentalités. Car contrairement à ce que l’on croit souvent, la loi modifie les comportements, a des effets non négligeables sur le corps social. Par exemple, il n’y a jamais eu autant d’avortements que depuis que cette pratique a été légalisée puis remboursée. Et on pourrait en dire de même du divorce, de la contraception, de l’homosexualité, des unions contre-nature.
    Même si aujourd’hui il n’existe plus aucune force d’importance hélas sur le plan politique ou spirituel pour s’opposer fermement et énergiquement à cette nouvelle avancée de la culture de mort, de la barbarie des mœurs et des comportements, conséquence directe de la déchristianisation et de l’apostasie des masses, des institutions et des consciences, ce qui rendra d’autant plus facile l’adoption de ce nouveau projet de loi mortifère, il faut de toutes nos forces dénoncer à temps et à contretemps ce nouveau mauvais coup porté à notre nation, à notre peuple, à nos anciens mais aussi aux plus jeunes, informer largement et alerter tous azimuts à son sujet car ses conséquences seront à n’en pas douter incommensurables et irréversibles. On ne peut d’ailleurs même pas les imaginer tant elles dépasseront probablement tout ce que l’on peut humainement envisager.

    JB.

     

  • Message aux participants à la procession eucharistique en réparation des outrages blasphématoires de la secte LGBT, par Mgr Viganò .

     
    Procession eucharistique
    Oportet illum regnare, il faut que le Christ règne : car là où le Christ ne règne pas, l’usurpateur, Satan, prend le pouvoir, et avec lui gouvernent ses serviteurs,, et avec lui gouvernent ses serviteurs, qui maintenant ne cachent même plus leur dévotion au diable.

    Blason officiel de Mgr Carlo Maria ViganòLoué soit Notre Seigneur Jésus-Christ. J’adresse mes salutations à vous tous, prêtres, religieux et laïcs, qui participez aujourd’hui à la procession eucharistique solennelle en réparation des récents outrages adressés à Dieu et à notre sainte Religion.

    Dans une phase de crise très grave dans l’Église et d’attaque furieuse contre les Commandements de Dieu et la Loi naturelle, nous sommes tous frappés et attristés par le silence complice et effrayant de l’Archidiocèse de Los Angeles, soucieux de ne pas offenser la sensibilité du monde, et même de suivre et presque d’anticiper ses plans, mais non pas de trahir Notre-Seigneur, au moment même où Il est offensé et blasphémé. Nous exprimons plutôt notre gratitude à Mgr Joseph Strickland, Évêque de Tyler, Texas : que son appel courageux à l’acte public de réparation soit un exemple et un avertissement pour ses autres Confrères, dont le silence est assourdissant, ainsi que tardivement mis en avant par l’appel de l’USCCB (ici) à réciter les Litanies du Sacré-Cœur, sans mentionner ni les actes blasphématoires à réparer ni leurs auteurs et complices.

    Aujourd’hui, nous célébrons la fête du Sacré-Cœur de Jésus, fête que le Seigneur a ordonné de célébrer solennellement le vendredi après l’octave du Corpus Christi, apparaissant en 1673 à Sainte Marguerite-Marie Alacoque, religieuse et mystique française.

    C’est à cette moniale que Jésus a promis le don de mourir dans la grâce de Dieu aux âmes qui auraient dignement reçu la Communion pendant neuf premiers vendredis du mois consécutifs. Notre Seigneur demanda au roi Louis XIV de consacrer la France à Son Cœur Très Sacré et de le représenter sur les étendards du Royaume, annonçant que s’il ne le faisait pas, ses ennemis renverseraient la Monarchie. Mais si le refus de consacrer la France a pu causer la ruine spirituelle et matérielle de cette illustre Nation au moyen d’une Révolution sanglante ; si le refus de consacrer la Russie au Cœur Immaculé de Marie a provoqué en 1917 – comme l’a annoncé la Sainte Vierge à Fatima – la propagation des erreurs du matérialisme athée et du communisme dans le monde entier ; quel châtiment pèse sur ce monde rebelle, désormais dominé par les serviteurs de Satan et les adorateurs du diable ? Et quel châtiment pèse sur le corps ecclésial, dont les Prélats font quotidiennement profession d’obéissance au régime mondialiste du Nouvel Ordre Mondial, légitimant même les péchés qui crient vengeance devant Dieu, et sont coupablement silencieux lorsque les ennemis du Christ crachent leurs blasphèmes et offensent les choses les plus saintes de la Religion ?

    Peut-être devrions-nous commencer à considérer l’apostasie actuelle comme un fléau permis par Dieu pour punir une infidélité qui dure désormais depuis soixante ans dans l’Église, dans un crescendo de trahisons qui ont pour seul but – maintenant nous pouvons le reconnaître – l’effacement de la Foi catholique enseignée par le Seigneur aux Apôtres et le remplacement de l’Église par sa contrefaçon humanitaire, horizontale, inspirée des principes subversifs de la Franc-Maçonnerie et du culte de l’homme.

    Aujourd’hui, nous célébrons le Mystère de l’Amour infini de Jésus-Christ – symbolisé par son Cœur palpitant et enflammé de charité – qui est venu pour s’incarner, souffrir et mourir pour nous sur la Croix, offrant au Père éternel l’expiation parfaite pour tous les péchés commis par les hommes depuis le péché originel. Cet Amour divin, ce Dieu qui est l’Amour le plus parfait, vient clore l’Octave de la fête du Corpus Christi, comme pour sceller l’héritage de cet Amour que le Seigneur nous laisse avec Sa Présence dans le très Saint-Sacrement de l’Autel. C’est en effet par amour pour nous que le Seigneur a voulu instituer la Très Sainte Eucharistie : Il demeure présent sous les humbles voiles du pain eucharistique, disposé à subir irrévérences et profanations, pour avoir la consolation de voir à genoux devant le tabernacle ou rassemblés autour de l’ostensoir radieux tant de bonnes âmes, tant d’enfants, tant de jeunes, tant de couples mariés. Et tant de pécheurs, qui viennent guérir ces manquements et ces faiblesses en se tournant vers le Seigneur, confiants en Sa sainte aide, se reconnaissant humblement nécessiteux de pardon et de grâce.

    Pourquoi, alors, tant de fureur envers le Bien ? Pourquoi cette fureur contre les personnes bonnes qui consacrent leur vie à leur prochain, sinon le rejet orgueilleux du salut éternel, de la part de ceux qui n’acceptent pas qu’il y ait une quelconque Rédemption parce qu’ils persistent à nier qu’il y a une faute à expier et une humanité coupable ? Quelle incompréhension sur la valeur de la vie consacrée démontrent ceux qui parodient les moniales, qui dans le silence des cloîtres prient aussi pour eux ! Et quelle lâcheté, de la part du public et de l’équipe des Los Angeles Dodgers, qui tolèrent et approuvent un comportement qui mériterait plutôt une exécration publique.

    Alors que vous honorez Jésus dans le Saint-Sacrement, d’autres malheureux à travers le monde occidental célèbrent l’orgueil de violer les Commandements de Dieu et la Loi même de la nature, avec le soutien des institutions publiques, l’encouragement des chefs religieux, le parrainage des sociétés multinationales, la participation du monde du divertissement et de l’information. Cela suffirait à nous faire comprendre comment les vrais discriminés, aujourd’hui, sont ceux qui ne sont pas prêts à apostasier de la Foi chrétienne pour embrasser l’idolâtrie woke.

    La dictature mondialiste – imposée et financée par des conspirateurs bien connus – ne veut pas valoriser la diversité, mais l’effacer ; elle ne veut pas notre liberté, mais l’esclavage du vice, la dépendance à un pouvoir perverti qui ne récompense que ses complices, l’asservissement à une l’élite de corrompus que personne n’a élus et que personne n’ose arrêter pour haute trahison.

    Argent, pouvoir, plaisir, succès, immortalité : les séductions du Malin sont toujours les mêmes. Vous serez comme des dieux, avait dit le Serpent à Adam et Ève, en mentant. Quelle promesse plus absurde, quelle fraude plus effrontée Satan pouvait-il ourdir pour convaincre nos premiers parents de désobéir à Dieu ? Pourtant, ils ont cru qu’une créature rebelle contre le Tout-Puissant pouvait les faire devenir comme des dieux, leur donner la connaissance du Bien et du Mal, c’est-à-dire de décider de ce qui est juste et de ce qui ne l’est pas, une prérogative exclusive de Dieu.

    La même promesse fausse et meurtrière nous est répétée chaque fois que nous sommes soumis à la tentation, parce que le Malin veut nous inciter non seulement à pécher, mais même à usurper à Dieu l’autorité de déterminer comment nous devons nous comporter, à nier que cette action est un péché, et qu’avec elle nous nous rendons responsables des tourments de la Passion du Christ. Mais qui sommes-nous pour nous mettre à la place de la Majesté de Dieu et décider ce qui est Bien et ce qui est Mal ? Quel délire de toute-puissance peut tromper l’esprit de l’homme pécheur, pour l’amener à mépriser l’Amour divin qui brûle de Charité le Cœur de Jésus, préférant la damnation éternelle dans la haine inextinguible envers notre Créateur et Rédempteur, nous précipitant dans les bras de celui qui est meurtrier depuis le commencement ? Et quel fol aveuglement – qui rappelle celui du Sanhédrin au pied de la Croix – peut pousser les ministres du Très-Haut à devenir complices de cette subversion infernale de l’ordre divin ?

    La sécularisation de l’Église en cours depuis plus d’un demi-siècle a conduit la Hiérarchie catholique à avoir honte de la Vérité, du Fils de Dieu, Verbe éternel du Père, du Christ qui est Seigneur et Roi de l’Église et des Nations non seulement par droit divin, mais aussi par droit de conquête, puisqu’avec son Sacrifice Il nous a gagnés au prix de son Sang, après avoir choisi la mort et la damnation en cédant à la tentation du Serpent.

    Cette sécularisation a été rendue possible par deux péchés de l’intelligence – l’hérésie et l’orgueil – unis à deux péchés non moins graves de la volonté – la fornication et le péché contre nature. Cette mauvaise orientation a fait brèche dans de nombreux prêtres et évêques, aveuglant leur esprit avec la présomption et émoussant leur volonté avec l’impureté.

    Vous serez comme des dieux. La théorie du genre, la corruption des enfants et des jeunes avec l’odieux endoctrinement LGBTQ+, la perversion de l’amour conjugal, la maternité de substitution, l’avortement, l’euthanasie, la transition de genre, les mutilations génitales, la manipulation génétique sont des tentatives grotesques de remplacer Dieu dans l’acte de la création, d’effacer de l’homme et de la nature elle-même l’empreinte divine du Créateur, de tuer son âme par le péché et le vice, cette âme que la Très Sainte Trinité peut rendre pure et sainte par la Grâce, afin de pouvoir y habiter et la remplir de bénédictions.

    C’est cette envie livide et sourde, cette haine éternelle de l’éternel Vaincu, qui conduit le diable à essayer d’arracher à Dieu autant d’âmes qu’il le peut, s’illusionnant lui-même de pouvoir effacer Sa Passion et Sa Mort. C’est pourquoi il se déchaîne principalement contre l’Église, Corps mystique du Christ, destinée elle aussi comme son Chef divin à pâtir et à souffrir. Mais c’est un délire fou voué à l’échec, parce que Notre Seigneur a vaincu le monde, et rien ne peut changer ou atténuer cette victoire. La punition de ces horreurs est déjà contenue dans leur nature même, qui est stérile, incapable d’engendrer, de donner la vie, et qui vice versa ne peut donner que désespoir, douleur, maladie, mort.

    La grande tromperie de Satan, chers frères, consiste à faire croire aux âmes qu’elles peuvent se passer de Dieu, qu’elles peuvent construire un monde dans lequel la « fraternité humaine » remplace la Charité chrétienne dans laquelle l’amour du prochain est fondé sur l’amour de Dieu et sur l’amour de Dieu pour nous.

    Mais ce monde utopique, ce paradis dans lequel les hommes devraient être frères sans se reconnaître dans le Christ, enfants de l’unique Père éternel, est en réalité l’enfer sur la terre, la dystopie que Satan veut établir pour préparer le royaume de l’Antichrist. Un enfer dans lequel les mères tuent leurs enfants dans leur ventre, ou les vendent à des couples qui ne peuvent pas en avoir. Un enfer qui castre et mutile horriblement les enfants dans l’illusion de les faire ressembler à ce qu’ils ne pourront jamais devenir, tout en décrétant la mort de millions de créatures dans le ventre de leur mère. Un enfer qui tue les personnes âgées, les malades, les pauvres parce que leur vie ne mérite pas d’être vécue, et en même temps tolère ou même encourage l’horreur de la pédophilie, de la prédation d’organes, de la traite des mineurs, de l’exploitation des pauvres et des migrants.

    Nous avons entendu avec horreur les déclarations d’un jésuite américain qui est aujourd’hui salué comme un défenseur de la cause LGBTQ au sein de l’église conciliaire et qui, contrairement à tant de bons pasteurs, est chaleureusement accueilli et encouragé par Bergoglio.

    Entendre ce religieux indigne se faire le promoteur du vice et affirmer qu’il n’y a pas de contradiction entre la célébration du Sacré-Cœur et les manifestations obscènes du Pride est une cause de scandale pour les fidèles, un déshonneur pour la Sainte Église et un outrage blasphématoire contre Notre-Seigneur. Seule une âme égarée peut arriver à une telle aberration, sans se rendre compte de la gravité de ces déclarations. Et on se demande si, dans son empressement à plaire aux sodomites en les confirmant dans le péché, ce jésuite hérétique ne cherche pas à légitimer pour lui-même et pour ses partisans ce que la Loi naturelle et divine décrètent comme péché. Mais pire que ce jésuite indigne sont ceux qui le protègent, tout en persécutant les bons prêtres qui ont, à leurs yeux, le tort de prêcher selon ce que le Christ a enseigné et que l’Église garde. Cette tolérance pour le mal est encore plus vile lorsqu’elle s’accompagne d’abus de pouvoir dans des cas opposés, lorsque les évêques accordent des églises pour le Pride mais interdisent la célébration de la Messe apostolique, lorsque les sanctions canoniques ne s’appliquent pas aux prélats et aux prêtres prédateurs, mais à ceux qui osent dénoncer les clercs hérétiques ou pervertis.

    Je vous exhorte à prier, dans cette procession de réparations publique, pour les responsables des offenses publiques contre la Majesté divine. Demandez au Seigneur de toucher le cœur de ceux – peut-être séduits par les tromperies du courant dominant – qui pensent que la pratique de l’homosexualité n’est pas intrinsèquement pécheresse et qu’en tant que telle elle ne devrait pas être condamnée par la Morale catholique ; de ceux qui, amenés à se livrer à des inclinations qu’une éducation saine et une vie intérieure solide auraient pu sereinement corriger, sont illusionnés par des mercenaires ou des loups déguisés en moutons, que leur conduite ne les prive pas de la Grâce de Dieu. Je vous demande aussi de prier pour ceux qui, à partir de postes de responsabilité, n’opposent pas un refus implacable à toute coopération à la folie woke, sans se rendre compte que la subversion morale des nations est la prémisse des luttes fratricides, des séditions, de la guerre civile ; et avec les désordres, la légitimation de nouveaux contrôles, de nouvelles restrictions, de nouvelles discriminations.

    A ces pauvres âmes, je dis : ne vous laissez pas tromper ! Réveillez-vous de cette hypnose, avant qu’il ne soit trop tard ! Ayez l’humilité de courir au pied de la Croix, où ce Sacré-Cœur fut transpercé par la lance pour en faire couler du sang et de l’eau, et de crier avec un cœur de fils votre repentir, votre demande d’aide, votre confiance dans l’aide surnaturelle de Dieu, qui met tout le monde à l’épreuve non pas pour les voir tomber, mais pour qu’ils se lèvent victorieux et méritent le prix éternel.  Réfugiez-vous dans ce Cœur divin, afin que le Christ puisse donner un sens et un but à votre vie, et que Satan ne vous corrompe pas et ne vous entraîne pas avec lui dans le désespoir éternel de l’Enfer. Ni la satisfaction de tout plaisir, ni l’ostentation arrogante des obscénités, ni la parodie de l’amour familial et conjugal ne pourront jamais donner la paix à votre cœur. Vous ne pouvez jamais être des dieux, parce que cette illusion vient précisément de celui qui sait bien quelles sont les conséquences de sa rébellion, de son Non serviam.

    Vous n’aurez la paix – la paix du Christ, qui n’est pas la paix du monde – que lorsque vous apprendrez que l’amour humain est un reflet de l’Amour divin, et qu’on ne peut pas aimer son prochain quand on n’aime pas Celui qui nous a créés et qui a versé Son Sang sur la Croix. Celui qui veut que tous soient sauvés, et qui assure à chacun l’aide qui rend ce salut possible. Celui qui veut que tous soient des saints, alors que Satan veut que nous soyons tous damnés.

    Ne vous laissez pas tromper par ceux qui vous utilisent aujourd’hui pour saper les fondements de la coexistence civile et de la morale sociale, mais qui n’hésiteront pas demain à vous faire disparaître, alors que de nouvelles transgressions et de nouvelles horreurs nécessiteront l’exploitation de nouvelles victimes : travestis, transsexuels, transgenres, transhumains et tout ce qu’ils inventeront. Ne permettez pas que votre faiblesse soit utilisée contre vous et contre votre âme, mais faites-en plutôt une occasion d’amélioration intérieure, non pas pour être esclaves des passions et des vices, mais avec la Grâce de Dieu victorieux du monde, de la chair et du diable.

    Satan est le prince de ce monde, et sa puissance n’est que temporairement tolérée par Dieu. Mais Satan prétend régner, usurper l’autorité du Christ, le seul vrai Roi du monde, des nations, des sociétés, des âmes. Oportet illum regnare, il faut que le Christ règne : car là où le Christ ne règne pas, l’usurpateur, Satan, prend le pouvoir, et avec lui gouvernent ses serviteurs, qui maintenant ne cachent même plus leur dévotion au diable.

    Mais pour que le Christ règne, il ne suffit pas de L’honorer par une procession eucharistique solennelle : tous les fidèles – et leurs pasteurs – doivent redécouvrir l’amour pour Jésus-Christ comme réponse généreuse et vitale à l’Amour qu’Il a pour nous. Nous devons nous laisser emporter par cet amour, que chaque fibre de notre corps, chacune de nos pensées, chaque battement de notre cœur soit mu par l’Amour de Dieu, par la détermination de faire Sa volonté, par le désir impérieux de répandre autant que possible cet Amour, cette Charité divine. Lorsque les prêtres, les religieux, les évêques, les cardinaux et – si seulement le Ciel le voulait – même celui qui devrait présider dans la charité se laisseront conquérir par l’Amour de Dieu et accompliront leur ministère animé par ce feu spirituel, la réponse du Seigneur ne tardera pas à venir et dépassera toutes nos espérances.

    + Carlo Maria Viganò, Archevêque

    16 juin 2023, Sacratissimi Cordis Domini Nostri Jesu Christi

    © Traduction de F. de Villasmundo pour MPI relue et corrigée par Mgr Viganò

     

  • Trente deux députés seulement ont voté contre la constitutionnalisation du “droit à l’avortement” !


    L’Assemblée nationale a voté massivement le jeudi 24 novembre la proposition de loi constitutionnelle déposée par la France insoumise et « visant à protéger et à garantir le droit fondamental à l’interruption volontaire de grossesse ».

    Les mots ont un sens : on ne cherche pas à protéger l’enfant à naître dont l’élimination volontaire et industrielle va bientôt avoir valeur constitutionnelle dans leur République de terreur et de mort, dans leur système intrinsèquement et essentiellement criminel. Non, on cherche à protéger le « droit fondamental » à tuer les bébés dans le ventre de leur mère. L’emploi du verbe protéger dans ce contexte est donc particulièrement pervers et odieux. Mais c’est une habitude de leur régime mortifère et contre-nature de prétendre protéger par le masque, par le vaccin, par le préservatif, alors qu’en réalité la seule et véritable protection est de vivre en parfaite harmonie avec la nature et dans le respect des lois voulues par le Créateur. Quant à l’acronyme IVG, il entend cacher la réalité d’un avortement chirurgical qui n’est rien d’autre qu’une boucherie. Et d’autant plus grande, d’autant plus effrayante aujourd’hui que le délai légal pour avorter a été étendu le 3 mars 2022, juste avant que le Parlement ne suspendît ses travaux pour les élections présidentielle et législatives, jusqu’à la fin de la quatorzième semaine de grossesse, soit seize semaines après le premier jour des dernières règles. 


    En 1975, la loi Veil prévoyait un délai de dix semaines de grossesse pour avorter. En 2001, la loi Aubry prolongeait le délai à douze semaines. Et depuis le 3 mars 2002, la France permet donc l’élimination des fœtus jusqu’à la fin de la 14e semaine, ce qui contraint, de l’aveu même du professeur Israël Nisand, pourtant peu connu pour son opposition de principe à l’avortement, à écraser la tête du bébé pour le tuer. Car la grossesse étant à un stade avancé, l’aspiration de ce que certains appellent pudiquement « le contenu de l’utérus » ne peut se réaliser que si la tête du bébé, qui a déjà des bras et des jambes faits pour être portés, choyés, étreints, embrassés, bercés, caressés et un cœur qui bat, et qui ne demande qu’à aimer et à être aimé, a préalablement été broyée, déchiquetée, massacrée, écrasée, déchiquetée. Sa tête étant trop grosse pour être aspirée, comme on aspire de la poussière ou des détritus avec un aspirateur, il faut donc au préalable l’écraser. Voilà ce qu’ils appellent un droit fondamental, une conquête inaliénable, un progrès irréversible, un droit des femmes imprescriptible, comme si le rôle d’une mère était de tuer le fruit de ses entrailles — peut-on imaginer crime plus affreux, plus inexpiable ? —

    La quasi-totalité des députés n’ont pas reculé devant cette boucherie innommable.

    Les mêmes qui veulent faire interdire la corrida par respect pour le taureau mis à mort, comme c’est notoirement le cas des députés de la Nupes, qui veulent culpabiliser ceux qui consomment de la viande par respect pour la souffrance animale, ne voient en revanche aucun inconvénient au massacre industriel de millions d’enfants à naître parfaitement viables, à l’écrasement barbare du cerveau de millions de fœtus. Nous vivons vraiment l’ère de la sensiblerie et de la pleurniche qui filtre le moucheron mais laisse passer le chameau, qui se veut plein de sollicitude, de compassion et d’amour pour le taureau dans l’arène, le canard ou l’oie gavés (le roi d’Angleterre, Charles III, a désormais interdit la consommation du foie gras dans ses palais, quel héroïsme tranquille !), le poisson ou la volaille présentés sur les rayons du poissonnier ou du boucher, mais qui, en revanche, se moque complètement que l’on fracasse le cerveau des enfants à naître. Comme le disait déjà en son temps Georges Bernanos « l’homme moderne a le cœur dur mais la tripe sensible ». Que dirait-il aujourd’hui ?


    Sur 387 députés présents (sur 577 élus), seuls 32 ont voté contre la constitutionnalisation du « droit à l’avortement ». Moins de 10 % des parlementaires présents, à peine plus de 5 % de l’ensemble des députés de la nation. Voilà où nous en sommes. Voilà la gravité de la situation. Dans les groupes parlementaires de gauche et de la majorité présidentielle aucun, je dis bien aucun, député n’a voté contre cette barbarie, pas même des députés du Modem de Bayrou, pourtant héritiers directs de la démocratie chrétienne. L’apostasie est décidément totale. Quant aux groupes dits de droite, là aussi c’est la Bérézina. Il n’y a plus de droite en France. Nous le savions depuis longtemps, ce vote abominable en est une preuve de plus, en quelque sorte la preuve par neuf. Sur les 62 députés des Républicains, seuls 7 ont voté contre. Nous donnons tous les détails en page 2 de ce numéro pour que chacun puisse savoir qui a fait quoi. Et sur les 89 députés du Rassemblement national, seuls 23 (nous nous attendions à pire !) ont voté contre, 38 ont voté pour, dont tous les proches de Marine Le Pen (qui, selon le compte rendu de l’Assemblée, aurait voté oui à la proposition de loi, mais elle n’était pas là à cause, nous dit-on, d’une « urgence médicale » — sic !), Sébastien Chenu, Julien Odoul. Et Jean-Philippe Tanguy, qui n’était pas indiqué comme votant, a tenu à faire savoir qu’il avait voulu « voter pour » cette proposition de loi de la France insoumise. Le clan des Rose Marine a montré qu’il était pour l’élimination des fœtus, mais de leur part le contraire eût été étonnant !

    Voilà où en est aujourd’hui le Rassemblement national de Marine Le Pen ! Qu’il est loin le temps où l’on pouvait croiser, dans les allées de la fête des BBR, le courageux docteur Xavier Dor, avec sur son veston, un autocollant intitulé « Pour l’abrogation de la loi Veil » ! Qu’il est loin le temps où son association pro-vie, Sos Tout Petits, disposait officiellement d’un stand pelouse de Reuilly ou au Bourget ! Qu’il est loin le temps où le programme de gouvernement du Front national prévoyait en toutes lettres la suppression de la législation sur l’avortement (en 1986, en 1993 et encore en 2002) ! Qu’il est loin le temps où l’on pouvait voir aux BBR des prêtres en soutane, les drapeaux des anciens combattants de Roger Holeindre s’incliner à la consécration lors de la messe traditionnelle, latine et grégorienne selon le missel romain de saint Pie V ! 
    Tout cela, c’était du temps où la famille Le Pen se servait des catholiques de tradition comme de la chair à canon, qu’elle avait besoin de colleurs d’affiches, de militants dévoués, pour se hausser du col et être élevée sur le pavois. Mais depuis les masques sont tombés, tous les principes moraux ont été évacués, reniés, le catéchisme piétiné, la doctrine chrétienne assassinée : on a ainsi eu droit à la promotion de la PMA pour les lesbiennes, à l’approbation explicite de l’avortement et de l’euthanasie, à l’acceptation du Pacs, du “mariage” pour les invertis et de l’adoption par les paires homosexuelles et le FN-RN est devenu un lupanar pédérastique, adorateur de la laïcité, de l’IVG, de la contre-religion shoahtique et de l’icône Simone Veil. La trahison à droite, ce n’est pas seulement De Gaulle, Giscard, Chirac et Sarkozy. C’est aussi hélas les Le Pen, on ne le dit pas assez ! Et pourtant il faut le dire, même si c’est douloureux. Car telle est la vérité. Les cocus, ce ne sont pas seulement les autres ! Et on pourrait ajouter à toutes ces trahisons le revirement sur la loi Gayssot et sur l’Union européenne. Bref, un vrai désastre ! Mais pour eux, rassurez-vous, ce n’est pas grave : l’alcool et l’argent coulent à flot. Et par ici le champagne. Et par ici les petits fours. Vous reprendrez bien du caviar et du Dom Pérignon ? Je veux, mon neveu ! Pensez : plus de dix millions d’euros de financement public par an ! Elle n’est pas belle, la vie !

    Tout laisse hélas à penser qu’en 2023 l’avortement sera gravé dans l’airain constitutionnel mais, après tout, ce n’est pas illogique dans leur République du crime et du chaos. Et le prochain millésime devrait voir également la dépénalisation de l’euthanasie et du suicide assisté, dix ans exactement après « le mariage pour tous » de Taubira. On le voit, on va toujours plus loin dans l’horreur et l’abjection. Et c’est aussi une façon de précipiter le Grand Remplacement avec des enfants avortés en masse et des vieillards euthanasiés en masse. Et pas seulement les anciens, car le suicide assisté peut aussi concerner des enfants et des adolescents mal dans leur peau : après les transgenre, voici bientôt venu le temps de la piqûre létale. Après l’adjonction de glandes mammaires, voici l’heure du cimetière. Ou plutôt du crématorium qu’on dit plus écologique. 
    Car la mode est aujourd’hui à l’écologie.  Ne nous dit-on pas qu’un enfant européen pollue terriblement, que son coût carbone est très élevé ? Très médiatisée, une étude publiée en 2017 — dont on ignore totalement ce sur quoi elle s’appuie pour parvenir à un tel résultat — évaluait ainsi le “coût” climatique d’un enfant à 60 tonnes équivalent CO2 par an, soit six fois l’empreinte carbone d’un Français moyen. Beaucoup de médias en ont évidemment tiré la conclusion qu’avoir un enfant en moins, ou mieux, ne pas avoir d’enfant du tout, était la manière la plus efficace de réduire son empreinte carbone. D’où le pullulement de titres de magazines féminins comme celui-ci : « Avoir un enfant est-il vraiment un geste écolo ? » Il n’est pas étonnant dans ces conditions que beaucoup de jeunes femmes occidentales, victimes de ces modes et de ces discours culpabilisateurs, qui respirent l’air du temps, disent ouvertement qu’elles n’auront pas de progéniture par souci de préservation de l’environnement ! Ce qui, soit dit en passant, est une façon de déguiser en humanisme ce qui n’est souvent qu’une forme inavouée d’égoïsme ou une peur panique face aux responsabilités d’une mère de famille. 
    C’est en tout cas méconnaître voire mépriser la noblesse incomparable de la maternité, dont on avait une idée plus juste lorsque le culte marial était réellement répandu dans notre pays. C’est ne pas voir que l’amour d’un homme pour une femme, et d’une femme pour un homme, n’atteint généralement sa plénitude, son acmé, son sommet, que s’il donne la vie, s’il la transmet, si de l’union des corps et des cœurs naît un petit d’homme qui, à son tour, apprendra peu à peu à parler, à marcher, à aimer et qui ravit dès ses premiers instants ses parents par ses sourires, ses babillements, son innocence, par sa découverte éperdue du monde qui l’entoure, par sa fragilité, sa dépendance qui nous rappellent que nous ne sommes rien par nous-mêmes et que nous avons besoin des uns des autres. Faute de quoi, l’amour devient égoïste, se rabougrit, se racornit, s’étiole et finit par disparaître. C’est le don de soi qui donne sens à sa vie. Criminaliser la fonction reproductive, favoriser une société de la stérilisation, de l’infanticide, de l’euthanasie, du vice et du néant est une société qui va immanquablement vers sa disparition.