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Ecologie

  • Trente deux députés seulement ont voté contre la constitutionnalisation du “droit à l’avortement” !


    L’Assemblée nationale a voté massivement le jeudi 24 novembre la proposition de loi constitutionnelle déposée par la France insoumise et « visant à protéger et à garantir le droit fondamental à l’interruption volontaire de grossesse ».

    Les mots ont un sens : on ne cherche pas à protéger l’enfant à naître dont l’élimination volontaire et industrielle va bientôt avoir valeur constitutionnelle dans leur République de terreur et de mort, dans leur système intrinsèquement et essentiellement criminel. Non, on cherche à protéger le « droit fondamental » à tuer les bébés dans le ventre de leur mère. L’emploi du verbe protéger dans ce contexte est donc particulièrement pervers et odieux. Mais c’est une habitude de leur régime mortifère et contre-nature de prétendre protéger par le masque, par le vaccin, par le préservatif, alors qu’en réalité la seule et véritable protection est de vivre en parfaite harmonie avec la nature et dans le respect des lois voulues par le Créateur. Quant à l’acronyme IVG, il entend cacher la réalité d’un avortement chirurgical qui n’est rien d’autre qu’une boucherie. Et d’autant plus grande, d’autant plus effrayante aujourd’hui que le délai légal pour avorter a été étendu le 3 mars 2022, juste avant que le Parlement ne suspendît ses travaux pour les élections présidentielle et législatives, jusqu’à la fin de la quatorzième semaine de grossesse, soit seize semaines après le premier jour des dernières règles. 


    En 1975, la loi Veil prévoyait un délai de dix semaines de grossesse pour avorter. En 2001, la loi Aubry prolongeait le délai à douze semaines. Et depuis le 3 mars 2002, la France permet donc l’élimination des fœtus jusqu’à la fin de la 14e semaine, ce qui contraint, de l’aveu même du professeur Israël Nisand, pourtant peu connu pour son opposition de principe à l’avortement, à écraser la tête du bébé pour le tuer. Car la grossesse étant à un stade avancé, l’aspiration de ce que certains appellent pudiquement « le contenu de l’utérus » ne peut se réaliser que si la tête du bébé, qui a déjà des bras et des jambes faits pour être portés, choyés, étreints, embrassés, bercés, caressés et un cœur qui bat, et qui ne demande qu’à aimer et à être aimé, a préalablement été broyée, déchiquetée, massacrée, écrasée, déchiquetée. Sa tête étant trop grosse pour être aspirée, comme on aspire de la poussière ou des détritus avec un aspirateur, il faut donc au préalable l’écraser. Voilà ce qu’ils appellent un droit fondamental, une conquête inaliénable, un progrès irréversible, un droit des femmes imprescriptible, comme si le rôle d’une mère était de tuer le fruit de ses entrailles — peut-on imaginer crime plus affreux, plus inexpiable ? —

    La quasi-totalité des députés n’ont pas reculé devant cette boucherie innommable.

    Les mêmes qui veulent faire interdire la corrida par respect pour le taureau mis à mort, comme c’est notoirement le cas des députés de la Nupes, qui veulent culpabiliser ceux qui consomment de la viande par respect pour la souffrance animale, ne voient en revanche aucun inconvénient au massacre industriel de millions d’enfants à naître parfaitement viables, à l’écrasement barbare du cerveau de millions de fœtus. Nous vivons vraiment l’ère de la sensiblerie et de la pleurniche qui filtre le moucheron mais laisse passer le chameau, qui se veut plein de sollicitude, de compassion et d’amour pour le taureau dans l’arène, le canard ou l’oie gavés (le roi d’Angleterre, Charles III, a désormais interdit la consommation du foie gras dans ses palais, quel héroïsme tranquille !), le poisson ou la volaille présentés sur les rayons du poissonnier ou du boucher, mais qui, en revanche, se moque complètement que l’on fracasse le cerveau des enfants à naître. Comme le disait déjà en son temps Georges Bernanos « l’homme moderne a le cœur dur mais la tripe sensible ». Que dirait-il aujourd’hui ?


    Sur 387 députés présents (sur 577 élus), seuls 32 ont voté contre la constitutionnalisation du « droit à l’avortement ». Moins de 10 % des parlementaires présents, à peine plus de 5 % de l’ensemble des députés de la nation. Voilà où nous en sommes. Voilà la gravité de la situation. Dans les groupes parlementaires de gauche et de la majorité présidentielle aucun, je dis bien aucun, député n’a voté contre cette barbarie, pas même des députés du Modem de Bayrou, pourtant héritiers directs de la démocratie chrétienne. L’apostasie est décidément totale. Quant aux groupes dits de droite, là aussi c’est la Bérézina. Il n’y a plus de droite en France. Nous le savions depuis longtemps, ce vote abominable en est une preuve de plus, en quelque sorte la preuve par neuf. Sur les 62 députés des Républicains, seuls 7 ont voté contre. Nous donnons tous les détails en page 2 de ce numéro pour que chacun puisse savoir qui a fait quoi. Et sur les 89 députés du Rassemblement national, seuls 23 (nous nous attendions à pire !) ont voté contre, 38 ont voté pour, dont tous les proches de Marine Le Pen (qui, selon le compte rendu de l’Assemblée, aurait voté oui à la proposition de loi, mais elle n’était pas là à cause, nous dit-on, d’une « urgence médicale » — sic !), Sébastien Chenu, Julien Odoul. Et Jean-Philippe Tanguy, qui n’était pas indiqué comme votant, a tenu à faire savoir qu’il avait voulu « voter pour » cette proposition de loi de la France insoumise. Le clan des Rose Marine a montré qu’il était pour l’élimination des fœtus, mais de leur part le contraire eût été étonnant !

    Voilà où en est aujourd’hui le Rassemblement national de Marine Le Pen ! Qu’il est loin le temps où l’on pouvait croiser, dans les allées de la fête des BBR, le courageux docteur Xavier Dor, avec sur son veston, un autocollant intitulé « Pour l’abrogation de la loi Veil » ! Qu’il est loin le temps où son association pro-vie, Sos Tout Petits, disposait officiellement d’un stand pelouse de Reuilly ou au Bourget ! Qu’il est loin le temps où le programme de gouvernement du Front national prévoyait en toutes lettres la suppression de la législation sur l’avortement (en 1986, en 1993 et encore en 2002) ! Qu’il est loin le temps où l’on pouvait voir aux BBR des prêtres en soutane, les drapeaux des anciens combattants de Roger Holeindre s’incliner à la consécration lors de la messe traditionnelle, latine et grégorienne selon le missel romain de saint Pie V ! 
    Tout cela, c’était du temps où la famille Le Pen se servait des catholiques de tradition comme de la chair à canon, qu’elle avait besoin de colleurs d’affiches, de militants dévoués, pour se hausser du col et être élevée sur le pavois. Mais depuis les masques sont tombés, tous les principes moraux ont été évacués, reniés, le catéchisme piétiné, la doctrine chrétienne assassinée : on a ainsi eu droit à la promotion de la PMA pour les lesbiennes, à l’approbation explicite de l’avortement et de l’euthanasie, à l’acceptation du Pacs, du “mariage” pour les invertis et de l’adoption par les paires homosexuelles et le FN-RN est devenu un lupanar pédérastique, adorateur de la laïcité, de l’IVG, de la contre-religion shoahtique et de l’icône Simone Veil. La trahison à droite, ce n’est pas seulement De Gaulle, Giscard, Chirac et Sarkozy. C’est aussi hélas les Le Pen, on ne le dit pas assez ! Et pourtant il faut le dire, même si c’est douloureux. Car telle est la vérité. Les cocus, ce ne sont pas seulement les autres ! Et on pourrait ajouter à toutes ces trahisons le revirement sur la loi Gayssot et sur l’Union européenne. Bref, un vrai désastre ! Mais pour eux, rassurez-vous, ce n’est pas grave : l’alcool et l’argent coulent à flot. Et par ici le champagne. Et par ici les petits fours. Vous reprendrez bien du caviar et du Dom Pérignon ? Je veux, mon neveu ! Pensez : plus de dix millions d’euros de financement public par an ! Elle n’est pas belle, la vie !

    Tout laisse hélas à penser qu’en 2023 l’avortement sera gravé dans l’airain constitutionnel mais, après tout, ce n’est pas illogique dans leur République du crime et du chaos. Et le prochain millésime devrait voir également la dépénalisation de l’euthanasie et du suicide assisté, dix ans exactement après « le mariage pour tous » de Taubira. On le voit, on va toujours plus loin dans l’horreur et l’abjection. Et c’est aussi une façon de précipiter le Grand Remplacement avec des enfants avortés en masse et des vieillards euthanasiés en masse. Et pas seulement les anciens, car le suicide assisté peut aussi concerner des enfants et des adolescents mal dans leur peau : après les transgenre, voici bientôt venu le temps de la piqûre létale. Après l’adjonction de glandes mammaires, voici l’heure du cimetière. Ou plutôt du crématorium qu’on dit plus écologique. 
    Car la mode est aujourd’hui à l’écologie.  Ne nous dit-on pas qu’un enfant européen pollue terriblement, que son coût carbone est très élevé ? Très médiatisée, une étude publiée en 2017 — dont on ignore totalement ce sur quoi elle s’appuie pour parvenir à un tel résultat — évaluait ainsi le “coût” climatique d’un enfant à 60 tonnes équivalent CO2 par an, soit six fois l’empreinte carbone d’un Français moyen. Beaucoup de médias en ont évidemment tiré la conclusion qu’avoir un enfant en moins, ou mieux, ne pas avoir d’enfant du tout, était la manière la plus efficace de réduire son empreinte carbone. D’où le pullulement de titres de magazines féminins comme celui-ci : « Avoir un enfant est-il vraiment un geste écolo ? » Il n’est pas étonnant dans ces conditions que beaucoup de jeunes femmes occidentales, victimes de ces modes et de ces discours culpabilisateurs, qui respirent l’air du temps, disent ouvertement qu’elles n’auront pas de progéniture par souci de préservation de l’environnement ! Ce qui, soit dit en passant, est une façon de déguiser en humanisme ce qui n’est souvent qu’une forme inavouée d’égoïsme ou une peur panique face aux responsabilités d’une mère de famille. 
    C’est en tout cas méconnaître voire mépriser la noblesse incomparable de la maternité, dont on avait une idée plus juste lorsque le culte marial était réellement répandu dans notre pays. C’est ne pas voir que l’amour d’un homme pour une femme, et d’une femme pour un homme, n’atteint généralement sa plénitude, son acmé, son sommet, que s’il donne la vie, s’il la transmet, si de l’union des corps et des cœurs naît un petit d’homme qui, à son tour, apprendra peu à peu à parler, à marcher, à aimer et qui ravit dès ses premiers instants ses parents par ses sourires, ses babillements, son innocence, par sa découverte éperdue du monde qui l’entoure, par sa fragilité, sa dépendance qui nous rappellent que nous ne sommes rien par nous-mêmes et que nous avons besoin des uns des autres. Faute de quoi, l’amour devient égoïste, se rabougrit, se racornit, s’étiole et finit par disparaître. C’est le don de soi qui donne sens à sa vie. Criminaliser la fonction reproductive, favoriser une société de la stérilisation, de l’infanticide, de l’euthanasie, du vice et du néant est une société qui va immanquablement vers sa disparition.

     

  • Les" moulins à vent électriques" : une gabegie de plus vu les coûts exhorbitants et les rendements ridicules .

     
    Coûts de construction qui explosent, durée de vie limitée, impact et destruction de l' environnement… Le financement de l’éolien vire au rouge. Pourtant, le discours écolo promeut son expansion sur terre et en mer. Qu’en est-il vraiment de l’énergie éolienne, aujourd’hui en France ?

    « L’énergie est notre avenir, économisons-la ». Le slogan bien connu des Français sonne désormais sous le ton de l’urgence face à la crise énergétique qui promet un hiver difficile, alors que la moitié de notre parc nucléaire est à l’arrêt pour maintenance ! ...

    Puissance nominale et production réelle de l’éolien

    18,7 gigawatts : c’est la capacité installée (soit la capacité maximale théorique de production) de l’énergie éolienne actuelle dans notre pays. A titre de comparaison, celle du nucléaire français s’élève à 61,4 GW. Mardi 2 août, à 11 heures, selon le Réseau de transport d’électricité, 1,97 % de l’électricité disponible en France était produite par l’éolien (soit 1,01 GW sur 51,3 GW ! de production totale, toutes énergies confondues), utilisant donc 5,46% de la capacité installée de l’ensemble du parc éolien (sur terre et en mer).

    Au mois de juillet 2022, seulement 2,61% de l’électricité disponible en France était produite par l’éolien, soit 1,23 GW pour 47,0 GW !!

    Toujours d’après RTE, le taux de couverture moyen (c’est-à-dire le rapport entre la puissance produite et la consommation brute sur le territoire pour une période donnée) de l’éolien ne s’élevait en 2021 qu’à 7,7%.

    Puisqu’il faut parfois enfoncer les portes ouvertes, les fervents défenseurs de l’éolien semblent souvent oublier la très forte variabilité de sa production : pour démarrer, « une éolienne nécessite une vitesse de vent minimale d’environ 15 km/h, explique EDF. Pour des questions de sécurité, l’éolienne s’arrête automatiquement de fonctionner lorsque le vent dépasse 90 km/h ».

    Du reste, ces chiffres entraînent souvent une méprise quant à l’efficacité réelle de la production éolienne. Celle-ci naît souvent de la confusion entre mégawatts et mégawattheures. Le premier est l’unité de puissance qui correspond à la capacité de production d’une installation électrique, tandis que le second désigne la quantité d’énergie produite en une heure par un mégawatt. Ainsi, si une éolienne d’1 MW fonctionnait en permanence à pleine puissance, sa production annuelle serait de 8 760 MWh (soit 1 MW par heure pendant 365 jours). Ce n’est évidemment pas le cas, puisque RTE estimait en 2021 que le facteur de charge de l’éolien (exprimé en pourcentage, soit le ratio entre l’énergie produite et l’énergie qu’elle aurait pu produire pour une même période si elle avait fonctionné à plein régime) ne s’élevait qu’à 23 %. Le facteur de charge permet d’évaluer la rentabilité d’une installation électrique. A titre indicatif, celui du parc nucléaire s’élevait quant à lui à environ 75%.

    Les comptes dans le rouge

    Le coût de l’énergie verte, lui, fait rire jaune!

    Selon le rapport de la Cour des comptes concernant le soutien aux énergies renouvelables, 1 MWh d’énergie produite par l’éolien terrestre (coût complet, acheminement, entretien et démantèlement inclus) est estimé entre 65 et 74 €. Pour l’éolien en mer, le MWh coûte entre 130 et 329 €, là où le coût moyen de l’électricité d’origine hydroélectrique fluctue entre 30 et 40 € le MWh pour les grandes installations au fil de l’eau.

    Le fonctionnement des éoliennes n’étant, en outre, pas pilotable, elles ne peuvent subvenir aux besoins d’énergie qu’en fonctionnant avec, en backup, des centrales à gaz ou à charbon. C’est le cas en Allemagne, qui possède pourtant le parc éolien le plus important d’Europe avec une puissance installée de 64,3 GW, mais dont la principale source d’énergie provient du charbon . ( pour une intensité carbone de 820 g. CO2 eq. / kWh, contre 11 pour l’éolien ).

    La filière éolienne doit son expansion aux engagements pris par l’État en matière de dispositifs de soutien aux énergies renouvelables financés au titre des charges de service public de l’énergie qui, avec le soutien à la cogénération au gaz naturel en métropole continentale, est compris entre 153 et 172 Md€ en fonction du scénario de prix de marché considéré. Les filières représentant le principal coût demeurent le photovoltaïque (60 à 64 Md€), l’éolien terrestre (entre 32 et 39 Md€) et l’éolien en mer (entre 23 et 27 Md€). Les financements proviennent en partie des recettes des taxes intérieures de consommation sur les produits énergétiques (TICPE).

    Si l’on compte plus de 8000 éoliennes terrestres plantées dans nos campagnes, la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) du gouvernement prévoit déjà d’atteindre les 14 000 mâts d’ici 2028… Avant de s’atteler au démantèlement des parcs arrivés au terme de leur exploitation d' ici seulement quelques années et sachant que par exemple les immenses pales ne sont pas recyclables et sont déjà abandonnées dans la nature ...

     

  • Les incuries sans nombre de notre gouvernement .

    Ces dernières semaines, on a assisté à une sorte de mise générale en accusation du consommateur d’eau brusquement accusé de tous les maux !!

    Gouvernement, médias à sa botte, experts subventionnés, écolos: tous se sont ligués pour dénoncer haut et fort notre comportement irresponsable: nous qui osons encore prendre en catimini un bain de temps en temps, ou peut-être essayer de sauver nos plantes par des arrosages parcimonieux et quasi-clandestins ou encore, ces agriculteurs égoïstes qui n’arrivent pas à laisser leurs récoltes dépérir, alors qu’on leur interdit cyniquement les bassins de rétention dédiés qui atténueraient au moins leurs problèmes et qu’on laisse même librement dévaster ceux affectés à un usage commun. Mais les dogmes écologiques ne naviguent jamais de conserve avec le bon sens...

    Une lourde redevance d’incurie publique

    Pourtant grand silence ou presque à propos d’une donnée capitale et qui cette fois met en cause tous nos donneurs de leçons, lesquels comme d’habitude sont absolument incapables d’une stratégie à long terme, dés qu’elle dépasse la prochaine échéance électorale, c’est à dire cinq ans au maximum. 

    Combien d’entre nous savent que, selon les chiffres officiels près de 20% (soit quand même un milliard de m3) de la production nationale d’eau potable se perdent en fuites diverses affectant un réseau vieillissant (40% des canalisations ont plus de 50 ans) et encore ce chiffre de déperdition ne correspond–il qu’à la sommation des seules données fournies par celles des collectivités et par ceux des services ayant spontanément accepté de répondre à l’enquête.  Normalement, ce ne sont pas les plus mauvais, si bien que certains spécialistes n’hésitent pas à avancer des chiffres très supérieurs et jusqu’au double du taux de 20%,  pour eux notoirement sous-dimensionné. Même en s’en tenant au taux de 20%, c’est encore l’équivalent de la consommation moyenne de plus de 18 millions d’habitants,  qui part du point de distribution pour ne jamais arriver au robinet du consommateur.

    Et pourtant, en haut lieu, on connaît parfaitement ces résultats accablants. Mais en dépit de leurs grandes professions de foi écologiques, pour l’État, comme pour les collectivités territoriales, comme pour les concessionnaires, rien ne se passe. En effet de toute manière ces fuites ne leur coûtent rien, puisqu’ils vous les facturent sans vergogne plein pot taxes comprises, mais bien sûr en les noyant soigneusement dans votre consommation globale pour que vous ne protestiez pas. Certes on ne peut pas dire que ce système encourage franchement l’effort, ni la transparence, mais ce n’est pas non plus ce qui est recherché. D’ailleurs tous les plans visant à reprendre la main sont systématiquement différés, freinés ou amputés, si bien que cela ne gêne en rien ceux qui nous gouvernent que l’eau qu’ils nous enjoignent d’économiser vertueusement soit gaspillée à flot par eux le long des réseaux qu’ils se refusent à entretenir, à maintenir ou à renouveler correctement. Résultat:  même en s’en tenant au taux officiel,  vous pouvez ajouter aux taxes que vous payez déjà sur l’eau une redevance clandestine d’incurie publique qui majore de près de 25% (=20/80) le tarif réel de l’eau que vous consommez effectivement. En réalité chaque consommateur paye donc chaque année en moyenne une facturation induite de 55 m3 pour une consommation réelle de 44 m3!

    Et la situation n’est pas près de s’améliorer malgré toutes les déclarations et toutes les lois passées:  déjà en 2007,  on notait dans l’engagement 111 du Grenelle de l’Environnement le souci de réduire les fuites par tous les moyens. Un plan réglementaire récidivait en 2012, tandis que l’objectif était une nouvelle fois rappelé dans les Assises de l’eau en 2019. Malheureusement les chiffres sont têtus: la durée de vie moyenne d’un réseau est généralement estimée entre 50 et 60 ans, ce qui veut dire que si on en entreprend la maintenance régulière, il faut investir chaque année par rapport au coût total du réseau entre 2% et 1,67% d’effort de renouvellement et de remise en état. Et là on est tout de suite fixé puisque cet effort n’excède guère présentement 0,63% – soit pratiquement et en moyenne environ un tiers de ce qu’il devrait être – et une fois de plus on prend les consommateurs pour des gogos auxquels on peut sans se gêner raconter n’importe quelle histoire. Surtout qu’on sait parfaitement que certaines canalisations notamment en PVC vieillissent mal et qu’en ce cas,  les analyses de toxicité prises au robinet sont souvent nettement plus inquiétantes que celles effectuées à la sortie du point de distribution. Donc pour l’instant, il est clair qu’on pare au plus pressé, une fuite chassant l’autre (et encore pas toujours!),  et que nous ne sommes pas prêts du tout à récupérer notre eau, ni l’argent qui va avec. Il n’est pas exagéré de prétendre qu’actuellement et au sens littéral du terme, notre pouvoir d’achat prend sacrément l’eau cependant que les analyses officielles ne traduisent pas toujours la réalité à notre robinet.

    L’eau n’est hélas pas le seul secteur en crise ...

    Notez que l’eau n’est pas le seul secteur ou prévalent cette incurie publique et cette sorte d’aversion maladive en face des contraintes d’un entretien sérieux et attentif. La SNCF avec le déraillement de Brétigny et ses TGV régulièrement stoppés plusieurs heures en pleine campagne, EDF avec ses centrales nucléaires à l’arrêt dans un  ensemble confondant, nos ponts dont plusieurs centaines sont officiellement répertoriés comme dangereux, notre réseau routier en pleine déshérence, nos passages à niveau et leurs trente à quarante morts annuels, la Sécurité civile avec ses Canadairs vétustes et cloués au sol , notre armée dont beaucoup de matériels sont hors d’usage et n’assurent plus la protection que nos soldats sont en droit d’attendre, notre Justice dont l’équipement n’est jamais parvenu à répondre aux besoins des magistrats et des justiciables.

    Bref, la doctrine publique est très simple, aussi bien pour l’ État, que pour nombre de  collectivités territoriales, tant que cela ne se voit pas, on rogne tous les crédits alloués à des services jugés suffisamment discrets pour ne pas  protester trop bruyamment   et on affecte le tout à la croissance sans fin des politiques de solidarité et d’assistance (politique de la ville, allocations en tous genres,  sans papiers, mineurs non accompagnés, retraites aux étrangers n’ayant jamais cotisé en France…) largement électoralistes, qui ont réussi en quelques décennies à mettre le régalien à l’os. D’ailleurs les statistiques de l’étude de l’OCDE parue en novembre 2020 sont sans appel: la France consacre aux dépenses sociales publiques 31,1% de son PIB, alors que la moyenne OCDE culmine à 19,9%. Un écart qui ne date pas d’hier et qui explique l’essentiel de nos malheurs!

    Maintenant que la plupart des services vitaux se trouvent ouvertement en crise, la partie devient nettement plus difficile pour le pouvoir mis en face de toutes ses contradictions, de toutes ses négligences, de tous ses atermoiements et aussi de tous ses mensonges.  On citera notamment la faillite de l’Hôpital, les carences des urgences, l’effondrement alarmant de la sécurité publique, le sous-équipement manifeste de la sécurité civile, l’insuffisance prolongée des dotations militaires (cf. nos stocks de munitions!), la grande misère des locaux de police, la dégringolade de notre enseignement dans tous les classements internationaux, la vente à l’encan et dans des conditions douteuses de nos fleurons industriels, les chaussées hérissées de ralentisseurs illicites que personne n’entreprend de remettre aux normes

    Désormais, c’est clair: tous les voyants sont au rouge et aujourd’hui le pays se trouve à la croisée des chemins.  Il lui faut en effet sans délai dresser et surtout mettre en place et faire respecter un ensemble de réformes toutes  aussi indispensables, aussi urgentes les unes que les autres et dont les plus importantes ne sont doute pas celles voulues par Bruxelles, mais celles impatiemment attendues par les Français. Car ces derniers ont parfaitement réalisé qu’ils ne cessent de payer chaque année plus cher des services publics de plus en plus défaillants, parce qu’ils sont régulièrement mis à sac au profit de politiques de redistribution et d’accueil tous azimuts qui dépassent incontestablement les capacités du pays et qui le mènent à l’asphyxie par son endettement débridé. C’est donc toute une nouvelle stratégie qu’il s’agit de mettre en place et nous allons voir rapidement dans les mois qui viennent – ce sera d’ailleurs une indication précieuse pour l’avenir – si la transition écologique, dont on ne cesse de nous rebattre les oreilles,  peut ou non s’accommoder que les pouvoirs publics et les concessionnaires  puissent continuer  à librement gaspiller 20%  (et sans doute bien davantage) de l’eau que nous produisons à si grands frais, tout en sommant les consommateurs de consentir les efforts que la puissance publique elle-même se refuse à engager.