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  • Avec BLANKER, même politique pour détruire ce qui reste de l' Ecole !

     

     

    Un « nouveau » ministre de l’Education

    Quand va-t-on arrêter de nous prendre pour des « billes » et de nous donner à croire que de changer de ministre nous fait changer de politique ?

    Le clone BLANQUER

    Fraîchement nommé ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel BLANQUER est le clone parfait de Belkacem tout comme elle-même était celui de Peillon, lui-même clone de Chatel – dont BLANQUER a été d’ailleurs le directeur général de l’enseignement scolaire (DGESCO) au ministère de l’éducation – et nous pourrions remonter ainsi la généalogie de cette pègre politique qui trahit le peuple avec une implacable constance depuis des décennies que la mise en œuvre méthodique et progressive du plan Langevin se fait sous le masque de la désinformation visant toujours à nous faire croire que l’objectif est celui d’améliorer les résultats et qu’ils le sont réellement, pendant que dans le même temps, le système éducatif fait sciemment des français, un peuple d’ignares et un troupeau de moutons bêlants ! Qui plus est… « pas que… » !

    Un précurseur de la politique d’ « éducation prioritaire »

    A cet égard, il est utile de se pencher sur le pédigree de Monsieur BLANQUER, « presque frère » dit-il, de François BAROIN – fils de Michel… qui fut grand maître du Grand Orient de France – et avec qui il a rédigé la « déclaration du 3ème millénaire », version actualisée de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.

    S’il est difficile de douter de ses capacités intellectuelles à en juger par son cursus universitaire – il serait même un homme brillant – pour ce qui est de ses intentions sur l’avenir de notre pays, il y a de quoi être plus restrictif.

    Entre autres fonctions, il fut recteur d’académie et notamment de celle de Créteil et c’est sous sa direction que seront promues différentes mesures en faveur des populations issues de l’immigration au détriment de nos enfants : ainsi, des fameuses « conventions d’éducation prioritaire » avec Sciences Po , c’est lui ! de la création des « internats d’excellence » à commencer par celui de Sourdun, c’est lui aussi !

    Que recouvrent ces deux réalités ?

    Les « conventions d’éducation prioritaire » constituent une procédure d’exception dispensant les élèves relevant de la politique de la ville et des Z.E.P. (zones d’éducation prioritaire) du concours de recrutement pour intégrer Sciences Po, l’admission se faisant – pour eux seulement – sur dossier ! ...

    Jean-Michel BLANQUER fut également initiateur des « internats d’ excellence » – en premier lieu de celui de SOURDUN – qui ne peuvent être accessibles qu’aux élèves des Z.E.P. et relevant de la politique de la ville en raison du coût pharaonique du dispositif et dans la mesure où les pourvoyeurs de deniers – notamment l’A.C.S.é (Agence nationale pour la Cohésion Sociale et l’égalité des chances) et le F.E.J. (Fonds d’Education pour la Jeunesse) leur réservent le financement. Autrement dit, ceux qui ne bénéficient pas de ces aides – c’est-à-dire les enfants de ceux qui abreuvent de leurs deniers ce dispositif par leurs contributions fiscales et charges les plus diverses – ne peuvent donc pas y avoir accès. Le comble étant que ce dispositif nécessite le recours à l’emprunt national.

    Malgré une politique controversée, des « galons » !

    A la suite de controverses sur sa politique, il abandonne ce poste en 2009 et devient le directeur général de l’enseignement scolaire (DGESCO) de Luc Chatel , d’où il a pu poursuivre allègrement ses méfaits.

    Puis, en 2012, il devient directeur de l’ESSEC, école à la pointe des dispositifs d’ « éducation prioritaire » puisque près de 500 000 élèves de l’ « éducation prioritaire » ont bénéficié de formules spécifiques depuis leur lancement dans cette école en 2002, et cela marche ! comme l’a déclaré avec satisfaction en 2016, la responsable du « pôle égalité des chances » de l’ESSEC, Chantal Dardelet: « …l’impact sur les  élèves est vertigineux, ceux qui bénéficient des « cordées de la réussite » vont plus loin dans leurs études, ils ont même deux fois plus de chances d’intégrer une filière sélective que leur camarades »!

    Merci pour eux !

    Quelle politique, Monsieur le ministre ?

    Aujourd’hui ministre de l’éducation, il n’y a aucune raison que Jean-Michel BLANQUER « change de braquet » ; d’ailleurs, il annonce tout de suite la couleur (si l’on peut dire !)

    Poursuivant la politique de son prédécesseur à la tête du ministère, il annonce déjà le renforcement des dispositifs d’ « éducation prioritaire » : 12 élèves par classe en CP et en CE1 dans les REP+ (anciennement Z.E.P.), c’est-à-dire dans les territoires qui accueillent les « élèves allophones nouvellement arrivés », autrement dit les fameux « migrants ». C’est ainsi que, dès la rentrée 2017, 2200 classes sont concernées et il prévoit de faire du « cas par cas », dans la droite ligne du « cousu main » de Claude ALLEGRE. Ce qui va, de plus, nous coûter fort cher encore !

    Et pour nos enfants ?

    Pour ce qui est de nos enfants, le ministre prévoit une éventuelle réforme du bac qui était déjà programmée et qui résulte de la refondation de l’Ecole pour nos enfants c’est-à-dire de sa métamorphose en centre d’activités, de loisirs et d’endoctrinement, avec une réduction du nombre d’épreuves – 3 ou 4 grosses matières – sachant que ce qu’il appelle les « grosses matières » sont le regroupement de différentes matières – et les autres feront partie du contrôle continu : c’était déjà « dans les cartons ».

    Quant à l’autonomie des établissements scolaires, elle était déjà prévue et n’est que le corollaire de la métamorphose de l’école en lieu de vie où chaque établissement est amené à calquer son projet sur l’environnement socio-culturel local.

    Cette autonomie, tant brandie comme une avancée significative pour l’amélioration de la qualité de l’enseignement, est un faux drapeau  : il faut bien réaliser que l’Ecole de la République est morte, entraînant avec elle l’Ecole privée sous contrat, dans la mesure où la suppression des cours, c’est-à-dire la fin de la transmission des savoirs pour nos enfants est prévue pour la rentrée 2018. Tout ceci n’est donc que de l’enfumage . L’autonomie des établissements ne servira donc que cette politique et cette politique seulement.

    Un bac « musclé » ?

    Et quand Jean-Michel BRANQUER prétend être pour un « bac musclé », il faudrait qu’il nous précise de quel muscle il s’agit : assurément,

    • pour les élèves de l’ « éducation prioritaire », un muscle de sportif,

    • pour nos enfants, un muscle de paraplégique !

    Conclusion

    Donc, rien de nouveau sous le soleil de Satan !

    La seule chose que l’on puisse attendre est une accélération de la destruction de l’Ecole pour nos enfants et le renforcement toujours plus performant de l’ « éducation prioritaire » pour les élèves issus de l’immigration et sans état d’âme pour l’avenir de nos enfants et de notre pays.

    Ce qui s’accorde parfaitement avec le renforcement de la politique immigrationniste et mondialiste d’Emmanuel MACRON, sans état d’âme non plus !

  • Procès de l’AGRIF contre « Nique la France » .

     

     
    Hier, 20 janvier, 17° chambre du Tribunal correctionnel à Paris.
     
    Quatre ans pour en arriver au procès ! Bien sûr, sans illusions, la magistrature étant ce qu’elle est dans le cadre des orientations du pouvoir politique et de l’idéologie dominante. 
    J’assume la décision de ce procès comme des autres, car il s’agit de ne pas laisser passer l’injure, la haine, sans marquer notre refus, notre résistance. Pour l’honneur de notre patrie, de notre peuple. Ce que nous poursuivions hier de « Nique la France », c’était d’abord le livre du « sociologue » Saïd Bouamama, de nationalité algérienne, payé à l’université de Lille pour animer une ZEP (zone d’expression populaire).
    Dans le livre, 95 photos de personnages narquois avec le doigt levé, le doigt dit « d’honneur ». Passons. Un de ces personnages arbore un tee-shirt avec l’inscription « Solidarité avec les militants d’Action Directe ». Apologie d’assassins ! 
    Nique la France, c’est aussi le rap du sieur Zaïdou : « Nique la France » y cible « les Français de souche », « le petit con de gaulois de souche », les « beaufs », en un mot, « les blancs ».
     
    Je suis avec notre avocat Jérôme Triomphe, Vivien Hoch et son frère Quentin et de courageuses adhérentes de l’AGRIF. Mais l’ultra-gauche « antiraciste », « anti-impérialiste », « anticolonialiste »,  « pro-palestinienne », « contre l’oppression des femmes » est venue en nombre. Je cite ces dénominations car ce sont celles que vont sans cesse invoquer les témoins de Nique la France et leur avocat Henri Braun. Vu le nombre des keffiehs arabes, il devait sans doute y avoir hier une tempête de sable sur Paris. Mais je ne m’en étais pas aperçu ! 
     
    Le procès va durer six heures, dont une demi-heure environ pour nous qui avons porté plainte, et le reste, pour l’essentiel, pour la défense de Nique la France, dans laquelle on peut hélas inclure la prise de parole de madame le procureur Annabelle Philippe (oui, je parle encore ainsi, n’acceptant pas l’atroce féminisation des titres qui sont du genre neutre et s’en portaient bien, plus élégamment dans le génie de notre langue). 
     
    La présidente, madame Sirdé, m’invitera à m’exprimer sur notre plainte, courtement et uniquement sur les questions. Qu’est-ce que j’entends par « Français de souche » ? Je lui réponds que ce sont les poursuivis qui emploient ce concept. Je dénonce autant que j’en ai le temps leur vieille ficelle dialectique marxiste-léniniste consistant à opposer un soi-disant bloc « de noirs, d’arabes et de musulmans », « les réprimés », les « discriminés » aux « blancs », les « dominateurs », les » colonialistes », les « racistes ». 
    Comme si d’ailleurs, madame, tous les noirs et tous les arabes étaient musulmans ! Comme si tous les musulmans se sentaient opprimés par la France ! Je lui exprime l’indignation de nos adhérents Français patriotes d’origine africaine ou maghrébine devant cette dialectique de guerre civile.
    La salle gronde, ça ne nous impressionne pas. 
     
    L’avocat des « niqueurs », auquel j’ai déjà eu à faire à Toulouse, me pose le même genre de questions que précédemment avec sa kolossale finesse. Je les évoquerai un peu plus longuement dans Reconquête. Ici je ne conserve que celle-ci : « Etes-vous un nostalgique de l’Algérie Française ? » Ma réponse : « N’ayant pas vécu en Algérie, ce n’est pas le mot qui convient. Mais il y a en Algérie avec son régime de dictature et de corruption, beaucoup de monde à regretter l’Algérie Française. Et notamment des centaines de jeunes qui à Bône, à Oran, ont été condamnés à des années de prison pour avoir en effet scandé « Algérie Française », exprimant ainsi leur exaspération, leur révolte contre ce que la nomenklatura de la momie Bouteflika a fait de leur pays. Et j’en profite pour faire encore une fois l’éloge du grand Bachaga Boualem et de tous les musulmans, harkis et autres, génocidés pour leur amour de la France.
     
    Nique la France a prévu une grosse salve de cinq témoins. Tous auront en commun d’évoquer que la réaction de cette admirable marque s’est produite au moment de l’affreux débat sur l’identité nationale, voulu par un pouvoir dégoulinant de racisme : celui de Nicolas Sarkozy, de Brice Hortefeux et des autres, rappelant les années les plus noires de notre histoire. À les entendre, somme toute, Sarko, c’était quasiment Hitler et Hortefeux une sorte de Goebbels ! 
     
    - Madame Lagorgette, professeur de linguistique, a versé au dossier de la défense un rapport de cinquante-trois pages à grand renfort de mots de sa science (métonymie, chiasme, etc…). Elle explique le concept « d’injures de solidarité », « qui construit un camp contre l’autre ». Certes ! Mais « niquer », ce n’est pas un mot du jargon que l’on sait. Pour cette dame, il provient de la vieille expression française « faire la nique ». 
     
    - Professeur de sciences politiques à l’université d’Evry, Olivier Lecour-Grandmaison va déverser une très longue tirade de haine, sans nuance aucune, contre la France colonialiste. Tout a été abominable dans notre système d’exploitation, dans les horreurs perpétrées par nos soldats et d’abord Bugeaud. Le regard de ce prof est fixe, impitoyable, son élocution évoque celle des commissaires politiques et célèbres procureurs communistes. Style Boudarel.
     
    - Christine Delfy, directrice honoraire au CNRS, a passé sa vie à étudier les luttes émancipatrices des femmes,  des peuples colonisés. Elle évoque la guerre d’Algérie « qui continue, avec les rapatriés qui l’ont transportée en France !» (sic !) Son exécration des pieds-noirs est immense. Que ne vit-elle en Algérie ?
     
    - Et voici Maurice Rajsfus, journaliste juif d’extrême-gauche d’origine polonaise (pas très bien vu tout de même dans la communauté) qui vient raconter l’abomination du racisme dans la police qui continue depuis Papon, depuis Vichy, cette police où l’on entend sans cesse éructer du « sale arabe ! ». Sentant qu’il va trop loin, il se reprend, précise qu’il n’attaque pas  tous les policiers, mais les 35 % au moins de racistes. !…
     
    - Enfin, au tour encore d’une opprimée de cette France horrible qu’il faut niquer : Rockhaya Dialo, journaliste à RTL et à Médiapart. Elle aussi va développer que l’on ne saurait mettre sur le même plan le racisme ordinaire, « structurel » de la majorité oppressive et celui, certes regrettable mais épisodique, circonstanciel, du révolté qui peut se laisser aller à dénigrer le « sale blanc ». 

    Dans sa plaidoirie, Jérôme Triomphe s’efforcera, point par point, de revenir à l’objet du procès, ces mots d’incitation à la haine dont on a pu encore tragiquement vérifier qu’ils n’étaient pas anodins. Non, il n’est pas innocent de faire par la photo l’éloge des tueurs d’Action Directe ! 
    Il fait mouche en citant les appels incendiaires pas si anciens de certains rappeurs contre Charlie-Hebdo. Il conclut sa plaidoirie sur un texte d’Houria Bouteldja, avertissant que si les blancs ne se rallient pas tout de suite à son antiracisme, « demain il sera trop tard, demain tous devront payer ! ». 
     
    L’avocat Henri Braun, militant d’extrême-gauche, avocat de la défense qui parle donc en dernier, prendra tout son temps, sans qu’on puisse l’interrompre pour répliquer à ses énormités, à ses mensonges et à ses fantaisistes allégations. 
    Étalant vaniteusement sa pseudo-culture historique dans d’incroyables mélis-mélos, il va mener un double réquisitoire contre la France et contre l’humble rédacteur de ces lignes. Il peut, selon le droit de l’avocat en plaidoirie, proférer à peu près n’importe quoi. En pareil cas, je m’efforce de rester « zen ». J’y arrive car cela fait partie du combat. 
     
    Par moments, ce qu’il raconte m’amuse, voire me ravit car c’est tout de même m’honorer que de me faire en vrac complice ou nostalgique de Vercingétorix, de Godefroy de Bouillon, des croisades, de l’Ancien Régime, des chouans, de l‘aventure coloniale, de l’Algérie Française. Il prend un moment, ce salopard qui nous jettera sans risque un « je vous emmerde » (que je lui retourne sans difficulté) pour rappeler que pour lui comme pour dame Bouteldja et le camarade Bouamama, Dien-Bien-Phu fut une victoire ! Une victoire des décolonisés contre le colonisateur français. Et au diable bien sûr, pour le camarade léniniste Braun, la Bouteldja et Bouamama, le sort des centaines de milliers de victimes du communisme et des peuples d’Indochine livrés au pire. 
    On me posait ce matin la question de savoir si nous étions sortis abattus de ces heures de lynchage idéologique. Moins que jamais ! Car plein de notre mépris pour toute cette vieille engeance gauchiste de trahison et qui joue la victimisation alors qu’avec mesdames Taubira, Belkacem et les autres, et tout le gouvernement, et toute la médiacrassie, et toute la culturocrassie, elle est au pouvoir.
     
    PS: Soutenons l' AGRIF par nos dons car ils ont peu de moyens  pour ester contre ceux qui détruisent la France et veulent notre disparition :
            
     
     
     

  • Education "prioritaire" : un grand gaspillage national !

     

    Depuis la mise en place de l’éducation dite « prioritaire », en 1982, face à la baisse du niveau scolaire et au décrochage de quelque 150.000 élèves par an, l’Etat n’a cessé d’empiler les dispositifs, en saupoudrant l’argent public de façon contre-productive et en dissimulant l’absence de véritables réformes sous des acronymes toujours plus élaborés.

    En 1982, la création des ZEP avait mis en place 363 zones de ce type. En 1991, Lionel Jospin mène la première des réformes en matière de ZEP et les porte à 555, totalisant plus de 6.300 écoles et établissements. En 1997, la seconde réforme de l’éducation prioritaire met en place les contrats de réussite des réseaux d’éducation prioritaire, les REP, ce qui ajoute globalement environ 1.000 écoles et établissements au dispositif. En 2006, sont créés les réseaux ambition et réussite (RAR), au nombre de 250 environ, pilotés par l’Etat, et les ZEP et REP sont regroupés en plus de 820 réseaux de réussite scolaire (RRS), gérés localement. En 2010, les dispositifs Collège-Lycée ambition innovation réussite, CLAIR, puis Ecole-Collège-Lycée ambition innovation réussite, ECLAIR, remplacent les RAR. En 2012, il y a donc environ 2.400 écoles et collèges ECLAIR et plus de 5.200 établissements en RRS. Aujourd’hui la réforme proposée par le gouvernement vise à remplacer les ECLAIR et RRS en REP et REP+.

    En effet, il est indispensable d’en finir avec l’empilement de statuts et la dispersion de moyens qui en résulte. Le problème majeur de cette réforme, même si elle a le mérite de simplifier les dispositifs, est qu’elle perpétue encore et toujours cette tradition bien française de saupoudrage inefficace de l’argent public. Les nomenclatures restent des fourre-tout permettant d’acheter la paix sociale, en alignant des millions que l’on n’a plus.

    Toujours plus de moyens, toujours plus mal utilisés !

    D’abord, cette habitude démagogique consistant à répondre aux difficultés scolaires par un déblocage de quelques millions supplémentaires met en péril le modèle de l’Ecole Républicaine. En effet, plus d’argent public pour les établissements dits prioritaires, c’est, mécaniquement, moins de moyens pour les autres : une façon indirecte de pénaliser les meilleurs.

    De facto, les millions distribués par l’Etat accentuent les inégalités qu’ils étaient supposés combattre : d’une part, parce que les moyens octroyés aux ZEP ne se concrétisent pas et ne garantissent pas une élévation du niveau scolaire ; d’autre part, parce que les autres établissements, parce qu’ils ont de moins mauvais résultats, n’intéressent pas les politiques. Cette politique de saupoudrage, c’est le meilleur moyen de fracturer définitivement le système scolaire entre des établissements dits prioritaires où le niveau général dégringole et les décrochages augmentent, et des établissements traditionnels délaissés pour les écoles privées.
    Ensuite, l’utilisation concrète des moyens attribués à la politique d’éducation prioritaire est contre-productive : 70% de ce budget sert à créer de nouveaux postes, alors que seulement 8% finance le soutien et le suivi personnalisé et moins de 10% la rémunération additionnelle des personnels déjà présents. Or, le véritable levier est bien celui-ci : il faut attirer des professeurs expérimentés. Et ce n’est ni 1H30 de cours en moins par semaine, ni 50€ par mois qui permettront d’attirer un personnel volontaire et suffisamment qualifié.

    Instiller une habitude de management par l’objectif et une culture de la réussite.

    Ce n’est pas parce que l’on dépense plus que les résultats sont meilleurs ! La France est l’un des pays industrialisés qui dépense le plus en matière d’instruction : premier poste budgétaire représentant près de 7% du PIB. Pourtant, la France n’est que 25° au classement PISA. Dans le top 5 de ce classement figurent la Finlande, où le coût annuel de la scolarité d’un élève est équivalent au nôtre, et le Japon, où la scolarité d’un élève est financée à 70% par de l’argent public, contre presque 90% en France. Donc, le problème, ce n’est pas la quantité de moyens débloqués mais la façon dont ils sont utilisés !

    Une véritable réforme structurelle visant à relever durablement le niveau des établissements dits prioritaires, serait de leur octroyer davantage d’autonomie dans leur gestion, dans l’aménagement des programmes et des horaires, dans la possibilité de conclure des partenariats avec des associations ou des entreprises, dans le recrutement de certains professeurs. Effectivement, il faut arrêter d’envoyer les jeunes diplômés enseigner dans des établissements difficiles, ce pour quoi ils ne sont ni volontaires, ni suffisamment expérimentés. Et cela passe par la mise en place d’un système d’incitation financière véritablement attractif, un système de prime au résultat, en fonction par exemple, des moyennes trimestrielles des élèves.

    Il s’agit donc de donner davantage de liberté et d’autonomie aux établissements ZEP/REP pour qu’ils puissent moduler leurs programmes selon différents objectifs qu’ils préétabliraient – maîtrise de telle et telle compétence à la fin de l’année – et qu’ils mesureraient et réadapteraient selon les résultats lors du passage en sixième, du brevet des collèges ou du baccalauréat. Une telle réforme implique, pour la financer, de dégager des sources d’économies, en rationalisant impérativement les effectifs de l’Education Nationale et en supprimant, par exemple, les dispositifs de bourses aux écoliers, collégiens et lycéens.

    On l’aura compris, l’enjeu est d’insuffler une culture de la réussite. Mais nous en sommes malheureusement bien loin avec la lubie de la suppression des notes et de l’éradication des redoublements…