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Social - Page 7

  • La fin de la sécurité sociale .

     Hollande vient de célébrer le 70e anniversaire de la Sécurité sociale, cette « conquête de la Libération » que le monde nous enviait. Si l’on demandait aux Français de revisiter ces sept décennies, la plupart dirait sans doute que l’on paye toujours plus et que l’on est de moins en moins remboursé !...

    Si naguère on pouvait se passer d’une mutuelle, elle est aujourd’hui nécessaire et de plus en plus coûteuse. Le chef de l’Etat, en guise de cadeau d’anniversaire, promet une carte Vitale à vie distribuée dès l’âge de 12 ans ! Des gadgets eu égard à la dégradation des comptes sociaux. A l’occasion de cette célébration, la Sécurité sociale s’est dotée d’une Charte de la laïcité dont elle s’est très bien passée pendant 70 ans, mais il est vrai qu’avec un islam envahissant ce qui allait naguère sans le dire va mieux en le disant désormais.

    Avec la célébration de la « Sécu » on exalte bien entendu 1945, les acquis sociaux dans l’élan révolutionnaire de la Libération qui du passé a fait table rase en prétendant que le système de protection sociale était né dans le sillage de la résistance à partir de rien.Or, le socle a été bâti par l’Etat français, sous le Maréchal Pétain. On lui doit les Comités sociaux d’entreprise, le « salaire minimum vital », la création de la retraite par répartition, l’« allocation du vieux travailleur salarié », l’extension des allocations familiales à toutes les familles comme des assurances sociales, la création de la médecine du travail, etc.

    La Sécurité sociale de 1945 n’a pu prospérer qu’à la faveur des 30 glorieuses, quand la croissance continue abondait ses caisses. On nous l’enviait, mais ne pouvaient nous imiter que les pays en ayant les moyens. Aujourd’hui, les caisses sont plus que vides, nous n’avons plus les moyens de ce coûteux système mais nous continuons comme si ce n’était pas le cas, ce sont les emprunts sur les marchés financiers qui font ses fins de mois. Tous les ministres de la Santé nous présentent un plan de retour à l’équilibre annoncé solennellement comme la der des ders, tous échouent et cela finit en économies de bouts de chandelle, dont les Français malades de la Sécu font les frais.

    Si l’on réduit le montant des remboursements, si l’on impose aux laboratoires une baisse drastique du prix de leurs médicaments et si les médecins sont sous surveillance, la Sécurité sociale accepte néanmoins des dépenses indues. Rappelons qu’il s’agit à l’origine d’une assurance maladie, la fécondité n’est pas une maladie, c’en est même le contraire, or, on rembourse la pilule et l’avortement. Pendant ce temps-là les lunettes, les prothèses dentaires ou auditives sont remboursées de façon dérisoire de même que certains matériels pour handicapés. Le principe de base est que les cotisations ouvrent droit à prestations. Or, ni les bénéficiaires de la CMU, ni de la scandaleuse AME pour les clandestins, ne cotisent et sont néanmoins remboursés à 100 % contrairement à la plupart des assujettis qui, eux, paient. Cela ne peut pas durer encore 70 ans !

     

     

  • Une véritable décérébration de l’humanité...

    Notre société est devenue celle du « zapping ». Notre esprit ne sait plus s’arrêter pour prendre le temps de réfléchir. À toute vitesse elle saute d’une information à une autre.

    Une étude vient d’être diligentée par Microsoft sur 2.000 Canadiens. Il s’agissait d’apprécier leur capacité à se concentrer. 112 d’entre eux ont bénéficié d’un électroencéphalogramme ; ceci permettant en quelque sorte de signer sur papier la réalité des conclusions à apporter. Quelles sont-elles ?

    40 % des Canadiens estiment avoir des difficultés de concentration. Les plus touchés sont ceux qui ont une addiction au smartphone ; à propos de celle-ci, un certain nombre de psychiatres estiment qu’il s’agit d’un véritable trouble psychologique, une maladie qu’il est nécessaire de soigner. En première ligne sont concernés les jeunes de 18 à 24 ans et en général les grands consommateurs de « réseaux sociaux ».

    Par ailleurs la capacité de concentration de chacun des sujets étudiés est passée en dix ans de 12 secondes à 8 secondes. Par comparaison le poisson rouge dans son bocal se concentre une seconde de plus que l’homme. Cette situation est à impliquer principalement à la multiplication des contacts accrus avec les ordinateurs, les tablettes et autres smartphones permettant le zapping permanent. À l’extrême, l’homme moderne peut tout à fait regarder la télévision et en même temps pianoter sur un de ces appareils. Est-ce un bien ?

    Certainement pas, car toute activité humaine créatrice de quelque nature que ce soit, nécessite une concentration et une réflexion. Pour construire une belle maison ou élaborer un plat savoureux, il faut du temps, de l’attention. Sinon on en reste aux HLM et au hamburger. La France a la correspondance de la situation décrite par les Canadiens ; c’est l’effondrement de la culture et de la vie associative qui y est liée. Mais aussi une improvisation totale telle que nous voyons désormais en politique. 

  • La France est devenue une société d'assistés.

    Il ne suffit plus de niveler par l’impôt. Les prestations sociales y contribuent aussi, et de plus en plus. La liste est innombrable des allocations attribuées en fonction du revenu :les allocations de rentrée scolaire, le complément de libre choix du mode de garde, les prestations d’accueil du jeune enfant, les allocations logement, le RSA, l’ASS, l’ATS, l’ATA, l’AAH, l’ASPA, l’ASI, l’AVTS, la CMU et tant d’autres acronymes barbares…Oui, ils existent tous !

    Et en même temps les tarifs sociaux se multiplient pour qu’en fonction de son revenu chacun paye différemment son métro, la halte-garderie, ses vacances, l’eau (loi Brottes du 15 avril 2013), le gaz ou l’électricité (avec respectivement le Tarif Spécial de Solidarité –TSS- et le Tarif électrique de première nécessité –TPN- élargis depuis le 1er novembre 2013)… Demain ça sera le pain qu’il faudra acheter en produisant sa feuille de paye !

     

    Cette politique d’assistance a un coût et il est supporté de plus en plus par les contribuables, parce que les cotisations sociales ne sont pas plafonnées et au travers de la CSG qui rapporte deux fois plus que l’impôt sur le revenu et qui finance les dépenses sociales abyssales de la France : près d’un tiers du PIB, un record mondial hors les derniers pays communistes où tout est collectif !


    Il restait les allocations familiales, intouchables par tradition autant que par une morale sociale qui a ses vertus, reconnaissante de la famille comme force de vie et d’éducation des enfants. Mais le tabou est tombé au nom de cette obsession égalitaire pour laquelle il faut que ceux qui payent plus reçoivent moins. A défaut de politique, le gouvernement a inventé la progressivité dégressive. Une politique bien volontiers mise en œuvre par cette majorité de fonctionnaires dès lors que ces apparatchiks bénéficient, eux, à l’inverse, d’un supplément familial qui augmente avec leur salaire ! Un agent qui gagne 2 000€ par mois perçoit 180€ de supplément mensuel tandis que celui qui touche un salaire de 3 500€ reçoit 281€ à ce titre. Ils profitent du système en forgeant pour les autres la triste médiocrité des sociétés uniformes.

    Car leur mécanisme est diabolique tant il contribue par lui-même à le renforcer en décourageant les individus au travail, en les poussant à rejoindre les immense bataillons des exonérés d’impôt sur le revenu, de taxe d’habitation, de charges sociales… Ces mesures « créent les pauvres qu’elles assistent » comme le disait Malthus. Les différences s’estompent tant entre ceux qui travaillent et ceux qui vivent de l’aide publique généralisée, qu’ils sont de plus en plus nombreux à se demander pourquoi ils se donnent encore de la peine.

    Ainsi, une famille de trois enfants dont les deux parent gagnent 1500€ chacun, à peine plus que le SMIC, ne dispose in fine que de 500€ de plus par mois que la même famille dont les deux parents ne travaillent pas et sont abonnés aux aides sociales. Un même couple avec deux salaires de 1.500€ par mois, cotise aux allocations familiales environ 160€ par mois et reçoit 129€ s’il a deux enfants. Avec un salaire de 1.500€, est-on à ce point « riche » pour cotiser plus que ce que l’on perçoit ? Arthur Laffer se demandait déjà dans les années 1980 « pourquoi travailler si à chaque fois que vous travaillez, vous recevez une facture et à chaque fois que vous arrêtez de travailler, vous recevez une allocation » ?

    Il y a au demeurant des laissés pour compte, des paumés incapables. Il y en a toujours eu depuis que le monde est monde et le devoir des autres est de leur porter attention et assistance. Mais ils sont infiniment moins nombreux que ceux, innombrables, que l’Etat entretient désormais, comme à Rome avant sa chute. Aujourd’hui se multiplient les allocataires auxquels un Léviathan bienveillant tend la main pour mieux les enfermer dans sa dépendance.

    La pauvreté se propage sans chance de s’en relever. Pour en sortir, précisément, c’est la porosité sociale qu’il faut favoriser, que tous aient l’espoir de regagner demain la décence vitale un moment perdue, que tous aient la possibilité et la liberté de reprendre une activité, même mal payée, pour retrouver une dignité.

    L’égalité n’est pas un but en soi, mais plutôt la réduction de la pauvreté. Et nous n’y parviendrons pas en appauvrissant tout le monde, mais en enrichissant le plus grand nombre. Il ne sert à rien d’abaisser, mais plutôt d’élever ceux qui le peuvent, ce qui suppose un apprentissage de la responsabilité. A cet égard il vaudrait mieux permettre à chacun de s’assurer librement pour la santé comme pour la retraite, d’entreprendre sans contrainte etc…