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  • La France est devenue une société d'assistés.

    Il ne suffit plus de niveler par l’impôt. Les prestations sociales y contribuent aussi, et de plus en plus. La liste est innombrable des allocations attribuées en fonction du revenu :les allocations de rentrée scolaire, le complément de libre choix du mode de garde, les prestations d’accueil du jeune enfant, les allocations logement, le RSA, l’ASS, l’ATS, l’ATA, l’AAH, l’ASPA, l’ASI, l’AVTS, la CMU et tant d’autres acronymes barbares…Oui, ils existent tous !

    Et en même temps les tarifs sociaux se multiplient pour qu’en fonction de son revenu chacun paye différemment son métro, la halte-garderie, ses vacances, l’eau (loi Brottes du 15 avril 2013), le gaz ou l’électricité (avec respectivement le Tarif Spécial de Solidarité –TSS- et le Tarif électrique de première nécessité –TPN- élargis depuis le 1er novembre 2013)… Demain ça sera le pain qu’il faudra acheter en produisant sa feuille de paye !

     

    Cette politique d’assistance a un coût et il est supporté de plus en plus par les contribuables, parce que les cotisations sociales ne sont pas plafonnées et au travers de la CSG qui rapporte deux fois plus que l’impôt sur le revenu et qui finance les dépenses sociales abyssales de la France : près d’un tiers du PIB, un record mondial hors les derniers pays communistes où tout est collectif !


    Il restait les allocations familiales, intouchables par tradition autant que par une morale sociale qui a ses vertus, reconnaissante de la famille comme force de vie et d’éducation des enfants. Mais le tabou est tombé au nom de cette obsession égalitaire pour laquelle il faut que ceux qui payent plus reçoivent moins. A défaut de politique, le gouvernement a inventé la progressivité dégressive. Une politique bien volontiers mise en œuvre par cette majorité de fonctionnaires dès lors que ces apparatchiks bénéficient, eux, à l’inverse, d’un supplément familial qui augmente avec leur salaire ! Un agent qui gagne 2 000€ par mois perçoit 180€ de supplément mensuel tandis que celui qui touche un salaire de 3 500€ reçoit 281€ à ce titre. Ils profitent du système en forgeant pour les autres la triste médiocrité des sociétés uniformes.

    Car leur mécanisme est diabolique tant il contribue par lui-même à le renforcer en décourageant les individus au travail, en les poussant à rejoindre les immense bataillons des exonérés d’impôt sur le revenu, de taxe d’habitation, de charges sociales… Ces mesures « créent les pauvres qu’elles assistent » comme le disait Malthus. Les différences s’estompent tant entre ceux qui travaillent et ceux qui vivent de l’aide publique généralisée, qu’ils sont de plus en plus nombreux à se demander pourquoi ils se donnent encore de la peine.

    Ainsi, une famille de trois enfants dont les deux parent gagnent 1500€ chacun, à peine plus que le SMIC, ne dispose in fine que de 500€ de plus par mois que la même famille dont les deux parents ne travaillent pas et sont abonnés aux aides sociales. Un même couple avec deux salaires de 1.500€ par mois, cotise aux allocations familiales environ 160€ par mois et reçoit 129€ s’il a deux enfants. Avec un salaire de 1.500€, est-on à ce point « riche » pour cotiser plus que ce que l’on perçoit ? Arthur Laffer se demandait déjà dans les années 1980 « pourquoi travailler si à chaque fois que vous travaillez, vous recevez une facture et à chaque fois que vous arrêtez de travailler, vous recevez une allocation » ?

    Il y a au demeurant des laissés pour compte, des paumés incapables. Il y en a toujours eu depuis que le monde est monde et le devoir des autres est de leur porter attention et assistance. Mais ils sont infiniment moins nombreux que ceux, innombrables, que l’Etat entretient désormais, comme à Rome avant sa chute. Aujourd’hui se multiplient les allocataires auxquels un Léviathan bienveillant tend la main pour mieux les enfermer dans sa dépendance.

    La pauvreté se propage sans chance de s’en relever. Pour en sortir, précisément, c’est la porosité sociale qu’il faut favoriser, que tous aient l’espoir de regagner demain la décence vitale un moment perdue, que tous aient la possibilité et la liberté de reprendre une activité, même mal payée, pour retrouver une dignité.

    L’égalité n’est pas un but en soi, mais plutôt la réduction de la pauvreté. Et nous n’y parviendrons pas en appauvrissant tout le monde, mais en enrichissant le plus grand nombre. Il ne sert à rien d’abaisser, mais plutôt d’élever ceux qui le peuvent, ce qui suppose un apprentissage de la responsabilité. A cet égard il vaudrait mieux permettre à chacun de s’assurer librement pour la santé comme pour la retraite, d’entreprendre sans contrainte etc…