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Industrie - Page 5

  • La macronie à l' oeuvre: Licencier 1000 personnes, cela vaut au moins la Légion d’honneur ! ...

     

     

     

    Emmanuel Macron a accordé la Légion d’honneur à Corinne de Bilbao, directrice générale de General Electric France de 2016 à 2019. Aujourd’hui le groupe américain supprime 1000 emplois sur son site de Belfort.

    Emmanuel Macron, alors ministre de l’Economie, a favorisé la vente de la branche Énergie d’Alstom à General Electric en 2014. Le 28 mai dernier, le site de Belfort annonçait la suppression de 1000 emplois.

    Corinne de Bilbao fut directrice générale de General Electric France, de mars 2016 à avril 2019, avant que son successeur Hugh Bailey ne prenne les commandes pour mieux mettre en œuvre la communication du plan de licenciement. Hugh Bailey était conseiller pour les affaires industrielles d’Emmanuel Macron à Bercy quand ce dernier a acté la vente d’Alstom Énergie à General Electric, en 2014.

    General Electric avait promis au gouvernement français, lors du rachat d’Alstom, lde créer 1.000 emplois ! Dès le mois d’octobre 2017, le fossoyeur d’Alstom Énergie annonçait la suppression de 350 postes sur 800 sur son site de Grenoble, avant de mettre en place un plan de départs volontaires concernant 280 emplois dans sa division Énergie début 2019, en lieu et place d'”Alstom Power System”.

    Le Journal officiel de la République française nous apprend que Corinne de Bilbao est nommée chevalier de la Légion d’honneur en sa qualité d'”ancienne présidente et directrice générale d’un groupe industriel, directrice générale d’un groupe spécialisé dans l’ingénierie”, et rend hommage à ses “30 ans de services”.

     

    Enfin, la forfaiture de Macron pour transfert de technologies françaises aux américains aurait dû l' envoyer en prison, mais hélas nous sommes en 

    "ripoublique" et tous les coups sont permis pour détruire ce qui reste de notre industrie  ...

    Rappelons que si nous nous fâchons avec les américains le Charles de Gaulle et nos centrales nucléaires se retrouveront à l' arrêt par manque de pièces vitales !

     

     

     

     

  • Le naufrage d’Alstom va-t-il entraîner Macron le principal responsable ?

     

     

    Des intermédiaires de la vente d’Alstom qui apparaissent dans le financement de la campagne d’Emmanuel Macron, un ex-conseiller responsable de la vente du fleuron français aux Américains à la tête de GE France: des éléments à charges contre l’ancien secrétaire général adjoint puis ministre de l’Économie de François Hollande se précisent.

    «Je reste persuadé que l’affaire Alstom est une affaire extrêmement grave, qu’elle a mis en péril un fleuron de l’industrie française et je souhaite qu’aujourd’hui, où l’on voit que General Electric se dégage, notamment du site de Belfort, nous puissions nationaliser à nouveau la partie nucléaire et hydraulique et que même nous puissions avoir le contrôle de ce qui s’est passé sur les turbines à gaz. Car aujourd’hui on sait avec sérieux que General Electric a transmis à ses usines américaines le savoir technologique des usines françaises.»

     

     

    S’il insiste à ne pas «sauter aux conclusions», le maire Les Républicains de Maisons-Laffitte (Yvelines), Jacques Myard, ne mâche pas ses mots à notre micro. Député jusque sous la XIVe mandature, il avait dès 2014 réclamé l’ouverture d’une commission d’enquête sur la cession de la branche énergie d’Alstom à General Electric.

     

    Dernier élément en date, Olivier Marleix, député LR d’Eure-et-Loir, a été, selon une information de L’Obs, entendu le 29 mai comme témoin par les enquêteurs de l’Office central de Lutte contre la Corruption à Nanterre (OCLCIFF). Celui-là même qui présida la Commission d’enquête en charge d’examiner les décisions de l’État en matière de politique industrielle (Alstom, Alcatel, STX, etc.) et qui, en avril 2018, avait fait part de ses conclusions accablantes dans le rôle joué par l’Élysée dans la vente de l’ex fleuron français à son concurrent américain.

    «C’est extrêmement grave. C’est une question de souveraineté, c’est une question de puissance industrielle et c’est aussi une question de justice, car en cause il y a aujourd’hui des dizaines et des centaines d’emplois qui sont menacés», insiste Jacques Myard.

    Une audition auprès de l’OCLCIFF qui fait suite à la plainte que le député d’opposition avait déposée le 17 janvier 2019 auprès du Parquet de Paris. Mi-janvier, Le Monde avait révélé une partie de la lettre de quatre pages adressée au procureur par Olivier Marleix. Dans celle-ci, l’élu s’interrogeait sur un possible «pacte de corruption» qui aurait été favorable à Emmanuel Macron, alors à la recherche de soutiens financiers pour assouvir ses ambitions politiques.

    Soulignant qu’autant Alstom que General Electric ont dépensé des centaines de millions d’euros en conseil, communication et autres prestations, le député d’Eure-et-Loir s’étonne de retrouver dans la liste des donateurs, ou des organisateurs de dîners de levée de fonds, durant la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, certaines personnes issues de banques de conseil, de cabinets d’avocats ou encore d’agences en communication, rémunérées lors de la vente d’Alstom ou d’autres actifs industriels stratégiques français (Alcatel, Technip).

    «Il faut bien sûr être prudent, mais Olivier Marleix, que je connais très bien, est un député précis, sérieux, qui a présidé la commission d’enquête sur les questions industrielles, dont l’affaire Alstom –c’est-à-dire la vente à General Electric d’un fleuron de l’industrie française. Bien sûr, il reste aux juges à le prouver par enquête –que les bénéficiaires de la vente d’Alstom avaient été, ou sont des gens, qui ont ensuite financé la campagne d’Emmanuel Macron», souligne Jacques Myard.

     

    Dans une interview accordée à Marianne, Olivier Marleix insiste sur le fait que la Commission d’enquête parlementaire avait démontré que les procédures de contrôle des investissements étrangers en France avaient été contournées.

     

    Il souligne également les «montants colossaux» engendrés par les opérations de rachat d’importantes entreprises françaises auxquelles Emmanuel Macron a donné son feu vert durant les deux années où il séjourna à Bercy. En plus d’Alstom, on retrouve ainsi Lafarge, Alcatel ou encore Technip. Des opérations chiffrées en dizaines de milliards d’euros cumulés, laissant présager de conséquentes primes touchées par les conseillers et autres intermédiaires ayant pris part à ces opérations.

    «Que les financiers de la campagne, MM. Kohler et Denormandie, aient été responsables de ces dossiers au cabinet souligne le mélange des genres!», déclare-t-il à nos confrères de Marianne.

    Des éléments «troublants» également aux yeux de Jacques Myard, qui espère que le Parquet de Paris «fera la lumière sur cet enjeu». Lui-même de formation juridique, il se montre confiant dans les magistrats, malgré les liens existant entre le Parquet de Paris et l’Élysée.

    «Je pense que les magistrats sont des magistrats totalement intègres et voudront aller au bout de ce processus. D’une part, pour avoir la vérité et ensuite en tirer les conséquences. Je ne peux pas me prononcer davantage.»

    Au-delà d’une possible implication dans le financement de la campagne de l’actuel Président de la République, ces intermédiaires rémunérés à l’occasion de la cession à des intérêts étrangers d’entreprises-clefs de l’économie française, d’autres éléments troublants sont venus gonfler encore un peu plus à l’affaire Alstom ces derniers jours.

    En effet, l’annonce par General Electric de la suppression de plus de 1.000 postes en France, au lendemain des élections européennes, alors même que l’entreprise américaine avait promis au gouvernement Valls d’en créer autant d’ici fin 2018, l’identité du Président de la branche française du géant de l’énergie américain interpelle.

     

    Hugh Bailey, aujourd’hui à la tête de GE France, n’est autre que l’ancien conseiller pour les affaires industrielles et le financement à l’export d’Emmanuel Macron à Bercy. Un ex-conseiller qui dirigea la vente d’Alstom à General Electric. Une information qui ne manque pas d’alimenter ceux qui accusent le gouvernement d’avoir été au courant, voire d’avoir fait pression sur GE pour reporter une telle annonce au lendemain d’une échéance électorale disputée.

     

    «Ce qui est certain, c’est qu’il y a réellement connivence entre certains acteurs, il est trop tôt encore pour dégager les tenants et les aboutissants. L’affaire Alstom, que je connais bien, a été une véritable trahison à la fois des dirigeants d’Alstom, avec la complicité d’un ministre de l’Économie et des Finances qui a d’ailleurs menti devant le Parlement. Pour ce qui est des intérêts croisés, je m’en remets à la justice.»

    À la lecture des extraits de la lettre du député Marleix publiés par Le Monde, on remarque que Bank of America Merrill Lynch, l’une des deux banques-conseil, avec Rothschild & co, à laquelle avait fait appel Alstom dans l’opération de cession de ses activités énergie à General Electric, a également été mandatée par l’Agence des participations de l’État (APE) pour mener à bien la privatisation d’Aéroport de Paris.

     

     

  • L’industrie automobile européenne mise en péril par l’UE !

    Carlos Tavares, le président du directoire de PSA est clairement remonté contre l’Union européenne. S’exprimant dans le cadre d’un entretien au Figaro, le patron du groupe automobile a ouvertement critiqué la volonté de la Commission européenne de réduire les émissions de CO2 de manière drastique. Avertissant d’ores et déjà qu’une telle politique risque de fragiliser une filière automobile employant 13 millions de personnes.

    L’industrie automobile européenne mise en péril par l’UE selon Tavares

    Alors qu’en décembre dernier, les élus du Parlement européen et ceux des pays membres se sont entendus après moult tergiversations sur une réduction d’ici 2030 des émissions globales de gaz à effet de serre au sein de l’UE de 37,5% pour les voitures de tourisme et de 31% pour les utilitaires, Carlos Tavares juge de telles normes très négatives.

    « Le vote du Parlement européen est un vote contre l’industrie européenne   » estime ainsi Tavares.

    Selon lui, « le chemin qui est pris » conduit les constructeurs « dans l’impasse ». Une situation qui sera à terme « très douloureu[se] (s’)alarme-t-il.

    Des propos tenus en temps que patron de PSA mais également en tant que président de l’Acea (Association des constructeurs européens d’automobiles).

     

    Ce qui lui donne « l’occasion » d’enfoncer le clou, en affirmant que la politique européenne mettait en péril les 13 millions de personnes qui travaillent dans l’industrie automobile.

    Pire encore, selon lui, les orientations prises vont « très certainement  déstabiliser les sociétés européennes ». Laissant ainsi planer le spectre d‘un effet domino des difficultés économiques de l’industrie automobile sur l’économie européenne dans son ensemble.

    Des Etats réellement capables de financer les innovations ?

    Le patron de PSA s’interroge également sur les réelles capacités des différents Etats à financer les investissements colossaux nécessités par le passage à l’électrique. « Comment les États, exsangues, au bout de leurs capacités d’endettement, de déficit et de pression fiscale, trouveront-ils l’argent pour financer les réseaux de chargement ?« , s’interroge ainsi Carlos Tavares.

    Renvoyant ainsi en quelque sorte dans leurs buts l’Union européenne – et ses exigences en matière du taux d’endettement des pays membres – et les gouvernements des différents Etats, confrontés à des déficits budgétaires colossaux. Sans oublier au passage de tacler à demi mots Emmanuel Macron, mis à mal par la fronde des Gilets jaunes dont les revendications s’avèrent de plus en plus liées à la fiscalité.  Et ce, alors même  que la France est pointée du doigt par l’UE  sur le non-respect des exigences européennes en matière de déficit public …

     

    Une transition vers l’électrique nécessitant un « pilotage stratégique »

    Sans vouloir ouvertement remettre en question la transition vers des véhicules électriques, Carlos Tavares considère toutefois que cette étape majeure nécessite « un pilotage stratégique ».

    Une déclaration s’adressant directement aux gouvernements de France et d’Allemagne. Lesquels ont promis en février dernier de mener une politique industrielle volontariste dans le domaine des véhicules électriques. Laquelle prévoit en tout premier lieu la mise en place d’un « Airbus des Batteries », consortium qui serait mis en place afin de produire des batteries pour les véhicules électriques à travers un investissement commun de 1,7 milliard d’euros.

    Objectif : lutter contre la concurrence chinoise qui grignote chaque jour un peu plus ce marché, poussant les constructeurs européens à être dépendants des fabricants chinois pour un élément clé de toute voiture électrique. Le prix de cette dernière étant très fortement lié au coût de sa batterie.

    Un Airbus des batteries irréalisable ?

    En ce qui concerne tout particulièrement le sujet lié à l’Airbus des batteries, Carlos Tavares s’avère quelque peu sceptique. Redoutant qu’il ne s’agisse que de simples promesses irréalistes …. et surtout irréalisables. Pointant du doigt l’aspect politique du dossier ainsi que le volet financier et les rivalités industrielles entre France et Allemagne notamment. « Nous avons étudié le sujet. Le capital initial nécessaire est colossal », estime ainsi le patron de PSA.

    Mais selon lui, la réussite du projet – voire sa concrétisation ? – dépendra de l’attitude des autorités européennes vis-à-vis de l’application des règles concernant les aides des Etats.

    « L’Union européenne sera-t-elle capable de s’élever à ce niveau de vision stratégique, au-delà des simples règles de concurrence intracommunautaires ? », s’interroge-t-il.

    De longues tractations et des positions divergentes

    Pendant de longs mois, le 28 membres de l’UE ont été divisés sur le niveau d’efforts qu’ils allaient exiger du secteur automobile en terme de réduction d’ici 2030 des émissions globales de gaz à effet de serre.
    Début octobre, le Parlement européen s’était prononcé pour une baisse de 40% des émissions de CO2 des voitures et utilitaires de moins de 3,5 tonnes d’ici 2030. L’Acea (Association des constructeurs européens d’automobiles) plaidait quant à elle en faveur d’une réduction de 20%, tandis que la Commission européenne souhaitait l’application d’une baisse de 30%.