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voitures électriques

  • Gabegies et lubies des voitures électriques ...

     

    Voiture électrique ; ils sont devenus fous !, par François-Xavier Pietri, éditions LITOS

    François-Xavier Pietri, journaliste économique, a notamment dirigé la rédaction de La Tribune et le service économique de TF1. Il a également animé Le club de l’économie sur LCI. Il signe un véritable réquisitoire contre les politiques européennes imposant la voiture électrique au mépris du réel.

    L’ouvrage n’aborde que de façon marginale la fâcheuse habitude que peuvent avoir les batteries lithium-ion de facilement prendre feu. Les départs de feu dans les sites de recyclage commencent pourtant sérieusement à inquiéter les assureurs avec à la clé une augmentation sensible des primes, voire un refus d’assurer. Mais c’est sur les terrains de l’économie, de l’emploi et de l’énergie que François-Xavier Pietri concentre son tir et démontre l’absurdité des nouvelles règlementations européennes.

    Le 14 juillet 2021, la Commission européenne a annoncé sa volonté d’interdire, purement et simplement, la vente de véhicules émetteurs de CO, d’ici à 2035. Cela va du diesel en passant par l’essence, mais concerne aussi les hybrides qui tentent de concilier l’électrique et le thermique. Ne seront autorisés que l’électrique et l’hydrogène. Les vingt-sept Etats membres de l’Union européenne ont adopté définitivement le texte le 29 juin 2022. Mais tous les observateurs lucides constatent l’incohérence des choix politiques.

    En France, près de 83 % des déplacements (en kilomètres parcourus) s’effectuent en voiture, dont la moitié pour aller travailler.

    Une autonomie qui fond au moindre coup d’accélérateur

    Premier souci : l’autonomie du véhicule. Il y a les écarts liés à la puissance et au prix de la voiture. La différence va de 200 km à 600 km, la moyenne actuelle étant de 338 km. L’autonomie est proportionnelle au nombre de cellules de batterie, qu’on peut installer dans les planchers ou le coffre, en en diminuant donc la contenance. La voiture électrique la plus performante utilise les cellules comme des éléments structurels du véhicule, mais son prix tourne au bas mot à 130 000 euros, sans les options. Le consommateur lambda se contentera donc de ses 300 kilomètres – la moitié d’un véhicule thermique – mais il devra tenir compte d’une autre réalité : la moindre accélération, la moindre vitesse rapide, le moindre dépassement des 110 km/h sur autoroute provoquent une chute spectaculaire de l’autonomie. Idem pour la climatisation l’été, le chauffage l’hiver ou encore une route de montagne et ses cols : tout cela fait fondre la batterie comme neige au soleil. Or, sur une prise ordinaire, il faut au minimum une nuit pour recharger la batterie.

    Bien sûr, il y a la jungle des bornes de recharge. Des centaines de possibilités, des abonnements multiples à payer, des réseaux différents et concurrents, des données techniques complexes à assimiler et pas moins de 1 300 formules de prix différentes sur le seul territoire français !

    Un scénario insensé de technocrates

    Sachez aussi que la vitesse de la recharge dépend également du chargeur interne dont est équipé votre véhicule. que le temps de recharge s’allonge s’il fait chaud, qu’il dépend du type de courant “servi”, alternatif ou continu, que certaines voitures n’acceptent qu’un type de courant, que le système de contrôle des batteries qui équipe les bornes peut décider du volume et du temps de la recharge… Er encore faut-il trouver ces bornes de recharge publiques. Le gouvernement en avait prévu 100 000 à l’échéance 2021. Or les 53 000 sont tout juste dépassées à la fin de cette année. Le retard est énorme. Et 93 % des bornes installées par les pouvoirs publics délivrent une puissance à peine mieux qu’une prise électrique dans son garage. Dès lors, nul ne voit comment servir 15 millions d’automobilistes en 2035 dans ce scénario illusoire de technocrates.

    Bientôt 17,5 millions de véhicules interdits dans les agglomérations

    Ces aberrations ne freinent pas la loi qui prévoit qu’à partir du 1er janvier 2025, vous ne pourrez plus conduire dans 45 grandes métropoles et agglomérations, de Paris à Lyon, en passant par Annecy, Limoges, Metz ou Perpignan, si vous possédez un véhicule qui ne répond pas aux normes européennes Euro 5 et 6. 17,5 millions d’automobiles sont ainsi menacées d’interdiction de circuler dans toutes les agglomérations ! Or, une grande part des Français ne pourra pas se payer une nouvelle voiture électrique et se verra donc de facto fortement limitée dans ses déplacements.

    Des conséquences en cascade sur l’emploi

    François-Xavier Pietri examine également l’impact sur l’emploi. Selon l’Association européenne des fournisseurs automobiles, 500 000 emplois sont condamnés dans le secteur en Europe d’ici 2035, dont 100 000 en France. Par contre, les constructeurs automobiles devraient faire de plantureux bénéfices. L’objectif ne sera plus de vendre beaucoup mais de vendre avec les meilleures marges. Il faut aussi compter sur l’effet en cascade sur les sous-traitants dont l’immense majorité n’a plus d’avenir, des milliers de pièces mécaniques cessant d’avoir une utilité, sur les garagistes (l’entretien et les réparations d’une voiture électrique étant réduites à leur plus simple expression), et sur les stations-service indépendantes qui ne pourront pas se recycler.

    Et pour couronner le tout, l’Union européenne a ouvert une voie royale aux voitures électriques chinoises qui proposent des tarifs plus que concurrentiels par rapport aux constructeurs européens ! ...

    Ce livre stupéfie le lecteur de page en page.

    François-Xavier Pietri, éditions LITOS, 192 pages, 7,50

     

  • Mensonges et supercheries de la transition énergétique.

     

     

    En décembre dernier, invité de l’émission 28 minutes sur Arte, le président de Greenpeace France détaillait une stratégie de transition énergétique composée à 100% d’énergie renouvelable pour 2050.

    Dans l’esprit des écologistes, ce doux fantasme "repose sur du vent", car ni la technologie actuelle de stockage d’électricité ni l’efficience des énergies renouvelables, solaire, éolien, géothermique, ne sont en mesure de répondre aux besoins énergétiques d’un pays comme la France.
    D’une part, la doxa très répandue que les énergies renouvelables sont l’avenir de l’humanité, en vue d’une production électrique sans émission à effet de serre ni pollution, est un mythe.
    D’autre part, une transition énergétique efficace passe en l’état par le nucléaire, que cela prenne la forme de réacteur à fission ou à fusion nucléaire.

    Quand les écologistes prônent la décroissance pour répondre à l’urgence climatique, les libéraux prônent l’investissement technologique, l’innovation et la responsabilité individuelle.

    Le discours écologique des politiques cache une réalité bien sombre

    Les ONG, les écologistes, les gouvernements font l’apologie des énergies renouvelables ou de la voiture électrique contre le diesel. Cependant, Arte, le 24 novembre dernier, diffusait un reportage intitulé « la face cachée des énergies renouvelables », qui montrait les pollutions faramineuses induites par l’extraction des terres rares, notamment en Mongolie intérieure.

    L’extraction des terres rares, matières premières existant en faible quantité, est une opération très complexe car elles sont situées très profondément dans le sous-sol. Il est nécessaire de broyer plus de 1000 tonnes de roche pour extraire un kilogramme de germanium, un matériau servant notamment à la production de cellules photovoltaïques. De plus, le processus de purification et de raffinement est extrêmement nocif. Guillaume Pitron a montré que 90% des habitants d’un village dans le nord-ouest de la Chine ont dû partir, à cause de la pollution des sols et de l’eau par les solvants chimiques utilisés.

    Pour se donner bonne conscience, les hommes politiques vantent les mérites de ces énergies en passant sous silence le fait que la pollution induite est supérieure à celle de la production d’électricité par une centrale nucléaire. Guillaume Pitron dénonce cette hypocrisie ainsi que celle des ONG, qui promeuvent une transition énergétique à base d’énergies renouvelables mais se battent pour faire fermer les mines qui produisent les ressources nécessaires à leur fonctionnement.

    L’exemple frappant de la voiture électrique

    Présentée comme une alternative écologique et propre aux voitures diesel, la voiture électrique est très irréprochable . C’est ce qui ressort de l’ « Analyse du cycle de vie » (ACV), un indicateur qui fait consensus. Il permet de calculer le degré de pollution de l’extraction des matériaux pour préparer le véhicule à son recyclage et montre que le processus industriel de production de la voiture électrique est plus énergivore et polluant (de l’ordre de 3 à 4 fois plus) que pour une voiture thermique. Il ne faut pas oublier non plus qu’une voiture électrique utilise l’électricité produite par des centrales thermiques (charbon, gaz) et rejette donc des gaz à effet de serre. La revue Nature Energie a démontré qu’une voiture rechargée avec de l’électricité produite par des centrales thermiques est plus polluante qu’une voiture thermique. Autre élément, des voitures électriques en plus grand nombre nécessiteraient un déploiement plus important de bornes de recharge, donc une augmentation de la demande en énergie électrique, à laquelle les énergies renouvelables ne pourront pas répondre… Il faudra, dans pas mal de pays, compenser avec des centrales thermiques. L’Allemagne en fournit un exemple : la nuit, leurs éoliennes sont à moins de 5% de leur capacité et les panneaux photovoltaïques ne peuvent fonctionner, obligeant à recourir massivement aux centrales à charbon.

    Il est aisé de préparer des plans marketing d’investissement public dans la transition énergétique quand cette révolution ne pollue que des espaces lointains et que les forages sont interdits dans notre propre sol. Ce qui se joue aussi à moyen-long terme, c’est une ultra dépendance en terres rares, donc envers la Chine. Elle produit 55% du vanadium, 77% de l’antimoine, 84% du tungstène. Matériaux utilisés dans la fabrication de voitures électriques, d’éolienne, de panneaux solaires.

    Concrètement, la Chine dispose d’un levier géopolitique important car c’est l’un des seuls pays ayant assumé le coût environnemental de l’extraction de ces terres rares. La France dispose de quelques ressources, notamment du tungstène, de l’antimoine ou de la barytine mais se garde bien d’en autoriser l’extraction à grande échelle. Guillaume Pitron défend la réouverture des mines afin de réduire notre dépendance à la Chine et d’assurer une souveraineté minérale à la France, notamment grâce à la Guyane et la Nouvelle-Calédonie.

    Les attaques envers le nucléaire sont inconscientes et inconsidérées

    L’énergie nucléaire produit en France près de 75% de notre électricité. D’après l’Analyse du cycle de vie, une centrale nucléaire émet moins de 10 gr CO2/ Kwh contre 14 pour l’éolien et 60 pour le photovoltaïque. La plupart des critiques portent sur les déchets ou la sécurité. Il convient de rappeler que les incidents sont très rares (949 de niveau 0 en 2017, selon ASN) et que les réacteurs EPR de nouvelle génération consomment 7 à 15% de moins que les réacteurs classiques. Ils peuvent en outre utiliser du combustible recyclé, ce qui réduit la quantité de déchets.

    Les retards et les surcoûts liés à la construction de l’EPR de Flamanville relèvent bien plus de l’incompétence de l’administration publique que de problèmes technologiques. Car la Chine a construit un EPR en moins de 10 ans, qui fonctionne - les travaux de l’EPR de Flamanville, eux, ont commencé en 2007 ! Surtout, comme l’explique la Société française de l’énergie atomique, la France, ayant délaissé l’énergie atomique pendant près de 15ans, a perdu de nombreux savoir-faire.

    Encore un mot sur la fusion nucléaire. Un site d’essai est en construction dans le sud de la France à Cadarache, les premiers essais devraient débuter en 2025. La fusion, si elle est maîtrisée, sera un véritable atout de transition énergétique puisqu’elle permet une production d’électricité supérieure aux réacteurs actuels tout en produisant très peu de déchet.

    Enfin, faut-il rappeler que les Français sont majoritairement en faveur de l’énergie nucléaire ?
    En effet, 59% se déclarent en faveur de cette énergie selon un sondage d’Odoxa commandé par Aviva.

    Sources :
    Wattez, EricGadault Thierry, EPR : pourquoi les Chinois y arrivent et pas nous ? Capital, 5 février 2020
    London Ernest, Les métaux rares, le visage sale des technologies « vertes », Reporterre, 10 février 2018
    Société Française de l’Energie Atomique, NOTE SFEN, Urgence climatique : peut-on se passer de l’énergie nucléaire ? Octobre 2018
    Safe Drinking Water Foundation, Exploitation minière et la pollution de l’eau, 2019
    Pitron Guillaume, La face cachée de la révolution verte, Les Echos Planète, 11 janvier 2021
    Pitron Guillaume, La guerre des métaux rares, Edition LLL, 2018
    Pérez Jean-Louis et Pitron Guillaume, reportage la face cachée des énergies vertes, Arte, 24 novembre 2020
    EEA report, Electric vehicles from life cycle and circular economy perspectives, 2018
    ADEME, élaboration selon les principes des ACV des bilans énergétiques, des émissions de gaza effet de serre et des autres impacts environnementaux induits par l’ensemble des filières de véhicules électriques et de véhicules thermiques, VP de segment b (citadine polyvalente) et VULa l’horizon 2012 et 2020, 2021