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la dette française

  • La "dette" : leçons économiques et budgétaires des pays membres de l’UE à la France ! ...

     

     

    La nouvelle est tombée le 1er janvier 2018, venant de la Fédération allemande des contribuables : la dette allemande recule de 78€ par seconde. Ce résultat est le fruit de réformes structurelles et d’une culture budgétaire dont la France devrait prendre de sérieuses leçons.

    Dettes de la France et de l Allemagne

     Le gouvernement allemand a remanié depuis 2014 ses priorités budgétaires mais a également réduit son poids sur les contribuables. En conséquence, l’Allemagne a moins de fonctionnaires, une fiscalité moins spoliatrice et un niveau de dépenses sociales plus faible qu’en France.

    Ainsi, la dette de la France est, au sens de Maastricht, de 98,1% du PIB au dernier trimestre 2017, soit de 32 000 € par habitant, contre 68,1% pour l’Allemagne, ou 23 800 € par habitant. L’écart est conséquent : 30 pts de PIB. Le graphique ci-dessous montre que la dette brute a presque quintuplé en France entre 1978 et 2016 pour passer de 21,2% à 96,3%. En ce qui concerne l’Allemagne (courbe en rouge), la dette a gagné 30 pts de PIB entre 1995 (année la plus ancienne disponible) et 2011 mais qu’elle en a perdu 20 en seulement quatre ans, entre 2012 et 2016.

    Evolution des dettes brutes (sens de Maastricht) des administrations publiques APU de 1978 à 2016 (% du PIB)

    Evolution des dettes brutes (sens de Maastricht) des administrations publiques APU de 1978 à 2016 (% du PIB)

    Source : France : comptes nationaux annuels base 2010 recensés par l’INSEE. Allemagne : statistiques Eurostat.

    Que se passe-t-il dans les autres pays de l’Union européenne ? Observons leurs résultats en matière de gestion de déficit et de dette.

     

    En points de PIB, la France est le 7e pays le plus endetté de l’Union européenne, pas loin des quatre qui ont dû recourir à l’aide financière de l’UE : la Grèce (179 pts de PIB), le Portugal (130 pts de PIB), Chypre (108 pts de PIB) et l’Espagne (99 pts de PIB).

    La France est également l’un des pays dont la dette évolue le plus à la hausse entre 2015 et 2016 (+0,7 pts du PIB) comme on peut le voir dans le graphique ci-dessous.

    Variation de la dette publique entre 2015 et 2016 en EU (en point de PIB)

    Variation de la dette publique entre 2015 et 2016 en EU (en point de PIB)

    Source : données des perspectives de la Cour des comptes et des statistiques sur les finances publiques d’Eurostat.

    Déficits ?

    Malheureusement, ce n’est guère mieux. La France a moins réduit son déficit en 2016 (-0,2 pt) que l’ensemble des pays de l’UE (-0,7 pt). Notre pays est désormais l’un des derniers, avec l’Espagne qui a le déficit le plus élevé de l’UE, à ne pas respecter la règle des 3 pts de PIB fixé par le traité de Maastricht. Quant à l’Allemagne, elle réalise depuis 2014 des soldes budgétaires excédentaires croissants. Et les Pays-Bas ont réduit leur déficit de 2,5 pts de PIB, ils ont désormais un solde positif.

    Soldes publics en 2015 et 2016 en UE (en points de PIB)

    Soldes publics en 2015 et 2016 en UE (en points de PIB)

    Source : données des perspectives de la Cour des comptes et des statistiques sur les finances publiques d’Eurostat.

     

    Nos voisins européens ont bien compris que leurs déficits élevés alourdissaient leur dette et ont entamé des réformes de l’Etat et de libéralisation de l’économie.

    La France est un mauvais élève dans ces matières-là pour au moins trois raisons :


    • tout d’abord un manque de courage politique pour mener d’un bout à l’autre une réforme, certes difficile, mais nécessaire. Mieux vaut être insincère dans ses prévisions que de faire face aux coalitions dans la rue !
    • par conséquent, la France ne sait réduire ses déficits qu’en augmentant les impôts. Par exemple en 2011, la Cour des comptes a relevé une réduction importante du déficit de -1,7 pts du PIB, mais au prix de « très importantes mesures de hausse des prélèvements obligatoires ».
    • le déficit est surtout structurel. Il est de 2,5 pts de PIB en 2016 pour un déficit effectif de 3,4 pts de PIB. Ainsi, spolier dans ce sens les entreprises et les particuliers ne peut avoir pour effet qu’une résorption lente du déficit car la croissance sera faible (comme on le voit aujourd’hui).

    Cela a bien entendu des conséquences. La Commission européenne de mai 2017 relevait que le solde public conjoncturel de la France se serait ainsi creusé de 0,1 pt de PIB par an en moyenne au cours des cinq dernières années. Ce même solde public est stable partout dans l’Union européenne. Depuis 2002, la France a passé 12 ans sous la surveillance de la Commission européenne pour déficit excessif, la Grèce 11 ans, l’Allemagne 7 ans, la Belgique 5 ans et la Suède n’y a jamais été.

    Nombre d’années passées en procédure pour déficit excessif (PDE) depuis 2002

    Nombre d'années passées en procédure pour déficit excessif (PDE) depuis 2002

    Source : données des perspectives de la Cour des comptes et des statistiques sur les finances publiques d’Eurostat.

    Enfin, la France a continuellement augmenté le montant de sa dette et a creusé un écart de 7 pts de PIB avec la moyenne de la zone euro. Cet écart l’empêche de bénéficier de conditions d’emprunt aussi favorables que l’Allemagne.

    Sur ce point, la Cour des comptes a signalé des irrégularités dans les montants des primes à l’émission que l’Agence France Trésor -AFT- (service qui place la dette de la France sur les marchés financiers) a perçue en 2015 (22,7Mds d’€) et 2016 (20,6Mds d’€). L’AFT a réémis depuis 2015 une grande quantité d’émissions anciennes d’une dizaine d’années tout en conservant les anciens taux de marché plus élevés que ceux des souches émises aujourd’hui. Les investisseurs achètent donc des titres émis à un prix supérieur à leur valeur nominale et la dette semble alors ne pas augmenter autant que prévu. Cet artifice fait croire à un désendettement mais augmente les coûts de la dette.

    Conclusion

    La France aurait la capacité de réformer l’Etat, de réduire son déficit en respectant la règle de l’équilibre budgétaire et de réduire le montant de sa dette. Cependant ses dépenses ne seront pas stabilisées pour 2018 d’après la Cour des comptes qui cible en outre « la progression continue de la masse salariale publique » et des dépenses de retraites. La plus grosse réforme sera donc d’abord celle de la culture de l’ "Etat providence" ...

  • Moscovici, grand gourou de l’UE, rappelle à Macron qu’il a été élu pour que les Français crachent au bassinet ...

     
     
    Pendant que Macron détournait l’attention des Français avec le fascisme, les commissaires de Bruxelles se frottaient les mains puisque la France a dû payer aux banques et aux fonds d’investissement plus de 44 milliards d’euros d’intérêts en 2016.
     
    En élisant l’héritier de Hollande les électeurs qui votent en France ont donné carte blanche au représentant de l’oligarchie pour qu’il traie la vache à lait jusqu’à épuisement. Quel meilleur symbole pour Macron que la pyramide du Louvre mitterrandesque pour rendre hommage au veau d’or son maître à qui il doit son élection…?

    Le sujet a soigneusement été évité pendant l’entre-deux-tours, mais il n’a pas fallu 24 heures après l’élection d’Emmanuel Macron pour que les dirigeants européens, plutôt silencieux sur le sujet jusque-là, ne se fassent entendre et rappellent les contribuables français à leurs obligations contractuelles. Non élu, mais désigné collégialement par les chefs d’Etat et de gouvernement, le commissaire européen à l’Economie, Pierre Moscovici, a rappelé à Emmanuel Macron que la France était sous le coup d’une procédure pour déficit excessif (PDE) et devait ramener durablement le déficit budgétaire sous la barre des 3% du produit intérieur brut (PIB). (…) Le commissaire européen et ex-ministre des Finances français socialiste s’est par ailleurs dit confiant qu’Emmanuel Macron tiendrait «ses engagements de campagne» et respecterait les critères européens. (Source RT)

    Ils étaient tout miel, les commissaires européens, ou en tout cas très discrets… Pourtant ils ne chômaient pas. Leur « élu » caracolait sur un chemin parsemé des roses semées par les médias et l’ensemble de l’État profond, dénonçant selon un refrain qui semble inscrit dans le marbre de la République, le fascisme, tandis que les vrais tyrans du sommet des banques et de la Banque centrale européenne amassaient les milliards à pleine brassées… Les électeurs soumis à des réflexes émotifs se sont fait tondre en bêlant comme des moutons ou en roucoulant comme des pigeons, c’est au choix…

    La loi des intérêts de la dette 

    En voulant rendre le pouvoir à la Banque de France de frapper monnaie, Marine Le Pen voulait abroger la loi Pompidou-Rothschild-Giscard de 1973 qui a transféré de la Banque de France aux banques privées l’exclusivité de prêter à l’État. Ce qui jusque-là était sans intérêt est tout-à-coup devenu payant d’où la dette abyssale de la France quarante ans plus tard. Sans intérêts, la France n’aurait actuellement aucune dette ou très peu. Cette loi a été inscrite sur la table des lois de l’Union européenne. C’est l’inscription dans le marbre du racket légal des Français… Et ils en ont redemandé!..

    La dette, détenue par la haute finance est ainsi passée de 239 milliards d’euros en 1979, à 2 170 milliards en 2016, soit 98,4% du produit intérieur brut français.

    Depuis 1973, la France a ainsi versé 1 400 milliards d’euros d’intérêts à ses créanciers privés et institutionnels (Banques privées et BCE). Soit l’équivalent des deux tiers du capital de la dette de la France. Il est facile de comprendre que dans ces conditions les marchés financiers aient pris les grands moyens pour influencer le choix des électeurs: qui va du retour de la bête immonde à la prétendue ruine des petits épargnants. Les Français ont-il une mémoire autonome ? La question doit sérieusement se poser!

    A peine leur marionnette élue, les euroligarques ont laissé tomber le masque: Jean-Claude Junker,  président de la Commission européenne, estimait dés dimanche:

    « les Français dépensent trop d’argent et ils dépensent au mauvais endroit», a-t-il déclaré le 8 mai face à la presse à Berlin, au lendemain de l’élection de Macron. «Les Français consacrent entre 53% et 57% de leur produit intérieur brut à leurs budgets publics, compte tenu du niveau relativement élevé de la dette, cela ne peut pas fonctionner dans la durée», «Il appartient aux Français de faire un geste en direction des autres, en faisant les réformes nécessaires», a-t-il menacé.

    Le grand projet de Macron: les États-unis d’Europe

    Maintenant que leur homme est aux commandes, finie la mansuétude qui a prévalue à la demande de Hollande pour endormir la méfiance des électeurs, le temps des règlements de compte est arrivé! Le président élu a prévu dans son programme, une réduction des dépenses publiques de 60 milliards d’euros en cinq ans, passant entre autres par la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires et par une aggravation de la loi Travail qu’il va imposer par ordonnances avant même l’élection du nouveau Parlement. Mais il a dans le même temps appelé l’Europe à se réformer.

    Se réformer comment ? En se fédéralisant derrière un pouvoir fédéré, comme aux USA, le modèle maçonnique absolu, ce qui rendra aux pays membres la sortie de l’UE encore plus difficile qu’elle ne l’est à présent. Sauf révolution ce sera même impossible.

    Pourtant un peu de jugeote aurait permis aux électeurs de voir scintiller devant leurs yeux les signes avant-coureurs de leur malheur: dés le résultat du premier tour lorsque le « Napoléon  » de la Vème République -selon certains journalistes- est arrivé en tête, ça a été l’euphorie des bourses mondiales… En plus de la suppression de 120 000 fonctionnaires, Macron prévoit dans son programme l’augmentation de la CSG, qui tout en permettant à l’État de dépenser moins, rassure les opérateurs financiers quant aux risques d’une crise de la dette souveraine. «C’est comme si les investisseurs savaient depuis longtemps comment ça allait se terminer», a reconnu un investisseur cité par l’AFP. Et pour cause, tout a été calculé et mis en place depuis deux ans pour assurer au Système sa poursuite effrénée: de la complicité des commissaires européens sur le silence de la dette, jusqu’aux « achats » des médias par Macron ministre de l’Économie et la démission de Hollande pour couper court à la détestation qu’il inspire.

    Aussi, sur le marché dit obligataire – celui où les entreprises comme les États émettent des titres de dette – le taux d’emprunt français à 10 ans a-t-il terminé en séance le 8 mai à Wall Street à l’équilibre, à 0,845%, tandis que l’écart de taux de la dette allemande, considérée plus sûre par les marché à même échéance, continuait à se réduire, un mouvement amorcé depuis le premier tour. Alors que cet écart, spread en jargon financier, commençait à croître dangereusement avant le premier tour, il s’est resserré à l’ouverture des marchés ce 9 mai, atteignant un plus bas depuis la mi-décembre 2016.

    Les investisseurs peuvent donc dormir tranquille, il semble que l’on touchera d’abord aux dépenses de l’État avant de remettre en cause le paiement des intérêts de la dette.

    C’est dans ce but que le déficit doit être contenu sous la limite des 3%, afin que les Français restent solvables. La France devra trouver quelque 200 milliards d’euros sur les marchés financiers rien que pour 2017. A la fois pour combler le déficit budgétaire annuel de l’État, mais aussi faire «rouler» la partie de la dette existante arrivant à échéance. (Source RT)