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  • Bac pour tous sauf pour les cathos de Bretagne ...

    L’année 2020, année de la crise du coronavirus, d’une année scolaire bâclée et mutilée de plus d’un trimestre, ne sera pas un grand cru… même si le taux de réussite au baccalauréat bat tous ses records !

    Validé cette année uniquement via le contrôle continu, les résultats du fameux sésame pour entrer en établissements supérieurs, sont tombés mardi 7 juillet au soir : 91,5% des 740.000 candidats ont été reçus au premier tour ! ... Et ce score historique ne pourra qu’augmenter à l’issue des oraux de rattrapage, qui se terminent ce vendredi 10 juillet. Le ministère avait appelé à un “esprit de bienveillance” largement suivi par les rectorats, que l’élève le mérite ou pas.

    Enfin cette bienveillance a été largement suivie, sauf pour les élèves de trois écoles hors-contrat catholiques de Bretagne. Le rectorat a refusé de les diplômer au motif de « dossier incomplet ». Des parents ont dénoncé une « discrimination ». Le Bac 2020, c’est pour tous sauf les cathos !

    " OUEST Torchon" relate les faits dans son édition du 8 juillet dernier :

    « Quarante et un lycéens bretons devraient passer des épreuves du baccalauréat, lors de la session de rattrapage en septembre. Ils l’ont appris mardi 7 juillet. Le rectorat de Rennes a refusé de les diplômer au motif de « dossier de contrôle continu incomplet ».

    Tous sont scolarisés dans trois lycées hors contrat de confession catholique en Bretagne : quatorze filles au cours Sainte-Anne de Kernabat à Plouisy (Côtes-d’Armor), dix-sept à l’Institution dominicaine Saint-Thomas d’Aquin de Pont-Callec, à Berné (Morbihan), et dix garçons à l’école catholique traditionaliste de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, à Saint-Père-Marc-en-Poulet (Ille-et-Vilaine).

    Ces écoles sont privées, indépendantes et n’ont pas passé de contrat avec l’État, au sens de la loi Debré de 1959, hormis pour la validation des diplômes. « Elles sont libres de leur pédagogie et de leur organisation, mais sont contrôlées par des inspecteurs de l’Académie », explique Titiane Salleron, responsable juridique de la Fondation pour l’école, qui chapeaute ces établissements. « Les élèves sont des candidats au bac comme les autres. »

    La Fondation avait déjà bataillé pour obtenir une égalité de traitement, quand le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, avait annoncé, en avril, que les lycéens des établissements hors contrat devraient passer des vraies épreuves en septembre. Il s’était ensuite ravisé, assurant que ces élèves pourront bénéficier du contrôle continu. « Ce n’est malheureusement pas le cas dans l’académie de Rennes », déplore un parent d’élève du lycée de Plouisy qui s’interroge sur le caractère « discriminatoire », « les trois lycées concernés étant exclusivement de confession catholique ».

    Il a pu récupérer la décision du jury de Saint-Brieuc concernant la classe de sa fille. « Sur les quatorze, toutes auraient dû avoir leur bac L, douze avec mention. » Des parents ont mandaté un avocat pour qu’un référé soit ordonné.

    Visiblement, il n’y a qu’en Bretagne où le problème se pose. Comme l’explique Titiane Salleron, « les congrégations ont complété et transmis leur dossier sur le même mode opératoire. Dans d’autres académies, le bac a été attribué aux élèves. »

    Conséquences ? « Nos enfants, bien souvent admis dans l’enseignement supérieur, pour certains dans des formations prestigieuses, sont empêchés de poursuivre leurs études », déplorent des parents.

    Mercredi 8 juillet en fin de journée, la Fondation pour l’école a reçu la confirmation que les services de la Dgesco (Direction générale de l’enseignement scolaire) « ont bien entrepris de vérifier la situation avec les services académiques de Rennes ». Contacté, le rectorat ne nous a pas répondu. »

    L’action entreprise par La Fondation pour l’école a porté ses fruits. Celle-ci communique aujourd’hui 10 juillet que « le rejet discriminatoire des dossiers de contrôle continu au Bac des 3 lycées indépendants bretons a été annulé : tous les élèves ont été reçus à l’examen ».

    Reçu brillamment si l’on en juge par les 37 mentions :

    « Les 41 élèves de terminale, annonce La Fondation pour l’école, ont tous été reçus à l’examen du Baccalauréat 2020, avec un succès certain : 8 mentions Très bien, 18 mentions Assez Bien et 10 mentions Bien ont été obtenues, soit un total de 37 mentions. »

    « Ce revirement », ajoute le communiqué avant de remercier les lycées pour leur confiance et la bonne coordination des actions entreprises, « est un signe fort : le respect des directives ministérielles, demandant une parfaite égalité de traitement de tous les candidats devant les épreuves 2020 des examens nationaux, quel que soit le statut de leur établissement, ne doit souffrir aucune exception ».

     

     

  • La communauté chrétienne en Irak est menacée de disparaître .

     

     

    L’organisme L’Aide à l’Eglise en détresse vient de publier un rapport sur la situation de la communauté chrétienne en Irak : elle est menacée d’extinction.

    Le site officiel du Saint-Siège, Vatican News, en fait le compte-rendu suivant :

    « La discrimination religieuse et le manque de sécurité sont les principales causes de la migration forcée en Irak, comme le révèle la fondation Aide à l’Église en détresse International (AED) dans son rapport du mois de juin 2020 intitulé “La vie après l’EI: de nouveaux défis pour le christianisme en Irak”. L’étude examine les menaces qui pèsent actuellement sur les chrétiens irakiens qui reviennent dans la plaine de Ninive après la persécution dramatique de 2014, reconnue au niveau international comme un génocide.

    «Si la communauté internationale n’intervient pas immédiatement, la migration forcée, en l’espace de 4 ans, pourrait réduire la population chrétienne de 80% par rapport à l’exode avant l’agression de l’EI», prévient le rapport de l’AED. Selon le document, dans cette situation, la communauté chrétienne locale pourrait passer de la catégorie “vulnérable” à la catégorie critique “en danger d’extinction”, surtout lorsque presque 100% des chrétiens de la région ressentent le manque de sécurité.

    Les causes de la fuite des chrétiens:

    Le rapport confirme que l’activité violente des milices locales et la possibilité d’un retour à l’État islamique (EI) sont les principales causes de la peur. Selon 69% des personnes interrogées, il s’agit de la principale cause d’une éventuelle migration forcée. 24% d’entre elles déclarent que «les familles ont subi les effets négatifs de l’activité d’une milice ou d’autres groupes hostiles», et ajoutent que le harcèlement et l’intimidation, souvent liés à la demande d’argent, représentent les formes d’hostilité les plus courantes signalées.

    En outre, 70 % des chrétiens indiquent que, outre le manque de sécurité, le chômage est l’une des principales raisons de la fuite des chrétiens, suivi par la corruption financière et administrative et la discrimination religieuse au niveau de la société.

    Le rapport de l’Aide à l’Eglise en détresse sur l’Irak montre que, grâce au plan de redressement à long terme entrepris par la fondation avec d’autres organisations, 45% des familles chrétiennes sont retournées dans la plaine de Ninive malgré les difficultés. Une nouvelle phase de redressement est actuellement en cours, visant notamment la reconstruction des structures gérées par l’Église dans les centres chrétiens: sur les 363 structures concernées (34 totalement détruites, 132 brûlées et 197 partiellement endommagées), 87% ont également des fonctions d’appui sanitaire, social et éducatif. »

    Francesca de Villasmundo