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euthanasie et suicide assisté

  • L’euthanasie, un nouveau filon et beaucoup d' argent pour nos "spécialistes" .

     

    Nous le voyons, la société est labourée de toute part, en profondeur. Enfin faut-il préciser que si certains sillons sont parfaitement visibles, d’autres sont moins nets en surface, mais l’effet du soc n’en reste pas moins puissant sous-terre. Un sol plus meuble où prendront racines les nouveaux plants sélectionnés par nos maîtres.


    Parmi les grands projets qu’entend imposer le système se trouve indéniablement l’institutionnalisation-banalisation de l’euthanasie et du suicide assisté. Pour préparer au mieux la société à accepter, sans rejet dirimant, cette véritable révolution thanatocratique où le néant deviendra encore plus clairement le nord de la nouvelle boussole axiologique, le pouvoir s’est battu sur plusieurs fronts à la fois, a travaillé sur plusieurs sujets et sur plusieurs dossiers.
    Nous avons consacré plusieurs articles sur ce point ces derniers mois en nous focalisant principalement sur la propagande industrielle imprimée par l’Etat et les media afin de modifier l’état d’esprit des Français quant à leur perception de ce qu’est ou de ce que devrait être une « mort digne ». Ici, nous l’avons vu et revu, la première force mise en branle sous les applaudissements des élus et des journalistes certifiés conformes, fut indubitablement (les premiers intéressés le confirment) la franc-maçonnerie qui, comme elle le fit auparavant (et depuis fort longtemps) avec l’avortement et sa libéralisation, mena cette fois le combat sociétal au nom de « la dernière liberté à prendre », soit celle de mourir où on veut, quand on veut, comme on veut. Un débat tronqué d’emblée, puisque purement “philosophique” lié à des images caricaturales assimilant la mort naturelle à la puanteur, la saleté, l’indignité et, en définitive, à une sorte d’insulte faite à l’humanité. Un débat de purs dialecticiens faisant fi des incommensurables effets pervers qui seront immanquablement engendrés par la libéralisation de l’euthanasie, par ces nouveaux nérons de mort.

    Ces effets pervers, nous pouvons les observer dans l’histoire de la libéralisation de l’avortement.

    Vendue comme quelque chose qui était censée fournir une ultime solution, une solution salvatrice à la femme en détresse, l’avortement devint rapidement un moyen radical et industriel de supprimer l’enfant à naître, une sorte de contraception à rebours, et cette pratique modifia progressivement la perception des hommes et des femmes sur l’enfant et sur la vie d’une manière générale, des choses considérées de plus en plus comme des biens de consommation jetables que l’on peut bien gaspiller à l’ère du plastique.

    LE PRÉCÉDENT ABORTIF

    Aujourd’hui, un enfant à naître sur trois finit broyé par l’aspiration abortive.

    La société est imprégnée de cette funeste banalité. Et l’immense majorité des femmes et des hommes considère l’avortement comme une alternative à une grossesse non désirée (le géniteur l’exige parfois, il ne faut pas l’oublier).


    Alors que les femmes avortent toujours plus tardivement, la loi les y autorisant, on peut légitimement penser (puisqu’on l’observe dans les pays dits progressistes où la pratique est autorisée et en voie de banalisation) que l’euthanasie et le suicide assisté libéralisés chez nous auront pour effet principal de nourrir un phénomène morbide favorisant toujours plus le choix de la mort sur celui, non de la souffrance, mais de l’acceptation de soi (d’un soi ne correspondant pas aux standards des gens bien comme il faut socialement imposés). 

    Il ne faut jamais oublier à quel point l’homme est un animal social, à quel point il est soumis à la pression des normes. Et ces normes sont, aujourd’hui, distillées par le dieu médiatique qui n’est que la voix du système dont les caractéristiques propres ne sont ni la recherche de la vérité, ni l’amour.

    Il n’existe plus de contre-poison. Ni pour l’avortement, ni pour l’euthanasie.

    L’institutionnalisation de l’euthanasie industrielle, du suicide assisté et recommandé, de la mort comme solution, comme “remède” est prévue, et elle prendra racine. La grande préparation mentale a déjà été accomplie. Les Français comme la majorité des Européens voient désormais l’euthanasie comme une panacée contre la douleur, qu’elle soit physique ou psychologique. Paradoxalement, quiconque s’interroge sur les conséquences de cette institutionnalisation passe pour un vieux méchant bougon, un réactionnaire irrationnel, un ringard obtus et dangereux, un individu faisant partie de l’ancien monde, le monde de la souffrance avec laquelle il fallait composer au nom d’une ténébreuse mystique.

    LE RÈGNE DE LA CULTURE DE MORT

    Bientôt, très bientôt, les vies humaines seront écourtées, massivement, et d’une manière de plus en plus industrielle. Au début, on fera une publicité émouvante autour des grands artistes, des poètes, des stars, des écrivains, des intellectuels et des riches qui nourriront le Soleil vert. Mais, progressivement, les vrais encombrants sociaux seront liquidés, empoisonnés, gazés puis transformés en cendre ou en compost qui fumera les grandes cultures de cannabis. Les organes seront prélevés, d’autant plus que les candidats à « la mort qui délivre » seront de plus en plus jeunes et de moins en moins malades.


    Bon, les esprits ont déjà été préparés à tout cela. Il reste cependant un élément du problème qui n’a pas été totalement résolu mais qui est en train d’être réglé par les autorités. Si les esprits sont préparés, ils sont toujours à la merci d’une catégorie des professionnels de santé qui a, certes, l’habitude de côtoyer la mort, mais qui est susceptible de peser dans l’opinion dans le but de défendre ses intérêts, ses revenus et son statut. Le sujet peut paraître dérisoire, mais il est, bien au contraire, désormais impérieux pour le pouvoir lancé dans la dernière ligne droite de son projet de libéralisation de la mort pour tous. Nous voulons parler ici, en particulier, des médecins, spécialistes ou non, des infirmières, des aides-soignants, des ergothérapeutes, des psychologues qui travaillent dans le secteur des soins palliatifs, de tous ceux qui, d’une manière générale, accompagnent les malades agonisants vers la mort (plus de 50 % des gens meurent à l’hôpital). Mais, voilà, ce bataillon de soignants a un bifteck et un statut à défendre. Et son opposition à la mort préventive, à la mort précédant donc l’accès aux soins palliatifs, serait à même de contraindre l’Etat à lui donner satisfaction quant à ses attentes professionnelles. Une seule organisation non religieuse semble s’opposer à la libéralisation de l’euthanasie et du suicide assisté. C’est cette sorte de syndicat des soins palliatifs dirigé par Claire Fourcade, qui communique sur la nécessité de l’augmentation budgétaire de son secteur, condition nécessaire pour provoquer un supplément d’envie de vie des mourants. Résumons le message du syndicat des soins palliatifs : si les services des agonisants obtiennent ce qu’il faut pour qu’ils tournent à plein, l’Etat peut très bien légaliser le suicide assisté dans toutes ses dimensions, les mal en point n’auront alors que peu d’attrait pour le cocktail lytique devant la mort morphinique qu’ils proposent aux gens.

    François-Xavier ROCHETTE.