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  • Ce que Macron ne fera jamais pour nos Armées .

    La démission ce mercredi 19 juillet du chef d’état-major des armées, le général Pierre de Villiers, illustre le fossé qui existe entre l'armée qui sait le sens du mot "servir" et notre monde de politicards mené par des banksters qui conjuguent uniquement se servir et flatter les asservis .

     

     Ce que Macron ne fera jamais pour nos Armées :

     



    • Consacrer véritablement 2,5% du PIB (1,78 en 2016, 1,77 en 2017 permettant tout juste de maintenir notre outil usé) au budget de la Défense hors pension avec une remontée progressive de toute urgence. La France « en est loin » dixit le CEMA à la commission de la Défense en octobre 2016. Cela permettrait de combler les trous capacitaires et de renforcer les capacités de puissance (2° porte-avion notamment). Le budget de la défense ne doit pas être une variable d’ajustement (gel, surgel de Bercy et on relâche les budgets en novembre pour qu’ils ne soient pas dépensés en décembre), antinomique avec les programmes d’armement sur des années, sur l’entraînement, sur les programmes d’infrastructure, le maintien en condition de qualité et sur la politique de formation des militaires. Cela permettrait à la Défense de ne pas être en cessation de paiement en octobre et de pouvoir payer ses fournisseurs qui ont de plus en plus de mal à accepter ces délais de paiement à rallonge.
    • Respecter les budgets prévus en gestion en les sanctuarisant. Chaque année, la Défense « gagne la bataille » du prévisionnel et perd celle de la gestion auprès de Bercy. Il faut payer la politique sans fond électoraliste de l’emploi aidé, accueil des migrants, etc…
    • Recentrer les forces armées sur la DOT (Défense Opérationnelle du Territoire) ; effectuer des exercices annuels ou biannuels de grandeur interarmées avec et sans troupes afin d’entraîner toutes les forces à ces missions ; doter les armées de droits spéciaux en cas d’interventions sur le territoire national, notamment des droits de la guerre en remplacement de la justice normale dans les cas grave de défense de la nation et du territoire.
    • Ne pas utiliser les forces armées au maintien de l’ordre ; cela ne fait pas partie de ses missions. Si cela est nécessaire car la situation l’exige, donner des ordres aux militaires dans le cadre de « leurs prérogatives », notamment d’ouverture du feu.
    • Revoir le soutien des unités en France en simplifiant la gouvernance : « un chef et des moyens ». Reformer s’il le faut, la chaîne des soutiens en revenant à quelque chose de plus simple ; abandonner l’externalisation à tout va et recentrer les missions au profit des militaires, notamment la sécurité des installations sensibles confiée à des sociétés de gardiénnage...
    • Remonter le moral des troupes, notamment en métropole où les insatisfactions sont légion : soutien des unités en métropole dégradé, paiement des soldes aléatoires, habillement professionnel erratique, condition des militaires dégradée (on rogne sur les volumes de déménagement par exemple ...
    • Mettre fin au scandale du programme informatique de paiement des soldes des militaires et effectuer une enquête approfondie sur les responsabilités pour punir véritablement les coupables qui ont mis à mal le moral des troupes et engorgé les administrations et les tribunaux administratifs inutilement ; dédommager les militaires sur les erreurs commises.
    • S’interroger sur la taille de la capacité de dissuasion nucléaire et réorienter les économies d’échelle sur la composante marine et sur les forces classiques ; si tel n’était pas le cas, rénover les deux composantes pour être crédibles.
    • Combler les trous  avec les effets de l’augmentation du budget jusqu’à 2% du PIB (Le premier objectif est de boucher les trous, c'est-à-dire de récupérer des capacités auxquelles il avait fallu renoncer temporairement pour des raisons budgétaires, à un moment où le contexte sécuritaire était très différent", détaille le CEMA), notamment patrouilleurs hauturiers nécessaires à la surveillance des côtes, des pétroliers et des avions ravitailleurs, des avions de transport tactique, des véhicules blindés.
    • Mettre en adéquation ou revoir les moyens en fonction des contrats du Livre Blanc chaque fois mis à mal par les différents gouvernements qui n’ont pas suivi les recommandations. "Elle (cette situation, ndlr) n'est pas tenable dans un contexte de dégradation durable de la sécurité", estime le CEMA.
    • Plus de présence de femmes dans les unités combattantes ou de soutien exposées. Deux raisons principales motivent ce point : majoritairement, les unités combattantes sont composées d’hommes. Quelques femmes éparses dans ses unités détournent les hommes de leur objectif par attirance sexuelle. Par ailleurs, les femmes peuvent faire l’objet de convoitise de la part des ennemis pour la capture et pouvoir négocier avec plus d’arguments leurs revendications. Limiter le nombre de femmes militaires à 20 % dans le service de santé. Interdire les femmes dans les unités de santé au contact .
    • Sortir de l’Organisation Militaire Intégré de l’OTAN : ne plus être sous le joug du mondialisme militaire et disposer de ses forces comme la France l’entend ! ...

     

     

     

  • En matière de défense nationale, Macron est pire que les socialistes .

    Le chef Macron qui veut compter sur les armées pour mettre en oeuvre sa politique internationale ainsi que de sécurité intérieure contre le terrorisme, vient de confirmer la coupe budgétaire de 850 millions ajournée par son prédécesseur. Et par une déclaration digne de Mussolini , vient de déclarer à la télévision qu’il n’admettrait aucune réflexion. Alors que notre outil de défense n’a jamais aussi sollicité que ce soit en opex, ou dans l’opération sentinelle sur le territoire national, on est en droit de penser qu’il y a d’autres lieux de gabegie à examiner…D’autant que nos soldats sont les seuls fonctionnaires a exposer leur vie contractuellement dans leur mission.

     

    Le chef de l’État à assisté ce 14 juillet au défilé traditionnel de l’armée française en compagnie de Donald Trump. Seulement, l’annonce des coupes budgétaires écorne son image au point de voir le chef d’État major menacer de démissionner.
    Emmanuel Macron était attendu en matière de défense : dans le contexte de la lutte anti-terroriste, il avait dans un premier temps, par certaines déclarations et nominations, rassuré militaires et experts de la défense.
    Les déclarations du nouveau président avaient aussi suscité l’espoir d’un abandon du néoconservatisme au sommet de l’État, cette aspiration d’une partie de la classe dirigeante à s’aligner systématiquement sur les positions étatsuniennes en matière de politique étrangère, quelqu’en soit le coût matériel, militaire et humain.
    Emmanuel Macron n’avait pas lésiné sur la communication, n’hésitant pas à visiter et se faire prendre en photo à bord d’un sous-marin lanceur d’engins (SNLE).
    LA DÉSINVOLTURE D’EMMANUEL MACRON
    Seulement, les paroles et les actes ne seront  pas suivis d’effets. Les réseaux sociaux ont abondamment relayé le propos de Macron assimilant la lutte contre le terrorisme à celle contre le réchauffement climatique ! ...
    En posant l’équivalence entre les deux sujets, il a révélé auprès du public avec quelle désinvolture il allait traiter les deux sujets, finalement ravalés au rang d’éléments de communication publique.
    Après avoir annoncé l’objectif d’un budget de défense augmenté à 2% du PIB d’ici 2025, Bercy vient d’annoncer que finalement, la baisse effective de 850 millions votée en 2017 par le parlement serait maintenue.
    Ceci revient à faire payer aux armées le prix des OPEX au Sahel et au Levant, à les sous-financer et à laisser se dégrader un appareil militaire déjà malmené depuis des années, le tout en situation de guerre contre l’État islamique.
    Ce double discours de l’Élysée appelle deux remarques, l’une générale, touchant aux activités régaliennes de l’État, l’autre plus circonstanciée, touchant à l’opportunité d’affadir notre puissance militaire aujourd’hui.
    L’ATTEINTE AU RÉGALIEN
    Dans un État obèse, les incitations à croître viennent des clientèles démocratiques et des bureaucraties, qui agissent comme des groupes d’intérêt plus efficaces que tout élément extérieur à l’État lui-même.
    Plus l’État s’estime légitime à intervenir en dehors de ses activités régaliennes, plus les sollicitations pour augmenter les budgets se multiplient et plus les incitations pour changer ses priorités pèsent.
    Comme l’a observé Pierre Servent, en France, la défense a été sacrifiée pour maintenir le modèle social en l’état...
    Pour des arrangements politiciens à court-terme, nous sommes en train de sacrifier notre appareil de défense, tout comme nous négligeons les autres activités régaliennes, en particulier la police et la justice, qui passent bien après la sacro-sainte redistribution étatique et la protection sociale.
    Mobiliser les réservistes pour des opérations du maintien de l’ordre, intégrer l’état d’urgence au droit commun au détriment du juge judiciaire, éviter de repenser la législation pénale ne sont en fait que des symptômes.
    Cette mauvaise allocation des ressources, qui trouve son origine dans un État devenu léviathan jusqu’à perdre de vue ses missions essentielles, est beaucoup plus grave qu’une simple question de gestion des dépenses publiques.
    L’EFFACEMENT PROGRAMMÉ DE L’OTAN
    Mécaniquement, cet effacement de l’appareil militaire rend la France plus dépendante de son allié américain, et accentue son intégration stratégique au sein de l’Otan. Là où Macron était attendu pour sa rupture avec ses prédécesseurs, il fait du Sarkozy sous couvert de De Gaulle.
    Seulement, la situation n’est pas la même. Donald Trump a exprimé plusieurs fois son désir de désengager les États-Unis de l’Europe .
    En d’autres termes, miser sur la puissance militaire de l’Otan au moment où son chef militaire semble vouloir la reléguer au musée n’apparaît pas comme une idée très brillante, pour parler par euphémisme.
    À un moment où Donald Trump exhorte l’Europe entière à se doter d’un appareil militaire moins dépendant du Grand Frère américain, Bercy en profite pour s’amarrer plus encore à son dispositif militaire présent sur le sol américain.
     Les arbitrages budgétaires de Bercy, qui négligent le régalien au profit des plus gros bénéficiaires de notre modèle social finissant, reflètent l’ambition réformiste très "low cost" du gouvernement actuel promis à la défaite.