Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

revenu universel

  • Le "revenu universel", c'est l' assistanat universel .

     

    Pour Lénine le communisme devait être le « stade suprême du socialisme », une société « multilatéralement développée » dans laquelle tous les gens seraient parfaitement égaux. Il avait même envisagé à un moment donné le même revenu pour tous, solution idéale pour niveler parfaitement la société et la soumettre à l’Etat et au Parti. Certains, en France, sont en train de suivre les préceptes léninistes.

    Ce n’est pas étonnant si Benoît Hamon et l’économiste Thomas Piketty se sont emparés de cette proposition du « revenu universel ». Le premier est politique digne des « grandes heures » du socialisme français, héritier du mitterrandisme, perdu dans le brouillard de l’Histoire et complètement à contre-courant de l’évolution du monde. Le deuxième est un économiste égalitariste qui s’efforce de perpétuer l’anticapitalisme marxiste en voulant taxer encore plus ceux qui créent les richesses.

    Une idée de Friedman ? Non, une tromperie sur la marchandise

    C’est plus étonnant par contre de voir des « pseudo-libéraux » défendre l’idée que l’Etat distribue le même revenu pour tous. Il n’y a pas de proposition plus étatiste que celle-ci. Tout d’abord, il s’agit d’une tromperie sur la marchandise. Contrairement à ce qu’affirment ces « pseudo-libéraux », il ne s’agit pas du tout d’une idée libérale qu’ils attribuent à tort à Milton Friedman. Ce dernier proposait l’impôt négatif qui n’a rien à voir avec le revenu universel,. Ensuite, le coût serait de l’ordre de 480 milliards d’euros (pour un revenu de 785€ par mois, variable bien sûr selon la somme allouée à chacune qui varie selon défenseurs du « revenu universel »). Un coût totalement irréaliste et insupportable pour les contribuables car ce sont eux qui vont le payer. Ce sera d’ailleurs d’une part, une manière d’encourager les départs à l’étranger de ceux qui vont payer pour ce « revenu universel » et, de l’autre, un énorme appel d’air pour des immigrés qui voudront profiter du système.

    A l’époque d’Uber et d’Airbnb le revenu universel est un anachronisme

    Nous l’avons déjà dit : le « revenu universel » c’est l’assistanat universel. Une manière de décourager les individus de se prendre en main et tenter la réussite par le travail. C’est exactement le contraire de ce qu’il faudrait faire. A l’époque d’uBer et d’Airbnb, du low cost et des start-up, cette proposition est une absurdité. C’est la désétatisation du pays qui va le sortir de la crise économique et non pas l’aggravation de l’emprise de l’Etat. Il faut libéraliser le marché du travail, donner de l’air aux entreprises, faciliter le développement des start-up et encourager la concurrence loyale. C’est justement le libre choix et la liberté qui permettent aux individus de s’en sortir et non pas leur prise en charge. Il faut les encourager à créer d’autres Uber et à devenir des Elon Musk de l’entrepreneuriat car les ravages de l’assistanat sont déjà trop bien connus pour les répéter.

    Ceux qui proposent un revenu sont, ou bien des idéologues comme Lénine, ou bien des inconscients utopistes.

     

  • Le revenu universel, une utopie de plus .


    Selon les thuriféraires du revenu universel, les temps seraient proches de la dissociation définitive des notions de travail et de revenu et le fameux précepte tiré de la Genèse, intimant à l’homme de gagner son pain à la sueur de son front, serait à remiser prochainement au rayon des vieilleries obsolètes. Au flou de la notion de revenu universel recouvrant autant de réalités que de courants de pensée correspond une kyrielle de dénominations : revenu de base, allocation universelle, revenu inconditionnel, revenu d’existence, revenu de citoyenneté, salaire à vie, salaire universel… cette liste ne prétendant même pas à l’exhaustivité. À cette imprécision de dénomination correspondent autant de théories, de motivations et de déclinaisons que de partisans. Conceptions fumeuses, finalités diverses sinon contradictoires et projets de financement parfois aux limites du psychédélique brouillent un débat prétendument sérieux pour un projet jugé farfelu par le plus grand nombre.

    De quoi s’agit-il ? Dans l’idée des concepteurs du revenu universel, un pécule serait versé mensuellement à tous les membres d’une communauté, française en l’occurrence, de façon indifférenciée, sans aucune condition d’aucune sorte, ni obligation de travail, du SDF au milliardaire et cela de la naissance à la mort. La paternité de l’idée elle-même, évoquée par Thomas More dans son roman au titre révélateur, L’Utopie, remonte au 16e siècle et peut s’enorgueillir d’avoir régulièrement séduit des personnalités aussi dissemblables que possible. Du Britannique Thomas Paine, militant en 1797 pour un revenu minimum général, alimenté par les propriétaires terriens au philosophe Michel Foucault le préconisant pour libérer les individus du contrôle de l’État, en passant par Napoléon et Martin Luther King, le revenu universel enthousiasme aujourd’hui deux très larges courants que tout semble, en apparence tout au moins, opposer. La gauche, l’extrême-gauche et sa cohorte hallucinée, au rang desquels les fameux altermondialistes, d’une part, et certains tenants du capitalisme libéral, d’autre part, cheminent parallèlement à la recherche du meilleur des mondes, d’un monde dans lequel il serait loisible de vivre sans jamais travailler. Sans pour autant évoquer une ténébreuse alliance comme celle qui permit l’émergence, la conquête et l’installation du communisme, plusieurs décennies durant sur une grande partie de la planète, force est de constater une bien curieuse convergence placée sous les auspices d’un Marx prédisant une humanité sortant du salariat comme d’un Milton Friedman, fondateur de l’école de Chicago et véritable référence du libéralisme économique débridé.

    L’ultime transgression de la nature humaine revendiquée par les défenseurs du concept, prétend instaurer une forme d’assistanat légal dispensant ceux qui le souhaitent de se battre et de se mesurer dans le monde du travail. Les chantres de la fin du salariat y voient une mesure favorisant tout à la fois l’émancipation des individus, la lutte contre la pauvreté, une adaptation aux nouvelles formes d’emploi indépendantes de type Uber et surtout un libre-choix pour le citoyen de travailler ou non. Mais ce fantasme, partagé par tous les fainéants congénitaux du monde, nec plus ultra de l’idéologie égalitaire, en apparence tout au moins, cumule les contradictions les plus affligeantes par les principes mêmes qui le fondent. Prétendre œuvrer à l’égalité de tous en attribuant un pécule de 5 à 800 euros — c’est la fourchette la plus largement partagée par les divers courants —, à celui qui émarge à plusieurs dizaines de milliers d’euros par mois comme à celui dont ce sera l’unique ressource et au jeune de 18 ans comme au retraité relève manifestement d’une sottise affligeante. L’idéologie, l’utopie, donc l’erreur, devraient quand même respecter certaines limites ! À ce niveau de niaiserie, sa taxation suffirait pour le coup à financer la ruineuse rêverie.


    UNE POPULATION ACTIVE SURNUMÉRAIRE


    L’idée généreuse du grand partage de richesses produites par des effectifs en décroissance permanente sous les effets conjugués des délocalisations, de la robotisation et de la digitalisation de l’économie et qui permettrait d’assurer un revenu de survie aux millions de laissés-pour-compte a certes de quoi séduire les plus insouciants mais aussi de terrifier les plus lucides. La vieille chimère du salaire à vie, sans fournir pour autant le moindre travail en contrepartie, trouve aujourd’hui ses défenseurs les plus ardents dans les « think tanks » de gauche mais aussi parmi les tenants libéraux du grand détricotage généralisé du monde du travail, du code éponyme, de la protection sociale et de du salariat. Ainsi, par exemple, la Fondation Jean Jaurès, sous l’égide de laquelle François Hollande avait prononcé son discours d’entrée en campagne électorale, le jour de la commémoration des quatre-vingts ans du Front populaire de Léon Blum, préconise-t-elle rien moins que la suppression de la retraite et de l’assurance-santé au bénéfice d’un revenu unique de 1 200 euros mensuels à partir de 65 ans, avec lequel, il faudrait donc à la fois vivre et se soigner. Défi évidemment impossible lorsque l’on connaît le coût des consultations, de l’imagerie, des examens médicaux et des médicaments. Son directeur depuis l’année 2000, Gilles Filchestein, membre du club Le Siècle, fut proche collaborateur de Dominique Strauss-Kahn — dont on connaît, par son ouvrage L’avenir de la vie, le sort qu’il réserve aux plus de 60 ans — et de Pierre Moscovici, est aussi co-auteur, avec Matthieu Pigasse, l’un des propriétaires du quotidien Le Monde, de l’ouvrage glaçant, paru en 2009, « Le monde d’après, une crise sans précédent ».

    Le chômage de masse et l’oisiveté prévisible d’une large partie de la population active rendue surnuméraire par les technologies nouvelles relèvent hélas d’une prospective réaliste qui rend d’autant plus criminelle l’actuelle politique migratoire.



    Arnaud RAFFARD de BRIENNE.