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la france en guerre

  • A qui profite le crime ?

     

    Le premier moment de sidération passé, les questions classiques se posent. À qui ou à quoi peut servir le crime ? Certainement pas aux musulmans dont l’écrasante majorité n’a pas à se plaindre de cette vache à lait de République, ni des indigènes locaux dont la soi-disant xénophobie est somme toute extrêmement relative. Alors ? Dressons le catalogue de ce qui peut ou pourrait, directement ou non, être le bénéficiaire du forfait. Sachant que celui qui tire les marrons du feu n’est pas forcément perpétrateur, initiateur ou commanditaire. Émettre des hypothèses constitue un exercice intellectuel qui n’est pas encore prohibé par la loi, n’est-ce pas ?

     

    Grand gagnant, M. Hollande

     Primo, dans une conjoncture hautement dépressionnaire en France — mais aussi en Europe avec un éventuel prochain éclatement de l’Euroland si la Grèce en sort — le premier gagnant est bien entendu le chef de l’État français dont la cote de popularité, au moins dans le « peuple de gauche », devrait remonter en flèche. Le chef de l’État n’apparaît-il pas comme le sauveur du pays ? Celui qui a su unir les Français — de la République à la Nation — au moins le temps d’une “messe” vespérale ? Celui que sont venus soutenir « cinquante chefs d’État et de gouvernement »… En fait il ne devait pas y en avoir plus d’une petite dizaine au premier rang où se remarquait la présence de deux criminels de guerre, MM. Netanyahou et Porochenko. Le premier ayant joué des coudes avec l’aide de ses deux gardes du corps pour se propulser à la gauche de l’homme-qui-rit. Ajoutons que M. Netanyahou s’est imposé à Paris en faisant preuve d’un sans-gêne monumental. Mais point d’Américain. Le secrétaire d’État John Kerry était absent tandis que le Russe Sergueï Lavrov, présent, était relégué au nième rang des défilants, loin derrière Marek Halter.

    Un homme — nous parlons du président — qui, ayant dégringolé au plus bas de l’échelle du crédit politique, se voit du jour au lendemain bénéficier d’un inespéré retour en grâce populaire. Cela parce qu’il aura été l’homme qui a déclaré la guerre à la terreur et fait de Paris le temps d’une journée d’hiver ensoleillée, « la capitale du monde »… dixit le personnage en question. Néanmoins, que seront les lendemains de fêtes ? Quand il faudra se réveiller de l’ivresse de la grande communion dans la fraternité et de l’adoration aux martyrs de la liberté d’expression ? La France aura-t-elle alors la gueule de bois ?

     

    La guerre en prime

     C’est bien simple, le 7 janvier au matin, quelques heures avant le drame, appareillait discrètement vers les côtes du Levant l’un de nos submersibles nucléaires d’attaque. La veille, « Mer et marine » annonçait le départ imminent en mission opérationnelle du porte-avions Charles de Gaulle et de sa flottille d’accompagnement… vers les eaux du Golfe, à portée de tir de la Syrie [varmatin.com6janv15]. L’État islamique serait la cible désignée. Notons pourtant la remarquable concordance des événements. L’envoi de nos meilleurs éléments de combats vers une zone d’opération potentielle ne s’improvise pas. Posons alors la question suivante : y aurait-il un rapport quelconque entre la tuerie parisienne, l’électrochoc national et occidental qu’elle a déclenché et des préparatifs d’offensive en Irak et au Levant avec pour objectif réel la mise à bas du pouvoir légal à Damas… suivant la doctrine en vigueur à Washington du regime change applicable à la Syrie ? La question mérite d’être posée parce que certaines coïncidences sont troublantes.

    Pour nous résumer, si l’hypothèse de l’imminence d’un conflit ouvert, officiellement contre Daech, mais avec de solides perspectives de débordement vers les côtes méditerranéennes tenues par le régime était la bonne, les Français qui par millions viennent de plébisciter avec leur pied une présidence hier encore en complète faillite risquent de se retrouver Grosjean comme devant… Avec justement une guerre bien réelle, celle contre laquelle ils ont manifesté. En un mot nous sommes déjà en guerre et les Français ne le savent pas. Une guerre perpétuelle qui a commencé le 11 septembre 2001 et qui n’a jamais cessé depuis.

    Si Paris s’est abstenu en 2003, aujourd’hui grâce à son mini 11/9, nous allons pouvoir montrer notre totale docilité avec participation renforcée, inconditionnelle aux guerres impériales, lesquelles désormais, doctrine du zéro mort oblige, seront intégralement sous-traitées par les féaux… comme en Libye dont les djihadistes armés par nos mains sont maintenant les seigneurs du Daech et ceux qui, soigneusement manipulées et instrumentés, serviront de chiens de garde aux troupeaux affolés.

     

    Second prix : dame Le Pen

     Autre lauréate du loto de la terreur, Mme Le Pen à laquelle le New York Times, ce baromètre des oligarchies régnantes, accorde ses faveurs en lui donnant la préséance sur le sieur Hollande. Sous le titre habile « In Cold Political Terms, Far Right and French President Both Gain » traduisible « En termes froidement politiques, l’extrême droite et le président français sont tous deux gagnants », l’article assorti de deux photos est sans ambiguïté, les faveurs vont à la dame. La photo de Hollande, plus benêt que jamais, arrive en second. L’image a été volontairement réduite ce qui est la règle pour une “mineure”.

    Du point de vue “événementiel”, la photo de Le Pen est vivante, on y voit quelqu’un qui se bat, alors que celle de Hollande est l’habituel portrait de l’idiot du village. Un choix éditorial qui en dit long quand on sait ce qu’est le New York Times, organe de référence et même « la voix », des élites mondiales [nytimes.com11janv15]. Les élites mondialisées auraient-elles déjà choisi Marine Le Pen comme futur chef d’Etat français ? ...