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jean lacouture

  • Mort de Jean Lacouture : nécessaire rappel !

     

    « Manuel Valls en premier, toute la nomenklatura politico-médiatique bobo-gaucharde a rendu hommage au « journaliste » Jean Lacouture qui, à l’âge de 94 ans, a enfin rejoint dans leur au-delà Ho-Chi-Monh et Pol-Pot.
     
    Jean Lacouture fut un habile collabo propagandiste qui, lorsque cela devenait trop énorme et même grotesque d’encenser de pareils criminels, sut juste à temps se raviser et émettre de judicieux salmigondis d’auto-critique « progressiste » et de repentance pseudo-catholique. Alors, la tartufferie régnante non seulement pardonnait à ce collabo-là mais l’honorait d’autant plus.
     
    Après avoir aussi tranquillement passé les années de l’occupation allemande que son modèle Jean-Paul Sartre, Lacouture se débrouilla comme ce dernier, à la 11° heure et demi, pour s’auto-décerner les palmes d’une résistance… intellectuelle.
     
    On sait combien ce résistancialisme était à vomir pour les véritables résistants de la première heure, pour la plupart sinon tous issus des rangs des droites nationales, cependant que le parti communiste célébrait l’alliance hitléro-stalinienne.
     
    C’est ensuite dans la plus abjecte des collaborations propagandistes avec les abominations du communisme sous les masques de l’anticolonialisme que ce « chrétien de gauche » s’illustra durablement : dans Le Monde, le nouvel Observateur et autres médias audio-visuels de même facture.
     
    Lacouture n’était pas de ces hommes de gauche anti-totalitaires qui avaient approuvé les propos et l’action libératrice décisive de l’héroïque Jules Moch, le grand ministre de l’Intérieur socialiste. Ce dernier, le 16 novembre 1948, devant faire face aux menées insurrectionnelles du parti communiste moscoutaire et de sa CGT, avait lancé dans son célèbre discours devant l’Assemblée Nationale : « Le bolchévisme est la plus gigantesque entreprise de dépravation de l’homme qui ait jamais existé ».   
     
    Lacouture, lui, ne s’en était pas aperçu et au mépris donc de tout ce que l’on savait déjà des abominations du communisme et de ses relais subversifs, participait en très utile compagnon de route « chrétien » au système de désinformation marxiste-léniniste. Ce spécialiste parisien de l’Indochine encensa d’abord Ho-Chi-Minh autant qu’un Aragon glorifiant les crimes de son maître Staline.
     
    Il devint bien sûr ensuite et simultanément un ardent prosélyte du FLN algérien dans le déni de réalité de ses attentats terroristes, de ses massacres de masse et cruautés sans limites.
     
    Mais là où ce journaliste « chrétien » se hissa à un niveau d’abjection mensongère quasiment indépassable, ce fut dans la collaboration propagandiste avec les génocideurs communistes maoïstes du Cambodge.
     
    Au mépris total de tout ce qui parvenait d’informations fiables sur leur entreprise de « régénération révolutionnaire » par les tortures aussi monstrueusement sadiques que celles des Jeunes-Turcs, et des charniers sans cesse ouverts, Lacouture louangeait les Khmers rouges comme Aragon la Tchéka et le Guépeou.
     
    Il faut rappeler ce qui suit.
     
    Le 14 avril 1975, le grand Soljenitsyne, dûment informé, lui, avait pu s’exprimer dans l’émission télévisée « Apostrophes » et annoncer les immenses abominations qui, dans la continuité des exterminations de masse lénino-trotskystes et stalino-maoïstes, allaient s’abattre sur le Vietnam et le Cambodge. Il suscita le scepticisme condescendant et ironique de Jean Daniel, le patron du nouvel Observateur, dégoulinant de sa suffisance de grand bourgeois de gauche.
     
    Jean Lacouture, son éditorialiste, le dépassa très vite  dans le déni de réalité.  Quelques jours plus tard en effet, le 17 mai, les Khmers rouges s’emparaient de Pnom-Penh et en vidaient la population en de longues colonnes ne relevant pas d’un tourisme de masse… Le 30, le Viêt-Cong entrait dans Saïgon. On connaît la suite.
     
    Peu après, au mois de mai, dans le nouvel Observateur, le « chrétien » Lacouture, si admiré par une grande partie de l’épiscopat français et de la cléricature « progressiste », osait se vautrer dans l’infâme ironie que voici : « Un observateur étranger est libre de juger inutilement expéditifs ou abusivement contraignants les procédés appliqués par les Khmers rouges au Cambodge ».
     
    Il n’hésitait donc pas à commenter sans vergogne la déportation de la population comme « une audacieuse transfusion de peuple, le retour à la terre d’une masse citadine inorganisée, foisonnante et rapace ».     
     
    Comment pouvait-il écrire une telle phrase sans peser que de très semblables propos avaient été émis pour justifier la déportation des Juifs !
     
    Et deux ans plus tard, sous sa garantie morale, on pouvait encore lire dans Le Monde les propos de Pol Pot : « La situation du Cambodge est excellente, tant sur le plan du ravitaillement que sur celui de la sécurité ».
     
    Comme, tout de même, l’énormité désinformatrice de ses assertions était de moins en moins tenable, et de plus en plus impossible le négationnisme du génocide, Lacouture s’avisa qu’il était temps pour lui, une fois de plus, de changer de positionnement. Avec trois ans de retard, sur les premières indéniables révélations de l‘atrocité, il découvrit enfin la réalité du génocide.
     
    Il ne lésina pas alors à émettre un salmigondis d’auto-critique à la façon marxiste et de repentance à la manière catholique. Tant qu’à faire, il n’hésita pas à écrire : « Hitler et Staline étaient des timides comparés aux Pol Pot, Yen Sary et autres gribouilles sanglantes qui transforment le Cambodge en cimetière ». Dieu, qu’il avait fallu du temps à ce grand journaliste, à ce spécialiste très informé pour apprendre la réalité et dire la vérité ! Sur pareille chose et tant d’autres encore, on peut juger de la fiabilité informative du journal Le Monde.
     
    Lacouture ayant héroïquement fait sa contrition pénitentielle et comme il était avant tout un grand humaniste de gauche, il put continuer d’autant mieux une belle carrière de grand journaliste. Il méritait bien l’hommage de ce grand défenseur de la vertu républicaine qu’est Manuel Valls.   
     
    Bernard Antony, président de Chrétienté-Solidarité.