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hollande et les mistral

  • BPC Mistral russes: Hollande en panne d' idées ...

    L'annulation de la vente des BPC Mistral, le Vladivostok et le Sébastopol, à Moscou coûterait entre 2 et 5 milliards d'euros à la France au titre du contrat non rempli, soit quatre fois le montant du contrat.

      "Si l'on s'en tient au contrat, la partie française n'est pas très bien lotie: les Russes se sont déjà opposés à toute vente à l'exportation si les Mistral ne lui sont pas cédés. Le coût de leur démantèlement s'élèverait entre 15 et 20 millions d'euros pour chaque navire, selon un fonctionnaire du ministère de la Défense".

    Par ailleurs, entre les intérêts, les frais de gardiennage et de maintenance (5 millions d'euros par mois), les pénalités de retard, ont déjà atteint déjà près de 300 millions d'euros. Et ce sans compter les dommages-intérêts".

     La Russie sera en droit de réclamer des compensations pour le non-respect du contrat de 1,2 milliard d'euros à partir du 16 mai, lorsque le délai de "force majeure" mis en avant par Paris le 24 novembre dernier arrivera à expiration. 

    Toutefois les deux pays n'arrivent pas à se mettre d'accord sur le montant de la somme à rembourser à la Russie. Paris essaye d'éviter le paiement des 890 millions d'euros déjà payés par Moscou, d'après les journalistes.

    De toute façon, le contribuable français devra mettre la main à la poche...

     Le constructeur naval français DNCS/STX a signé en juin 2011 un contrat de 1,2 milliard d'euros prévoyant la construction de deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) de classe Mistral pour la Russie. La livraison du premier des deux navires, le Vladivostok, aurait dû avoir lieu à l'automne 2014, mais elle a été suspendue par le président François Hollande sine die au motif que les conditions "n'étaient pas réunies" en raison de la crise ukrainienne. Entre-temps, le gel de la livraison du Vladivostok pose beaucoup de problèmes à la France,vassale des américains et notamment au groupe DCNS, maître d'œuvre du programme.
     
  • Mistral: Hollande ne respecte pas la parole de la France .

    Il y a 20 ans, au mess des officiers de la marine à la question : « Mais que fait la flotte russe de la Mer Noire ? » il était de bon ton de répondre : « Mais elle rouille ! »
     
    Mistral
     
    20 années passées, c'est au tour de la France d'animer le spectacle avec deux beaux bâtiments orphelins, figés dans la rade du port de Saint-Nazaire. Ils sont là! Ils ne bougent pas! Ils y resteront à vie mais leur vie serait écourtée! Personne n'en veut plus. Peut-être même pas la Russie. Il y a du tragique dans les chantiers navals français. Lorsque le paquebot France était parti outre-mer, Michel Sardou chantait: « Ne m'appelez plus « France »! La France m'a trahi! » Voilà que maintenant, une fois de plus, l'Elysée bafoue l'honneur national. Mais si, en cas du « France », il y avait encore un peu de bon sens financier (le paquebot était trop cher à l'entretien), en cas des Mistral la casse et le gâchis sont totaux.
    Jean-Claude Blanchard, conseiller municipal du port de Saint-Nazaire, nous raconte son désarroi face à cette déliquescence du pouvoir central à Paris.
    Jean-Claude Blanchard. Pour nous il y a un grand étonnement pour les agissements du gouvernement Valls. Nous ne sommes pas en guerre avec la Russie. Le contrat a été signé, la livraison promise et puis on a construit nos bateaux avec nos ouvriers. Donc pour nous, ils doivent être livrés!
     
    Un Mistral à Saint-Nazaire
     
    Question. Mais avez-vous d'autres commandes ou ce sera bientôt la période des vaches maigres?
    Jean-Claude Blanchard. Nous avons des paquebots dans l'attente de construction; nous en avions un qui est en commencement… Il y a d'autres qui sont prévus. Le mal n'est pas là! C'est que la parole de la France n'est pas respectée. On avait d'autres espoirs d'ailleurs pour travailler avec la Russie. M. Poutine aurait pu renouveler la commande pour d'autres navires!
    Le gouvernement nous a fait du charme. M. Valls, à mon sens, veut conquérir son électorat mais il semble courir vers un échec certain.
    Q. Est-ce que les travaux sur le deuxième Mistral sont déjà terminés?
    Jean-Claude Blanchard. Oui, Vladivostok est déjà parti en essais en mer. La livraison était prévue, il me semble, pour octobre, non? Mais nous avons un problème! Notre bateau occupe le quai! Nous avons besoin des quais en ce moment aussi!
    Q. Il y avait aussi un litige pour l'équipement russe monté à bord. Il faut le démonter maintenant et laisser la coque vide…
     
    Un Mistral à Saint-Nazaire
     
    Jean-Claude Blanchard. A ce niveau-là nous n'avons pas beaucoup d'informations! Le grand problème: si le président Hollande refuse de livrer ces navires, qu'est-ce qu'ils vont advenir? On les ferait rouiller au port de Saint-Nazaire, occuper la place?
    Q. Le Canada pourrait bien les acquérir, non?
    Jean-Claude Blanchard. Le Canada mis à part, je ne crois pas qu'il y ait beaucoup de pays qui puissent s'y intéresser.
    Q. Mais François Hollande s'est donné un peu de temps en sursis: la solution finale a été repoussée d'un mois!
    Jean-Claude Blanchard. Moi-même je suis conseiller municipal à la Mairie de Saint-Nazaire et nous avons été les premiers à réagir quand nous avons vu comment l'affaire pourrait se terminer, sans bateaux livrés. Pour nous, le combat continue et ce n'est pas forcément un combat politique! Nous avons été néanmoins le premier parti à s'occuper de cette affaire. Mais suite aux actions entreprises par l'Association agissant pour la livraison des Mistral il y a encore une chance que les bateaux soient livrés! Dans un pays comme la France, au bord de la récession, rembourser plus d' un Milliard d'euros au gouvernement russe nous paraît invraisemblable!
     
    BPC de classe Mistral à Saint-Nazaire
     
     
    Commentaire. Livrer ou ne pas livrer… Celui qui livrera fera renaître les traditions d'une France indépendance vis-à-vis du diktat de Washington ! Ne pas livrer équivaut au renoncement d'une politique souveraine et à des hostilités commerciales et diplomatiques avec la Russie. François Hollande s'est fourré dans un beau guêpier. Le grand mou s'est trompé lui-même: au lieu d'opposer un net refus à toute tentative d'ingérence américaine dans la politique française, il s'est mis à louvoyer s'exposant encore davantage. L'affaire devient ubuesque pour l'Elysée et le pingouin occupe le devant de la scène. Les Français ne pardonneront jamais l'honneur national perdu!