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edouard philippe

  • A bout d' arguments, le gouvernement prend la route du tout répressif ! ...

     

    80-kmh
     
     
     
     Si les mesures concernant la sécurité quotidienne des français se font toujours attendre, le gouvernement ne compte pas lésiner sur les moyens  pour s’engager sur la voie du tout répressif concernant la prétendue sécurité routière et les automobilistes ! ...

    Mardi 9 janvier, le Premier ministre Edouard Philippe a ainsi annoncé toute une série de mesures, lucratives pour l’Etat, mais qui risquent d’entrainer retraits de permis à profusion, amendes, notamment pour les populations les plus précarisées et les plus isolées qui n’habitent pas dans les grandes métropoles et pour qui la voiture est un outil fondamental.

    Les 18 mesures du plan de Sécurité Routière

    1. Favoriser un engagement fort et global des citoyens en faveur de la sécurité routière
    2. Signature d’une charte numérique après la réussite à l’examen du permis de conduire. Prévu pour fin 2018
    3. Signature d’une charte numérique après la réussite à l’examen du permis de conduire. Prévu pour fin 2018
    4. Lancement d’une réflexion sur la valorisation des comportements exemplaires. Prévu pour 2019
    5. Améliorer la prise en charge des victimes d’accidents de la route. Prévu pour début 2019
    6. Réduire la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes à double sens sans séparateur central. Mise en place en juillet 2018
    7. Régulation dynamique des vitesses sur certains tronçons. Prévu pour 2020
    8. Publication d’une carte présentant l’implantation des radars automatiques en lien avec l’accidentalité et les recettes générées. Prévu début 2018
    9. Echapper à la suspension de permis pour excès de vitesse de 40 km/h et plus en installant un contrôleur électronique de vitesse. Prévu pour 2021
    10. Protéger les piétons en améliorant la visibilité aux abords des passages piétons, en donnant la possibilité de signaler ces derniers par une ligne d’effet pour indiquer l’endroit où les véhicules doivent s’arrêter, en optimisant les dispositifs sonores et tactiles des feux rouges pour les mal et non-voyant, en encourageant le développement des pedibus et velobus pour les piétons et cyclistes, en permettant la constatation sans interception des infractions aux règles de priorité, en renforçant les sanctions contre les conducteurs.
    11. Accompagner le développement de la pratique du vélo en généralisant le « savoir rouler » que les enfants devront maîtriser à leur entrée en 6e, en augmentant la pratique de la « remise en selle » pour les adultes, en améliorant les connaissances sur les bénéfices des équipements de protection.
    12. Lutter contre l’alcool au volant en supprimant l’obligation de détenir un éthylotest, en généralisant la mise à disposition d’éthylotests dans les débits de boissons alcoolisées, en généralisant la vente d’éthylotests à proximité des rayons boissons alcoolisées, en rendant obligatoire la pose d’un éthylotest anti-démarrage (EAD) avec suivi médico-psychologique en cas de récidive et en donnant la possibilité de conduire pendant une suspension en installant un EAD dans son véhicule.
    13. Permettre aux forces de l’ordre de suspendre temporairement les systèmes de localisation de leur contrôle d’alcoolémie et de stupéfiants. Prévu pour 2018
    14. Permettre la suspension de permis pour un conducteur téléphone en main qui commettrait une infraction supplémentaire. Prévu pour 2019
    15. Mise en fourrière immédiate du véhicule de l’auteur d’une infraction grave (conduite sans permis, usage de stupéfiants, taux d’alcoolémie délictuel). Prévu pour 2019
    16. Protéger et responsabiliser les usagers de deux-roues motorisés en autorisant l’allumage des feux de brouillard de jour, en encourageant le port de bottes et d’un airbag CE, en modernisant les modalités d’examen pour les catégories A1 et A2, en expérimentant un rendez-vous pédagogique pour les parents d’un enfant mineur qui se présente au permis AM. Prévu pour 2018
    17. Protéger les acheteurs d’un véhicule d’occasion en mettant à disposition de tout acheteur l’historique des réparations importantes survenues sur le véhicule. Prévu pour 2018
    18. Améliorer la prise en compte des récidivistes en augmentant la durée des stages de sensibilisation de 2 à 3 jours pour les conducteurs ayant déjà suivi 2 stages dans une période de 5 ans. Prévu pour 2019.
    19. Anticiper les nouvelles technologies en lançant une étude de conception sur les moyens technologiques futurs des forces de l’ordre, en créant un fonds spécial innovation et en améliorant la pertinence de la localisation des opérations de contrôle à l’aide d’une cartographie des données d’accidentalité. Prévu pour 2019

     

    Pour l’association 40 millions d’automobilistes, dont la pétition contre l’abaissement de la vitesse rencontre un franc succès (plusieurs millions de signatures),  « Cette décision est absurde  car elle ne repose sur aucun fondement ; le seul pseudo-argument avancé par les défenseurs de cette mesure est un théorème mathématique élaborée par un chercheur suédois dans les années 1980, l’inconvénient principal de cette étude étant qu’elle ne prend en compte ni les réalités actuelles de l’état des routes, ni les performances des véhicules modernes en matière de sécurité, ni le comportement qu’induit une limitation de vitesse à 80 km/h non comprise par les usagers.»

    Ironie de l’histoire, le Premier ministre Edouard Philippe, qui a annoncé ces mesures,  avait été contrôlé en 2015 à plus de 150km/h sur une route limitée à 110km/h. Faites ce que je dis, pas ce que je fais …

     

     

     
     
     
  • Investiture de Macron au service de la finance internationale et de l’euromark...

    Le 14 mai, ce n’est pas entre l’Élysée et l’Étoile que se déroulait l’événement national : c’est une avenue presque déserte que Macron a remontée, tandis que les patriotes, en grand nombre, défilaient pour rendre hommage à Jeanne d’Arc entre l’Opéra et les Pyramides. Un Macron qui, pour se faire élire, a surtout pratiqué l’art de l’instrumentalisation. N’est-ce pas Orléans et la célébration des fêtes johanniques qu’il avait choisis, en 2016, pour se poser en homme d’État ? Et n’est-ce pas de nouveau, un an plus tard, le jour de la fête nationale de Jeanne qu’il a été investi ? Certainement a-t-il dû voir là un signe trop grand pour lui, puisqu’il a, dimanche dernier, ignoré Jeanne.

    Un autre que lui, un patriote tout simplement, aurait vu au contraire dans la répétition de cette date l’exigence toute tracée de son mandat : redonner à la France son indépendance. Et n’aurait pas manqué durant sa journée d’aller déposer une gerbe à la statue des Pyramides… Mais, des Pyramides, il préfère à l’étendard de la statue de Jeanne le triangle de Peï…

    Dès le lendemain, François Hollande nommait Alain Juppé Premier ministre. Pardon, Emmanuel Macron chargeait Édouard Philippe de composer le gouvernement. Du vin vieux dans de nouvelles outres… Que dire d’autre en effet d’une nomination qui, loin d’être une révolution, s’apparente surtout à un retour en force de la cuisine politicienne de la IVe République, enterrant ce qu’il reste des institutions de la Ve ? À l’heure où nous écrivons, nous ne connaissons pas encore les membres du gouvernement que le président de la République aura nommés sur proposition du Premier ministre, selon la formule consacrée… Mais nul besoin d’être un devin pour savoir que ce gouvernement, évidemment « resserré », se voudra, comme annoncé, sur fond de parité, un subtil dosage non seulement entre politiques et membres de la société civile mais aussi entre fidèles de la première heure et débauchés du PS et de LR… Histoire d’affaiblir les partis de gouvernement, qui n’ont toutefois pas encore rendu l’âme, au profit d’un nouvel appareil à la solde du nouveau président. Mais un nouvel appareil qui devra tout, précisément, à des politiciens venus des anciens… Amenant avec eux, comme une seconde nature, les vieilles pratiques…

    Édouard Philippe, un boulet

    D’ailleurs, Édouard Philippe lui-même fait déjà débat. Disciple d’Alain Juppé, il l’est à coup sûr sur la question du communautarisme, le maire du Havre ayant pour l’islamisme politique la même indulgence que le maire de Bordeaux... C’est ainsi qu’il n’a pas hésité, le 15 octobre dernier, à prêter une salle municipale pour une conférence organisée par l’UOIF, durant laquelle se sont exprimés des orateurs prônant un islam radical! Il est vrai qu’en 2013, il avait déjà inauguré une mosquée proche des Frères musulmans. Quant à l’Observatoire du nucléaire, il dénonce la nomination au poste de Premier ministre d’un personnage qui aurait, en raison de son passé françafricain et uranifère, des mains « très… radioactives ». Il faut également rappeler, à la suite de Mediapart, les défaillances, en 2014, de sa déclaration de patrimoine, qui le feront écoper d’un blâme de la part de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, pour « manquements d’une certaine gravité ». Aux questions sur la valeur de son patrimoine, n’a-t-il pas répondu n’en avoir « aucune idée » ? La nomination de Philippe est une provocation de l’oligarchie à l’égard du pays réel. Elle traduit toute l’arrogance et tout le mépris de la France de Macron à l’égard de la France qui travaille et qui souffre et qui connaît, elle, quand elle en a un, la maigre valeur de son petit patrimoine. Il n’est donc pas certain que, dans sa hâte à débaucher un quadra des Républicains proche de Juppé, Macron soit tombé sur le bon numéro… et que celui-ci ne soit pas bientôt pour lui plus un boulet qu’un collaborateur lui permettant de parvenir rapidement à ses fins : recomposer à son profit le paysage politique français tout en en conservant son vice rédhibitoire, servir les intérêts de l’oligarchie. Une oligarchie qui a tout de suite adoubé Macron, rassurée que, poursuivant une tradition de servilité inaugurée par Sarkozy et poursuivie par Hollande, il soit allé, aussitôt après avoir nommé le Premier ministre, faire allégeance à Berlin, capitale d’une Allemagne qui codirige l’Europe avec la Commission européenne. En donnant ce gage de soumission, Macron a évidemment rassuré les marchés : il sera bien au service exclusif de la finance internationale et de l’euromark.

    Son objectif premier, ce sont les législatives : s’assurer une majorité solide pour pouvoir réaliser son programme en toute quiétude. Certes, rien n’est jamais acquis : cette majorité, Hollande ne l’avait-il pas avant que des frondeurs ne décrédibilisent son autorité et sa politique ? D’où sa tentative d’enliser dans un vaste marais allant du centre droit au centre gauche des professionnels déjà blanchis sous le harnais politicien, tout en espérant que ceux des élus de la société civile qui lui devront tout lui demeurent d’une fidélité sans faille.

    Encore une fois, les Français ne devront compter que sur eux-mêmes. Car rien ne serait plus dangereux pour le pays que Macron arrive à ses fins.

    Le Front national est manifestement trop occupé par ses dissensions internes pour constituer, au mois de juin, une force parlementaire crédible d’opposition nationale. L’échec de son alliance avec Debout la France en est un présage supplémentaire. Il n’est donc pas certain qu’il arrive à faire élire ces quinze députés qui lui permettraient d’obtenir un groupe à l’Assemblée. La contre-performance de Marine Le Pen à l’élection présidentielle laissera des traces profondes après avoir été une source immédiate de déception pour ses électeurs, dont une grande partie des 10,5 millions du second tour bouderont le vote FN en juin. Quant au retrait de Marion Maréchal-Le Pen, qui s’est mise en réserve de la République après un parcours sans faute, peut-être participera-t-il d’une recomposition du camp national, mais ce sera pour bien après les législatives ! Seule perspective immédiate : tout faire pour que Macron ne puisse disposer d’une majorité à l’Assemblée .