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coupables de l' immigration

  • Après d'innombrables luttes et d'interminables discussions, on a fini par admettre qu'en matière de pollution, c'était au responsable de payer : le principe du pollueur-payeur s'est peu à peu imposé...

     

    Pourquoi n'appliquerait-on pas le même principe à la problématique des réfugiés et des migrants? Il s'agit, bien évidemment, de ne pas faire payer les réfugiés et les migrants, qui ne sont que des victimes, mais les vrais responsables de ces tragédies. Lesquels ne sont d'ailleurs pas les passeurs. Punir les passeurs, qui sont de vulgaires trafiquants de chair humaine, est nécessaire, mais ce n'est que de la poudre aux yeux car ce ne sont que des comparses. Cela reviendrait à punir les mules pour mieux protéger les narcotrafiquants. Non, ceux qu'il faut faire passer à la caisse sont ceux qui sont au sommet de la chaîne. Les coupables ultimes ne pilotent pas des bateaux pourris, ils portent cravate et souliers vernis, ils habitent des palais, et souvent des palais payés par le contribuable.

     Si l'on recherche les causes profondes du flux de migrants qui assaillent les côtes grecques et italiennes et l'identité des responsables, émergent deux catégories de coupables: les dictateurs qui oppriment leurs peuples avec la complicité des multinationales et des banques occidentales qui financent l'exploitation inégalitaire des ressources nationales et corrompent les élites dirigeantes de ces pays, et les présidents d'Etats occidentaux qui, par caprice ou opportunisme politique, changent soudain d'avis avec une inconséquence criminelle et se mettent à déstabiliser des régimes qu'ils avaient naguère soutenu.

    Le meilleur exemple de la première catégorie est le dictateur érythréen, qui oblige son peuple à fuir en toute impunité. Quant aux exemples de la seconde, ils abondent: Afghanistan, Irak, Libye, Syrie… Si les Etats-Unis et l'Europe n'avaient pas semé le chaos dans ces pays au nom d'idéaux démocratiques, qui ne les embarrassaient guère lorsqu'ils recevaient leurs dirigeants en grande pompe dans leurs capitales pour conclure des contrats pétroliers ou d'armement, l'Europe du Sud n'aurait pas connu cet été de folie.

     C'est fou ce que l'amnésie frappe quand il s'agit de remonter la piste des responsabilités. Rares sont les médias qui rappellent que derrière les milliers de morts noyés en Méditerranée; il y a avait un Sarkozy et un Bernard-Henri Lévy qui appelaient à abattre Kadhafi et son régime, un Hollande qui voulait bombarder Bachar el-Assad, un Bush qui envahissait l'Afghanistan et l'Irak, un Obama qui terrorise les populations civiles avec les dégâts collatéraux de ses drones tueurs.

    S'il y avait des tribunaux pour condamner les responsables ultimes aux dépens et aux frais occasionnés par leurs actes irresponsables, le problème des réfugiés et des migrants n'existerait pas. Si l'on obligeait MM. Sarkozy, Lévy, Hollande et Obama, les dirigeants de multinationales et les banquiers à accueillir chez eux les Syriens et les Africains chassés par la terreur et la famine, le problème des réfugiés et des migrants serait résolu comme par miracle.

     Quant aux dictateurs qui affament et oppriment leurs peuples, pourquoi ne les met-on pas au ban de la communauté internationale et ne leur applique-t-on pas des sanctions? Quand il a fallu condamner la Russie pour son action en Crimée, Etats-Unis et Europe ont prononcé des sanctions en quinze jours! (Alors que soit dit en passant, l'Europe ne connait pas de vague de réfugiés russes, ni criméens. Mais voilà, à la Russie, on ne pouvait pas vendre des Rafale ou des canons et son pétrole faisait concurrence au nôtre…). Tandis que les autres dictateurs sont persona grata tant qu'ils font leurs emplettes dans les bons magasins. Peu importe si leurs peuples crèvent dans la misère. Ils ne viendront de toute façon pas encombrer les palaces et, s'ils réussissent à survivre aux vagues, on les relèguera dans des villages de campagne, des banlieues lointaines ou les abris de luxe de la protection civile.

    Hypocrisie, quand tu nous tiens!

    La vérité, c’est qu’il s’agit de passer à la vitesse supérieure dans le processus de submersion migratoire de l’Europe. Les élites dirigeantes ont manifestement décidé d’appuyer sur l’accélérateur et de rendre irréversible la submersion migratoire du Vieux Continent et la politique criminelle du Grand Remplacement. On peut même sérieusement penser que les guerres américaines en Afghanistan, en Irak et en Libye ont eu pour objectif principal d’installer le chaos dans ces régions et de favoriser ainsi l’invasion de l’Europe. François Mitterrand le disait lui-même : « La France ne le sait pas mais elle est en guerre contre l’Amérique ». Depuis deux siècles les Etats-Unis n’ont eu de cesse d’affaiblir, de diviser et de neutraliser l’Europe, d’exciter les antagonismes entre les nations et peuples européens. Leur rôle pendant les deux conflits mondiaux et lors des guerres de décolonisation a été particulièrement nocif. Plus récemment dans l’ex-Yougoslavie l’administration américaine a tout fait pour favoriser la création d’un Etat islamo-mafieux, le Kossovo, de nature à déstabiliser la région. Et qui peut nier que les deux guerres d’Irak en 1991 et 2003 ont été particulièrement destructrices, déstabilisatrices comme plus près de nous la guerre en Libye contre Kadhafi ? Or le chef d’Etat libyen avait passé des accords avec Silvio Berlusconi, alors président du Conseil italien, pour éviter l’arrivée massive d’immigrés à Lampedusa.

    Et comme toujours depuis un demi-siècle, les différents gouvernements européens, loin de lutter de toutes leurs forces et par tous les moyens, contre une déferlante migratoire qui conduira nécessairement au suicide général, à la misère, au chaos, la favorisent, l’appuient, l’encouragent. Dans sa conférence de presse, la sixième du quinquennat, qu’il a donnée le 7 septembre, François Hollande n’a cessé de parler de la France, de « l’âme de la France », a appelé à « faire France », à « être à la hauteur de la France », à « faire des choix pour que la France puisse être digne d’elle-même ». Or plus les politiciens parlent de notre pays avec grandiloquence, plus ils le détruisent, plus ils le trahissent. France, que de crimes a-t-on commis en ton nom ? « Il y a des images qui frappent à la porte de nos conscience » a martelé le chef de l’Etat pour mieux culpabiliser les Français.

    Alors que notre dette est de 2 000 milliards d’euros, que la France croule sous les impôts et les charges, que le chômage est massif et connaît des records historiques, que la croissance est nulle, François Hollande n’a rien trouvé de mieux que d’annoncer l’accueil de 30 000 immigrés supplémentaires rebaptisés « réfugiés « .

    En réalité, il s’agit là d’un chiffre minimal et officiel mais il est évident que le chiffre réel sera infiniment plus important lorsque l’on voit le flux massif de “migrants”, la générosité des lois sociales en France et l’empressement de tous les partis de gauche (et pas seulement d’eux !) à accueillir à bras ouverts les “réfugiés” qui demain pourront de surcroît être des électeurs...