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autorités administratives indépendantes

  • Tous ces "bidules" qui ne servent à rien et dont les prébendiers républicains profitent sans vergogne depuis des années !

    Généreuse république

    La présidente de la Commission nationale du débat public (CNDP) Chantal Jouanno, dont le salaire mensuel de 14666 euros brut a provoqué une vague légitime de critiques, s’est exonérée urbi et orbi de sa propre mission, sans aller toutefois jusqu’à se retirer pour le moment — position à terme intenable.

    On note que le comité Théodule de CNDP qu’elle préside, comme nombres d’autres, ne sert strictement à rien — ce qui a été démontré maintes fois par la Cour des comptes, sans que jamais le maintien de ces organismes aux intitulés parfois poétiques ne soit remis en question par les politicards en place, et pour cause, puisqu’ils servent au premier chef de planques ou de parachutes dorés.

    Les salaires moyens bruts des agents publics sont la plupart du temps raisonnables, et parfois même faibles. En voici quelques exemples : un magistrat gagne 4 380 euros par mois, un professeur agrégé 3 163, un directeur de prison 3 525, un commissaire de police 3 000, un inspecteur du travail 2 600, une sage-femme 2 870, un infirmier 2 246, un gendarme 2 083, un instituteur 2 000.

    En revanche, dès que l’on tutoie les sommets, c’est le grand délire. Le Directeur régional des finances publiques d’Ile-de-France : 21 290 euros net par mois ; le Secrétaire général du ministère des Finances : 15 710 euros net par mois ; le Vice-président du Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et des technologies (CGEIET) : 14 200 euros net par mois ; le Chef de l’Inspection générale des Finances (IGF) : 12 955 euros net par mois. Ne nous arrêtons pas là : le Gouverneur de la Banque de France (alors que cet organisme ne sert en pratique plus à grand-chose depuis l’abandon du Franc) : 37 580 euros brut par mois ; le Vice-président du Conseil d’Etat (qui se réunit une fois par semaine seulement) : 17 000 euros net par mois ; le Directeur de l’Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France : 17 500 euros brut mensuels ; le Président de la Société du Grand Paris (organisme bidon censé piloter le futur) : 17 000 euros brut mensuels ; le Président du Centre scientifique et technique du bâtiment : 16 330 euros brut par mois ; le Directeur général de l’Association nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) : 16 230 euros brut par mois ; le Directeur général de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) : 14 290 euros brut par mois.

     

    FROMAGES ET DESSERTS

     

    A la question que tout le monde se pose (au final, gagne-t-on plus dans le public que dans le privé ?), un rapport officiel produit par les services de Bercy eux-mêmes, fondé sur les données de 2013 et possiblement minoré du reste, conclut que le salaire moyen d’un fonctionnaire est plus élevé de 267 euros que celui d’un salarié du privé (2 469 euros contre 2 202 euros).

    Voilà qui est clair, et fâcheux aussi, puisque le fonctionnaire travaille dans de nombreux services — pas tous — 32 heures par semaine, qu’il dispose de la garantie de l’emploi ainsi que d’une retraite dont le calcul s’avère plus avantageux que celui du privé...

    Mais l’affaire Jouanno a surtout révélé au grand public l’existence des fameux AAI (Autorités Administratives Indépendantes, au nombre de 26) dont la grande majorité n’a aucune utilité réelle et constitue, de fait, une façon de remercier copains et parentèle. En multipliant des activités improbables — ou n’ayant pas le moindre caractère indispensable — rémunérées grassement, les obligés de la Gueuze se démasquent, en quelque sorte.

    Si à la rigueur on peut admettre l’existence de l’Autorité des marchés financiers (dont le Président touche un confortable 239 000 euros annuel + avantages divers), que penser du fantomatique Comité d’Indemnisation des victimes d’accidents nucléaires, sachant que le dernier essai nucléaire français, initié par Supermenteur, a eu lieu en 1996 dans le Pacifique ? Et que dire de l’Autorité des jeux en ligne ? Son Président mérite-t-il sa rémunération de 9 000 euros net par mois ? Est-ce à ce point épuisant, sachant que les petites mains veillent et font le boulot ?

    On pourrait continuer ainsi sur des pages et le lecteur, toujours souverain, jugera. Qu’il soit permis d’affirmer ici, néanmoins, que les écrasants impôts, taxes et autres, acquittés par les cocus que nous sommes, ne sont pas perdus pour tout le monde !