Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Persécutions chrétiennes - Page 3

  • Le devoir sacré de rendre hommage à Sainte Jeanne d’Arc, quoi qu’en pense le député Bordat .

     
    Le député Benoit Bordat demande que la République cesse d'honorer Sainte Jeanne d'Arc
    Le député Benoit Bordat demande que la République cesse d’honorer Sainte Jeanne d’Arc !

    La loi du 14 juillet 1920 votée par une Assemblée nationale composée en partie d’anciens combattants de la Première Guerre mondiale (on l’appelait alors la Chambre bleu horizon en référence à la couleur de l’uniforme des poilus) institua une fête de Jeanne d’Arc comme fête du patriotisme, sous l’influence d’un Maurice Barrès extrêmement populaire.

    Dans les années trente, le défilé parisien en hommage à Sainte Jeanne d’Arc rassemblait des  foules impressionnantes. Souvent plus de cent mille personnes ! Après 1945, les défilés parisiens n’eurent plus le même succès. Mais chaque année, puisque cette célébration est fixée officiellement à l’agenda de l’Etat, une gerbe de fleurs est déposée au nom du président de la république devant la statue de Sainte Jeanne d’Arc, place des Pyramides, à Paris. C’est le service minimum républicain, si l’on peut dire.

    Cent et trois ans après le vote de la loi du 14 juillet 1920, le député macroniste Benoît Bordat considère cette célébration “désuète” et trop connotée “lepéniste”. Il ne voit donc pas l’intérêt de conserver cette célébration au sein du calendrier commémoratif national.

    Une fois de plus, nous voyons ainsi à quel point cette république, laïque et judéo- maçonnique, n’a rien de commun avec la France, dont les racines sont catholiques, marquée à jamais par le baptême de Clovis et de ses guerriers, considérée comme fille aînée de l’Eglise.

    La meilleure réponse à ce député macroniste sera de montrer que si rendre hommage à Sainte Jeanne d’Arc est désuet et irritant pour les adeptes de la république maçonnique, c’est au contraire un devoir sacré pour les catholiques et les patriotes de France. Et, en conséquence, de nous rendre nombreux et en famille à l’hommage national à Sainte Jeanne d’Arc organisé par Civitas le dimanche 7 mai prochain, avec son défilé qui reste le plus important parmi ceux organisés par les forces nationales actuelles.

     

    Hommage à Sainte Jeanne d'Arc le 7 mai 2023
    Hommage à Sainte Jeanne d’Arc le 7 mai 2023



  • Culture de mort et macronie .

    Légalisation de l’euthanasie et destruction accélérée des églises au programme de la Macronie .

    CE LUNDI SAINT le président de la République n’a rien trouvé de mieux que de demander au gouvernement et au Parlement de préparer ensemble avant la fin de l’été un projet de loi pudiquement nommé « fin de vie » et qui entend dépénaliser l’euthanasie active et ouvrir la voie au suicide assisté. Recevant la « convention citoyenne », un bidule qui a réuni pendant trois mois 184 participants prétendant débattre du sujet en toute impartialité, mais qui n’avait d’autre objectif que de légaliser l’euthanasie et qui, dans un rapport publié le dimanche des Rameaux, a d’ailleurs majoritairement voté en faveur d’une forme d’« aide active à mourir » (AAM), le chef de l’Etat a réaffirmé sa ferme volonté de faire évoluer la législation sur le sujet.

    Pendant sa campagne présidentielle, en 2022, Emmanuel Macron avait ainsi glissé discrètement qu’il était favorable sur le sujet au « modèle belge ». Rappelons qu’outre-Quiévrain l’euthanasie active et le suicide assisté ont été légalisés et s’appliquent même aux enfants. Une simple dépression, un traumatisme, un mal de vivre passager, une épreuve pénible, et Dieu sait que la vie ici-bas n’en manque pas, et hop, place à la piqûre létale, à la seringue funeste.


    Cette vieille revendication de la franc-maçonnerie est donc en passe d’être adoptée dans notre pays. Et ce n’est pas un hasard que la décision officielle soit prise et communiquée au début de la semaine sainte. Ils savent parfaitement ce qu’ils font. Il s’agit de se substituer à Dieu qui est l’auteur et le maître de la Vie, qui décide souverainement quand un homme vient au monde et quand s’achève son séjour terrestre.

    Que l’Exécutif annonce cette décision la semaine à l’issue de laquelle l’Eglise catholique célèbre le Christ ressuscité, vainqueur de la mort, la solennité des solennités, le centre et le sommet de l’histoire, est tout sauf une coïncidence du calendrier.

    On ne saurait manifester de manière plus outrecuidante le caractère antinaturel, antimoral et antichrétien du régime actuel qui ne se complaît que dans la mort, la profanation et la destruction.

    APRÈS sa réélection le 24 avril dernier, Macron n’a pas perdu de temps. Le 2 septembre 2022, recevant à l’Elysée la momie Line Renaud, défenseur acharné depuis longtemps de l’euthanasie et marraine de l’Association (maçonnique) pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), afin de lui conférer la Grand-Croix de la Légion d’honneur, la plus haute distinction en République, une Line Renaud qui le suppliait de faire « voter le plus vite possible » une loi sur « le droit à l’euthanasie », le président répondit, enthousiaste, à l’actrice nonagénaire : « Votre combat pour le droit à mourir dans la dignité nous oblige. C’est le moment de le faire… Nous le ferons ».

    Comme quoi Macron sait tenir ses promesses quand il s’agit de légiférer pour le pire ! Et de fait, dans la foulée, le gouvernement d’Elisabeth Borne a lancé une « Convention Citoyenne sur la fin de vie ». C’est toujours la même méthode : on prétend consulter, débattre, écouter mais la décision est déjà prise. Tout n’est qu’illusion et imposture, habillage et tromperie. Et comme toujours, on procède par étapes successives pour faire accepter l’inacceptable. Ce fut déjà le cas pour l’avortement et pour le “mariage” homosexuel. On procède de même pour l’euthanasie. Depuis une vingtaine d’années, plusieurs législations se sont succédé (lois Kouchner, Leonetti, Claeys-Leonetti) pour conduire graduellement à la dépénalisation totale de l’euthanasie. Depuis 2016, la France autorise ainsi  « la sédation profonde et continue jusqu’au décès », consistant à endormir définitivement les malades jugés incurables ou dont le pronostic vital est considéré comme engagé. On accélère sciemment le processus. Combien de fois avons-nous visité des patients en soins palliatifs qui parlaient et s’alimentaient normalement un jour et, tout à coup, dès le lendemain, ils étaient plongés dans un sommeil profond et irréversible parce que l’on avait fortement augmenté, souvent sans raison proportionnée, et sans même solliciter leur avis, la dose de morphine ou d’hypnovel. On va désormais aller plus loin avec la dépénalisation pure et simple de l’euthanasie en s’alignant sur des pays comme les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg et l’Espagne. Signe de la profonde déchristianisation des Occidentaux, la plupart des pays d’Europe se dirigent vers ce chemin mortifère :  c’est le cas du Portugal, autrefois si catholique, de la Suisse, de l’Italie, du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de l’Autriche.


    Ce n’est pas un hasard non plus si cette dépénalisation de l’euthanasie est concomitante à la réforme des retraites. Comme on ne peut pas réduire fortement les pensions, souvent déjà modestes, voire squelettiques, et qu’on ne peut pas augmenter non plus à l’infini les cotisations déjà très élevées, reste une troisième solution : réduire drastiquement le nombre des retraités. D’où le recours massif à l’euthanasie dont le “prophète” Jacques Attali (80 ans cette année !) avait expliqué dès 1981 dans son livre L’Avenir de la Vie (éditions Seghers) qu’elle « sera(it) un instrument essentiel de nos sociétés futures » : « Dès qu’il dépasse 60/65 ans,  écrivait-il, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte cher à la société. Je crois que dans la logique même de la société industrielle, l’objectif ne va plus être d’allonger l’espérance de vie, mais de faire en sorte qu’à l’intérieur même d’une vie déterminée, l’homme vive le mieux possible mais de telle sorte que les dépenses de santé soient les plus réduites possible en termes de coût pour la collectivité. Il est bien préférable que la machine humaine s’arrête brutalement plutôt qu’elle se détériore progressivement. L’euthanasie sera un instrument essentiel de nos sociétés futures. »


    Les obsessions idéologiques et les prétendus impératifs économiques se rejoignent pour qu’avance encore la culture de mort. En 2023, sauf miracle, nous aurons donc à la fois la dépénalisation de l’euthanasie et du suicide assisté et la constitutionnalisation d’un prétendu « droit à l’avortement », revendication de la France insoumise de Mélenchon depuis des années. Et on ne peut compter actuellement sur aucune formation politique au Parlement pour s’opposer fermement à ces projets sataniques, preuve de l’étendue et de la contagion du mal au sein de tous les partis. Pas même sur le Rassemblement national. Ce n’est pas en effet avec des Sébastien Chenu et des Julien Odoul imposés et promus par Marine Le Pen que l’on peut défendre la vie de la conception à la mort naturelle !

    A CETTE DESTRUCTION morale, à cette idéologie criminelle s’ajoute logiquement et concomitamment la démolition accélérée des édifices religieux catholiques. Un rapport récent sur l’état du patrimoine religieux en France, mené par le sénateur des Hauts-de-France Pierre Ouzoulias (PCF) et la sénatrice de l’Ardèche Anne Ventalon (LR), a ainsi avancé qu’entre 2 500 et 5 000 églises pourraient disparaître d’ici à 2030, soit une église (au moins) détruite tous les jours, tous les 24 heures. Voire pire encore. L’ancien ministre de la Culture, la calamiteuse Roselyne Bachelot, ne se soucie guère de cette sombre perspective car, a-t-elle asséné avec son culot habituel, « on a construit trop d’églises au XIXe siècle » !
    Et si les églises ne sont pas détruites purement et simplement, elles peuvent être transformées en logement, en bar, en bibliothèque ou en supermarché. C’est encore très peu le cas en France actuellement, contrairement aux pays anglo-saxons — depuis la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat “seules” 250 églises communales ou diocésaines ont été rachetées ou transformées par des particuliers, soit 0,6 % de l’ensemble du patrimoine religieux catholique —. Mais les choses pourraient changer. La journaliste LGBT Caroline Fourest s’est ainsi prononcée pour la transformation des églises en magasins. Et de fait le centre du village et de la vie des gens aujourd’hui, ce n’est plus l’église paroissiale, c’est le stade et plus encore le centre commercial, de plus en plus souvent ouvert le dimanche et où beaucoup de nos compatriotes se promènent et font leurs courses le jour du Seigneur. Il est fort possible aussi que de nombreuses églises soient transformées en mosquées. Il y a en effet aujourd’hui plus de mahométans pratiquants dans notre pays que de baptisés catholiques se rendant régulièrement à l’église.


    Il faut dire aussi que lorsqu’un objet ou un bien n’a plus d’utilité, il finit logiquement, cruellement par disparaître. La perte générale de la foi, l’effondrement de la pratique religieuse expliquent largement le phénomène actuel. Des édifices qui ne sont plus utilisés pour le culte ne sont plus entretenus et finissent par se détériorer, s’abîmer inexorablement. L’état des églises de France est un crève-cœur. Mais il est vrai que les bouleversements liturgiques, disciplinaires et doctrinaux engagés depuis Vatican II ont contribué, eux aussi, à vider les églises et à faire perdre la foi massivement. Le monde moderne, avec son matérialisme et son hédonisme, a fait le reste. A quoi sert-il de toute façon d’assister à un culte sécularisé, avec des ornements affreux, une laideur généralisée et des prêches qui ne font que répéter, souvent sans talent et sans originalité, ce que l’on entend quotidiennement à la télévision et à la radio, ce qui est dit à l’école et dans les media, sans élever l’âme vers Dieu, sans parler des fins dernières, sans dire d’où nous venons, qui nous sommes et où nous allons ?

    DES ÉGLISES détruites, c’est évidemment le paysage de la France qui change, c’est l’âme de notre pays qui est touchée. Mais, après tout, il y a une logique infernale et implacable du système républicain qui nous opprime : après avoir séparé l’Eglise de l’Etat (mais pas la synagogue de l’Etat, comme en témoigne entre autres le dîner annuel du CRIF !), après avoir organisé le plus grand vol de l’histoire en dépouillant l’Eglise de ses biens, en profanant les édifices avec la devise républicaine souvent inscrite à leur fronton, il est, somme toute, dans l’ordre des choses que ce régime contre-nature finisse par les détruire matériellement, par les éliminer purement et simplement. On s’en prend déjà régulièrement aux statues de la Vierge, des archanges et des saints, on détruit les calvaires, on interdit les crèches dans l’espace public au nom de la sacro-sainte laïcité qui n’est depuis le départ qu’une machine de guerre contre le catholicisme, contre l’âme de la France, il est donc logique que l’on s’en prenne aussi aux églises.
    Mais cela ne s’arrêtera pas là, compte tenu de la logique de Terreur de la République : tous ceux qui font leur la morale chrétienne, qui refusent totalement le LGBTisme, l’avortement, l’euthanasie, le laïcisme n’ont et n’auront plus droit de cité dans notre pays occupé et asservi. Au nom de la lutte contre l’homophobie. Au nom de la liberté des femmes de disposer de leur corps. Au nom du droit de mourir dans la dignité. Au nom de l’égalité, de la laïcité et du refus des discriminations. Le choix sera donc entre l’apostasie ou la persécution, la trahison ou la relégation sociologique, la honteuse abdication ou l’ostracisme systématique pouvant aller jusqu’à la réclusion.

     

  • Trente deux députés seulement ont voté contre la constitutionnalisation du “droit à l’avortement” !


    L’Assemblée nationale a voté massivement le jeudi 24 novembre la proposition de loi constitutionnelle déposée par la France insoumise et « visant à protéger et à garantir le droit fondamental à l’interruption volontaire de grossesse ».

    Les mots ont un sens : on ne cherche pas à protéger l’enfant à naître dont l’élimination volontaire et industrielle va bientôt avoir valeur constitutionnelle dans leur République de terreur et de mort, dans leur système intrinsèquement et essentiellement criminel. Non, on cherche à protéger le « droit fondamental » à tuer les bébés dans le ventre de leur mère. L’emploi du verbe protéger dans ce contexte est donc particulièrement pervers et odieux. Mais c’est une habitude de leur régime mortifère et contre-nature de prétendre protéger par le masque, par le vaccin, par le préservatif, alors qu’en réalité la seule et véritable protection est de vivre en parfaite harmonie avec la nature et dans le respect des lois voulues par le Créateur. Quant à l’acronyme IVG, il entend cacher la réalité d’un avortement chirurgical qui n’est rien d’autre qu’une boucherie. Et d’autant plus grande, d’autant plus effrayante aujourd’hui que le délai légal pour avorter a été étendu le 3 mars 2022, juste avant que le Parlement ne suspendît ses travaux pour les élections présidentielle et législatives, jusqu’à la fin de la quatorzième semaine de grossesse, soit seize semaines après le premier jour des dernières règles. 


    En 1975, la loi Veil prévoyait un délai de dix semaines de grossesse pour avorter. En 2001, la loi Aubry prolongeait le délai à douze semaines. Et depuis le 3 mars 2002, la France permet donc l’élimination des fœtus jusqu’à la fin de la 14e semaine, ce qui contraint, de l’aveu même du professeur Israël Nisand, pourtant peu connu pour son opposition de principe à l’avortement, à écraser la tête du bébé pour le tuer. Car la grossesse étant à un stade avancé, l’aspiration de ce que certains appellent pudiquement « le contenu de l’utérus » ne peut se réaliser que si la tête du bébé, qui a déjà des bras et des jambes faits pour être portés, choyés, étreints, embrassés, bercés, caressés et un cœur qui bat, et qui ne demande qu’à aimer et à être aimé, a préalablement été broyée, déchiquetée, massacrée, écrasée, déchiquetée. Sa tête étant trop grosse pour être aspirée, comme on aspire de la poussière ou des détritus avec un aspirateur, il faut donc au préalable l’écraser. Voilà ce qu’ils appellent un droit fondamental, une conquête inaliénable, un progrès irréversible, un droit des femmes imprescriptible, comme si le rôle d’une mère était de tuer le fruit de ses entrailles — peut-on imaginer crime plus affreux, plus inexpiable ? —

    La quasi-totalité des députés n’ont pas reculé devant cette boucherie innommable.

    Les mêmes qui veulent faire interdire la corrida par respect pour le taureau mis à mort, comme c’est notoirement le cas des députés de la Nupes, qui veulent culpabiliser ceux qui consomment de la viande par respect pour la souffrance animale, ne voient en revanche aucun inconvénient au massacre industriel de millions d’enfants à naître parfaitement viables, à l’écrasement barbare du cerveau de millions de fœtus. Nous vivons vraiment l’ère de la sensiblerie et de la pleurniche qui filtre le moucheron mais laisse passer le chameau, qui se veut plein de sollicitude, de compassion et d’amour pour le taureau dans l’arène, le canard ou l’oie gavés (le roi d’Angleterre, Charles III, a désormais interdit la consommation du foie gras dans ses palais, quel héroïsme tranquille !), le poisson ou la volaille présentés sur les rayons du poissonnier ou du boucher, mais qui, en revanche, se moque complètement que l’on fracasse le cerveau des enfants à naître. Comme le disait déjà en son temps Georges Bernanos « l’homme moderne a le cœur dur mais la tripe sensible ». Que dirait-il aujourd’hui ?


    Sur 387 députés présents (sur 577 élus), seuls 32 ont voté contre la constitutionnalisation du « droit à l’avortement ». Moins de 10 % des parlementaires présents, à peine plus de 5 % de l’ensemble des députés de la nation. Voilà où nous en sommes. Voilà la gravité de la situation. Dans les groupes parlementaires de gauche et de la majorité présidentielle aucun, je dis bien aucun, député n’a voté contre cette barbarie, pas même des députés du Modem de Bayrou, pourtant héritiers directs de la démocratie chrétienne. L’apostasie est décidément totale. Quant aux groupes dits de droite, là aussi c’est la Bérézina. Il n’y a plus de droite en France. Nous le savions depuis longtemps, ce vote abominable en est une preuve de plus, en quelque sorte la preuve par neuf. Sur les 62 députés des Républicains, seuls 7 ont voté contre. Nous donnons tous les détails en page 2 de ce numéro pour que chacun puisse savoir qui a fait quoi. Et sur les 89 députés du Rassemblement national, seuls 23 (nous nous attendions à pire !) ont voté contre, 38 ont voté pour, dont tous les proches de Marine Le Pen (qui, selon le compte rendu de l’Assemblée, aurait voté oui à la proposition de loi, mais elle n’était pas là à cause, nous dit-on, d’une « urgence médicale » — sic !), Sébastien Chenu, Julien Odoul. Et Jean-Philippe Tanguy, qui n’était pas indiqué comme votant, a tenu à faire savoir qu’il avait voulu « voter pour » cette proposition de loi de la France insoumise. Le clan des Rose Marine a montré qu’il était pour l’élimination des fœtus, mais de leur part le contraire eût été étonnant !

    Voilà où en est aujourd’hui le Rassemblement national de Marine Le Pen ! Qu’il est loin le temps où l’on pouvait croiser, dans les allées de la fête des BBR, le courageux docteur Xavier Dor, avec sur son veston, un autocollant intitulé « Pour l’abrogation de la loi Veil » ! Qu’il est loin le temps où son association pro-vie, Sos Tout Petits, disposait officiellement d’un stand pelouse de Reuilly ou au Bourget ! Qu’il est loin le temps où le programme de gouvernement du Front national prévoyait en toutes lettres la suppression de la législation sur l’avortement (en 1986, en 1993 et encore en 2002) ! Qu’il est loin le temps où l’on pouvait voir aux BBR des prêtres en soutane, les drapeaux des anciens combattants de Roger Holeindre s’incliner à la consécration lors de la messe traditionnelle, latine et grégorienne selon le missel romain de saint Pie V ! 
    Tout cela, c’était du temps où la famille Le Pen se servait des catholiques de tradition comme de la chair à canon, qu’elle avait besoin de colleurs d’affiches, de militants dévoués, pour se hausser du col et être élevée sur le pavois. Mais depuis les masques sont tombés, tous les principes moraux ont été évacués, reniés, le catéchisme piétiné, la doctrine chrétienne assassinée : on a ainsi eu droit à la promotion de la PMA pour les lesbiennes, à l’approbation explicite de l’avortement et de l’euthanasie, à l’acceptation du Pacs, du “mariage” pour les invertis et de l’adoption par les paires homosexuelles et le FN-RN est devenu un lupanar pédérastique, adorateur de la laïcité, de l’IVG, de la contre-religion shoahtique et de l’icône Simone Veil. La trahison à droite, ce n’est pas seulement De Gaulle, Giscard, Chirac et Sarkozy. C’est aussi hélas les Le Pen, on ne le dit pas assez ! Et pourtant il faut le dire, même si c’est douloureux. Car telle est la vérité. Les cocus, ce ne sont pas seulement les autres ! Et on pourrait ajouter à toutes ces trahisons le revirement sur la loi Gayssot et sur l’Union européenne. Bref, un vrai désastre ! Mais pour eux, rassurez-vous, ce n’est pas grave : l’alcool et l’argent coulent à flot. Et par ici le champagne. Et par ici les petits fours. Vous reprendrez bien du caviar et du Dom Pérignon ? Je veux, mon neveu ! Pensez : plus de dix millions d’euros de financement public par an ! Elle n’est pas belle, la vie !

    Tout laisse hélas à penser qu’en 2023 l’avortement sera gravé dans l’airain constitutionnel mais, après tout, ce n’est pas illogique dans leur République du crime et du chaos. Et le prochain millésime devrait voir également la dépénalisation de l’euthanasie et du suicide assisté, dix ans exactement après « le mariage pour tous » de Taubira. On le voit, on va toujours plus loin dans l’horreur et l’abjection. Et c’est aussi une façon de précipiter le Grand Remplacement avec des enfants avortés en masse et des vieillards euthanasiés en masse. Et pas seulement les anciens, car le suicide assisté peut aussi concerner des enfants et des adolescents mal dans leur peau : après les transgenre, voici bientôt venu le temps de la piqûre létale. Après l’adjonction de glandes mammaires, voici l’heure du cimetière. Ou plutôt du crématorium qu’on dit plus écologique. 
    Car la mode est aujourd’hui à l’écologie.  Ne nous dit-on pas qu’un enfant européen pollue terriblement, que son coût carbone est très élevé ? Très médiatisée, une étude publiée en 2017 — dont on ignore totalement ce sur quoi elle s’appuie pour parvenir à un tel résultat — évaluait ainsi le “coût” climatique d’un enfant à 60 tonnes équivalent CO2 par an, soit six fois l’empreinte carbone d’un Français moyen. Beaucoup de médias en ont évidemment tiré la conclusion qu’avoir un enfant en moins, ou mieux, ne pas avoir d’enfant du tout, était la manière la plus efficace de réduire son empreinte carbone. D’où le pullulement de titres de magazines féminins comme celui-ci : « Avoir un enfant est-il vraiment un geste écolo ? » Il n’est pas étonnant dans ces conditions que beaucoup de jeunes femmes occidentales, victimes de ces modes et de ces discours culpabilisateurs, qui respirent l’air du temps, disent ouvertement qu’elles n’auront pas de progéniture par souci de préservation de l’environnement ! Ce qui, soit dit en passant, est une façon de déguiser en humanisme ce qui n’est souvent qu’une forme inavouée d’égoïsme ou une peur panique face aux responsabilités d’une mère de famille. 
    C’est en tout cas méconnaître voire mépriser la noblesse incomparable de la maternité, dont on avait une idée plus juste lorsque le culte marial était réellement répandu dans notre pays. C’est ne pas voir que l’amour d’un homme pour une femme, et d’une femme pour un homme, n’atteint généralement sa plénitude, son acmé, son sommet, que s’il donne la vie, s’il la transmet, si de l’union des corps et des cœurs naît un petit d’homme qui, à son tour, apprendra peu à peu à parler, à marcher, à aimer et qui ravit dès ses premiers instants ses parents par ses sourires, ses babillements, son innocence, par sa découverte éperdue du monde qui l’entoure, par sa fragilité, sa dépendance qui nous rappellent que nous ne sommes rien par nous-mêmes et que nous avons besoin des uns des autres. Faute de quoi, l’amour devient égoïste, se rabougrit, se racornit, s’étiole et finit par disparaître. C’est le don de soi qui donne sens à sa vie. Criminaliser la fonction reproductive, favoriser une société de la stérilisation, de l’infanticide, de l’euthanasie, du vice et du néant est une société qui va immanquablement vers sa disparition.