Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Culture de mort - Page 9

  • Nucléaire : les responsables du désastre  .

     

    « Électricité : enquête sur une débâcle »  expliquant la succession de choix politiques désastreux qui ont mené à la crise énergétique actuelle et au saccage du parc nucléaire français.

    Comment en sommes-nous arrivés là ? La France était championne du nucléaire civil, avec un vrai temps d’avance sur les autres pays. C’était une filière d’excellence qui attirait nos meilleurs ingénieurs, un savoir-faire français, une compétence technique et technologique rare. Mais aujourd’hui, seuls 30 des 56 réacteurs d’EDF fonctionnent et cela résulte d’un long processus de déconstruction du parc nucléaire français depuis plus de 20 ans. Qui sont les responsables ?

    En 1997, sous la pression des Verts, Lionel Jospin enterre Superphénix. C’était un réacteur de quatrième génération capable d’utiliser l’uranium naturel de manière cent fois plus efficace et de brûler les déchets nucléaires les plus dangereux. Cette « promesse d’un nucléaire durable » fit enrager les anti-nucléaires, en les dépossédant de l’argument écologique. Les multiples raisons qu’ils invoquèrent pour pousser à cette décision d’arrêt furent toutes démenties par la suite. Lionel Jospin renonce ensuite au projet d’un nouveau réacteur pour remplacer la centrale à charbon de Cordemais. Elle fonctionnera à plein régime cet hiver! ...

    Ce fut ensuite une longue bataille pour conquérir l’opinion publique. Les anti-nucléaires remportèrent une victoire morale conséquente en mettant leur cause sous l’étendard de la fausse lutte contre le réchauffement climatique. Le paradigme était ainsi inversé et leur combat légitimé par la question environnementale. Une vraie bascule.

    En conséquence, en 2007, toutes les associations de l’écologie politique sont invitées au Grenelle de l’environnement de Nicolas Sarkozy. Dans la foulée, la question énergétique quitte la tutelle de Bercy pour celle du ministère de la transition écologique. On ne parle désormais plus de l’énergie sous l’angle de l’économie ou de l’industrie, mais uniquement sous le spectre climatique. Exit toutes les autres variables ! Et fin des réunions stratégiques sur l’avenir du parc nucléaire et les investissements à réaliser.

    En 2012, François Hollande reprend le pacte vert négocié par Martine Aubry et Cécile Duflot. Il prévoit un désengagement massif du nucléaire dans le mix énergétique (de 75% à 50% d’ici 2025, soit la fermeture de 17 à 20 réacteurs). Des décisions très graves sont prises comme le plafonnement de la production d’électricité d’origine nucléaire.

    En 2018, Emmanuel Macron met fin au programme Astrid. Décision prise sans débat et sans concertation. D’un revers de main, « 60 années de recherches scientifiques sont jetées aux oubliettes » (Le Point). Pourtant ce prototype reprenait l’ambition du Superphénix : réduire considérablement les déchets nucléaires par la réutilisation du plutonium. Il aurait « offert à la France une indépendance électrique de plusieurs siècles en utilisant le stock d’uranium appauvri ». Bercy commande alors un rapport qui recommande de construire au plus vite trois paires de réacteurs. Rapport aussitôt classé secret défense.

    La fermeture de Fessenheim fut ensuite entérinée par Emmanuel Macron qui invoqua des raisons de sécurité, malgré le fait qu’elle soit considérée comme l’une des centrales les plus sûres de France (selon l’Autorité Indépendante de Sureté Nucléaire). En réalité, le gouvernement céda à la pression des écologistes et des exécutifs allemand et suisse qui jugeaient cette centrale trop proche de leur frontière. Ingérence ?

    Finalement, les rapports s’accumulent sur le bureau de l’Elysée pour alerter sur la situation et les risques futurs. Qu’ils viennent de l’Autorité Indépendante de Sûreté Nucléaire, de l’Académie des Sciences ou de parlementaires, ces rapports restent bien trop longtemps lettre morte.

    Ce n’est qu’en 2022, lors de la campagne présidentielle, qu’Emmanuel Macron annonce la construction de 14 réacteurs nucléaires. Aucune commande n’a cependant encore été passée. Le gouvernement et EDF se renvoient sans cesse l’ascenseur. En réalité, comme l’a dit publiquement son directeur général d’alors, en août 2022 lors de la rentrée du Medef, – Emmanuel Macron supporta très mal cette sortie publique – EDF n’est pas en capacité d’ouvrir de nouvelles centrales. Car suite aux demandes des gouvernements successifs, EDF a adapté sa stratégie pour fermer 12 centrales et non pour en créer de nouvelles. Il y a ainsi, aujourd’hui et pour longtemps, un manque très important de main d’œuvre (ingénieurs, soudeurs, robinetiers) mais aussi de compétences !

    Les politiques français sont responsables du problème actuel, mais ils ne sont pas les seuls. L’Union Européenne, en liant les prix du gaz et de l’électricité, a aussi une grande part de responsabilité dans l’explosion des prix suite au conflit ukrainien, comme le fit remarquer Olivier Marleix (président du groupe LR à l’Assemblée nationale) le 4 octobre : « Poutine a créé une crise du gaz en Europe, l’Europe s’est inventé une crise de l’électricité ».

    Sans 20 années de mauvais choix, la France serait à l’évidence dans une situation toute autre. Cette crise énergétique est celle de la responsabilité des dirigeants politiques mais aussi celle des discours moralisateurs et lancinants des idéologues de l’écologie politique. Elle montre encore une fois le danger des politiques de court terme, cédant aux modes du moment. À l’heure de la responsabilité politique, le gouvernement se cache, avec pour seule réponse les chèques, boucliers tarifaires ou artifices de communication. !!!

     

  • Le traité de l’Union européenne n’a plus de raison d’être .

    Il n’est plus déraisonnable de se demander si le Traité de l’Union européenne n’est pas caduc et si la France n’est plus tenue à aucun engagement du fait même des agissements des organes de l’Union qui pourtant, normalement, sont censés en être le garant, nous nommons ici la Commission européenne, le Conseil de l’Europe ainsi que le Parlement européen.
    Paris a déjà adressé une lettre d’étonnement le 22 novembre 2021 aux organes bruxellois en se référant aux valeurs cardinales qui fondent ledit traité, ci-après notamment les articles 2, 3.1 et 3.2 :

    Article 2
    L’Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d’égalité, de l’État de droit, ainsi que de respect des droits de l’homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités. Ces valeurs sont communes aux États membres dans une société caractérisée par le pluralisme, la non-discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité et l’égalité entre les femmes et les hommes.

    Article 3 (ex-article 2 TUE)
    1. L’Union a pour but de promouvoir la paix, ses valeurs et le bien-être de ses peuples.
    2. L’Union offre à ses citoyens un espace de liberté, de sécurité et de justice sans frontières intérieures, au sein duquel est assurée la libre circulation des personnes, en liaison avec des mesures appropriées en matière de contrôle des frontières extérieures, d’asile, d’immigration ainsi que de prévention de la criminalité et de lutte contre ce phénomène.
    https://www.fdesouche.com/2022/08/18/femyso-lassociation-proche-des-freres-musulmans-chouchou-de-bruxelles/

    Trois griefs majeurs peuvent être dressés qui suffisent à constater l’extinction de Traité européen du fait de la disparition des causes qui le fondent :


    1°) Les instances européennes islamisent de fait tout l’espace européen. Or les musulmans, et je l’ai déjà montré abondamment ici, véhiculent des valeurs de haine, de violence, d’intolérance, d’égorgement et de double discrimination, l’une envers les non-musulmans qu’ils considèrent comme des sous-hommes, la seconde envers les femmes qui sont considérées comme des sous-êtres humains. Le Traité européen est incompatible avec la seule présence de musulmans sur le sol de l’Union. Ceci suffit à faire constater que le Traité a vécu.


    2°) Les instances européennes organisent à l’échelle du continent le Grand Remplacement des Blancs d’Europe qui s’accompagne d’une montée de traques desdits Blancs, de wokisme haineux, de discrimination et d’assassinats de Blancs qui sont livrés à un génocide planifié par les peuplades d’importation, il suffit de voir l’état de la délinquance dans des pays autrefois tranquilles comme la France, le Danemark ou la Suède pour s’apercevoir que l’espace promis de paix, de bien-être et de sécurité des peuples prévus aux alinéas 3.1 et 3.2 ne sont plus. S’agissant ici aussi de causes essentielles qui fondent le traité qui ont disparu par la faute des organes de l’Union pourtant chargés d’en faire respecter les clauses, il doit être constaté que ledit Traité est tombé en déshérence, situation qui décharge de fait la France de toutes ses obligations sans délai.


    3°) Aux termes de l’article 3.2, les instances européennes devaient assurer le « contrôle des frontières extérieures, d’asile, d’immigration ainsi que de prévention de la criminalité et de lutte contre ce phénomène ».

    Or, et la récente démission de cadres de Frontex l’a révélé au grand jour, l’Union a changé le mandat des services de protection des frontières de l’espace européen initial pour les muer en vaste organisation de traite négrière, ladite traite négrière étant au surplus contraire aux valeurs qui fondent le Traité Européen.

    En refusant d’assurer l’étanchéité des frontières avec comme mission la protection des peuples blancs d’Europe du terrorisme et de la criminalité, les organes de l’Union ont tout simplement violé la clause qui avait prévalu pour conduire les parlements nationaux au délaissement de leurs frontières intérieures.
    La cause disparue, la France est donc immédiatement en situation de rétablir le contrôle à ses frontières nationales de Lille à Bayonne en passant par Perpignan et Vintimille pour se protéger.

    La lettre d’avertissement bien sibyllin du 22 novembre 2021 est bien tardive qui aurait déjà dû être adressée depuis 10 ou 20 ans en termes autrement comminatoires en avertissant qu’à continuer sur leur lancée, les organes européens ne faisaient rien d’autre que de rendre caduc le traité de l’Union à le violer perpétuellement et à en faire disparaître les causes premières qui ont poussé à son élaboration et sa signature.

    Toujours la lâcheté des politiciens français à l’œuvre.
    Car en effet, un traité International qui n’a plus de cause n’existe plus, aussi sec et simple que cela :
    « 18. — Un traité ne survit pas à la disparition des causes qui l’ont motivé :
    Cette application du principe « cessante causa cessat effectus » a été invoquée par le Gouvernement français en 1870 lorsque le Gouvernement britannique lui a proposé la conclusion d’un traité garantissant la neutralité de la Belgique, vu la guerre franco-allemande.

    « J’ai fait observer… à Lord Lyons que, le traité ayant pour but de répondre aux préoccupations de l’Angleterre pendant la guerre, il convenait de retrancher tout ce qui était destiné à en prolonger la durée au-delà du terme de la guerre elle-même.
    Cet acte ne pourrait logiquement survivre aux circonstances qui l’auront motivé » (28)
    Dans la question de la neutralité d’un autre État, le Luxembourg, dont un échange de notes entre la France et le Grand-Duché devait garantir l’inviolabilité, il a été affirmé que, comme l’engagement de la France avait juridiquement pour cause l’engagement identique pris par l’Allemagne, si cette dernière venait à manquer à son engagement, l’engagement corrélatif de la France disparaissait puisque la cause sur laquelle il s’appuyait est venue à défaillir.
    Cependant, la règle de la caducité de l’engagement conventionnel avec la disparition des causes a aussi été appliquée à des traités déjà existants.

    Il a été jugé que la Convention de Mannheim du 17 octobre 1868 relative la navigation du Rhin était devenue lettre morte pour la France par l’annexion à l’Allemagne des départements français que borne le Rhin et qu’il fallait l’article 354 du traité de Versailles pour faire revivre en France les dispositions de cette convention (29) .
    De même, une convention manque de toute base juridique et devient caduque « ipso facto » si l’acte auquel elle se réfère et qu’elle a pour but de compléter n’existe plus (30). Aussi, il a été soutenu que les dispositions conventionnelles se référant à la Communauté européenne de Défense, insérées dans d’autres traités, sont devenues caduques du fait même du rejet de celle-ci. Il n’a pas été jugé nécessaire de constater cette caducité par un accord spécial entre signataires (31) ».
    https://www.persee.fr/doc/afdi_0066-3085_1959_num_5_1_1467

    En conséquence de toutes ces violations répétées, constantes et avec méthode, et de la disparition des raisons essentielles et cardinales qui le fondent, la France est en état, aujourd’hui et du jour au lendemain, de prendre toute disposition nationale qui lui plaira sans même avoir à sortir du Traité européen ou à le dénoncer : légalement ledit traité n’existe plus puisque les causes qui le fondent, espace de paix, protection des frontières, non-discrimination, tolérance, bien être des peuples, sécurité, liberté, d’expression notamment, ont disparu en raison de l’islamisation et du Grand Remplacement dans tout l’espace de l’UE.

    Ce traité, dont les causes initiales qui le justifiaient ont disparu, n’a plus d’existence juridique.

    Jean d’Acre

     

  • Macron-Castex : la santé devient le prétexte à un totalitarisme sans précédent !

     

     

    Les dictateurs d’En Marche – projet de loi n° 3714

    Le projet de loi existe et a été enregistré à l’Assemblée nationale le 21 décembre 2021 sous le titre : projet de loi instituant un régime pérenne de gestion des urgences sanitaires. Il était même prévu en procédure accélérée. Il a été retiré le lendemain à la demande du Sénat. Qui l’a lu ? Qui a exprimé son inquiétude sur un projet de dictature pure et simple présenté subrepticement le 21 décembre ? Ce texte a été produit par le gouvernement Castex. Il est l’expression du projet politique d’Emmanuel Macron. Il est accessible sur le site de l’Assemblée nationale :

    https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b3714_projet-loi

    Je vous propose d’en retirer quelques extraits très significatifs et de les commenter. Mais surtout, nous nous devons de diffuser le plus largement possible ce constat. Les Français doivent être informés du projet politique de ceux qui nous gouvernent aujourd’hui, pour ne plus jamais voter pour eux.

    Les institutions scientifiques légitimes sont contournées

    Le projet de loi officialise un comité scientifique à la main des politiques qui décident de qui ils s’entourent :

    « Art. L. 3131-6. – Lorsque l’état d’urgence sanitaire est déclaré, il est réuni sans délai un comité de scientifiques. Son président est nommé par décret du président de la République. Ce comité comprend deux personnalités qualifiées respectivement nommées par le président de l’Assemblée nationale et le président du Sénat ainsi que des personnalités qualifiées nommées par décret. »

    (p.11)

    Par comparaison à l’étranger, les gouvernants se soumettent à l’avis d’institutions scientifiques dont les membres ont été élus par leurs pairs au fil du temps. En Angleterre, c’est la Royal society qui a autorité. C’est l’équivalent de notre Académie des sciences. L’Académie de médecine serait de fait la plus à même d’être l’interlocuteur et le conseil. C’est là un coup d’État scientifique d’accorder au président de la République le pouvoir discrétionnaire, pour ne pas dire arbitraire de nommer les scientifiques qui le conseillent. Il n’a aucune compétence en la matière. Cet article témoigne d’une dérive autocratique et oligarchique. Le Président s’entoure de qui il veut sans avoir à se justifier. Première dérive inacceptable. Les corps constitués existent indépendamment d’un Président élu. Ils sont ses interlocuteurs indépendants, compétents, choisis par leurs pairs.

    Les libertés publiques deviennent de simples variables

    Ce projet de loi officialise des pouvoirs exorbitants qui renversent définitivement la hiérarchie des normes entre nos libertés fondamentales et des mesures liberticides par décrets :

    « Art. L. 3131-9. – Dans les circonscriptions territoriales où l’état d’urgence sanitaire est déclaré, les pouvoirs prévus à l’article L. 3131-4 sont applicables de plein droit. « Le Premier ministre peut également, par décret pris sur le rapport du ministre chargé de la Santé, prendre aux seules fins de garantir la santé publique les mesures suivantes :

    1°) Réglementer ou interdire la circulation des personnes et des véhicules et réglementer l’accès aux moyens de transport et les conditions de leur usage ;

    2°) Interdire aux personnes de sortir de leur domicile, sous réserve des déplacements strictement indispensables aux besoins familiaux ou de santé ;

    3°) Ordonner la fermeture provisoire et réglementer l’ouverture, y compris les conditions d’accès et de présence, d’une ou plusieurs catégories d’établissements recevant du public ainsi que des lieux de réunion, en garantissant l’accès des personnes aux biens et services de première nécessité ;

    4°) Limiter ou interdire les rassemblements sur la voie publique ou dans un lieu ouvert au public ainsi que les réunions de toute nature, à l’exclusion de toute réglementation des conditions de présence ou d’accès aux locaux à usage d’habitation ;

    5°) En tant que de besoin, prendre toute autre mesure limitant la liberté d’entreprendre. »

    (p. 12)

    Focalisons-nous d’abord sur le 2°. « des déplacements strictement indispensables », c’est une notions qui prolonge la folie des activités essentielles ou non essentielles appréciées par le seul pouvoir exécutif. Le Premier ministre Castex se juge donc compétent pour déterminer les activités indispensables : se nourrir sans doute ; voilà tout. La liberté d’agir, de se déplacer, de se réunir, de travailler, de se distraire ; bref la liberté une et indivisible est réduite par la seule appréciation du Premier ministre par décret à des besoins de survie. Reste à définir le terme de « besoins familiaux ». Ce n’est plus vous ou moi qui savons ce dont nous avons besoin, mais un politique qui s’arroge le pouvoir de dire à notre place ce dont nous avons « strictement » besoin. Deuxième dérive liberticide inédite avec un pouvoir de restriction sans aucun contre-pouvoir, puisque le pouvoir exécutif agirait en solo par décret.

    Focalisons-nous sur le 4°. « Les réunions de toute nature ». Cela nous ramène à des époques autocratiques où les rassemblements étaient interdits. Les réunions religieuses (office, prière), les réunions syndicales, associatives, les assemblées générales de toutes les organisations (copropriété, entreprise, coopérative) seraient donc interdites, sans oublier les réunions partisanes et politiques. C’est une atteinte frontale à la liberté de réunion. Troisième dérive autoritaire qui aliène la liberté religieuse, la liberté syndicale, la liberté politique et philosophique et la simple liberté sociale de se réunir. Faut-il rappeler la loi du 28 mars 1907 relative aux réunions publiques supprimant l’obligation antérieure de la déclaration préalable à toute réunion publique, inscrite à l’article 2 de la loi du 30 juin 1881 ? Son article premier dit :

    « Les réunions publiques, quel qu’en soit l’objet, pourront être tenues sans déclaration préalable. »

    Les libertés conditionnées à une médecine d’État sans consentement

    La question du libre consentement est centrale pour distinguer des sociétés respectueuses de la personne humaine de celle qui font de l’humain un objet, un bétail géré par des politiques qui décident :

    6°) Le Premier ministre peut, le cas échéant dans le cadre des mesures prévues aux 1° à 5°, subordonner les déplacements des personnes, leur accès aux moyens de transports ou à certains lieux, ainsi que l’exercice de certaines activités à la présentation des résultats d’un test de dépistage établissant que la personne n’est pas affectée ou contaminée, au suivi d’un traitement préventif, y compris à l’administration d’un vaccin, ou d’un traitement curatif. Le décret mentionné au deuxième alinéa du présent article précise l’étendue de cette obligation ainsi que ses modalités d’application s’agissant notamment des catégories de personnes concernées. »

    (p. 13)

    Cet article subordonne clairement les libertés, pourtant inaliénables, à des protocoles sanitaires de masse : « traitement préventif », « administration de vaccin », « traitement curatif ». La médecine y devient une affaire d’État et de masse. Mais plus encore, l’État devient le maître de nos vies puisqu’il s’arroge le droit d’user de toute la panoplie des injonctions sanitaires. Il faudrait donc faire la preuve d’un suivi d’un traitement préventif, d’un vaccin, ou d’une thérapeutique en cours pour recouvrer ses libertés. Cet article est inouï dans sa violence symbolique et physique. Il signifie que l’État peut imposer à chacun de nous une médecine préventive, dont nous ne savons rien de ce qu’elle pourrait être, et ce indistinctement des situations de santé des personnes (de la non-science absolue) qui conditionnerait les libertés publiques fondamentales. Cette quatrième dérive acte la fin de la doctrine sacrée du libre consentement tissée au fil des siècles et plus encore après la Deuxième Guerre mondiale. Il s’agit d’une régression vers un pouvoir sur les corps totalement irrecevable. C’est un fait d’asservissement et de dictature.

    L’officialisation des ghettos et un résidu de liberté de communication

    Le projet de loi Castex ne s’arrête pas en si bon chemin vers la dictature. Il envisage clairement les lieux d’hébergement qui seraient à l’appréciation des préfets. Le texte laisse flotter des zones d’ombres troublantes sur l’obligation d’être mis en lieu d’hébergement. Mais le texte est inquiétant, tant il isole des personnes définitivement, plus même qu’un prisonnier de droit commun qui a un droit de recevoir des visites. Là non !

    « Dans le cadre des mesures de mise en quarantaine, de placement et de maintien en isolement, il peut être fait obligation à la personne qui en fait l’objet de :

    1°) Ne pas sortir de son domicile ou du lieu d’hébergement, sous réserve des déplacements qui lui sont spécifiquement autorisés par l’autorité administrative. Dans le cas où un isolement complet de la personne est prononcé, il lui est garanti un accès aux biens et services de première nécessité ainsi qu’à des moyens de communication téléphonique et électronique lui permettant de communiquer librement avec l’extérieur ; »

    (p. 14)

    La manière même de noter la seule communication extérieure est un aveu de mise en ghetto d’une population. Cela signifie en creux, que la liberté de communiquer par téléphone est suffisante et respectueuse des droits ? Rappelons que nous ne parlons pas de terroristes ou de criminels, mais simplement de personnes jugées malades, contaminées. Comment est-ce possible de motiver une telle restriction des libertés fondamentales pour des motifs de santé ? Il me semble que les camps de regroupement, les camps de rééducation, les camps de déportation puis les camps de concentration ont tous commencé avec de tels alibis. Quatrième dérive où le conjoint ne peut plus voir son conjoint et réciproquement, le parent son enfant, le vieillard ses proches, etc. Non seulement, c’est folie, mais c’est inhumain.

    La science comme alibi liberticide permanent

    Pour terminer, certains articles introduisent des ruses liberticides en les affublant d’une prétendue caution scientifique. Avec J. Castex, la science détruit les libertés et les droits. Elle devient l’instrument d’une dictature scientiste :

    « II. – La durée initiale des mesures de mise en quarantaine, de placement et de maintien en isolement ne peut excéder une durée fixée en fonction des données scientifiques disponibles et ne pouvant excéder quatorze jours. « Les mesures mentionnées au premier alinéa ne peuvent être prolongées au-delà d’un délai de quatorze jours, et dans la limite d’une durée maximale d’un mois, qu’après avis médical établissant la nécessité de cette prolongation. »

    (p. 15)

    Cette dernière dérive de dictature scientiste est manifeste quand le projet de loi introduit l’argument des « données scientifiques disponibles » qui autorisent le dépassement des 14 jours pour ne pas excéder le mois. Mais le texte pose déjà que ces données autorisent d’excéder les 14 jours. Comment le Conseil d’État ou le Conseil constitutionnel pourraient déjuger un deuxième excès construit sur le modèle légal du premier, au nom de la science pour justifier un isolement de plus d’un mois ? Le pied est dans la porte.

    Voilà donc déjà cinq dérives autoritaires inédites dans nos institutions à l’initiative du Premier ministre Castex. La santé devient le prétexte à des pouvoirs d’exception irrecevables. Je vous laisse juge et vous invite à partager le plus possible le contenu de cet article. À mes yeux, et j’espère les vôtres, la Macronie vise l’installation d’une dictature, c’est là manifeste. Le recul sur la pression du Sénat était opportuniste. Les textes sont-là et ils révèlent les intentions.

    Pierre-Antoine Pontoizeau