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  • Amendes salées pour les indigènes sauf pour les "chances pour la France" ...

     

     

    Tandis que des catholiques, réunis à une douzaine pour entendre la sainte Messe hier dimanche, ont été verbalisés par des gendarmes zélés pour un non respect, plutôt subjectif, des règles de confinement, dealers et « djeunes » en banlieues s’en donnent à cœur joie pour ne rien respecter du tout :

    «  La nuit de samedi à dimanche n’a pas été de tout repos pour les pompiers et les policiers de Seine-Saint-Denis, relate Actu 17.

    Secours et forces de l’ordre ont été contraints d’intervenir à plusieurs reprises à Clichy-sous-Bois, ce samedi, pour des incendies volontaires. La première intervention a eu lieu vers 20h30, lorsque deux camionnettes ont été incendiées dans l’allée du Bois-du-Temple.

    Les pompiers escortés par les policiers en prévision d’un éventuel guet-apens ont effectivement été ciblés par une pluie de projectiles dès leur arrivée. Visiblement déterminés à blesser voire pire, les assaillants ont visé les fonctionnaires avec des boules de pétanque, relate Le Parisien.

    Sept médiateurs de l’équipe mobile de tranquillité mobile ont également subi des jets de projectiles, d’après le maire de la commune. À peine une trentaine de minutes plus tard, c’est entre le commissariat de la commune et la caserne de pompiers que des poubelles ont été incendiées.

    En Seine-Saint-Denis, des émeutiers harcèlent les forces de l’ordre et les secours depuis le début de la mise en place du confinement lié à la pandémie de Covid-19.

    Mardi soir à Aulnay-sous-Bois, une vingtaine de jeunes leur ont tendu un guet-apens dans la cité des 3 000. Les policiers ont pu interpeller et placer en garde à vue six suspects pour « participation à un attroupement armé ».

    Le Figaro traite du sujet pareillement :

    «  Au-delà des délinquants, les policiers constatent beaucoup d’infractions: bars ouverts, petits groupes, voitures avec quatre ou cinq passagers… Avec de fortes tensions en cas de contrôle.

    L’épidémie est un révélateur de la crise des «quartiers sensibles» et nul ne devrait s’en étonner. Secrétaire général de Synergie-officiers, Patrice Ribeiro déplore que «des individus, minoritaires, s’y considèrent au-dessus des lois. Et toute intervention policière est prétexte à affrontement».

    Les faits parlent d’eux-mêmes. Dès mardi, dans une cité d’Elbeuf (Seine-Maritime), des policiers sont pris à partie une heure durant par une cinquantaine de jeunes organisant un barbecue géant et un feu d’artifice…

    Mercredi, dans la région lyonnaise, des policiers sont insultés par une dizaine d’individus. À Massy et Savigny-sur-Orge (Essonne), des contrôles tournent à l’échauffourée. À Millau (Aveyron), un trentenaire, apparemment fiévreux et connu des services de police, crache sur les policiers pendant un contrôle.

    Même révélations sur le plateau de l’émission “L’Heure des Pros” (CNews) du 20 Mars 2020.

     

     

     

    C’est un choix délibéré de l’État: le confinement n'est désormais pas appliqué dans les zones criminogènes. Or, si certains veulent acheter la paix sociale, l’ancien préfet Michel Aubouin craint que l’assèchement des trafics de drogue ne mène à de nouvelles émeutes, au pire moment.

    «Ce n’est pas une priorité que de faire respecter dans les quartiers les fermetures de commerces et de faire cesser les rassemblements», a déclaré le Secrétaire d’État Laurent Nuñez lors d’une visioconférence avec les préfets le 18 mars. Une révélation du Canard enchaîné qui conforte les instructions aux policiers du 92 que nous avions dévoilées la semaine dernière: alors que le confinement se révèle impraticable dans les zones de non-droit, l’État recule.

    «C’est une question de rapport de forces: pour confiner tous ces gens, il faudrait des moyens policiers que nous n’avons pas», regrette l’ancien préfet Michel Aubouin au micro de Sputnik.

     

    Ancien haut fonctionnaire, auteur de l’essai 40 ans dans les cités, notre interlocuteur connaît la réalité des zones sensibles. Pour lui, la situation est hautement inflammable: «ça ne m’étonnerait pas que ça se transforme franchement en émeute», nous confie-t-il. «Les maires que je vois sont très inquiets», ajoute-t-il, avant de préciser: «les préfets laissent les maires assez démunis et la Police municipale a peu de moyens juridiques, à part dire aux gens de rentrer chez eux...»

     

    Les maires appellent l’État au secours…

    Alors que les attroupements, les rodéos urbains et autres barbecues se multiplient avec le printemps et en dépit du bon sens sanitaire, certains élus craignent en effet le pire. La maire de Vénissieux (Rhône), Michèle Picard (PCF), a lancé un appel au secours pour obtenir des renforts de police. Avec 34 agents, la police municipale de cette ville de 66.000 habitants est débordée et n’est pas en mesure de faire respecter le confinement.

    Mais les renforts viendront-ils? 100.000 agents devaient quadriller le territoire national, selon Emmanuel Macron, mais l’annonce tarde à être suivie d’effet. Il faut dire que la police est déjà exsangue, d’autant plus que les agents contaminés sont de plus en plus nombreux. Ayant reçu l’ordre de ne pas porter de masque, les agents sont particulièrement exposés à la contagion. Au 25 mars, 100 sont officiellement malades, et 5.000 sont quant à eux confinés. Du côté de la gendarmerie, on compte 25 malades et 600 confinés.*

    … mais l’État tente d’acheter la paix sociale

    Face au désarroi des élus, les représentants de l’État ne rassurent pas. Ainsi, le préfet de Seine-Saint-Denis a-t-il exigé du maire d’Aubervilliers de lever l’arrêté de couvre-feu, menaçant de l’attaquer devant une juridiction administrative pour illégalité. Pourtant, 112 villes en France l’ont édicté… tout comme le préfet des Alpes-Maritimes. Une façon d’acheter la paix sociale? Entre des émeutes urbaines au pire moment ou la propagation du virus, l’État semble avoir tranché pour le deuxième des maux.

     

    Comme d’habitude, selon Michel Aubouin, la situation reflète une méconnaissance des quartiers et des réflexes culturels propres aux familles d’origine étrangère. L’échec du confinement dans les zones sensibles était presque prévisible: «pour toutes les familles originaires du Maghreb, les appartements abritent les femmes et les filles, et les garçons ont souvent peu de raisons d’y être,» affirme l’ancien fonctionnaire du ministère de l’Intérieur, familier des quartiers défavorisés: «je ne crois pas que quelqu’un ait pris la peine d’y réfléchir.» Et le préfet d’ajouter que les consignes sanitaires télévisées n’ont pas de sens dans ces parties du territoire: «ils ne regardent pas ces chaînes», indique-t-il. Ainsi les maux des quartiers «populaires» se révèlent-ils autant dans cette crise que ceux des décideurs politiques:

     

    «On continue de penser que les problèmes sont loin, qu’il suffit de cantonner ces gens dans leurs quartiers, et de penser les quartiers comme des espaces extérieurs à la nation», estime Michel Aubouin.

    Or, un tel raisonnement est condamné à échouer. Car plus encore que le confinement dans ces quartiers, confiner ces quartiers est impossible: «les livreurs ou chauffeurs de VTC, les milliers de travailleurs indépendants en viennent», relève Michel Aubouin en guise d’exemple. La propagation du virus est dès lors garantie.

    L'intervention tant attendue de l'armée?

    Mais à l’échec du confinement dans les zones de non-droit, pourrait s’ajouter un coup brutal à leur économie. Les trafics de drogue, qui n’ont pas cessé à l’heure actuelle, pourraient bien s’assécher dans les jours à venir. Le secteur représente deux à trois milliards d’euros par an et pourvoit plus de 20.000 emplois à échelle nationale. Si certains collègues préfets de Michel Aubouin pensaient que le trafic pacifierait les quartiers, celui-ci dénonce «une énorme bêtise»: «je pense exactement le contraire: ça les rend incontrôlables.» Le gagne-pain de quartiers entiers est menacé à moyen terme, alors que les «go fast» sont rendus plus difficiles avec les nombreux contrôles policiers:

    «Ça va créer une tension qui ne peut s’exprimer que par la violence, je ne crois pas qu’ils resteront tranquillement à regarder la télévision chez eux… sans parler des 5.000 détenus que Nicole Belloubet envisage de libérer», soupire notre interlocuteur.

    Alors Michel Aubouin ne craint pas d’évoquer «d’autres types de moyens», et non des moindres: «je pense à l’armée», précise-t-il, sans craindre le politiquement incorrect. Mais est-ce vraiment réaliste? Oui, selon l’ancien préfet: «on le fait pour des opérations Sentinelle, je ne vois pas pourquoi on ne le ferait pas pour des situations d’urgence sanitaire.»

    Un besoin d’aide militaire qui se fait par ailleurs sentir en d’autres points du territoire, selon Michel Aubouin. En effet, les marchés sont désormais fermés, notamment dans les quartiers populaires de la capitale, à Barbès ou aux Batignolles. Le scénario du prolongement n’est pas à écarter:

    «à un moment ou un autre, il faudra distribuer des produits alimentaires à la population des métropoles. On ne tiendra pas encore plusieurs semaines comme ça, et s’il faut le faire, c’est l’armée qui le fera

     

     
    Deux heures après le plaidoyer de Michel Aubouin pour l'intervention militaire, Emmanuel Macron annonçait le lancement de l'opération «Résilience» à Mulhouse, où les hôpitaux sont actuellement débordés par la pandémie. Distincte de l'opération «Sentinelle» comme l'envisageait l'ancien préfet, elle sera consacrée au soutien à la population dans les domaines «sanitaires, logistiques, et de la protection.» Reste à savoir si cette «protection» incluera des opérations de maintien de l'ordre dans des zones jugées sensibles. Une hypothèse pour l'instant peu probable, compte tenu des craintes du gouvernement ! ...

     

  • Le danger du coronavirus n'est pas celui que vous croyez .

     

     

    Depuis 30 ans, de mon observatoire hospitalier, j’ai vécu de nombreuses crises sanitaires : HIV, SRAS, MERS, résurgence de la tuberculose, bactéries multirésistantes. Nous les avons gérées dans le calme et très efficacement.

    Aucune n’a donné lieu à la panique actuelle.

    Je n’ai jamais vécu un tel degré d’inquiétude pour une maladie infectieuse et d’ailleurs pour aucune autre.

    Et pourtant, je ne suis pas inquiet quant aux conséquences médicales du coronavirus. Rien dans les chiffres actuels sur la mortalité et la diffusion du virus ne justifie la panique mondiale sanitaire et surtout économique.

    Les mesures prises sont adaptées et efficaces et elles permettront le contrôle de l’épidémie. C’est déjà le cas en Chine, foyer initial et de loin le plus important de cet agent infectieux, où l’épidémie est en train de s’éteindre.

    L’avenir proche dira si je me suis trompé.

    Par contre :

    • Je suis inquiet des vols de masques et que ceux nécessaires à la protection des personnels soignants et des personnes à risque, nos anciens et celles déjà malades, en particulier les patients immunodéprimés, soient distribués dans les aéroports, les cafés et les centres commerciaux, pour une efficacité nulle.

    • Je suis inquiet des vols de gels nettoyants.

    • Je suis inquiet de ces rixes pour acheter du papier toilette et des boîtes de riz ou de pâtes.

    • Je suis inquiet de cette terreur qui conduit à faire des stocks obscènes de nourriture dans des pays où elle est disponible dans une abondance tout aussi obscène.

    • Je suis inquiet pour nos anciens déjà seuls et qu’il ne faut plus ni voir ni toucher de peur de les tuer. Ils mourront plus vite, mais « seulement » de solitude. Nous avions l’habitude de ne pas rendre visite à nos parents et grands-parents si nous avions la grippe, pas de les éviter « au cas où » et pour une durée indéterminée, ce n’est en rien différent pour le coronavirus.

    • Je suis inquiet que la santé ne devienne un objet de communication belliqueuse et de conflit comme un autre, alors qu’elle devrait être une cause ultime de lutte dans le rassemblement.

    • Je suis inquiet que notre système de santé, déjà en grande difficulté, ne soit prochainement débordé par un afflux de malades au moindre signe de syndrome grippal. Ce sont alors toutes les autres maladies que nous ne pourrons prendre en charge. Un infarctus du myocarde ou une appendicite, ce sont toujours des urgences, un virus, rarement.

    La couverture médiatique sur le coronavirus est très anxiogène et elle participe à l’affolement de chacun.

    Le coronavirus ne tue (presque) que les organismes déjà fragiles.

    Je suis inquiet que ce minuscule être vivant ne fasse que dévoiler les immenses fractures et fragilités de nos sociétés. Les morts qui se compteront alors par millions seront ceux de l’affrontement des individus dans l’indifférence totale de l’intérêt collectif.

    Gilbert DERAY, chef du service de néphrologie à l’Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris

  • Au confinement des Français, aux amendes et peines de prison prévues pour les récalcitrants s’ajoute un encouragement à la délation!

     

     

    Jusqu'où iront-ils dans la restriction des libertés fondamentales et dans le contrôle des populations ?

    Le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé le 23 mars un nouveau durcissement des règles de confinement qui font que tous les Français sont désormais assignés à résidence et doivent montrer un petit papier, une attestation, tel un enfant pas sage, pour pouvoir sortir de chez eux.

    Alors qu’il n’y a aucune unanimité en l’état parmi les médecins et les scientifiques sur la nécessité impérieuse et l’efficacité certaine d’un confinement total, ou quasiment total de la population, et que certains pays, comme la Corée du Sud, ont fait leur d’autres méthodes pour endiguer le virus, les pouvoirs publics vont toujours plus loin dans la mise sous tutelle de leurs compatriotes!

    A partir du mardi 24 mars au matin, il n’est plus possible de sortir pour faire du sport, sauf dans un rayon d’un kilomètre de chez soi, seul et pour une durée maximum d’une heure. Il faut préciser non seulement la date sur son attestation, mais aussi l’heure de sortie. Les marchés ouverts sont fermés. 

    Des couvre-feux, comme pendant la guerre, se multiplient. Sauf que sous l’occupation on pouvait aller au café, au restaurant, au cinéma, au théâtre, flâner dans la rue ou dans les parcs et jardins publics. Ce n’est pas le cas actuellement. Les amendes, elles, ne cessent d’augmenter pour ceux qui auraient l’audace de sortir de chez eux en dehors des conditions extrêmement restrictives imposées par le gouvernement et sans avoir dûment rempli au préalable leur attestation qui doit nécessairement être imprimée. De 38 euros, l’amende passe à 135 euros, puis 375, puis 1500 euros et peut, en cas de récidive, déboucher sur une peine de six mois de prison ferme. L’état d’urgence sanitaire qui a été entériné par le Parlement le 22 mars permet d’imposer des restrictions considérables et continues à la liberté de circulation, de travail. 

     

    Nous sommes en plein paradoxe : alors qu’on n’a cessé depuis des décennies de vanter la suppression des frontières physiques et morales, la libre circulation des hommes, des capitaux et des marchandises, que l’on se faisait fort à l’Education nationale et dans les médias de former (ou plutôt de formater) des citoyens du monde dans le village planétaire, que toutes les barrières, les frontières, les protections étaient vues comme discriminatoires, injustes, fascistes et potentiellement criminelles, voilà que tout à coup on impose des gestes barrières, un cloisonnement, un confinement sans précédent. Mais attention ce n’est pas pour développer une vie spirituelle ou religieuse profonde et authentique.

    Le 23 mars, le chef de l’Etat s’est entretenu avec « les représentants des principaux cultes, des loges de la franc-maçonnerie et d’associations laïques » (leur République est œcuménique et syncrétique !) et leur a dit sans rire qu’il étudierait l’idée de la création d’un « numéro vert »  permettant de répondre aux questions morales et/ou spirituelles des Français pendant la période de confinement ! ...

    Cette proposition émane du conseil scientifique du gouvernement et a été naturellement appuyée par les responsables de cultes. Trois lignes sont envisagées : une pour un soutien psychologique pour l’ensemble de la population ; une deuxième consacrée au personnel hospitalier ; une troisième orientée vers le soutien spirituel. Non, vous ne rêvez pas, telle est bien la réalité. 

    Les églises sont fermées, les cérémonies religieuses et le culte public sont interdits dès lors que les rassemblements excèdent 20 personnes, même pour les funérailles, le clergé est au chômage technique mais, rassurez-vous, grâce à un numéro vert mis en place par le gouvernement, on répondra à toutes vos interrogations existentielles, morales ou spirituelles. La République est vraiment formidable : elle pense à tout. Et les ministres des différents cultes officiels sont naturellement tout heureux et très fiers de participer activement à ce que feu l’abbé Georges de Nantes appelait fort justement « le mouvement d’animation spirituelle de la démocratie universelle ». Emmanuel Macron a en effet décidé que les catholiques devront se passer d’aller à l’église pour la semaine sainte et pour Pâques, le 12 avril. Mais il faut lui reconnaître une certaine équité dans l’interdiction des cultes publics puisqu’il a dit également que la fête juive de Pessah à partir du 8 avril et le jeûne du mois de Ramadan du 24 avril au 23 mai ne pourront pas non plus donner lieu à des célébrations communes physiquement dès lors que le confinement est toujours en vigueur.

    On pouvait, et même, on devait aller urner le 15 mars pour le premier tour des municipales, mais on ne peur aller prier et se sanctifier dans un lieu consacré. La Sainte Urne plutôt que le Dieu un et trine, la République maçonnique est conséquente dans ses priorités et dans ses choix. 

     

    Au confinement des Français, aux amendes et peines de prison prévues pour les récalcitrants s’ajoute un encouragement à la délation. Comme c’est déjà le cas en Italie, il s’agit par civisme de dénoncer son voisin qui sort de chez lui, prend son vélo ou ne respecte pas les heures de sortie, rentre trop tard ou s’éloigne à l’excès de son domicile. La délation était déjà favorisée sur Internet pour tout ce qui était « contenu haineux » (racisme, antisémitisme, xénophobie, homophobie, sexisme, complotisme, conspirationnisme…), voilà que désormais on peut dénoncer son voisin au nom de l’urgence sanitaire. Et sans doute demain au nom de l’urgence climatique. C’est ainsi que fonctionne et que progresse la démocratie participative. Chacun doit être l’acteur consentant et motivé de son asservissement, de son assujettissement. Autrefois pour être un bon citoyen il fallait se battre au front pendant la guerre, aujourd’hui pour être un héros il faut s’affaler sur un canapé (« restez chez vous »), dénoncer au besoin son voisin insuffisamment docile et applaudir tous les soirs à vingt heures depuis son balcon, de manière mécanique et bruyante, le personnel soignant.

    Si la délation ne suffit pas, les pouvoirs publics peuvent compter sur la géolocalisation. Orange travaille ainsi actuellement avec les chercheurs de l’Institut français de la recherche médicale (Inserm) sur « l’exploitation de données de géolocalisation pour mieux suivre les mouvements de la population en France pendant la pandémie », a indiqué l’opérateur à l’AFP. L’entreprise de télécom espère pouvoir « alimenter sous quelques jours les autorités et préfectures avec des indicateurs statistiques » sur le déplacement des Français, afin d’ « estimer les mobilités par zone pour vérifier l’effectivité des mesures de confinement, afin d’évaluer la discipline collective, et d’adapter les décisions de l’Etat en conséquence ». Comme en Chine, et comme en Italie, il s’agit de surveiller de près, et sans leur autorisation préalable, tous les Français grâce à leur téléphone mobile. Si la surveillance de la géolocalisation montre que des Français ne respectent pas scrupuleusement et intégralement les mesures imposées, seront-ils sanctionnés ? A ce stade, on n’est plus très loin de l’introduction de la puce électronique dans le corps humain. Le mésusage des techniques modernes, de plus en plus performantes et invasives, est particulièrement effrayant, en cela qu’il menace les libertés les plus fondamentales et les plus élémentaires. 

     

    Car encore une fois à supposer que ce confinement de plus en plus strict s’impose aujourd’hui, ce qui reste à démontrer, il aurait certainement été évitable si les pouvoirs publics avaient pris en amont la mesure du danger. Ce qui était parfaitement faisable vu ce qui se passe en Chine depuis décembre et en Italie depuis février. La crise des urgences ne serait pas non plus à ce point aiguë et dramatique si, au nom de restrictions exigées par l’Union européenne et d’une politique malthusienne irresponsable, on n’avait eu de cesse de fermer des hôpitaux, de supprimer des lits, de réduire drastiquement les dépenses consacrées à la santé et à l’hôpital.

    Alors même que l’on rembourse à 100 % les avortements, que le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, a redit que, malgré la crise sanitaire, tous les centres d’IVG resteront ouverts et pourront fonctionner à plein régime, que les ordonnances, même largement périmées, de pilule contraceptive, resteront valables en pharmacie, alors même que la Sécurité sociale prend en charge les opérations de changements de sexe des transsexuels et la Procréation médicalement assistée, ouverte de surcroît aujourd’hui aux lesbiennes, on a imposé des restrictions budgétaires à des services hospitaliers pourtant essentiels. De sorte que nous nous trouvons aujourd’hui dans une situation dramatique. Avec un personnel et des moyens dérisoires, des masques en nombre largement insuffisant, des services d’urgence et de réanimation saturés, des lits trop peu nombreux devant l’afflux des patients. 

    On le voit, la politique des gouvernements successifs depuis des décennies est irresponsable et criminelle dans tous les domaines et consiste invariablement à nous trahir, à nous avilir, à nous déposséder, à nous ligoter, à nous nier, à nous submerger, à nous remplacer et à nous assassiner.