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  • Première apparition de Notre Dame : la date du 13 mai, présage du grand triomphe à venir du Cœur Immaculé de Marie .

     

     

    Le choix, par Notre Dame, du 13 mai comme jour de sa première apparition, à Fatima, est comme un présage du grand triomphe à venir du Cœur Immaculé de Marie qu’elle annonça clairement deux mois plus tard, le 13 juillet. Ce triomphe « est absolument certain et se réalisera en dépit de tous les obstacles » (1), selon les paroles de Sœur Lucie au grand spécialiste officiel des apparitions, le Père Alonso. La date du 13 mai rappelle en effet deux victoires historiques de la foi catholique sur les fausses religions:

    - Victoire définitive de notre foi, à Rome, sur le paganisme antique, en l’an 609;

    - Reconquête de Lisbonne sur les musulmans, au Portugal, en  l’année 1147.

    La date du 13 mai symbolise d’abord la victoire éblouissante, à Rome, de tous les martyrs chrétiens de la Ville et de ses alentours sur les faux dieux du paganisme antique. Ce fut en effet le 13 mai 609 que le Pape Boniface IV consacra le Panthéon qui, de temple de toutes les idoles païennes, devint un temple chrétien, qui prit le nom d’église « Sainte Marie aux Martyrs », et qui se remplit des précieuses reliques d’un nombre immense de martyrs chrétiens. Dom Guéranger (2) a narré ce fait historique en des pages magnifiques dont voici quelques extraits:

    « Lorsque Rome eut achevé la conquête du monde, elle dédia le plus durable monument de sa puissance à tous les dieux. Le Panthéon devait attester à jamais la reconnaissance de la cité reine. Cependant, conquise elle-même au Christ et investie par Lui de l’empire des âmes, son hommage se détourna des vaines idoles pour aller aux Martyrs qui, priant pour elle en mourant de sa main, l’avaient seuls faite éternelle. Ce fut à eux et à leur Reine, Marie, qu’au lendemain des invasions qui l’avaient châtiée sans la perdre, elle consacra, cette fois pour toujours, le Panthéon devenu chrétien.

    (…) Trois siècles durant, les catacombes restèrent le rendez-vous des athlètes du Seigneur au sortir de l’arène. Rome doit à ces vaillants un triomphe mieux mérité que ceux dont elle gratifia ses grands hommes d’autrefois. En 312 pourtant (3), Rome, désarmée, mais non encore changée dans son cœur, n’était rien moins que disposée à saluer de ses applaudissements les vainqueurs des dieux de l’Olympe et du Capitole. Tandis que la Croix forçait ses remparts, la “blanche légion” demeura cantonnée dans les retranchements des cimetières souterrains qui, comme autant de travaux d’approche, bordaient toutes les routes conduisant à la ville des Césars. Trois autres siècles étaient laissés à Rome pour satisfaire à la justice de Dieu, et prendre conscience du salut que lui ménageait la miséricorde. En 609, le patient travail de la grâce était accompli. Des lèvres de Boniface IV, Pontife suprême, descendait sur les cryptes sacrées le signal attendu.

    (…) C’est dans la majesté apostolique, c’est entouré d’un peuple immense, que le successeur de Pierre, que l’héritier du crucifié de Néron, se présente aux portes des catacombes. Ornés avec magnificence, vingt-huit chars l’accompagnent, et il convie à y monter les Martyrs. L’antique voie triomphale s’ouvre devant les Saints ! (…)

    Après six siècles de persécutions et de ruines, le dernier mot restait donc aux Martyrs: mot de bénédiction, signal de grâces pour la Babylone ivre naguère du sang chrétien. (…) Bien inspirée fut-elle, quand le temple, édifié par Marcus Agrippa, restauré par Sévère Auguste, étant devenu celui des saints Martyrs, elle crut devoir maintenir à son fronton le nom des constructeurs primitifs et l’appellation qu’ils lui avaient donnée; l’insigne monument ne justifia son titre qu’à dater de la mémorable journée où, sous sa voûte incomparable, image du ciel, Rome chrétienne put appliquer aux hôtes nouveaux du Panthéon la parole du Psaume: “J’ai dit: c’est vous les dieux” (Ps. 81, 6)! C’était le 13 mai qu’avait eu lieu la prise de possession triomphale. »

    Quant à l’histoire portugaise, le 13 mai est la date qui, dans le calendrier liturgique propre du Patriarcat de Lisbonne (diocèse de la paroisse de Fatima en 1917), rappelait la reconquête de la ville de Lisbonne sur les musulmans. On y célébrait en effet la fête de la dédicace de la basilique Sainte Marie aux Martyrs de Lisbonne, dont voici l’origine :

    « Après la conquête de la ville de Santarem sur les musulmans (15 mars 1147), par Don Afonso Henriques, premier roi du Portugal et fondateur de la nation portugaise, les terres situées au nord du Tage se trouvaient presque entièrement restituées aux chrétiens. Mais Lisbonne restait encore sous domination musulmane. Don Afonso pria Notre Dame avec ferveur, comme c’était son habitude, et fut exaucé. Avec l’aide des Croisés, qui passaient par mer le long des côtes du Portugal pour se rendre en Terre Sainte et qu’il convia à venir l’aider, la ville de Lisbonne fut conquise et les chrétiens, qui vivaient là soumis, furent libérés.

    Les libérateurs, avec à leur tête le roi portugais, entrèrent par les murailles de la cité au son des hymnes religieux ; ce fut le 25 octobre 1147. En action de grâces, et pour accomplir sa promesse, le roi fit ériger deux basiliques ; l’une d’entre elles fut dédiée à Notre Dame des Martyrs : ses fondements reposaient sur le cimetière où avaient été enterrés les chrétiens qui avaient perdu la vie pour que Lisbonne, qui était restée 400 ans sous le joug des musulmans, redevienne chrétienne. En ce temps-là, on considérait comme martyrs tous les soldats qui mouraient dans la guerre contre les infidèles. La dédicace de ce temple fut fixée au 13 mai. » (4)

    Le choix du 13 mai fait par Notre Dame pour sa première apparition à Fatima est donc très significatif. Cette date, représentant des victoires définitives de l’Eglise catholique et de la société chrétienne sur les fausses religions les plus répandues à l’époque, le paganisme antique puis l’islam, manifeste bien le dessein de la divine Providence à Fatima : donner à l’Eglise et à la chrétienté des moyens surnaturels spécifiques à notre temps [pénitence et prière, spécialement le chapelet quotidien, dévotion réparatrice habituelle envers le Cœur Immaculé de Marie, avec pratique des premiers samedis du mois, acte de réparation et de consécration de la Russie à ce même Cœur], pour quelles puissent être pleinement victorieuses des « erreurs de la Russie » (5).

    Hélas, ces erreurs pernicieuses, qui représentaient une menace universelle en 1917, se sont de fait répandues partout depuis un siècle, les moyens surnaturels indiqués par le Ciel n’ayant jamais été prônés ni mis en œuvre par les autorités de l’Eglise !

    A nous tous donc d’employer ces moyens avec esprit de foi, confiance et persévérance, et de les faire connaître autour de nous sans nous lasser, pour en répandre toujours plus la pratique, surtout en cette année centenaire de Fatima. Il en va du salut éternel de beaucoup d’âmes, et de la paix ou de la guerre pour le monde entier !

    Abbé Fabrice Delestre

     

     

    Notes :

    (1) Paroles citées par le Frère François de Marie des Anges dans son livre: «Fatima, joie intime, événement mondial»; CRC, 2° édition, décembre 1993, p: 435.
    (2) « L’Année Liturgique », à la date du premier novembre, fête de tous les saints, car la dédicace du Panthéon à tous les martyrs et à leur Reine est à l’origine de la fête de la Toussaint. Voici ce que dit le martyrologe romain à ce sujet, à la date du 13 mai: «A Rome, la dédicace de l’église Sainte Marie aux Martyrs, rite accompli par le bienheureux pape Boniface IV, qui purifia cet antique temple dédié à tous les dieux, sous le nom de Panthéon, puis le consacra en l’honneur de la bienheureuse Vierge Marie et de tous les martyrs, au temps de l’empereur Phocas. Dans la suite, le souverain pontife Grégoire IV décida que l’anniversaire solennel de cette dédicace se célébrerait aux calendes de novembre [1er novembre], et en l’honneur de tous les Saints.»
    (3) Cette date est celle de la victoire de l’empereur Constantin sur Maxence au Pont Milvius, victoire obtenue grâce à l’apparition d’une croix glorieuse dans le ciel, avec ces mots: «In hoc signo vinces», qui signifient: ²Par ce signe, tu vaincras². L’année suivante, le 13 juin 313, Constantin et Licinius accordaient la liberté aux chrétiens par l’Edit de Milan. Déjà un treize du mois !
    (4) Texte tiré du livre du Père Oliveiros de Jésus Reis, intitulé: « Mensagem de Fatima dada ao mundo ». Rei dos Livros, Lisbonne, 1991, p: 21-22. Traduction par mes soins.
    (5) Les « erreurs de la Russie » mentionnées par Notre Dame le 13 juillet 1917 sont à comprendre très largement, c’est-à-dire tant en matière politique et sociale (le communisme et tous ses succédanés) qu’en matière religieuse (le schisme et l’hérésie). Les deux visions de Jacinthe, dans lesquelles le Pape est en butte à l’hostilité d’une foule qui lui jette des pierres et l’insulte, montrent à l’évidence qu’il y a des « erreurs de la Russie » de nature religieuse qui sont aussi à prendre en compte, pour pouvoir comprendre le secret du 13 juillet 1917 dans toute sa plénitude.

     

  • Emmanuel Macron avant tout adepte d’un retour du jacobinisme dur .

     
     
     
     

     

    BREIZATAO – POLITIKEREZH (11/05/2017) Nombre de personnes ont appelé, en Bretagne, à l’élection d’Emmanuel Macron, voyant en lui un moindre mal face au jacobinisme débridé du Front National.

    Un exemple parmi d’autres, l’ancien membre de l’UDB et député « régionaliste » – affilié au PS – Paul Molac :

     

    Pour Eric Verhaege, rien n’est plus faux. Pour lui, l’énarque Macron est un pur produit du système jacobin qui entend opérer une nouvelle vague de centralisation.

    Il écrit (source) :

    Un autre mythe que certains ont répandu autour d’Emmanuel Macron, dans la ligne de son « horizontalité », est celui de son appétence pour une vision « girondine » de la société, c’est-à-dire une vision décentralisée. Là encore, on ne tardera pas à comprendre que c’est exactement l’inverse qui se joue.

    Il détaille :

    Une autre de ses réformes emblématiques, la suppression de la taxe d’habitation, en constitue la parfaite illustration. Au-delà de l’effet que cette mesure peut avoir sur le pouvoir d’achat, elle aura d’abord un impact majeur sur l’indépendance des collectivités locales vis-à-vis de l’État.

    Là où les collectivités avaient la faculté de choisir librement leur taux d’imposition, elles dépendront désormais des dotations que l’État leur concèdera. Il est assez fascinant de voir qu’en dehors d’Anne Hidalgo à Paris, aucun élu local n’ait mené une fronde contre cette lame de fond qui se prépare.

    Et avertit :

    Dans tous les cas, c’est bien un mouvement de reflux qui se prépare dans la stratégie de décentralisation menée de façon constante depuis 1981…

    Eric Verhaege souligne que Macron, loin des slogans de la gauche radicale, est bien un social-étatiste.

    Il suffit d’examiner la première réforme qu’il veut mettre en œuvre, celle du marché du travail. Là où la loi Larcher prévoit une saisine préalable des partenaires sociaux pour une négociation interprofessionnelle, Emmanuel Macron préfère une intervention directe de l’État et du gouvernement. Il ne peut y avoir d’exemple plus fort du non-libéralisme du nouveau président que cette reprise en main directe d’un domaine traditionnellement délégué aux partenaires sociaux, c’est-à-dire aux corps intermédiaires. Cet exemple saisissant de « ré-étatisation » et de recentralisation des politiques publiques peut être déclinée à l’infini. Toujours pour le marché du travail, Macron propose une nationalisation de l’assurance chômage jusqu’ici entièrement gérée par les partenaires sociaux. Pour la forme, il conservera ceux-ci dans le conseil d’administration du nouveau système, mais le pouvoir sera exercé par l’État.

    Plus probablement, compte tenu des marges de manœuvre inexistantes de l’État Français – notamment vis-à-vis de ses créanciers – le nouveau président s’enlisera rapidement dans des conflits de détails, bien loin de l’ambition initiale.

    Et il n’est pas impossible qu’Emmanuel Macron tente, tôt ou tard, un coup de poker politique gaullo-bonapartiste, comme un référendum, pour se relancer. Avant d’échouer de façon spectaculaire, accroissant ainsi la volatilité politique en France.

    Comme Matteo Renzi en Italie, autre « réformateur trentenaire » issu de la sociale-démocratie.

     

  • Plus de 26 millions de français ne veulent pas de Macron ...

     
    Nous avons le résultat d’une brillante opération de « marketing politico-commercial », d’un extraordinaire exemple d’arnaque démocratique, d’un vol de l’expression nationale.
    Ces 66% sont, face au même FN, brillants en apparence, mais très inférieurs aux 80% de Chirac en 2002 contre Le Pen père. Alors que Chirac était lui aussi une (avenante) baudruche gonflée par les mêmes forces (ou presque) qui ont fabriqué et propulsé avec succès la fusée Emmanuel (« Dieu avec nous » en hébreu).
    Et ils ne représentent qu’environ 43%  des inscrits, moins que Hollande en 2012..
    Cela dit, le bon peuple de France, notamment une partie de sa jeunesse, encore prêt à s’enflammer après tant de désillusions, a exprimé son espoir en un renouveau, montré un enthousiasme, voire – çà-et-là – une ferveur. C’est incontestablement réconfortant même s’il est encore une fois trompé...
    Mais revenons sur la mise en scène du Louvre, sur fond  de notre grande histoire et de la pyramide de Pei et Mitterrand, comme de la pyramide franc-maçonne que l’on retrouve sur le dollar, billet vert des États-Unis. Avec, sur la tribune, pour chauffer le public, des chants et rythmes en anglais…

    Plus que la mise en scène de Mitterrand en mai 1981 entrant seul au Panthéon, la rose à la main, la mise-en-scène monarchique, soigneusement étudiée, calibrée, ciselée, de l’hologramme entrant seul, lumière sortant de l’ombre, dans la cour Napoléon, nous a choqués comme l’illustration d’une usurpation encore plus grave que ne fut celle de Hollande. Cette solennelle raideur dans un trois-quarts noir, d’un pas presque aussi lent qu’à un enterrement, en marche vers son assomption, son apothéose, en fait vers la tribune, vers le trône kitsch de la parole, la vive lumière « show-biz » scintillante sur la pyramide et le feu des projecteurs, fut pour moi une faute de goût et une faute politique. Presque une méprisante insulte à la simplicité, au peuple français et à la République*.
    Ce discours certes bien calculé, très étudié et bien mémorisé, mais qui n’a, à nos oreilles, sonné vrai qu’à de bien rares moments. Les applaudissements de la foule à la fin du discours ont semblé bien plus hésitants qu’à 20h lors de l’annonce des résultats du vote : simple impression, ou prémices d’une désaffection future ?
    Quel « montage de l’ego » ! Lorsque, dans ce discours, il paraissait attribuer son succès au peuple, à la France, cela sonnait creux et faux. On entendait « admirez comme moi mon parcours, mon intelligence, mon énergie, ma réussite ; voyez comme je suis beau ! ; voyez comme je suis grand ! Vous avez bien le droit de m’aimer ! ».
    Et, surtout, nous avons eu l’impression d’assister à des obsèques, celles de la France, avec cette marche lente de croque-mort devant le cercueil encore caché du pays, au son de l’ « hymne à la joie » de Beethoven, devenu celui de l’UE, non éclatant, mais lent et discret, presque subliminal, évoquant plutôt la marche funèbre de Chopin.

    Enterrement, sous les mots, aux applaudissements chaleureux d’une foule qui n’a peut-être pas vraiment compris ce à quoi elle applaudit, qui agite gentiment ses drapeaux tricolores qu’on lui a généreusement distribués, et chante bravement sa Marseillaise…Ricanements des orchestrants en coulisses et derrière le rideau…
    Mais presque 11 millions de voix pour Le Pen (mécontents venant de divers horizons politiques), 12 millions d’abstentionnistes, 4 millions de votants blanc et nul qu’on ne peut plus éviter de compter officiellement et publiquement, cela fait plus de 26 millions de Français qui n’ont pas choisi Macron, soit bien plus de la moitié des 47 millions d’inscrits sur les listes électorales.

    La légitimité du nouveau Président est bien fragile...

    Le jeu de quilles génial de Hollande, qui a éliminé successivement adversaires et amis qui lui avaient fait de l’ombre, se terminera peut-être par la chute de celui avec qui il a déquillé les derniers, ceux du premier tour, et qui lui avait, lui aussi, un peu « manqué »….
    Car, pour commencer, les élections législatives qui s’ouvrent ne sont pas encore gagnées pour donner à son poulain, héritier, sauveur du système, les moyens de gouverner.
    Au reste, vu de plus haut, ces foules que l’on laisse – ou fait – jouer, tant dans les grand’messes des droites que dans celles des gauches, jusque dans les extrêmes, jouer avec la condescendance, voire le mépris railleur que l’oligarchie nourrit à l’égard de hochets, avec leur Marseillaise et leurs petits drapeaux, ne se laisseront plus, avant longtemps, éloigner à nouveau de leurs emblèmes. Elles y tiennent, comme elles tiennent à la Nation, beaucoup plus fortement que les oligarques ne le croient. !…
    Elles ne laisseront pas enfermer la France dans un cercueil, fût-il recouvert du drapeau européen au son d’un hymne « à la joie européiste » alors éclatant.
     
    *Mais, dès les débuts de la Première République, Robespierre, peu avant sa chute, s’était rendu parfaitement ridicule dans sa célébration très pompeuse, outrancière, du nouveau culte de la Déesse Raison, et de lui par la même occasion….La République reprend volontiers les pompes de nos rois et de l’Église…