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  • Qui commande en France Paris ou Ankara ?

     


     

    Le 9 Mars dernier je marquais mon étonnement dans un communiqué reproduit ce dessous, du silence des Etats européens qui restaient sans voix alors que le sieur Erdogan traitait l’Allemagne de Nazie, certaines communes allemandes ayant interdit des réunions politiques présidées par des ministres turcs.

    L’affaire se reproduit quelques jours plus tard cette fois-ci avec les Pays-bas qui refuse d’accueillir le ministre turc des affaires étrangères, ce qui suscite les mêmes accusations de nazisme de Recep Erdogan.
    Mais l’affaire ne s’arrête pas à cette nouvelle salve d’insultes parfaitement inadmissibles et scandaleuses, les Français apprennent avec stupéfaction que le-dit ministre turc refusé d’accès aux Pays-Bas s’est posé à Metz où il a tenu sa réunion : incroyable mais vrai !
    Paris en autorisant cette réunion commet une triple faute :
    1) Le gouvernement foule au pied la plus élémentaire solidarité à l’égard de l’un de nos alliés et partenaires européens alors même que le tandem Hollande Cazeneuve nous rabâche leur sempiternel pathos pro-européen : belle hypocrisie !
    2) La réunion politique turque est une violation directe de la souveraineté de la France en ce qu’elle est un acte d’une puissance publique étrangère effectué sur le territoire national. Si le droit international public autorise des étrangers à voter pour des élections nationales la France encadre ce droit rigoureusement afin d’éviter les dérives politiques et débordements: en réponse à ma question écrite que je lui ai posée, le ministre de l’intérieur m’indique au JORF le 7 Octobre 2014 notamment :
     » Tout Etat étranger qui souhaite organiser en France une élection nationale se voit rappeler de façon systématique l’interdiction : d’afficher en dehors des locaux diplomatiques et consulaires ; de réunion dans des lieux publics ouverts ; de distribution de tracts, profession de foi.. »
    Dans ces conditions la liberté d’expression évoquée par le secrétaire général de la Préfecture, sans doute sur ordre, est un argument hors de propos car ce qui est en jeux c’est le respect de notre souveraineté qui doit conduire un Etat étranger à la retenue !
    3) Mais le gouvernement en s’écartant des principes réaffirmés en 2014 et en lâchant la bride à un homme qui n’en restera pas là – ce dernier a parfaitement compris la lâcheté d’un gouvernement à bout de course – a commis une faute diplomatique qu’il sera très difficile de corriger sauf au prix d’une crise majeure .
    La diplomatie demande du courage et surtout de la lucidité !
     

     Jacques Myard 

     

  • Neuf mois après le Brexit, le Royaume-Uni accouche d’une santé économique sans précédent .

     


    Les dépenses de consommation sont fortes, les entreprises continuent à prospérer, et maintenant le taux de chômage a reculé à 4,7%, fin janvier, atteignant son niveau le plus bas depuis 1975. La preuve est dans le pudding, comme disent les Anglais: les scénarios apocalyptiques des économistes suite au vote pour le Brexit étaient très exagérés…

    Le chômage est tombé à son niveau plus bas au Royaume-Uni depuis 1975, les entreprises continuant à embaucher pendant ces trois mois depuis janvier, annonce le Telegraph. Neuf mois après le référendum historique sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, l'économie britannique ressort extrêmement florissante en dépit de la couverture des médias européens qui annonçaient un scénario d'apocalypse économique au Royaume.

    Selon les données de l'Office national des statistiques britannique (ONS) publiées mercredi, le taux de chômage est tombé à 4,7 % tandis que le taux d'emploi a atteint 74,6 % (soit 31,85 millions de Britanniques), son niveau le plus élevé depuis 1971.

     La dernière fois que le taux de chômage a eu un score aussi faible, c'était lors de la période de forte croissance économique de 2004-2005, et le chômage n'a jamais été aussi bas depuis le milieu des années 1970.

    Quant aux revenus moyens, ils ont augmenté de 2,2 % entre novembre et janvier. La qualité des emplois s'améliore également, car un plus grand nombre de travailleurs acquièrent un travail à plein temps.

    « Nous pensons que l'inflexibilité actuelle du marché du travail se traduira par une hausse de la croissance nominale des salaires moyens au cours des prochains mois », a estimé un expert économique.

     

    Selon les prévisions du Bureau de responsabilité budgétaire de fin mars, le Royaume-Uni devrait enregistrer une croissance de 2 % cette année, contre 1,4 % prévu précédemment.

     

    Lors d'un référendum qui s'est tenu au Royaume-Uni en juin 2016, la plupart des Britanniques se sont prononcés pour la sortie de l'UE. La Chambre des Communes a ensuite approuvé un projet de loi sur le Brexit. La première ministre britannique Theresa May veut mettre en action l'article 50 du Traité de Lisbonne d'ici fin mars.

     

  • Révisionnisme et lâcheté .

    Révisionnisme : la censure s’accentue encore sur Internet !

     

    Chaque année qui passe voit un renforcement considérable de la répression contre la libre recherche historique. En l’espace de quelques mois se sont ainsi multipliées les graves atteintes à la liberté d’expression et de communication des idées et des positions non conformistes sur la Toile. Le 31 mai 2016 la Commission européenne concluait un accord avec les groupes américains Facebook, Twitter, Youtube et Microsoft sur « la lutte contre le discours de haine, illégal en Europe ». Gilles Clavreul, délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (DILCRA), aux « Assises de la lutte contre la haine sur le net » le 15 mai 2016 à Paris, s’engageait pareillement au nom du gouvernement à censurer totalement les sites et blogs révisionnistes : « Il s’agit surtout d’identifier qui sont les leaders d’opinion sur Internet […] A partir d’une législation qui effectivement est une des plus répressives du monde,  mais avec des moyens renforcés et surtout, je dirais, avec une posture différente qui consiste à dire “on va cibler un certain nombre d’adversaires et on ne va pas les lâcher” ».

    En décembre 2016, Google annonçait qu’il allait faire le ménage dans son algorithme, en procédant au déréférencement des sites révisionnistes. Et voici qu’Amazon s’y met à son tour, annonçant qu’il ne proposera plus à la vente d’ouvrages dits négationnistes ...

    Google avait obtempéré à la demande de la Commission européenne, Amazon obéit servilement à Yad Vashem. En effet, dans une lettre envoyée au directeur général d’Amazon, Jeff Bezos, le directeur des bibliothèques du mémorial de la Shoah à Jérusalem, Robert Rozett, demandait que fussent retirés de la vente « les livres niant et banalisant la Shoah » car « le négationnisme et d’autres formes de discours haineux nourrissent les crimes racistes et antisémites ». Charitable, le responsable de Yad Vashem offrait même son aide pour « identifier les publications qui nient la Shoah parmi les livres en vente sur le site d’Amazon ». Le courrier était accompagné de photos de livres révisionnistes mis en vente afin d’appuyer la demande du mémorial, notamment Le rapport Leuchter. Faut-il que le Lobby soit puissant et le courage inexistant pour que des géants américains comme Amazon ou Google obtempèrent si docilement et si rapidement à des oukazes que rien ne justifie ? Vouloir interdire des livres d’histoire, en attendant, pourquoi pas, de les brûler, est en tout cas une preuve de faiblesse et apparaît comme un terrible aveu. Puisque, nous dit-on, les révisionnistes sont des faussaires, des menteurs et des manipulateurs qui racontent n’importe quoi, il ne devrait pas être difficile de le prouver en procédant à la critique de leurs productions et en réfutant point par point leur argumentation. Il est en tout cas paradoxal que ceux-là même qui dénoncent le prétendu obscurantisme médiéval s’en prennent de manière aussi ouverte, aussi massive à la libre diffusion des livres, à la libre communication des idées, des informations, des points de vue. Voilà qui devrait donner à réfléchir à tous ceux qui croient encore que nous vivons dans un pays de liberté.

     

    Ces censures de plus en plus nombreuses prouvent que le monde occidental évolue dans un climat d’hystérie sur tout ce qui touche de près ou de loin aux régimes fascistes, à la Seconde Guerre mondiale et à la question juive. En témoignent plusieurs anecdotes révélatrices qui ne datent toutes que de quelques jours. On a découvert sur le site des Républicains une caricature supposée antisémite mettant en scène Macron,  vêtu d’un costume-cravate et d’un haut-de-forme avec un nez crochu, un cigare et une faucille rouge. Il n’est pas évident, au demeurant, de repérer un nez crochu dans la caricature qui représentait tout simplement un capitaliste tel qu’on les desinait autrefois. Toujours est-il que Fillon, sommé de désavouer le dessinateur, a aussitôt  évoqué une « caricature inacceptable », réclamé de lourdes sanctions, exigé que le responsable de la communication des Républicains fût convoqué, en vue d’être limogé. Fillon, habitué des dîners du CRIF, qui est allé multiplier les reptations au mémorial de la shoah dans le Marais il y a quelques semaines, juste avant le déclenchement du Penelope Gate (cela ne lui a donc pas porté chance !) et qui est dans son parti l’un des plus ardents sionistes avec Lellouche et Goasguen (et Dieu sait que la concurrence est rude sur ce point chez les Républicains !)  a déclaré, droit dans ses bottes, ne pouvoir « tolérer que (son) parti diffuse des caricatures reprenant les codes de la propagande antisémite ».

    Les soupçons d’antisémitisme ne concernent pas seulement le flanc droit de l’échiquier politique mais aussi son aile gauche.  Le porte-parole du mouvement d’Emmanuel Macron, Benjamin Griveaux, a ainsi demandé que Benoît Hamon mette à l’écart Vincent Peillon de sa campagne à cause de ses « propos inacceptables ». Qu’avait donc dit d’affreux l’ancien ministre socialiste de l’Education nationale, pourtant si conformiste ? Interrogé le 10 mars sur France Info sur la réalité de l’existence de “l’UMPS” que représenteraient Macron et ses soutiens, Peillon  avait répondu : « Il semblerait qu’il y ait des gens de l’UMP et du PS qui se mettent ensemble, donc vous savez, il y a quelque chose, heureusement, de têtu dans l’histoire — c’est comme ça qu’on sait qu’il y a eu des chambres à gaz et qu’on ne peut pas le nier — Il y a aujourd’hui des gens de l’UMP,  il y a aujourd’hui des gens du PS (chez Macron) » Bien que, dans ses propos, Peillon ait attesté de l’existence des chambres à gaz, il est coupable d’avoir abordé ce sujet ô combien sacré dans le cadre d’une simple polémique politique. Cela ne convient pas. Et cela mérite une mise à l’écart immédiate. Et le fait que Peillon soit juif et franc-maçon n’est, semble-t-il, pas suffisant pour lui valoir l’absolution.

     

    Nous vivons vraiment dans un monde de fous et… de larves. En témoigne ce tweet lamentable de Nicolas Bay, secrétaire général du Front national, pendant son voyage en Israël il y a quelques semaines, où il était allé, contrit, l’œil mouillé, et les épaules baissées, rallumer la flamme lugubre du mémorial de la Shoah : « Au mémorial de Yad Vashem à Jérusalem, où j’ai pu rappeler les mots de Marine Le Pen : “Les camps ont été le summum de la barbarie” » Comment faire confiance à de tels esclaves, comment éprouver de l’estime pour de telles misérables larves ? Comment croire qu’au pouvoir ces vils politiciens résisteraient aux pressions immenses qui ne manqueraient pas de s’exercer sur eux alors même que, dans l’opposition, ils s’empressent de donner leur grain d’encens à l’idole holocaustique ?

    Le président turc, Erdogan, a compris à qui il avait affaire et le parti à tirer d’une Europe actuellement dirigée par des eunuques. Aussi traite-il allégrement de “nazis” et de “fascistes” les dirigeants allemands et néerlandais qui rechignent à laisser ses ministres faire campagne en Allemagne et aux Pays-Bas auprès des ressortissants turcs et des binationaux qui doivent voter le 16 avril (ils sont trois millions en Europe en âge de se rendre aux urnes) dans un référendum qu’il a lui-même convoqué afin de faire approuver des réformes constitutionnelles en faveur d’un renforcement de l’exécutif, donc de son pouvoir déjà considérable.  Multipliant les attaques, usant d’un ton de plus en plus virulent, Erdogan se sait tout permis. Il a suspendu le 13 mars les relations diplomatiques entre Ankara et La Haye, refusé que l’ambassadeur néerlandais revienne en Turquie, dénoncé « un terrorisme d’Etat », accusé les Pays-Bas — qui avaient alors un contingent de Casques bleus en ex-Yougoslavie —  d’avoir laissé massacrer 8000 Bosniaques mahométans à Srebrenica en 1995 et accusé Angela Merkel de « cacher et de soutenir des terroristes » dans son pays. Le chef de l’Etat turc se permettrait-il des attaques aussi violentes si les dirigeants européens étaient respectables, savaient se faire respecter et s’ils ne cessaient de multiplier les repentances, donnant d’eux-mêmes une image méprisable ?