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  • Et après le Brexit ?

    Victoire du Brexit : sursaut d’un peuple, hargne des mondialistes !

     

    Rien n’y a fait. Les résident du Commonwealth ont pu voter, les Pakistanais, les Australiens, les Néo-Zélandais, les Canadiens — mais pas les ressortissants européens — cela n’a rien changé au verdict des urnes. Les Britanniques à près de 52 % et avec plus d’un million de bulletins d’écart ont claqué la porte de l’Union. La finance se déclare assommée, les bourses chutent, 8 % à Tokyo, la Livre Sterling dévisse, le Premier ministre Cameron démissionne (ou plutôt annonce sa démission pour octobre, qui vivra verra), le Cohn-Bendit anglais Boris Johnson, maire juif de Londres, se tient en embuscade prêt à forcer la porte de Downing Street, le Hollandais Geert Wilders demande un référendum  de sortie, le Front national également. En Irlande du Nord, le Sinn Fein veut une Irlande réunifiée et les Écossais veulent rejouer leur votation pour ou contre l’indépendance afin de rester dans le giron bruxellois. Dans ce cas de figure, le Royaume-Uni serait menacé d’éclatement. L’apocalypse vous dis-je !

    Et l’on est en effet presque certain que le ciel nous est tombé sur la tête quand radios et lucarnes nous assènent avec des trémolos pathétiques que les étudiants paniquent à l’idée de ne plus pouvoir circuler, que les retraités exilés ignorent s’ils pourront encore vivre dans leur pays d’accueil, que les 300 000 Français présents à Londres s’inquiètent de leur sort, que les agriculteurs se demandent s’ils toucheront encore de grasses prébendes bruxelloises et que les transporteurs routiers s’alarment à propos de la circulation des marchandises… Ou pire, que selon un sondage irrécusable, « un cinquième des dirigeants d’entreprises britanniques envisagent de délocaliser une partie de leur activité » [AFP27 juin16]. La presse joue excellemment sa partition dans le grand concert de l’intox et ajoute de la confusion à la confusion en mettant sur le même plan l’ouvrier agricole polonais immigré européen et le demandeur d’asile érythréen. La messe est dite. En tout cas une chose est vraiment sûre, les chefs d’État occidentalistes serrent les fesses en craignant l’effet domino !

    Donc rien ne va plus. Que faire ? Paris préconise l’application dare-dare de l’Article 50 — une demande qui reste néanmoins du ressort exclusif de Londres —  pour évincer les Britanniques et ce, afin d’éviter l’effet de contagion. Il faut couper le mal à la racine, tout de suite, sans barguigner. À Berlin autre son de cloche, il faut utiliser à plein le délai de carence qui est de deux ans, faire traîner les choses. Quelques-uns avancent que dans huit ans cette sortie manquée sera toujours au point mort. Le temps de voir venir. D’ici là de l’eau aura coulé sous les ponts. Les uns jouent le chronomètre, l’atermoiement, les autres le divorce au galop, l’idée étant de punir ces Anglais qui ont mal voté et ont osé tourner le dos à Bruxelles.

     

    D’autres encore, plus proactifs et moins résignés, veulent faire revoter les mal-votants. Il est bien connu que lorsqu’un vote ne plaît pas l’on renvoie le peuple aux urnes et à son sens du devoir européiste. Les Irlandais qui ne voulaient pas de l’avortement en savent quelque chose, parce que pour pouvoir bénéficier de la carotte des aides européennes il leur faudra certainement passer très bientôt sous les fourches caudines du formatage politiquement correct comme l’exigeaient encore le 17 juin dernier, les Nations Unies et Bruxelles. En 2015, les Irlandais avaient déjà consenti, plus ou moins contraints et forcés, à de substantielles concessions avec l’adoption du “mariage” homosexuel. Mais ce n’est pas suffisant, il faut aller plus loin, la manne céleste est à ce prix. Et ils n’ont pas été ni ne seront les seuls à se coucher devant les oukases du soviet bruxellois. D’autres encore font circuler des pétitions dont la masse faramineuse de signatures recueillies en un temps record a aussitôt suscité des doutes. Et il est apparu que des robots graphomanes se chargeaient de remplir les cases : 3 millions 70  000 signatures en moins de 48 heures ont été réunies pour l’organisation d’un deuxième référendum. N’importe qui pouvaient signer avec un code postal britannique bidon. On relève 40 000 signatures en provenance du Vatican et 22 000 de la Corée du Nord. Décidément les manipulateurs et intimidateurs  européistes en reculent devant rien ! Dans le même ordre d’idées Peter Sutherland, ancien Commissaire européen à la concurrence, ancien directeur général de l’OMC, actuel président de l’European Policy Center et surtout actuel président de Goldman Sachs International a diffusé le tweet suivant à la suite de la victoire du Brexit : « La jeune génération au Royaume-Uni a été sacrifiée, tout ça à cause d’une déformation des faits et des conséquences. D’une façon ou d’une autre, ce résultat doit être annulé. » Jusqu’où vont le cynisme et le mépris des peuples de ces technocrates infatués ?

    De l’autre bord, beaucoup attendent avec un optimisme débordant, mais peu réaliste, le Grand Chelem qui, en 2017, verrait en France l’arrivée aux Affaires du Front national ; Donald Trump succédant à Obama malgré les multiples embuches semées sur son chemin ; les Hongrois sous la houlette de Viktor Orban fermant hermétiquement leurs frontières ; la Slovaquie — qui doit le 1er juillet prendre la succession des Pays-Bas à la tête de la présidence tournante du Conseil de l’UE pour la durée du deuxième semestre 2016 — s’émancipant à son tour en compagnie du Danemark à l’instar de la Hollande et de la Finlande ; la Grèce envisageant à nouveau un Grexit, et peut-être aussi l’Italie, et pour finir, l’élection finalement annulée d’un “Vert” anonyme à la présidence autrichienne. Il est vrai que le détramage européen peut aller très vite d’où le débat stratégique en cours à Bruxelles et à Luxembourg pour tenter autant que possible de limiter la casse.  

     

    Au demeurant, il est loisible de voir dans ce Brexit la revanche du “pays réel” insulaire contre le “pays légal” siégeant à Bruxelles ainsi que le voudrait l’éloquent Nigel Farage, président de l’Ukip, celui que les media vomissent en silence tout en finissant, volens nolens, par en admettre l’existence. Et qui en toute logique devrait succéder à Cameron… si les règles du bon sens et de la bienséance prévalaient encore de nos jours. Farage qui dit commencer « à rêver d’un Royaume-Uni souverain », sonnant ainsi « la victoire des gens authentiques, des gens ordinaires ». C’est cependant quelque peu s’aveugler et oublier qu’une partie de la City a joué le Brexit… Nombre de compagnies d’assurance, de fonds spéculatifs [hedge funds], la banque juive (les établissements financiers protestants et les banques de dépôt s’étant prononcés plutôt en faveur du maintien) ne seront certainement pas mécontents de sortir du carcan réglementaire de l’Union afin de se lancer seuls dans la course au marché mondialisé.  George Soros, toujours prévoyant, ne s’était-il pas prémuni contre le risque de sortie en investissant dans l’or, les métaux précieux et leurs produits dérivés ? Comme l’analyse dans sa chronique Hannibal le mondialisme a certainement un plan B, il ne faut pas être naïf. Nous n’avons donc pas gagné la guerre même si cette victoire fait bougrement plaisir. Nous avons tellement l’habitude des défaites et des déroutes, des déceptions et des désillusions qu’on peut nous laisser savourer un moment cet événement heureux même si bien sûr il ne faut pas minimiser les capacités de réaction et de détournement de la volonté populaire par les euromondialistes.

    Le candidat Républicain Donald Trump qui était présent le 23 juin, jour du vote pour le Brexit, en Écosse où il inaugurait un parcours de golfe — intuition ou pari, toujours est-il qu’il faut peut-être voir dans cette visite impromptue un signe prémonitoire de vastes changements politiques et géopolitiques à venir — affirme, au contraire de la classe occidentaliste quasi unanime, à propos du Brexit qu’il s’agit d’« une grande chose » et que la baisse de la Livre sera propice aux entreprises britanniques exportatrices. Ajoutant « fondamentalement, ils [les Britanniques] ont reconquis leur pays », « les gens sont en colère dans le monde entier… en colère au sujet des frontières, en colère sur les gens qui entrent… et prennent le dessus, et personne ne sait qui ils sont… en colère contre beaucoup, beaucoup d’autres choses ». Concluant que la rupture initiée au Royaume-Uni a vocation à faire tache d’huile : « Ce n’est pas le dernier  [appelé à recouvrer son indépendance] ». Et CNN de titrer : « Le Brexit annonce-t-il l’élection de Donald Trump ? ». Acceptons-en l’augure. Car il est évident que dans le vote en faveur du Brexit la question de l’immigration extra-européenne et de la déferlante des migrants a joué un grand rôle. Les peuples européens près de mourir, d’être submergés et remplacés auraient-ils encore des capacités insoupçonnées de résistance ? Sauraient-ils encore dire “non” à leur disparation, à leur mise en servitude ? Pourraient-ils enfin se réveiller et inverser le cours des choses ? Il serait tellement beau, tellement réconfortant, tellement enthousiasmant d’y croire. Messieurs les Anglais ont tiré les premiers, aux autres peuples d’Europe de montrer maintenant ce dont ils sont encore capables tant qu’il en est encore temps.

     

    Léon CAMUS et Jérôme BOURBON.

     

     

     

    Après le Brexit, quel avenir pour l’Europe ?

     

    Au lendemain du Brexit, les européistes comme les eurosceptiques se questionnent sur l’avenir de l’Union européenne et du Continent. La sortie de la Grande-Bretagne de l’Union va-t-elle entraîner un effet domino ? Si tel est le cas l’Euro, en tant que monnaie dite unique, disparaîtra mécaniquement.

    L’oligarchie financière qui a l’air de paniquer — George Soros avait déclaré, menaçant, que les Britanniques seraient appauvris en cas de Brexit (il faut rappeler que ce financier judéo-américain s’était considérablement enrichi en spéculant contre la monnaie britannique en 1992) ; d’ailleurs dès l’annonce du résultat du vote la bourse de Londres a chuté — a-t-elle prévu un plan B en cas de risque de décomposition de l’Union européenne ?

    L’ouverture qui se profile permettra-t-elle aux peuples d’Europe de se libérer de cette dictature oligarchique qui pilote le Continent via le Politburo de Bruxelles ?

     

    LES ORIGINES ET LES FINALITÉS DE LA CONSTRUCTION EUROPÉENNE

     

    Le 19 septembre 2000, le grand reporter du journal britannique Daily Telegraph Ambrose Evans-Pritchard, rapporte dans un article des éléments tirés d’un document déclassifié du gouvernement américain révélant que c’est la CIA qui a, dans les années cinquante et soixante, fondé et dirigé le mouvement fédéraliste européen. Le grand reporter anglais explique que « l’Amérique travaillait avec acharnement à pousser la Grande-Bretagne à s’intégrer à un Etat européen. Un mémorandum daté du 26 juillet 1950 donne des instructions pour une campagne visant à promouvoir un véritable parlement européen. Il est signé du Général William J. Donovan, chef du bureau américain des services stratégiques en temps de guerre (OSS), l’ancêtre de la CIA. Le principal levier de Washington sur l’ordre du jour européen était le Comité Américain pour une Europe Unie (ACUE : American Committee on United Europe) créé en 1948. Donovan, qui se présentait alors comme un avocat en droit privé, en était le président.

    Le vice-président, Allen Dulles, était le directeur de la CIA pendant les années 1950. Le comité comptait parmi ses membres Walter Bedell Smith, le premier directeur de la CIA, ainsi que d’anciennes personnalités et des responsables de l’OSS qui travaillait par intermittence pour la CIA. Les documents montrent que l’ACUE a financé le Mouvement européen, l’organisation fédéraliste la plus importante d’après-guerre. En 1958, par exemple, l’ACUE a assuré 53,5 % du financement du mouvement » et il poursuit avec des informations particulièrement intéressantes à propos du financement d’hommes politiques européens plus ou moins connus et présentés au grand public comme les architectes de l’Union européenne : « L’European Touth Campaign, une branche du Mouvement européen, était entièrement financée et contrôlée par Washington. Son directeur belge, le Baron Boel, recevait des versements mensuels sur un compte spécial. Lorsqu’il était à la tête du Mouvement européen, Joseph Retinger, d’origine polonaise, avait essayé de mettre un frein à une telle mainmise et de lever des fonds en Europe ; il fut rapidement réprimandé.

    Les dirigeants du Mouvement européen — Retinger, le visionnaire Robert Schuman et l’ancien Premier ministre belge, Paul-Henri Spaak — étaient tous traités comme des employés par leurs parrains américains. Le rôle des Etats-Unis fut tenu secret. L’argent de l’ACUE provenait des fondations Ford et Rockefeller, ainsi que de milieux d’affaires ayant des liens étroits avec le gouvernement américain. »

    Les Américains n’ont pas seulement fondé et financé ce qui deviendra l’Union européenne mais sont aussi à l’origine de la création de l’Euro ; ainsi Ambrose Evans-Pritchard rapporte qu’une note émanant de la Direction Europe, datée du 11 juin 1965, conseille au vice-président de la Communauté Economique Européenne, Robert Marjolin, de poursuivre de façon subreptice l’objectif d’une union monétaire. Elle recommande d’empêcher tout débat jusqu’au moment où « l’adoption de telles propositions serait devenue pratiquement inévitable ».

    La finalité de ce projet de construction européenne est de neutraliser politiquement le Continent, d’empêcher toute politique indépendante, tant sur le plan intérieur que sur celui de la politique extérieure, et ainsi de placer l’Europe sous la tutelle américaine. D’ailleurs, l’OTAN, qui est le pendant militaire et géopolitique de l’Union européenne, a pour utilité de faire mener aux pays d’Europe et à leurs frais, les guerres impériales états-uniennes et notamment d’appliquer la politique de containment à l’encontre de la Russie.

    De même, la création de l’Euro avait pour but et effet d’affaiblir, voire de détruire économiquement l’Europe, en favorisant l’économie allemande (augmentation spectaculaire des exportations allemandes dès l’instauration de l’Euro en 2002) au détriment de celle de ses voisins (la courbe des exportations françaises chute vertigineusement à partir de 2002).

    Les preuves et les éléments mettant en évidence l’application de cette vaste stratégie américaine de domination de l’Europe ne manquent pas. En 1997, dans son livre Le grand échiquier — où il traçait avec précision les lignes de la stratégie de domination américaine —, le très influent géopolitologue américain Zbigniew Brzezinski, écrivait : « Le problème central pour l’Amérique est de bâtir une Europe fondée sur les relations franco-allemandes, viable, liée aux Etats-Unis et qui élargisse le système international de coopération démocratique dont dépend l’exercice de l’hégémonie globale de l’Amérique. On le voit, la question ne saurait se résumer à choisir la France et l’Allemagne. Sans l’un ou l’autre de ces deux acteurs, l’Europe n’existera pas. »

     

    TROIS GRANDES CONCLUSIONS ÉMERGENT DE CE QUI PRÉCÈDE

     

    « Le soutien américain au projet européen est nécessaire (ce qui explique le déplacement de Barak Obama en Grande-Bretagne durant la campagne sur le Brexit. A cette occasion le président des Etats-Unis a menacé le Royaume-Uni de représailles commerciales en cas de sortie de l’Union européenne, remettant en question le partenariat du Royaume-Unis dans le système de libre-échange entre les Etats-Unis et l’Union européenne dans le cadre du traité transatlantique).

    A court terme, il est justifié de s’opposer tactiquement aux positions françaises et de soutenir le “leadership” allemand.

    Indépendamment l’une de l’autre, la France et l’Allemagne ne sont assez fortes ni pour construire l’Europe selon leurs vues propres, ni pour lever les ambiguïtés inhérentes à la définition des limites de l’Europe, cause de tensions avec la Russie. Cela exige une implication énergique et déterminée de l’Amérique pour aider à la définition de ces limites, en particulier avec les Allemands, et pour régler des problèmes sensibles, surtout pour la Russie, tels que le statut souhaitable dans le système européen des républiques baltes et de l’Ukraine »

    La position agressive des dirigeants européens contre la Russie dans l’affaire ukrainienne est révélatrice de la stratégie géopolitique américaine et de l’instrumentation de l’Union européenne et de l’OTAN pour étendre son hégémonie, ce que Brzezinski ne cachait pas lorsqu’il préconisait de sortir l’Ukraine de la sphère d’influence géopolitique russe afin de l’affaiblir : « L’indépendance de l’Ukraine modifie la nature même de l’Etat Russe. De ce seul fait, cette nouvelle case importante sur l’échiquier eurasien devient un pivot géopolitique. Sans l’Ukraine, la Russie cesse d’être un empire en Eurasie. »

     

    LE BREXIT ANNONCE-T-IL LA FIN DE L’UNION EUROPÉENNE ?

     

    En soi, la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne n’a pas de conséquences directes car elle n’y avait qu’un pied ; en effet, elle n’a adhéré ni à l’Euro ni à l’espace Schengen.

    Comme l’a écrit Pierre Hillard « Le Royaume-Uni, qui bénéficiait déjà d’une forme de Brexit déguisé avec des droits particuliers au sein de l’Union européenne, officialise sa rupture. »

    La crainte affichée des oligarques et des européistes aux ordres vient de ce que peut inspirer aux autres peuples d’Europe le Brexit ; un effet domino s’étendant à toute l’Europe est à prévoir. La sortie d’un important pays de l’Europe comme la France ou l’Italie de l’Union et de l’Euro aurait pour effet la décomposition de ces derniers...

    Mais si l’on suit le raisonnement de Pierre Hillard, qui est un spécialiste des questions de régionalisme européen, cette décomposition de la construction européenne possiblement amorcée par le Brexit pourrait conduire, par une voie alternative du mondialisme, à l’établissement d’une monnaie universelle, le “Phénix”, prévue théoriquement pour 2018, selon The Economist, et la fragmentation en sept méga-régions des Etats-Unis , comme le révèle le New York Times.

    Par ailleurs, le principal financier du parti Ukip de Nigel Farage, qui milite depuis plusieurs années pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, n’est autre que le millionnaire juif anglais Richard Desmond, détenteur du journal Daily Express, de OK magazine et de chaînes de télévision pornographiques. Précisons qu’il apportait son soutien financier au parti Travailliste puis au parti Conservateur avant de se tourner vers le parti de Nigel Farage. Richard Desmond a, de manière ambiguë, déclaré l’an dernier qu’il était favorable au référendum mais qu’il ne savait pas s’il voterait pour ou contre1.

    Au lendemain du Brexit, l’on a entendu des responsables politiques nous dire, à l’instar de Manuel Valls que c’est le moment d’être digne des pères fondateurs, de refonder une nouvelle Europe.

    Pour les plus optimistes, l’effondrement de l’Union européenne et de l’Euro ouvrirait une porte salutaire, une occasion historique pour les pays d’Europe de sortir de la domination des marchés financiers, de s’affranchir du diktat des lobbies (en particulier le lobby bancaire) qui tiennent le Politburo de Bruxelles. Effectivement, il y a là une opportunité historique qui se présente, encore faut-il que les partisans d’un retour des nations et des monnaies nationales soient solidement organisés et prêts à saisir l’opportunité qui s’offre à eux.

    Si cette crise a été provoquée par une branche de l’oligarchie occidentale pour passer à une étape supérieure — il s’agit ici du fameux concept de Karl Marx, le « saut qualitatif » menant à un « changement qualitatif », une redéfinition matérialiste d’une conception historique qu’il a empruntée, consciemment ou non, au messianisme juif —, elle a, pour ce faire, abaissé sa garde. C’est donc le moment de frapper ; mais au regard de la vacuité idéologique, de la division et du noyautage des mouvements souverainistes en Europe, il est hélas à parier qu’ils laisseront, une fois encore, passer le train.

     

    Jean TERRIEN.