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  • La prestation sur TF1 de François Hollande n’a pas été à la hauteur des enjeux mais plutôt à la longueur du cou d’une autruche...

    Arrivé dans un esprit quelque peu dantesque à la moitié de sa vie présidentielle … enfin, de son mandat, François Hollande a refait une tentative de normalisation : il s’est adressé aux Français. Sur le plan humain, on ne peut que le compatir. Ce n’est pas en paroles que l’on redresse 12% de côte de popularité. Mais qu’en est-il en pratique? Le Président des minorités, se serait-il derechef planté ?

    A voir les critiques acerbes du mainstream dont on aurait attendu un plus de souplesse, je pense entre autres à grande échelle au Figaro (« Personne n’attend plus rien de lui ») ou à un niveau plus régional à Sud Ouest qui focalise son analyse sur le ressenti de François Fillon pour qui la prestation du Président était digne d’un « commentateur d’échecs » et « de mesurettes », il devient clair que le cas Hollande est irrécupérable. Qu’il se réfugie dans des lieux communs (affaires Gourdel et Fraisse où il se contente d’évoquer l’imminence d’une enquête poussée) ou des mesures très secondaires comme le retour de l’ASS pour les chômeurs à l’âge de la retraite, Hollande n’a plus aucune chance de « fendre l’armure » … si armure il y a eu tant Sa Normalité a toujours été désarmée face à l’héritage qui lui fut légué et le poids croissant d’une hyperpuissance pour qui la France n’est qu’un maillon dans l’espèce de partenariat transatlantique projeté.

    Le vin tourne certes au vinaigre mais voici qu’il faut boire le calice jusqu’à la lie. Chose difficile mais qui vaut peut-être mieux pour Hollande qu’un référendum national qui interpellerait les Français sur l’éventualité de son départ, une éventualité facilitée par l’adoption d’une loi, fin octobre, permettant la destitution du Président sur la base d’un traitement pénal de ses actes. Les modalités ne sont pas si récentes puisqu’elles ont été formulées telles quelles en 2007. Il s’agissait par conséquent, à un moment particulièrement périlleux pour Hollande, d’en actualiser les termes. Un Président peut être donc légalement destitué en cas de «manquement à se ses devoirs manifestement incompatibles avec l’exercice de son mandat ». L’adverbe « manifestement » est d’une abstraction aussi comique que dangereuse pour Hollande.

    Mais en réalité, n’est-ce pas tant le système dans son ensemble qui est manifestement incompatible avec les intérêts de la nation ? L’UMP dans l’état où nous l’avions connu entre 2007 et 2012, aurait-il fait mieux aujourd’hui ? Rien n’est moins sûr. En ce sens, la personnalité de Hollande n’est pas un diagnostic mais bien un symptôme parmi tant d’autres dont ce Président aspirant à la Normalité suprême souffre lui-même.

    Ce constat explique pourquoi la France d’aujourd’hui, surtout la France des moins de 35 ans, est ancrée dans l’antisystème. L’intervention de la sociologue Anne Muxel sur Atlantico met bien en relief cet entichement de plus en plus net qu’éprouve la génération Mitterrand pour les « extrêmes ». Le terme n’a aucune connotation particulière. Qu’elle se solidarise avec Mélenchon ou Marine Le Pen, la jeunesse veut sortir des sentiers battus et retrouver une France souveraine, exempte des sempiternelles jérémiades de la Commission européenne avec ses Junker dévoués aux multinationales et ses Mogherini qui ne connaissant rien à l’Ukraine s’inquiète du scrutin novorossien en cautionnant des sanctions nuisibles à l’UE.

    Cette jeunesse-là que le PS espérait encore conquérir patauge dans l’incohérence la plus totale. Il se veut socialiste à l’état pur et dur mais pratique une politique fiscale de droite. Il se veut humaniste, rationnel, héritier des Lumières mais s’applique à mettre le feu aux poudres en contribuant à la destruction des régimes moyen-orientaux laïcs incitant de facto les groupuscules religieux fanatiques installés en France à se radicaliser encore plus. Il prône un laïcisme militant tout en encourageant un communautarisme de type confessionnel. Il colle des peines hallucinantes à des Yvette Bert de 76 ans pour organisation de lotos à des fins caritatives mais relaxe joyeusement les auteurs de viol en réunion. Il interdit la police de réprimer les émeutes banlieusardes – ce qui conduit parfois à des tragédies isolées en dehors de ces banlieues quand les CRS sont au bout du rouleau – mais cautionne la dispersion des gaz lacrymogènes contre les grands-mères et les enfants de la Manif pour tous.

    La non-inversion de la courbe du chômage doublée d’une absence déboussolante de valeurs réelles détermine trois types de conduite :

    - Une attitude, vulgairement parlant, je-m’en-foutiste qui explique en grande partie les dernières victoires de l’abstentionnisme mais aussi, bien que dans une moindre mesure, le vote d’opposition ou le vote antisystème.

    - Une volonté très marquée de redressement supposant un engagement dans des partis qui n’ont pas été encore au pouvoir – Front de gauche et plus massivement FN .

    - Enfin, une attitude chaotique appuyée sur l’apologie de la casse. Si ce facteur d’insécurité était jusqu’ici localisable puisqu’il provenait majoritairement des ZUP, on le voit maintenant qui gagne le cœur des grandes communes telles Nantes ou Toulouse où des courants agressifs de type Brigades Rouges ou Action Directe le tout assaisonné d’une touche de vert écolo se mettent à singer les éléments radicaux des cités. Ces ultra-gauchos qui poussent leur haine du système jusqu’à l’absurde prétendent chérir, dans un élan d’anarchie quasi-lyrique, ce qu’ils pensent être de simples opprimés. Les pauvres ! Si un gouvernement fort ne reprend pas le contrôle de cette entropie galopante, ils seront les premiers à être égorgés par des gens qui ne sont ni vraiment français, ni vraiment musulmans et que l’on voit à l’œuvre en Irak et en Syrie. Voici un sujet tout de même plus préoccupant que la problématique ridicule des PMA/GPA pour les couples homos ou même, bien que la mesure soit digne des plus grands éloges, la réintroduction de l’ASS. La prestation sur TF1 de François Hollande n’a pas été à la hauteur des enjeux mais plutôt à la longueur du cou d’une autruche.

    Ce n’est pas une réforme plus ou moins cosmétique d’une politique paralysée par Maastricht, l’OTAN et l’euro qui redressera la France ou la côte de popularité d’un Président tragique mais le renversement du système en place. Reste à savoir quand et dans quelles circonstances celui-ci sera réalisable.

     

     

  • Les antifas appellent sur les réseaux sociaux à s’attaquer aux lieux traditionalistes.

     

     
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     La situation devient chaque jour plus inquiétante à Nantes, alors que les forces de l’ordre ont pour consigne de laisser faire pour éviter une explosion sociale d’ampleur dans une Bretagne sous haute pression.
     
    Ainsi, les antifas de Nantes appellent maintenant sur les réseaux sociaux à s’attaquer aux lieux de culte catholiques traditionalistes, notamment au prieuré de la Fraternité Saint Pie X situé sur le plateau Saint-Félix.
     

  • La désinformation systématique des sondages sur les Catholiques .

     

     
    Les Catholiques français semblent intéresser les instituts de sondage. On pourrait éventuellement s’en réjouir, mais encore faut-il regarder attentivement ce qui est dit à leur sujet. Ainsi, fin octobre 2014, l’IFOP vient de réaliser une enquête d’opinion. Le but était de consulter les Catholiques sur différents thèmes à la mode : contraception, avortement, remariage, homosexualité. Des thèmes chers à la gauche sociétaliste et à l’idéologie libérale-libertaire.
    A première vue, les conclusions que l’IFOP tire du sondage sont sans appel. A lire les tweets de l’IFOP, l’Eglise catholique serait en décalage total par rapport à ce que pensent les Catholiques. Ainsi on peut consulter les tweets suivants publiés le 29 octobre 2014 :
    Tweet IFOP
    D’après l’IFOP, « l’Eglise doit faire évoluer ses positions ». C’est quasiment un ordre, martelé dans chaque tweet. Et toujours d’après l’IFOP, cet ordre viendrait des Catholiques eux-mêmes. C’est le diktat que l’IFOP veut nous vendre et que nous allons examiner de plus près dans la suite de l’article.
    Comme il apparaîtra progressivement, le sondage dit en réalité exactement le contraire de ce qu’affirme l’IFOP. Cette situation rappelle un autre sondage récent publié par Odoxa, dont la conclusion prétendait que Marine Le Pen était rejetée par les Français, alors que les données du sondage lui-même montraient en réalité que celle-ci bénéficie de la cote d’adhésion et de soutien la plus élevée de toutes les personnalités testées dans le sondage. Une conclusion aberrante en totale contradiction avec ce qui dit le sondage lui-même, si on se donne la peine de le lire d’un peu plus près.
     
    Un sondage reposant en réalité sur les non-pratiquants
     
    L’IFOP nous informe que le sondage concerne 1761 personnes se déclarant catholiques, sélectionnées à partir d’un échantillon plus vaste de 3003 personnes représentatives des Français en général.
     
    Eventuellement, on peut regretter que l’IFOP n’ait pas cherché à distinguer, parmi les 1761 réponses, celles qui seraient plutôt Catholiques de tendance traditionnelle des autres Catholiques, car on peut penser ou imaginer que les réponses des Catholiques « tradi » ne sont sans doute pas exactement les mêmes. Mais peu importe, le plus important n’est pas là.
    L’IFOP distingue les Catholiques pratiquants des non-pratiquants, une distinction évidemment utile et tout à fait pertinente. Ce qui est gênant, voire une forme de malhonnêteté, c’est que l’IFOP ne précise pas combien il y a de Catholiques pratiquants et de non-pratiquants dans les réponses. La proportion entre l’une et l’autre catégorie peut néanmoins être déduite des tableaux fournis. Il apparaît alors qu’il y a environ 7 fois plus de réponses émanant de non-pratiquants que des Catholiques pratiquants.
    En d’autres termes, la première conclusion à tirer, c’est que le sondage de l’IFOP reflète de façon écrasante, dans un ratio de 1 à 7, l’opinion des non-pratiquants. D’ailleurs, l’IFOP reconnaît dans ses propres conclusions que la « demande » [sic] « d’adaptation du discours » de l’Eglise « émane en priorité des non-pratiquants ».
    Screenshot - adaptation du discours - Ifop
     
    La première interrogation de principe que l’on est en droit de formuler est la suivante : concernant ce que doit faire ou ne doit pas faire l’Eglise Catholique, combien pèse un sondage basé sur l’opinion des non-pratiquants ? Pourquoi ne pas interroger aussi des Musulmans ou des Bouddhistes ? Pourquoi faudrait-il que l’Eglise et les Catholiques pratiquants se plient aux désidérata des non-pratiquants ?
     
    De l’omission au mensonge pur et simple
     
    A ce point, nous avons déjà établi deux faits :
    - l’IFOP a omis de donner la proportion et le nombre des pratiquants et non-pratiquants,
    - le sondage de l’IFOP reflète de façon écrasante l’opinion des non-pratiquants.
    Mais, là où l’on passe carrément de l’omission et de la tentative de manipulation au mensonge pur et simple, c’est que l’IFOP va jusqu’à prétendre que les Catholiques pratiquants iraient aussi dans le sens des non-pratiquants. Ainsi L’IFOP déclare : « les Catholiques pratiquants [...] sont aussi favorables à des évolutions, mais de manière moins nette et moins massive. »
    Les données du sondage fournies par l’IFOP indiquent pourtant exactement l’inverse sans aucune ambiguïté. Entre mars 2009 et octobre 2014, à savoir en 5 ans, le pourcentage de Catholiques pratiquants qui souhaitent que l’Eglise catholique maintienne ses positions a augmenté :
    - de 24 à 33 %, en ce qui concerne la contraception,
    - de 31 à 49 %, en ce qui concerne l’avortement, (+18 % en 5 ans!)
    - de 28 à 29 %, en ce qui concerne le remariage des divorcés,
    - de 48 à 53 %, en ce qui concerne l’homosexualité.
    Autrement dit, sur tous les sujets testés dans l’enquête, les Catholiques pratiquants sont de plus en plus massivement et de plus en plus nettement hostiles à des modifications de la doctrine de l’Eglise, contrairement aux affirmations de l’IFOP. En particulier, on notera que les Catholiques pratiquants hostiles à l’avortement sont en passe de devenir majoritaires (un bond de 31 à 49 %, +18 % en 5 ans). Peut-être le sont-ils d’ailleurs déjà, si on prend en compte la marge d’erreur ?
     
    Conclusion
     
    L’évolution qui transparaît dans le sondage est donc à l’exact opposé des conclusions de l’IFOP à la fois sur son site et dans ses tweets.
    La réalité est que l’IFOP essaye de noyer dans le brouhaha sondagier des non-pratiquants l’évolution claire et nette des Catholiques pratiquants vers le maintien et la défense des positions adoptées par l’Eglise Catholique jusqu’à présent.
    Un exemple caractérisé de bobard et de désinformation, qu’il faut sans doute mettre en perspective par rapport aux tentatives de déstabilisation du synode récent à Rome.