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  • Les leçons de l' affaire Jouyet-Fillon .

    Fillon-Sarkozy : le combat des lilliputiens

     

    Décidément sous la présidence de François Hollande il ne se passe quasiment pas une semaine sans qu’il y ait un nouveau scandale d’Etat mettant en cause ses proches. C’est désormais le secrétaire général de l’Elysée Jean-Pierre Jouyet qui est mis sur la sellette, ainsi que François Fillon. Résumons rapidement les étapes de ce dossier qui montre une fois de plus les méthodes et les mœurs détestables des politiciens de leur “Ripoublique”. Tout commence le 5 novembre avec la diffusion dans Le Nouvel Observateur des bonnes feuilles du livre Sarkozy s’est tué, écrit par les journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme. Selon eux, François Fillon a sollicité une accélération des poursuites visant Nicolas Sarkozy auprès de l’Élysée, à l’occasion d’un déjeuner avec le secrétaire général de l’Élysée. Les deux hommes se connaissent bien, puisque Jouyet a été « ministre d’ouverture » sous le gouvernement Fillon, comme secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, preuve une fois de plus de la connivence entre la droite et la gauche du Système et de la porosité entre les différents partis de l’Etablissement qui font la même politique, obéissent aux mêmes lobbies, sortent des mêmes écoles et fréquentent les mêmes cénacles. Dès le lendemain, Fillon qui, rappelons-le, fut pendant cinq ans Premier ministre de Sarkozy, de mai 2007 à mai 2012, ce qui rend sa démarche auprès de Jouyet, si elle est confirmée, particulièrement abjecte, dément catégoriquement, soutenu par le troisième homme du déjeuner, son ancien directeur de cabinet Antoine Gosset-Grainville. De même pour le secrétaire général de l’Élysée, qui réfute également auprès de l’AFP avoir parlé aux journalistes.

     

    Mais patatras, dès le 8 novembre, Le Monde apporte de nouveaux éléments et dit détenir un enregistrement au cours duquel le proche collaborateur de François Hollande confirme l’entreprise de François Fillon. L’ancien Premier ministre annonce alors qu’il va porter plainte. Son collaborateur Jérôme Chartier parle carrément de “complot” devant les caméras de télévision. À l’Élysée comme au PS on observe de Conrart le silence prudent. Les amis de Nicolas Sarkozy se montrent, eux aussi, discrets. Nouveaux rebondissements dimanche 9 novembre : les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme assurent tenir leurs preuves à la disposition de Thémis : « On a l’enregistrement (au cours duquel Jouyet leur confirme que Fillon lui a demandé de “taper” (sic !) sur Sarkozy), il est béton. Cet enregistrement, nous le produirons en justice si la justice le réclame », indique, faraud, Gérard Davet à l’AFP. Sans doute inquiet par l’existence de cet enregistrement, Jean-Pierre Jouyet fait alors volte-face. Dans un texte lu à l’AFP, il explique : « Les déclarations et les articles de presse, que je déplore, me conduisent à apporter les précisions suivantes. J’ai déjeuné le 24 juin dernier, à titre privé, avec François Fillon et Antoine Gosset-Grainville, une relation commune. Nous avons abordé de nombreux sujets concernant le pays et la situation politique. François Fillon m’a fait part de sa grave préoccupation concernant l’affaire Bygmalion. Il s’en est déclaré profondément choqué. C’est ce que j’ai indiqué aux journalistes du Monde qui m’ont interrogé. Il a également soulevé la question de la régularité du paiement des pénalités payées par l’UMP pour le dépassement des dépenses autorisées dans le cadre de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. J’ai fait part à mes interlocuteurs du fait que la présidence de la République ne pouvait rien s’agissant de cette procédure relevant de la justice. J’ai également rappelé que, depuis mai 2012, il n’y a plus aucune intervention de la présidence de la République dans une procédure judiciaire. »

    Dans le camp Fillon on accuse le coup. Fichu pour fichu, Fillon sait que s’il avoue ses ambitions politiques s’envolent. Il se voit donc contraint de tout nier en bloc, ce qui paraît a priori peu crédible, sauf à penser que les deux journalistes ont menti et qu’il n’existe aucun enregistrement. L’ex-Premier ministre accuse donc directement sur TF1 Jean-Pierre Jouyet de mensonge et nie avoir évoqué la questions des pénalités de la campagne de Sarkozy avec le secrétaire général de l’Élysée. Il nie également avoir requis une accélération des procédures judiciaires. Le député de Paris estime faire face à une machination visant à « abattre Fillon et Sarkozy d’une seule balle » et promet qu’il rendra « coup pour coup ». « Si Monsieur Jouyet n’a pas prononcé ces paroles, il devrait lui-même porter plainte contre les journalistes du Monde » a estimé un Fillon blanc comme un linge.

     

    Et comme si cela ne suffisait pas, le Journal du dimanche révèle que le ministère de l’Economie avait donné en novembre 2013 son aval au paiement par l’UMP, à la place de Nicolas Sarkozy, des pénalités pour le dépassement de ses comptes de campagne. Mais revirement, une semaine seulement après le fameux déjeuner entre Fillon et Jouyet : une enquête préliminaire pour « abus de confiance » est ouverte au sujet de la prise en charge des pénalités, ce qui laisse à penser que, conformément à la demande de Fillon de “taper” sur Sarkozy de crainte d’un retour victorieux de ce dernier sur la scène politique, le secrétaire général de l’Elysée est bien intervenu auprès du président et/ou du gouvernement pour que Sarkozy soit directement mis en cause dans cette affaire sur le plan judiciaire.

    On voit une nouvelle fois que les politiciens, à l’instar des mafieux et des malfrats, ne répugnent devant aucun coup bas, ne rechignent devant aucun mensonge, aucune lâcheté, aucune trahison lorsqu’il y va de leurs intérêts personnels, de leur carrière et lorsqu’il s’agit de mettre à terre un concurrent jugé dangereux. Toute l’histoire de la pseudo-droite sous la Ve République est une succession de coups tordus entre Chirac et Giscard, Chirac et Balladur, Chirac et Barre, Chirac et Sarkozy, Sarkozy et Juppé, Sarkozy et Fillon. Et l’on pourrait en dire de même à gauche, notamment avec Mitterrand et Rocard. Et la liste n’est évidemment pas exhaustive. Pour être honnête, c’est également vrai au Front national avec Jean-Marie Le Pen et Bruno Mégret, Marine Le Pen et Bruno Mégret, Marine Le Pen et Bruno Gollnisch, sauf que ces derniers n’ont pas été jusque-là aux affaires.

     

    La démocratie corrompt tout, l’ambition détruit tout. Mais ces manœuvres et règlements de compte minables, pathétiques entre ces lilliputiens de la politique sont d’autant plus dérisoires et sordides que le vrai pouvoir est depuis belle lurette ailleurs que dans les mains des politiciens de l’UMPS. Il est à Bruxelles, à Tel Aviv et à Washington. Il est au Congrès juif mondial et à toute une série d’organisations supranationales et mondialistes. Par conséquent, les calculs mesquins d’un Fillon ou d’un quelconque autre faquin, coquin ou aigrefin de la classe politique n’ont finalement aucune espèce d’importance. Tous ces menteurs professionnels ne sont rien, ne valent rien, qu’ils retournent tous au néant dont ils n’auraient jamais dû sortir. La France ne s’en porterait que mieux !

     

     

  • Commémoration du 11 novembre .

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    Une lecture « décalée » peut faire réfléchir, à la veille de la célébration de l’armistice victorieux, devenu notamment en cette année du début du centenaire de la grande guerre, l’évocation de la « grande boucherie ».
    La « Minute Sacrée » est le récit par Maurice Barrès de l’entrée en novembre 1918 des armées françaises qu’il accompagnait en Alsace-Lorraine.
     
    Maurice Barrès, de l'Académie française
    Maurice Barrès, de l’Académie française
     
    Maurice Barrès ! le symbole même du nationalisme honni et banni, à l’index et aux oubliettes de l’idéologie des actuels dominants, notamment de son plus arrogant et caricatural promoteur BHL, pour chauvinisme, germanophobie, ou pire encore
     
    Maurice Barrès-jeanne-d'arc
     
    Certes, ses descriptions des « boches » peuvent aujourd’hui faire sourire ou frémir même si par-delà la propagande, elles ont été réellement alimentées par la façon dont les Allemands se sont comportés durant cette première guerre, déjà.
     
    Carte postale d'époque, assortie d'une citation de Maurice Barrès
    Carte postale d’époque, assortie d’une citation de Maurice Barrès
     
    Certes aussi, il n’est pas faux de parler aujourd’hui, de « grande boucherie » où 2 peuples se sont épuisés, surtout le nôtre, ce qui n’apparaît pas du tout dans le texte.
    Mais en ce moment « sacré » l’état d’esprit n’était pas celui-là, et pas uniquement pour l’écrivain : la nation, notamment dans les provinces perdues le vivait de façon dominante, sinon comme l’affirme Barrès, unanime, dans l’allégresse quasi religieuse d’une sorte de résurrection.
     
    maurice-barrès-chronique-grande-guerre
     
    Ces vérités ne sont pas contradictoires mais leur perception paraît décalée et leur opposition anachronique.
    Il y a plus dans cet écrit. Son auteurn’y est pas enivré par un triomphalisme aveugle. Au moment même de la victoire, il livre une vision quasi prophétique de ce qui engendrerait à nouveau la guerre si des précautions n’étaient pas prises.
    «  Attention ! d’une manière ou de l’autre, ces Allemands veulent faire leur unité (…). Laissez-les respirer un peu, ils vont vouloir se remettre à table, reprendre leur activité économique (…)
    La guerre a désolé et ruiné les nations allemandes. Elles rejettent leurs folles ambitions. L’homme n’est pas délivré de l’erreur quand même il en a découvert la source (…) mais l’imagination arrive bientôt pour dire à un peuple que son malheur vient tout entier de ses chefs, et quand une fois une nation a trouvé un bouc émissaire, elle est toute prête à récidiver joyeusement. Craignez que l’Allemagne ne reprenne avec enthousiasme par la démocratie ce qu’elle a cherché en vain par la monarchie. (…)
    L’Allemagne, durant vingt ans va être, j’espère bien, incapable de nous nuire, mais dans vingt ans elle se redressera économiquement redoutable. Son besoin éternel de franchir le Rhin et de se jeter sur nous ne se modifiera pas (…) »
    Il en fut très exactement ainsi.
    Aujourd’hui l’Allemagne, après cette seconde guerre et ce qui l’a suivie, s’est pour le moment assurée pacifiquement et« démocratiquement » la suprématie, dans une Europe en communauté partielle et problématique, et sous domination extérieure. Barrès à la veille du 11 novembre 2014 est-il si « décalé » ?
     
     

  • Le "modèle agricole" de Bruxelles et des éoclos-rastas ...

     

     

    Les violentes manifestations qui prennent pour prétexte le fait divers du barrage de Sivens se ferait, nous dit-on, au nom d’un slogan qui entraîne l’adhésion  : « Quel modèle pour la France ? ». Voyons la chose de plus près.

    D’abord il s’agit d’un modèle agricole qui ne nous est pas imposé par les conseillers généraux du Tarn mais par les fantômes sans visage de Bruxelles et ceux encore plus anonymes mandatés dans les conclaves mystérieux de l’ONU. Que ce soit à Kyoto, à Rio, à Durban et demain à Paris. La France, le Tarn, la Somme c’est bien petit et c’est bien dérisoire.

    Il reste cependant qu’une fois encore les media électroniques de ce pays, trompant effrontément l’opinion publique et dénaturant les faits sans vergogne, présentèrent une vision falsifiée des évènements. Bien entendu le bon gros media citadin qui se sent directement concerné par ce qui se passe au fin fond du Tarn vole au secours des pouilleux à tresses qui jouent aux guerilleros de Sierra Nevada, mais, Seigneur, se mettent à piailler dès que la maréchaussée leur tire dessus. Quand il y a quelque mois les mêmes gendarmes mobiles de Valls tapaient à bras raccourcis sur les “veilleurs” pacifiques, nos sonneurs de tocsins de l’ultra-gauche se rengorgeaient sur leurs blogs.

    Libération, par exemple, donne à longueur de colonnes la parole aux quelques dizaines de militants accourus de Notre-Dame-des- Landes dans leurs combis Wolkswagen taggés, affublés d’une poignée de profs en disponibilité qui jouent aux paysans de la Conf’. Et tous expliquant avec véhémence aux agriculteurs du coin que puisque depuis des siècles leurs ancêtres se sont débrouillés avec la gadoue l’hiver et, de juin à septembre, les prairies sahéliennes, les sols craquelés et leurs “bouilles” ingrates, ces landes à peu près stériles, ravagées périodiquement par des orages méditerranéens, ils n’avaient eux aussi qu’à faire avec. C’est leur façon citadine de protéger la faune biodiversifiée qui, pour survivre, n’a d’autre recours que de s’enterrer chaque été sous ce qu’il reste du lit de la squelettique Tescou. On voit bien que ces parasites, nomadisant de situations sous tension en conflits larvés, vivent d’alibis et de prétextes et n’ont d’autre projet que de renverser les harmonies et traditions qui sont la négation de tout ce qu’ils proclament.

    S’étonnera-t-on que ressurgissent alors les factieux qui eux aussi hibernaient ? Les Bové, Mamère, Mélenchon et autres étrons écolo-sociaux qui leurs servent de mercenaires.

    L’Isle-sur-Tarn et Gaillac représentent 18 000 habitants. Le survol par Google montre que, outre un patchwork de petites propriétés extraordinairement fragmentées, on a affaire à un habitat morcelé bien que très dense. Sans doute encore plusieurs milliers d’habitants. Et pourtant le discours des opposants, trahis par leur accent du Nord, que les media nous auront servi en boucle, n’était en rien celui des indigènes : « Nous nous opposons à ce projet pour montrer la façon dont nous voudrions vivre », éructe celui-ci dans Le Monde. « Nous voulons vivre en rupture avec la dictature du profit », braille cet autre. Leur modèle c’est, vitupère un troisième, « un monde participatif et solidaire ». Ils sont là quelques centaines d’hystériques vociférant, mi-Black Block, mi-Beatniks archaïques, soixante-huitards attardés que l’on avait cru définitivement disparus. Tout ce qui possède tam-tam électronique répercute leurs imprécations.

     

    UN TERROIR EN CONFETTIS

     

    Ainsi, à les entendre, la guerre de Sivens aurait opposé dans un coin perdu du Tarn le conseil général de ce département et son président socialiste, Thierry Carcénac, accusé par ses anciens amis d’être soumis aux banques, aux multinationales de l’agro-chimie, de la bio-génétique et de l’industrie agromécanique, confrontés à la population de cette région rassemblée derrière les écologistes, la Confédération Paysanne et les agriculteurs solidaires du combat contre la grosse exploitation et l’agro-chimie-industrielle. Tous, à les en croire, se seraient rangés comme un seul homme au côté de la résistance née du Grenelle de l’Environnement. Bien alignés derrière Bové, Mélenchon, la Conf’, le Parti Communiste, Attac et tout ce que ce pays renferme de groupuscules à bannières vertes, en particulier celui qui fait 2 % aux élections mais possède des centaines d’élus grâce aux magouillages avec le PS. Sauf que la plupart des agriculteurs de cette région adhèrent soit à la FNSEA, soit à la Coordination Rurale. Lors des élections de 2013 aux chambres d’Agriculture la Confédération Paysanne est arrivée très largement derrière ses deux concurrentes, elle n’a envoyé aucun élu à la Chambre d’Agriculture régionale contre 2 au syndicat majoritaire et un à la CR. Ceux-ci ont pris résolument position en faveur du barrage de Sivens. Sa construction est même soutenue par nombre d’agriculteurs “bio” qui ont bien entendu besoin d’eau en été lorsque la petite rivière susceptible d’alimenter le lac, la Tescou, est à sec.

    L’un des gros arguments avancés par les opposants serait que les 32 hectares qui seront mis en eau sont riches d’une grande biodiversité et ne sauraient être remplacés par les vingt situés en aval de la mise en eau que le conseil général a prévu de réserver justement à cet effet. Mais que font en vérité ces sourcilleux vigiles lorsque chaque année 80 000 hectares des plus belles terres agricoles sont recouvertes de béton et de bitume afin que les mégapoles puissent accueillir encore plus de malheureux venus d’ailleurs ?

    En fait ce qui mobilise cette faune citadine dépenaillée, crasseuse et vociférante c’est le mot “irrigation” qui depuis des décennies sert de cri de ralliement à l’ultra-gauche dans son combat à mort contre la paysannerie. Et il est tout à fait symptomatique que la Confédération Paysanne et le Modef qui ne manquent jamais une occasion de s’affirmer comme champions de la petite propriété familiale et défenseurs des schémas agricoles traditionnels se soient retrouvés dans cette affaire vent debout contre les derniers représentants d’une polyculture-élevage en pleine désagrégation.

    Retournons sur Google Earth. Ce qui frappe dans la proximité immédiate de la forêt de Sivens, en amont et en aval de la zone destinée à être inondée puis au-delà jusqu’à l’Ile-sur-Tarn, Rabastens, Gaillac et même Graulhet, plus au sud, et Albi à l’est, c’est l’extraordinaire parcellisation du paysage. On ne voit nulle part de grandes étendues, nulle part de Beauce, de Brie, d’Aquitaine ou de Picardie. Ici tout est bocage, petites prairies et petits champs comme si ce paysage avait été miraculeusement préservé du Remembrement des années 1960 qui fut fortement inspiré par une idéologie “progressiste” dont sont issus nos écolos-béton d’aujourd’hui .