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Au confinement des Français, aux amendes et peines de prison prévues pour les récalcitrants s’ajoute un encouragement à la délation!

 

 

Jusqu'où iront-ils dans la restriction des libertés fondamentales et dans le contrôle des populations ?

Le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé le 23 mars un nouveau durcissement des règles de confinement qui font que tous les Français sont désormais assignés à résidence et doivent montrer un petit papier, une attestation, tel un enfant pas sage, pour pouvoir sortir de chez eux.

Alors qu’il n’y a aucune unanimité en l’état parmi les médecins et les scientifiques sur la nécessité impérieuse et l’efficacité certaine d’un confinement total, ou quasiment total de la population, et que certains pays, comme la Corée du Sud, ont fait leur d’autres méthodes pour endiguer le virus, les pouvoirs publics vont toujours plus loin dans la mise sous tutelle de leurs compatriotes!

A partir du mardi 24 mars au matin, il n’est plus possible de sortir pour faire du sport, sauf dans un rayon d’un kilomètre de chez soi, seul et pour une durée maximum d’une heure. Il faut préciser non seulement la date sur son attestation, mais aussi l’heure de sortie. Les marchés ouverts sont fermés. 

Des couvre-feux, comme pendant la guerre, se multiplient. Sauf que sous l’occupation on pouvait aller au café, au restaurant, au cinéma, au théâtre, flâner dans la rue ou dans les parcs et jardins publics. Ce n’est pas le cas actuellement. Les amendes, elles, ne cessent d’augmenter pour ceux qui auraient l’audace de sortir de chez eux en dehors des conditions extrêmement restrictives imposées par le gouvernement et sans avoir dûment rempli au préalable leur attestation qui doit nécessairement être imprimée. De 38 euros, l’amende passe à 135 euros, puis 375, puis 1500 euros et peut, en cas de récidive, déboucher sur une peine de six mois de prison ferme. L’état d’urgence sanitaire qui a été entériné par le Parlement le 22 mars permet d’imposer des restrictions considérables et continues à la liberté de circulation, de travail. 

 

Nous sommes en plein paradoxe : alors qu’on n’a cessé depuis des décennies de vanter la suppression des frontières physiques et morales, la libre circulation des hommes, des capitaux et des marchandises, que l’on se faisait fort à l’Education nationale et dans les médias de former (ou plutôt de formater) des citoyens du monde dans le village planétaire, que toutes les barrières, les frontières, les protections étaient vues comme discriminatoires, injustes, fascistes et potentiellement criminelles, voilà que tout à coup on impose des gestes barrières, un cloisonnement, un confinement sans précédent. Mais attention ce n’est pas pour développer une vie spirituelle ou religieuse profonde et authentique.

Le 23 mars, le chef de l’Etat s’est entretenu avec « les représentants des principaux cultes, des loges de la franc-maçonnerie et d’associations laïques » (leur République est œcuménique et syncrétique !) et leur a dit sans rire qu’il étudierait l’idée de la création d’un « numéro vert »  permettant de répondre aux questions morales et/ou spirituelles des Français pendant la période de confinement ! ...

Cette proposition émane du conseil scientifique du gouvernement et a été naturellement appuyée par les responsables de cultes. Trois lignes sont envisagées : une pour un soutien psychologique pour l’ensemble de la population ; une deuxième consacrée au personnel hospitalier ; une troisième orientée vers le soutien spirituel. Non, vous ne rêvez pas, telle est bien la réalité. 

Les églises sont fermées, les cérémonies religieuses et le culte public sont interdits dès lors que les rassemblements excèdent 20 personnes, même pour les funérailles, le clergé est au chômage technique mais, rassurez-vous, grâce à un numéro vert mis en place par le gouvernement, on répondra à toutes vos interrogations existentielles, morales ou spirituelles. La République est vraiment formidable : elle pense à tout. Et les ministres des différents cultes officiels sont naturellement tout heureux et très fiers de participer activement à ce que feu l’abbé Georges de Nantes appelait fort justement « le mouvement d’animation spirituelle de la démocratie universelle ». Emmanuel Macron a en effet décidé que les catholiques devront se passer d’aller à l’église pour la semaine sainte et pour Pâques, le 12 avril. Mais il faut lui reconnaître une certaine équité dans l’interdiction des cultes publics puisqu’il a dit également que la fête juive de Pessah à partir du 8 avril et le jeûne du mois de Ramadan du 24 avril au 23 mai ne pourront pas non plus donner lieu à des célébrations communes physiquement dès lors que le confinement est toujours en vigueur.

On pouvait, et même, on devait aller urner le 15 mars pour le premier tour des municipales, mais on ne peur aller prier et se sanctifier dans un lieu consacré. La Sainte Urne plutôt que le Dieu un et trine, la République maçonnique est conséquente dans ses priorités et dans ses choix. 

 

Au confinement des Français, aux amendes et peines de prison prévues pour les récalcitrants s’ajoute un encouragement à la délation. Comme c’est déjà le cas en Italie, il s’agit par civisme de dénoncer son voisin qui sort de chez lui, prend son vélo ou ne respecte pas les heures de sortie, rentre trop tard ou s’éloigne à l’excès de son domicile. La délation était déjà favorisée sur Internet pour tout ce qui était « contenu haineux » (racisme, antisémitisme, xénophobie, homophobie, sexisme, complotisme, conspirationnisme…), voilà que désormais on peut dénoncer son voisin au nom de l’urgence sanitaire. Et sans doute demain au nom de l’urgence climatique. C’est ainsi que fonctionne et que progresse la démocratie participative. Chacun doit être l’acteur consentant et motivé de son asservissement, de son assujettissement. Autrefois pour être un bon citoyen il fallait se battre au front pendant la guerre, aujourd’hui pour être un héros il faut s’affaler sur un canapé (« restez chez vous »), dénoncer au besoin son voisin insuffisamment docile et applaudir tous les soirs à vingt heures depuis son balcon, de manière mécanique et bruyante, le personnel soignant.

Si la délation ne suffit pas, les pouvoirs publics peuvent compter sur la géolocalisation. Orange travaille ainsi actuellement avec les chercheurs de l’Institut français de la recherche médicale (Inserm) sur « l’exploitation de données de géolocalisation pour mieux suivre les mouvements de la population en France pendant la pandémie », a indiqué l’opérateur à l’AFP. L’entreprise de télécom espère pouvoir « alimenter sous quelques jours les autorités et préfectures avec des indicateurs statistiques » sur le déplacement des Français, afin d’ « estimer les mobilités par zone pour vérifier l’effectivité des mesures de confinement, afin d’évaluer la discipline collective, et d’adapter les décisions de l’Etat en conséquence ». Comme en Chine, et comme en Italie, il s’agit de surveiller de près, et sans leur autorisation préalable, tous les Français grâce à leur téléphone mobile. Si la surveillance de la géolocalisation montre que des Français ne respectent pas scrupuleusement et intégralement les mesures imposées, seront-ils sanctionnés ? A ce stade, on n’est plus très loin de l’introduction de la puce électronique dans le corps humain. Le mésusage des techniques modernes, de plus en plus performantes et invasives, est particulièrement effrayant, en cela qu’il menace les libertés les plus fondamentales et les plus élémentaires. 

 

Car encore une fois à supposer que ce confinement de plus en plus strict s’impose aujourd’hui, ce qui reste à démontrer, il aurait certainement été évitable si les pouvoirs publics avaient pris en amont la mesure du danger. Ce qui était parfaitement faisable vu ce qui se passe en Chine depuis décembre et en Italie depuis février. La crise des urgences ne serait pas non plus à ce point aiguë et dramatique si, au nom de restrictions exigées par l’Union européenne et d’une politique malthusienne irresponsable, on n’avait eu de cesse de fermer des hôpitaux, de supprimer des lits, de réduire drastiquement les dépenses consacrées à la santé et à l’hôpital.

Alors même que l’on rembourse à 100 % les avortements, que le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, a redit que, malgré la crise sanitaire, tous les centres d’IVG resteront ouverts et pourront fonctionner à plein régime, que les ordonnances, même largement périmées, de pilule contraceptive, resteront valables en pharmacie, alors même que la Sécurité sociale prend en charge les opérations de changements de sexe des transsexuels et la Procréation médicalement assistée, ouverte de surcroît aujourd’hui aux lesbiennes, on a imposé des restrictions budgétaires à des services hospitaliers pourtant essentiels. De sorte que nous nous trouvons aujourd’hui dans une situation dramatique. Avec un personnel et des moyens dérisoires, des masques en nombre largement insuffisant, des services d’urgence et de réanimation saturés, des lits trop peu nombreux devant l’afflux des patients. 

On le voit, la politique des gouvernements successifs depuis des décennies est irresponsable et criminelle dans tous les domaines et consiste invariablement à nous trahir, à nous avilir, à nous déposséder, à nous ligoter, à nous nier, à nous submerger, à nous remplacer et à nous assassiner.

 

 

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