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"La France est un pays extrêmement fertile : on y plante des fonctionnaires et il y pousse toujours plus d' impôts"

France : 2.7 Millions d’emplois publics créés en 30 ans, soit 61 % du total des emplois créés !

 

Une  étude de l’INSEE (16 novembre 2017 - Cadres et employés non qualifiés : les deux moteurs de l’emploi des territoires) conduite sur les années 1982 à 2014 montre que durant ces décennies et en nombre d’emplois créés

> 2,7 millions l’ont été dans l’administration et la santé (administration publique, éducation, formation, santé et action sociale) ;

> 2,2 millions l’ont été dans le secteur du commerce et des services de proximité ( distribution, loisirs et culture) ;

> 1,7 million l’a été dans le cadre des professions intellectuelles supérieures (conception, recherche, conseil, gestion) ;

> 0,6 million l’a été dans le secteur du commerce inter-entreprises, du transport et de la logistique

Soit un total de 7,2 millions d’emplois créés.

Mais, en face, le secteur des productions matérielles (fabrication, construction, agriculture) a enregistré la suppression de pas moins de 2,8 millions d’emplois. Ce qui veut dire que sur un solde net "consolidé" de
7,2 – 2,8 = 4,4 millions de nouveaux emplois,

grâce à leurs 2,7 millions de recrutements, l’administration publique, l’éducation et la santé se taillent la part du lion avec une contribution record de plus de 61% (=2,7/4,4 ) dans le développement net de la population active du pays. Et même si l’on raisonne en brut en neutralisant les suppressions d’emploi dues au secteur productif, la part de l’Administration et de la santé s’inscrit encore à 37,50% ( 2,7/7,2 = 0,375) du total brut des emplois créés, soit donc très au-dessus du cinquième de la population active généralement attribué à la fonction publique au sens large du terme (en y rattachant tous les agents oeuvrant au sein des collectivités publiques concernées, y compris les non-fonctionnaires). Ce qui montre que nous sommes un pays où l’emploi public ne cesse de progresser, alors même que son importance excessive pose déjà problème !

La France se soigne non avec des remèdes, mais avec le poison lui-même, en aggravant sans cesse l’addiction qu’elle devrait maîtriser.

Cette importance du recrutement public est bien entendu à rapprocher de la croissance parallèle des prélèvements obligatoires, qui passent de quelque 40% du PIB en 1982 à 45,5% en 2014, soit sur ces années une augmentation de pas moins de 13,75% de la pression "ponctionnelle" essentiellement fiscale et sociale exercée sur le contribuable ou l’assuré social.

Et manifestement ce n’est pas fini puisque en fonction des résultats évoqués dans le PLF 2018, les dépenses de la masse salariale de l’Etat ont explosé depuis 2016, passant de 81,7 milliards d’euros à 86,6 milliards (soit plus 6% annuels, on applaudit ! ) en exécution en 2017, et jusqu’à 87,9 milliards d’euros anticipés pour 2018. Il en résulte une hausse qui efface pratiquement les efforts consentis depuis… 2006. Quant aux collectivités territoriales, elles ne sont guère en reste aussi bien d’ailleurs pour leurs dépenses de fonctionnement (+ 1,5% pour la progression 2017/2016) que pour leurs investissements (+3,7% même période). Pourquoi donc se priver, surtout depuis qu’un ex-conseiller à la Cour des comptes, ancien Président de notre République de surcroît, nous a appris à mesurer les efforts d’économie d’une année N non pas par rapport aux chiffres de l’année précédente, N-1, mais en fonction de la réduction opérée in fine sur la dérive originellement et généreusement prévue sur l’année N en cours ?

 

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