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  • Nantes. Les vols et cambriolages commis par des mineurs isolés étrangers se multiplient .

     

     
     
     

    12/07/2017 – 06h30 Nantes (Breizh-info.com) – Les mineurs isolés étrangers sont nombreux à être accueillis en Loire-Atlantique – ils étaient 886 en 2016 dont la moitié seulement effectivement reconnue comme mineurs. En 2017, le mouvement n’a fait que s’amplifier, saturant des équipements et des capacités d’hébergement déjà débordés, et poussant certains d’entre eux – très jeunes parfois, de 12 à 15 ans – à vivre dans la rue et à tomber dans la délinquance.

    Plusieurs cas ont récemment défrayé la chronique à Nantes. Dans la nuit du 5 au 6 juillet, un garçon de 11 ans a été surpris en flagrant délit de vol par effraction, de nuit, dans une pharmacie du centre-ville. C’était sa cinquième interpellation en une semaine et son troisième cambriolage en quatre jours. Originaire d’Algérie, il s’agit d’un mineur isolé étranger. A chaque fois, jusque là, il était confié à un éducateur – jusqu’à 13 ans, il n’y a pas de garde à vue possible, et c’est l’âge que l’enfant déclare qui fait foi –, à qui il faussait compagnie et recommençait...

    De quoi préoccuper  la police nantaise. Dans Presse-Océan, leur patron Jean-Christophe Bernard disait « nous sommes excédés de les retrouver tous les jours, sur des cambriolages notamment. Les fonctionnaires de police s’épuisent, ils font des efforts, interpellent encore et encore mais cela ne sert à rien ». Un policier nantais est bien plus cru que son patron, mais probablement plus réaliste : « avant, ces jeunes venaient à quelques uns pour avoir un avenir, apprendre, travailler. Maintenant ils viennent en masse parce qu’il y a de l’argent à se faire. Ils connaissent toutes les ficelles du système et en profitent à fond. Ils n’ont rien à faire ici en France, les accueillir, c’est tisser la corde pour se faire pendre ».

    Cette fois, devant le tollé, il a quand même été présenté devant un juge des enfants et devrait être placé dans un foyer de la protection judiciaire des mineurs. En attendant sa prochaine fugue et son retour sur le terrain de ses exploits passés…

    Le 6 juin, la BAC en surveillance anti-drogue dans le centre-ville, a encore fait un flagrant délit. Un  jeune majeur de 18 ans – selon ses dires –, présent en France depuis plusieurs années et qui fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire, a vendu un morceau de résine de cannabis d’un gramme pour 20 euros. « En plus de commettre un délit, il gruge ses clients puisque le poids moyen d’une barrette est de 2 à 3 grammes pour 20 euros », commente un serveur nantais, consommateur occasionnel de joints de cannabis. Le prévenu, qui nie les faits, a été libéré en attendant son jugement. Libre de recommencer illico...

    Dans la nuit du 8 au 9 juillet, rebelote : deux mineurs isolés étrangers sont à nouveau interpellés pour cambriolage rue de Coulmiers, en présence de l’occupante des lieux. Ils ont emporté des bijoux et une montre qui ont été retrouvés sur eux. C’était leur quatrième interpellation en une semaine à l’hôtel de police de Nantes. Cette fois, ils ont été présentés à un juge pour enfant, en attente de suites judiciaires… qui excluent la prison pour faits de vols en récidive, évidemment.

    L’extrême-gauche à Nantes est fière d’accueillir environ 200 de ces jeunes.

    Elle n’ignore pas pourtant que parmi ses pensionnaires, une bonne moitié est défavorablement connue de la police pour délits divers, et « une trentaine font partie de la nébuleuse gauchiste ; ils participent occasionnellement ou régulièrement au fameux black block qui se livre à d’importantes destructions à chaque grande manifestation », commente un policier nantais.

    Tout ça fait réagir un cafetier nantais : « nous, les vols à la tire, les vols à l’arrache, ça n’arrête pas, c’est l’enfer. On est en plein centre et c’est la pleine merde. En France, il y a 11 millions de précaires, c’est à dire qu’il manque déjà 11 millions de parts de gâteau pour que tout le monde puisse partager la richesse nationale et en vivre. Je pose la question à tous ceux qui ont gouverné depuis 1981, l’année où ça a vraiment commencé à aller mal : pourquoi en accueillir encore plus alors qu’on ne peut pas, déjà, faire vivre décemment ceux qui sont en France, quelle que soit leur origine ? Je le vois avec mes serveurs : leur génération sera celle de la précarité ; elle paiera les choix délirants de ceux qui ont gouverné pour leurs parents».

     

  • Sarkozy et Hollande ont armé les terroristes de Daech .

    Alors que Daech a perdu sa capitale irakienne, Mossoul, après une bataille acharnée qui a duré neuf mois, une question se pose : Daech va-t-il définitivement disparaître ?

    Il convient, avant de se poser cette question, de retracer, depuis sa genèse, la courte et fulgurante ascension de ce vrai faux Etat créé de toute pièce.

    LE CONTEXTE DE LA NAISSANCE DE DAECH

    Daech est né précisément dans le pays qui fut la première cible de la série de guerres ayant pour objectif de faire éclater le monde arabe, l’Irak. Le Printemps arabe de 2010-2011 fut le moyen de l’expansion du terrorisme dans le monde arabo-musulman, période durant laquelle le gouvernement de Sarkozy envoya des agents de la DGSE pour diriger sur le terrain des mercenaires financés par le Qatar, coordonnant les attaques aériennes avec l’avancée au sol de faux rebelles mais vrais terroristes luttant en principe pour la liberté, contre la tyrannie, etc. Le gouvernement de Hollande poursuivit sur cette lancée en armant les groupes terroristes de Syrie, comme l’ASL, une émanation des Frères Musulmans qui démarra les hostilités en 2011 contre le gouvernement de Damas. 

    Laurent Fabius, loin de revenir sur sa déclaration de décembre 2012 sur Al-Nosra (qui n’est autre qu’Al-Qaïda) qui selon lui « faisait du bon boulot », persista et signa le 14 aout 2014, en annonçant dans un tweet que des armes très performantes étaient sur le point d’être livrées aux combattants en Syrie. Dès lors, il ne fut pas étonnant de voir les membres de Daech, sur des photos, munis du fusil d’assaut Famas, une arme de fabrication française. 

    En effet, contrairement à ce que l’on pouvait penser, il n’existait pas de frontière ni d’opposition réelle entre les dizaines de groupes terroristes opérant en Syrie et en Irak. Les terroristes “modérés” de l’ASL livraient à Daech, via notamment leur allié Al-Nosra, les armes qu’ils recevaient des Occidentaux, lorsque Daech ne bénéficie pas de livraisons directes…

     

    LES CRÉATEURS DE DAECH

     

    Le 28 septembre 2013, le New York Times a publié une nouvelle carte du Moyen Orient ayant pour titre « How 5 countries Could Become 14 » (Comment 5 pays pourraient devenir 14). Sur cette carte publiée quatre mois avant l’émergence, sous forme d’Etat au sens territoriale de Daech, l’on voit un Etat appelé “Sunistan” à cheval sur la Syrie et l’Irak ; précisément le territoire qui sera conquis par Daech et qui constituera ses “frontières”. Dès lors, l’on est contraint de se demander si les Américains sont des devins ou simplement les créateurs de Daech. D’autant plus que le général américain Wesley Clark, ancien commandant des forces armées de l’OTAN, a déclaré à la chaîne de télévision américaine CNN que Daech avait été « créé par nos amis et nos alliés pour vaincre le Hezbollah » ; les amis et alliés ne sont autre que les Israéliens… 

    Wesley Clark est celui qui avait déclaré le 2 mars 2007 qu’on lui avait présenté au Pentagone, quelques semaines après le 11 septembre 2001, une note indiquant comment l’Administration américaine devait envahir sept pays dans un délai de cinq ans, en commençant par l’Irak, suivi de la Syrie, du Liban, de la Libye, de la Somalie, du Soudan, et pour finir de l’Iran. Le Général Clark a précisé qu’à cette époque ce projet était classé secret d’Etat.

    En septembre 2014, l’ancien président cubain, Fidel Castro a pointé du doigt le soutien des Etats-Unis à Israël, accusant le sénateur américain John McCain, en tant qu’allié le plus inconditionnel d’Israël, d’avoir participé à la création de Daech.

    Mis à part les commanditaires américains et israéliens, voyons qui furent les architectes, sur le terrain, de cette organisation étatique qui a “subitement” émergé sous les yeux ébahis du monde entier au premier semestre 2014, alors que la Russie venait de stopper net (septembre 2013) les Américains dans leur volonté de bombarder la Syrie.

    Le 18 avril 2015, le journal allemand Der Spiegel, publia une enquête édifiante sur les origines et l’organisation de l’Etat terroriste (Daech).

    Les journalistes d’investigations allemands ont rapporté des documents qu’ils ont achetés en Syrie à un groupe rebelle et qu’ils ont eux-mêmes trouvés dans la maison de l’organisateur de Daech. Ces documents prouvent que cette organisation fut « fondée et structurée par un officier du renseignement de Saddam Hussein… qui a planifié la prise de contrôle de la Syrie. Organisation dont la religion et son fanatisme ne sont qu’une façade qui est en réalité froidement calculatrice ».

    Cet architecte de l’ombre était dénommé Abd Muhammad al-Khlifawi (mort en janvier 2014 lors d’une fusillade avec des rebelles), mais seulement connu sous le pseudonyme de Haji Bakr. Il était un ancien colonel du renseignement dans l’armée de l’air de Saddam Hussein.

    Les documents confidentiels rédigés de la main de Haji Bakr constituent un dossier comprenant des organigrammes, des listes et des programmes qui exposent les moyens d’assujettir un pays progressivement. Der Spiegel décrit ce dossier comme suit : 

    « Ces 31 pages révèlent une structure à plusieurs niveaux et des directives opérationnelles, dont certaines déjà testées et d’autres nouvellement conçues pour s’adapter à l’anarchie régnant dans les zones sous contrôle rebelle. En un sens, ces documents constituent le code source de l’armée terroriste la plus efficace de l’histoire moderne ».

    En réalité, il s’agit de la réplique même de l’Etat baasiste, dont le modèle est socialiste et qui était, entre autres, un appareil de sécurité omniprésent et dont les généraux mêmes étaient espionnés. D’ailleurs, Haji Bakr n’était pas le seul des hauts dirigeants de Daech à être un ancien haut gradé de l’armée de Saddam Hussein ; un autre des dirigeants était un officier faisant partie d’une unité de services secrets rattachée à la division anti-aérienne, et un autre leader de Daech était un officier de haut rang du renseignement irakien.

    Ce petit groupe d’anciens officiers baasistes, laïques voire athées, ont fait, en 2010, d’Abu Bakr al-Baghdadi l’émir puis le “Calife” de Daech. Comme l’écrit Der Spiegel : 

    « Ils pensèrent que Baghdadi, un prêtre instruit, donnerait une image religieuse au groupe », et ils ajoutent : « l’État islamique a peu en commun avec ses prédécesseurs comme Al-Qaïda, à part l’étiquette djihadiste. Il n’y a fondamentalement rien de religieux dans ses actions, sa planification stratégique, ses changements d’alliances sans scrupules et ses récits de propagande élaborés avec précision. La foi, même dans ses formes les plus extrêmes, n’est qu’un des nombreux moyens d’arriver à ses fins. La seule maxime constante de l’État islamique est l’expansion du pouvoir à n’importe quel prix. »

    Tout ce beau monde, mêlant terroristes d’Al-Qaïda, anciens officiers de l’appareil d’Etat de Saddam Hussein, a noué des liens, notamment à partir de 2006, dans la prison américaine d’Abu Ghraib ; mais aussi et surtout dans le camp de Bucca, où, selon plusieurs témoignages, Daech fut constitué sous le regard bienveillant des militaires américains...

     

    Jean Terrien

  • Une droite nationale totalement implosée .

     

    Décidément le millésime 2017 est une annus horribilis pour la droite nationale. Malgré la déferlante des migrants, les attentats terroristes multiples particulièrement sanglants, la montée du chômage, de la pauvreté, malgré des impôts et pélèvements très élevés qui confinent à la confiscation, malgré le succès en librairie des livres de Zemmour et de Buisson, malgré les études qui évoquaient la droitisation de la société française, c’est un social-démocrate européiste, mondialiste et libéral-libertaire, Emmanuel Macron, qui a été élu et qui bénéficie d’une large majorité au Parlement. Ce que les media appellent la droite parlementaire est en grande partie macronisée et ceux qui restent au sein du parti, les Républicains, ne savent plus à quel saint se vouer et quelles orientations programmatiques défendre. Au Front national, c’est encore pire. L’échec de la présidentielle et des législatives favorise en son sein les forces centrifuges, les divisions internes, les querelles de clans et de lignes tandis que son chef, Marine Le Pen, sort très affaiblie d’une séquence désastreuse pour elle, où elle a révélé dans trois débats télévisés successifs sa véritable personnalité, sa nullité abyssale, son incompétence crasse, son absence totale de hauteur de vues, de convictions et de colonne vertébrale. Pris de panique, les dirigeants du néo-FN, pour sauver les meubles, sont prêts, pour beaucoup d’entre eux, à renoncer à ce qui était pourtant la mesure phare de leur programme présidentiel : la sortie de l’euro et de l’Union européenne. Alors qu’on nous expliquait jusque-là qu’on ne pouvait redevenir maître chez soi sans rétablissement de la souveraineté monétaire, sans retour à une monnaie nationale, que 70 % du programme économique et social de Marine Le Pen nécessitait l’abandon de l’euro, voilà que tout à coup, par électoralisme, on nous dit qu’il est urgent de mettre tout cela au placard. Les conseillers économiques de Marine Le Pen, Bernard Monnot et Jean-Richard Sulzer, qui, pendant toute la campagne, expliquaient l’impérieuse nécessité de sortir de l’euro, cause de tous nos maux, disent désormais qu’il faut garder cette monnaie. Toutefois, comme la direction du FN n’est pas capable d’assumer ouvertement ce revirement, on va demander en septembre aux adhérents de se prononcer eux-mêmes. Ce sont les militants, et non les chefs, qui décideront de la ligne politique à adopter. En principe ce sont les dirigeants qui montrent le chemin, indiquent le cap. Non, au néo-FN, on va demander à la base de trancher car les chefs, divisés et couards, sont incapables d’imposer eux-mêmes une ligne. 

    Or ce qui était reproché au FN, ce n’était pas de défendre la souveraineté monétaire mais de mettre au centre et au sommet de la campagne des questions économiques plutôt que de promouvoir en priorité l’identité, les racines, l’âme et les traditions de la France historique, de mettre en garde avec énergie contre la submersion migratoire.

    Au lieu de simplement hiérarchiser les priorités et les dangers, voilà que l’on s’apprête à renier le seul élément du programme du FN historique qui n’avait pas encore été abandonné. Et cela en pure perte. Car comment faire confiance à des gens qui, sous le coup de défaites électorales, sont prêts à défendre exactement le contraire de ce qu’ils disaient hier ? Et non parce qu’ils auraient évolué à la suite d’une longue réflexion sur le fond mais par pure démagogie, par électoralisme. Tout cela est profondément méprisable.

     

    On s'en doute, nous n’avons aucune sympathie pour Challenges qui est une publication cosmopolite aux antipodes de nos convictions mais nous nous permettons, une fois n’est pas coutume, de citer un peu longuement des extraits de l’analyse par son éditorialiste de ce qui se passe actuellement au FN car ce commentaire nous paraît pour le coup rigoureusement exact : « Ce débat de ligne (NDLR : sur l’opportunité ou non d’abandonner la sortie de l’euro) en cache un autre : la nécessité du maintien de Marine Le Pen à la tête du FN. Marine Le Pen a en effet perdu tous ses paris de l’élection présidentielle, accumulant les échecs politiques (mauvais score au premier tour, débat raté avec discrédit sur temps long, défaite de grande ampleur au second tour, tout cela couronné par une sévère raclée aux législatives), elle se doit désormais de tirer les leçons de cette séquence lamentable. Car l’échec est accablant pour l’héritière du Menhir. Le Front était parti pour faire 30 % au premier tour, passer la barre des 40 au second, encercler la droite avec En Marche, espérait revenir à l’Assemblée en incarnant la seule vraie opposition, (avec pourquoi pas 100 députés et plus) et le voici aujourd’hui, réduit à huit élus… Plus dure a été la chute… Il faut donc un responsable. Si succession d’échecs il y a eu, c’est que quelqu’un, quelque part, a fauté. Si désillusion il y a eu, c’est qu’un magicien de la politique a trompé tout son petit monde frontiste. Et ce responsable est aussi le coupable. 

    Le principe est simple, aussi vieux que le FN. Le chef a toujours raison, jamais ce sont les autres qui ont tort, surtout quand il les a écoutés. Au Front, le numéro 2 ne devient jamais numéro 1. Y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes.  Il était écrit d’avance que Philippot, crypto-mélenchoniste, était appelé à jouer les Mégret II. Puisqu’il est dit partout que la sortie de l’Euro inscrite en lettres d’or en tête du programme du FN est la cause de la désertion des électeurs et puisqu’il est acté que Philippot a été, est et sera encore le plus ardent avocat de cette sortie, la conclusion s›impose d›elle-même : Philippot coupable. Donc Philippot out ! Cela se produira, d’une façon ou d’une autre. Cela étant, sachons porter le regard au-delà du destin du sieur Philippot. Marine Le Pen peut-elle espérer duper son monde en tentant de transférer sur Philippot le poids de ses responsabilités ? La réponse est probablement négative. Il est des images qui restent, et marquent une carrière politique. Marine Le Pen demeurera à jamais dans l’esprit des Français la candidate qui divague le soir d’un grand débat présidentiel de second tour, au point de faire douter de sa bonne santé psychologique. Le célèbre moment où, sous les yeux d’Emmanuel Macron, elle a évoqué l’invisible cohorte des électeurs FN menaçant de prendre la France façon 5e colonne lui collera aux basques médiatiques jusqu’à la fin des temps. Il arrive encore que le ridicule tue dans la France contemporaine. Et Marine Le Pen s›est ridiculisée à jamais durant ce débat 2017. Tout indique qu›elle ne s›en remettra jamais, que Philippot soit sacrifié ou pas. Il n’est pas de bouc émissaire qui soit de nature à permettre à la fille de Jean-Marie Le Pen de rétablir son destin. La page s’est écrite, et le livre se referme. Les partisans de la présidente du parti pourront bien sacrifier tous les Philippot du monde, cela ne changera rien à la perception des qualités de leur championne par une écrasante majorité de Français. Le plafond de verre est plus solide que jamais.  Dans les mois et les années qui viennent, le FN va s’abîmer dans une guerre interne qui devrait lui interdire, à terme, de se poser en prétendant légitime à toute forme d’alternance au pouvoir macronien. Le délitement électoral est possible. Pour le plus grand bonheur possible de Mélenchon, à l’affût des électeurs des classes populaires que le cirque FN pourrait lasser. Et pour celui de la droite en reconstruction, qui pourrait lancer une OPA sur les électeurs mus par des considérations sociétales en mode réactionnaire. »

     

    En plus de l’autodestruction du FN, nous assistons à un changement de direction à Radio Courtoisie qui pourrait être lourd de conséquences tant on peut craindre un affadissement ou une élimination graduelle des idées et positions qui avaient droit de cité jusque-là sur cette « radio de toutes les droites ». Dominique Paoli sera-t-elle la Marine Le Pen de Radio Courtoisie ? La brutale éviction d’Henry de Lesquen ressemble en effet à bien des égards à celle de Jean-Marie Le Pen qui fut lui aussi sacrifié par sa fille et ses sbires sur l’autel du politiquement correct et au nom du refus d’un prétendu antisémitisme. Il suffit que le CRIF ou que la LICRA menace pour que des personnalités dans le camp dit national se croient obligées de hurler avec les loups et de sacrifier des compagnons de route et même des hommes auxquels elles doivent tout. C’est en effet Jean-Marie Le Pen et Henry de Lesquen qui avaient nommé, protégé et promu, l’un au bureau politique du FN, l’autre au conseil d’administration de Radio Courtoisie, les personnes qui les ont éliminés sans pitié l’un et l’autre. Comme quoi il est difficile pour un chef de savoir s’entourer et de juger avec objectivité de la valeur des personnes qui ne devraient pas être choisies pour leur servilité mais pour leurs qualités intrinsèques. Un chef doit se méfier des collaborateurs trop obséquieux, mielleux et serviles. Cela n’augure rien de bon. Mieux vaut quelqu’un qui dise ce qu’il pense, qui exprime le cas échéant un désaccord qu’un faux ami qui ne dit rien ou qui feint d’être en phase mais qui vous poignarde dès qu’il en a l’occasion. Rien n’est plus méprisable que ce que Bernanos appelait déjà « la grande peur des bien-pensants » et qui consiste à multiplier les concessions à l’ennemi, les reniements, les reculades par crainte de la persécution, qu’elle soit politique, judiciaire, administrative ou religieuse, et qui ne répugne pas à livrer son frère ou son père pour se protéger soi-même. Nous sommes là aux antipodes de l’Evangile qui répète « N’ayez pas peur », du message du Christ qui vomit les tièdes, de la nécessité de dire la vérité à temps et à contretemps, quoi qu’il en coûte. Si le camp national perd toutes les batailles depuis plus de deux siècles, ce n’est pas seulement dû à la force colossale de l’ennemi, c’est aussi et surtout la conséquence de nos faiblesses, de nos insuffisances, de nos abdications. Il serait temps de s’en rendre compte pour ne plus reculer...