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La révolution française est terminée . L’apocalypse va frapper l’Europe .

 

 
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BREIZATAO – PENNADSTUR (28/01/2016) Notre société est encore en léthargie et continue de se bercer d’illusions et d’utopies. L’Europe de l’Ouest n’a pas encore compris qu’elle est entrée en décrue, même si 70 ans de domination partielle des USA et de l’URSS ont pu lui faire croire que la modernité philosophique européenne avait triomphé sur l’ensemble du globe. L’heure de la révision drastique de cette vision du monde s’impose dans le sang.
 
La fin de la modernité politique
La société bretonne est actuellement rattachée à la société française et vit de ce fait au rythme des illusions de cette dernière. L’utopisme révolutionnaire français guidé par l’égalitarisme, une des trois idées “missionnaires” de Toynbee, est tombée avec l’Union Soviétique. A l’ombre de l’Union Européenne et de la religion séculière des “droits de l’homme”, les derniers tenants de la révolution française – soit la quasi totalité des élites hexagonales – ont pu se rassurer en s’accrochant à la fiction d’une “république” éthérée, inaccessible aux cycles historiques.
La destruction de la Yougoslavie avait alimenté l’espoir d’un passage de l’utopisme communiste à l’utopisme américain, moyennant quelques changements marginaux. L’Union Européenne, en France, était perçue comme un simple décalque de la révolution française étendue au reste du continent, l’ensemble marchant à l’ombre de l’Otan.
La destruction de la Libye par l’armée française préfigurait, indirectement, l’événement fondamental qu’a été la chute de Mossoul sous les coups de l’État Islamique. Le stato-nationalisme de type jacobin, hérité de la décolonisation, a volé en éclat et avec lui la modernité révolutionnaire en dehors de l’Europe.
Certes, cette lutte avait commencé en 1979 lors de l’invasion de l’Afghanistan par l’URSS. Mais, jusqu’à présent, jamais des états créés sur la base de l’état-nation de type jacobin n’avait été détruit pour lui substituer des identités primordiales millénaires. L’Afghanistan n’a pas changé de frontières. L’État Islamique, lui, les supprime.
Il n’y a plus d’Irak ou de Syrie. Il n’y aura bientôt plus de Liban ou de Jordanie. En lieu et place, il y a des Perses, des Arabes, des Kurdes ou des Turcs. Il y a des Chiites, des Sunnites, des Druzes, des Chrétiens, des Yézidis. Au sein de ces groupes, diverses tendances politiques ou religieuses existent voire s’affrontent.
Le Moyen-Orient est au début d’une confrontation apocalyptique impliquant des acteurs prêts à une guerre d’extermination dont aucun de ses groupes ne pourra s’extraire. Précisément parce que des états comme l’État Islamique entendent, selon le principe de la guerre révolutionnaire communiste, activer des antagonismes ethniques et religieux afin de progresser partout.
 
La faillite du monde arabo-musulman
Ce conflit intervient dans le contexte d’un monde maghrébin et arabo-musulman en échec total. Il a échoué à intégrer la modernité occidentale a contrario de cultures comme celles d’Asie. Cet échec face à la modernisation n’a pas cependant permis aux sociétés arabo-musulmanes de demeurer dans un cadre traditionnel : à l’exception du Maroc, tous les pays arabes ont été détruits socialement au cours du XXème siècle. Monarchies et califat ottoman ont détruit par le colonialisme et les nationalismes laïcs.
Le nationalisme arabe a malgré tout échoué. Il a invariablement muté en dictature militaire. Quand ces dictatures sont bouleversées – comme en Égypte en 2011 – c’est pour sombrer dans un islamisme ayant absorbé les principes de la guerre révolutionnaire et du terrorisme qui l’accompagne. La logique de cet islamisme est simple : l’échec à assimiler la modernité appelle à un retour en arrière radical. La seule distinction entre les différents groupes islamistes porte sur leurs méthodes.
Et il prospère dans des pays où végètent des centaines de millions d’individus illettrés, pauvres et jeunes. Pire : il existe désormais des moyens de destruction peu coûteux dont ces groupes s’emparent pour imposer leur volonté.
Les débats autour de “réformes” sociales ou philosophiques que l’on entend en Europe de l’Ouest n’ont aucun intérêt. La révolution iranienne en 1979 ou la proclamation du “califat” en 2014 par l’État Islamique ont mis un terme au débat.
Démographie incontrôlée, absence de ressources suffisantes, déterminismes ethniques et raciaux sur fond de guerres entre puissances régionales – Iran, Turquie, Arabie Saoudite, etc. – font que l’islam radical, et plus encore le djihadisme, vont s’imposer dans ces pays. Et largement débordé.
 
L’apocalypse va frapper l’Europe
 
Ce débordement a déjà commencé en direction d’une Europe de l’Ouest gavée de principes anti-historiques, portés tantôt par le marxisme tantôt le social-démocratisme. Autant d’idées héritées du temps où l’Europe pensait dominer l’espace et le temps, croyait pouvoir abolir l’histoire et réduire les cultures non-européennes à la sienne propre.
Ce retour des identités primordiales qu’accompagne le reflux général de l’Occident ne se limite pas à l’Afrique, au Proche-Orient ou à la Russie. Par le jeu de l’immigration, le retour de la culture, de l’appartenance ethno-raciale et tribale meuvent désormais des masses considérables au cœur des villes d’Europe de l’Ouest.
Le camp du “progressisme”, aveuglé par sa conception absurde d’une temporalité linéaire et d’un universalisme qui n’existe que dans leur esprit, est en train de se fracasser sur le séparatisme racial, culturel voire religieux des populations allogènes.
Ces tenants de l’ordre ancien continuent d’appeler à toujours plus d’immigration alors même que les millions d’extra-européens – généralement musulmans – déjà présents établissent des enclaves culturelles imperméables à leur propre culture. Ce fanatisme progressiste des élites européennes ne s’adresse pas tant aux immigrés musulmans qu’aux réalistes européens qui président à la destruction de la religion du progrès, de l’égalitarisme et de l’universalisme.
L’opposition des progressistes de gauche ou de droite aux réalistes est en réalité un conflit religieux qui prend simplement la forme laïque du combat idéologique. Les élites progressistes refusent tout simplement d’admettre que les réalistes européens, agnostiques quant à leur religion universaliste, ne les renversent.
L’universalisme et l’égalitarisme, paradoxalement, constituent le dernier stade du complexe de supériorité hérité de l’impérialisme français et européen. Leurs tenants, issus de la bourgeoisie blanche progressiste, croient pouvoir réduire les masses non-européennes à une simple extension d’eux-mêmes. Mais les afro-orientaux et autres musulmans sont par nature inassimilables à la culture européenne car ils sont de nature différente.
Et c’est précisément ce que l’État Islamique et la disparition de l’Irak et de la Syrie représentent : l’inévitable disparition d’une modernité politique européenne qui ne fut jamais que la projection fragile de la culture occidentale en dehors des frontières continentales.
Quoique pensent les universalistes et égalitaristes occidentaux aveuglés par leur hubris, ces races et peuples demeureront eux-mêmes. Avec leur mémoire et leur culture.
Le chapitre de la révolution française va se refermer en France. Elle va finir dans une guerre ethnique, raciale et religieuse qui sera la démonstration de la faillite de l’optimisme historique apparu en 1789.
 
Préparer notre réponse
 
La question n’est donc pas de savoir s’il y aura une guerre apocalyptique et globale qui emportera avec elle l’ordre social moderne chez nous : elle est déjà en cours. La question est de savoir si nous opérerons cette transition dans un ordre relatif ou si nous laisserons ce processus s’opérer dans l’anarchie, par facilité ou ignorance.
 
La société bretonne dispose des ressources nécessaires pour y faire face. Elle peut se réorganiser sur la base de son propre génie, de son capital historique. Bref, sur sa base culturelle profonde, débarrassée des scories de cette même modernité jaillie en France en 1789. C’est tout l’objet de l’Emsav.
Nous ne devons pas attendre la défaillance généralisée de l’état révolutionnaire français – la “République” – pour garantir notre survie. Nous ne devons pas attendre d’avoir la guerre civile à nos portes pour bâtir notre état ethno-national et penser notre nouvel environnement. Plus nous attendrons, plus le coût sera élevé.
Cette conclusion est d’autant plus évidente que le contrat tacite entre le peuple breton et l’état révolutionnaire français repose sur le clientélisme ethnique : promotion sociale contre acculturation et sujétion. Dès lors que l’état jacobin sera défaillant de façon chronique, la sécession sur base ethnique sera la règle. En 1911, le nationalisme breton a simplement eu raison trop tôt.
Ayons par ailleurs à l’esprit que les tenants de l’optimisme révolutionnaire qui sévissent chez nous sont près à passer de leur idée missionnaire centrale – l’égalité – à celle qui émerge chez nous : la soumission. Terme qui est la traduction exacte du mot “islam”. La sortie de l’égalitarisme peut parfaitement s’accommoder de cette idée sur le point de devenir, de facto, la nouvelle religion de l’Europe de l’Ouest. Et ce sur le modèle de ce qu’a été le christianisme lorsqu’il est devenue la religion officielle de l’empire romain.
Marxisme et socialisme verront fatalement leurs partisans se fondre dans le magma général de la barbarie islamo-immigrée au motif que l’égalité s’accommodera toujours mieux de la soumission islamique que de la liberté européenne. Par capitulation d’une part. Par fascination de l’autre. Sans oublier l’obsession du nivellement par le bas et le nihilisme qui sont les moteurs des tenants de la gauche.
 
Concrètement, cela signifie que nous devrons détruire ceux de notre communauté d’origine qui soutiennent activement l’ennemi.
 
 

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