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Vingt ans après sa mort, le vrai bilan de Mitterrand .

 

La République célèbre cette année le vingtième anniversaire de la mort de François Mitterrand, le 8 janvier, et le centenaire de sa naissance le 26 octobre. Un long documentaire François Mitterrand, albums de familles a été diffusé sur France 2 le 11 janvier où ses proches ont raconté l’homme à travers les photos personnelles d’une vie. « Une vie ô combien romanesque faite de multiples amours, de luttes pour le pouvoir et de controverses politiques » écrit avec complaisance le Journal du dimanche. Car vingt ans après sa disparition, Mitterrand fascine toujours une partie des media et du public. Cet engouement s’explique en partie par l’extrême médiocrité de l’actuel personnel politique en général et de ses successeurs à l’Elysée en particulier, de Chirac à Hollande en passant par Sarkozy. La dégénérescence intellectuelle et mentale de nos dirigeants ne cessant de s’accélérer, il est somme toute logique que beaucoup de Français aient une certaine nostalgie pour un passé qui n’est finalement pas si lointain. Inutile pourtant de compter sur nous pour participer à cette floraison de dithyrambes sur la personne et l’action du fondateur du parti d’Epinay. Car il n’est pas de domaines où, tout au long de son interminable présidence, la situation ne se soit considérablement dégradée.

 

ENTRE ESCROCS ET NOUVEAUX PAUVRES

 

Le président socialiste avait promis que, lui à l’Elysée, il n’y aurait jamais deux millions de chômeurs en France. Ils étaient 1,8 million à la veille de son accession à la magistrature suprême, ils seront officiellement près de trois millions (bien plus en réalité) quatorze ans plus tard. Le développement du quart monde, l’apparition des Restos du cœur, puis du RMI, les nouveaux pauvres, c’est la génération Mitterrand.

Et à côté de cette misère que l’on ne peut plus cacher triomphe impunément sous son règne l’argent-roi. Ses deux septennats sont ceux des scandales en tous genres, plus nauséabonds les uns que les autres : affaires du Carrefour du développement, des Irlandais de Vincennes, du Rainbow Warrrior, affaires Luchaire, Péchiney, Urba-Gracco.

A l’instar de Chirac, Mitterrand ne doit son accession à la présidence de la République qu’à de l’argent sale, à des fonds occultes. Il avait d’ailleurs un jour établi à la télévision un subtil distinguo entre voler pour son parti, ce qui selon lui était absolutoire, et voler à des fins d’enrichissement personnel — comme si le fait d’être élu à des postes prestigieux et rémunérateurs ne contribuait pas à une forte hausse du train de vie ! Il est certain que dans la généralisation de la corruption morale, dans l’affaissement de l’esprit civique, dans l’érosion du sens du devoir et de l’esprit de responsabilité, dans le triomphe du cynisme, les années Mitterrand sont pour beaucoup. Que l’on songe à l’ahurissant aveu de Georgina Dufoix, pourtant directement mêlée à l’abominable scandale du sang contaminé : « Je me sens responsable mais pas coupable ».

L’homme est également entouré de morts suspectes, celles de son conseiller François de Grossouvre retrouvé suicidé à l’Elysée, de son Premier ministre Pierre Bérégovoy. De même ne saura-t-on jamais pour qui son ami Roger-Patrice Pelat, providentiellement disparu, s’était livré à un délit d’initiés. La mobilisation de services entiers de l’Etat, l’activation permanente de la cellule élyséenne avec le fameux système des écoutes pour loger, nourrir et surtout protéger des regards indiscrets sa maîtresse Anne Pingeot et sa fille adultérine Mazarine sont dignes des mœurs d’une République bananière.

 

FOURRIER DE LA DECADENCE MORALE ET DE L’IMMIGRATION INCONTROLEE

 

Alors que Mitterrand prétendait aimer charnellement la France à la différence de De Gaulle qui s’en faisait une idée confondue avec sa personne, c’est sous sa magistrature suprême que la décadence morale, dont il n’est certes pas le seul responsable, a atteint des profondeurs inouïes. Il livre pieds et poings liés les honnêtes gens à la pègre avec l’abolition de la peine de mort (octobre 1981). La vulgarité à la radio et à la télévision, encore renforcée par la création des radios libres, la privatisation de TF1, l’apparition de chaînes privées comme Canal +, est consécutive à l’arrivée des socialistes au pouvoir. Tout comme la massification de la pornographie, la prolétarisation du vice, le remboursement de l’avortement par la Sécurité sociale dès 1982. Et que dire de la promotion d’un Jack Lang, inamovible ministre de la Culture, inventeur en 1982 de la Gay Pride, symbole du strass, du fric, du sexe et des paillettes, choix d’une démagogie outrancière de la part de l’amateur de vieux livres que fut toute sa vie Mitterrand ? De sa sympathie jamais démentie pour un histrion affairiste comme Bernard Tapie dont il fera même un éphémère ministre de la République ? ...

 

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